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Dossier : La Meklat connection

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19 août 2017

Temps de lecture : 12 minutes
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Dossier : La Meklat connection

Temps de lecture : 12 minutes

[Red­if­fu­sions esti­vales 2017 – arti­cle pub­lié ini­tiale­ment le 16/03/2017]

Le 24 février 2017, l’OJIM consacrait un dossier à ce qui est devenu « l’affaire Mehdi Meklat ». Avec son comparse Badroudine Saïd Abdallah, Meklat était le petit chéri des médias du Boboland, malgré des modes opératoires « journalistiques » douteux et déjà remarqués ici. Les tweets racistes, antisémites et homophobes de Meklat ont provoqué une poussée de fièvre vite retombée. Depuis sa fuite à l’étranger, silence radio sur les antennes. Quel arbre cache la forêt Meklat ? De quoi cette affaire est-elle le nom ? Loin de ne concerner que des tweets, « l’affaire Meklat » a des ramifications dans les milieux médiatiques (presse mainstream), culturels (cinéma et associations) mais aussi politiques (mairie de Paris et gouvernement socialistes).

Enquête sur la Meklat connection et ce qu’elle nous dit de la manière dont l’oligarchie médiatique, politique et culturelle s’attache au contrôle de nos consciences. Avec l’argent public.

Marcelin Deschamps, « dou­ble malé­fique » et pseu­do­nyme de Meh­di Meklat, c’est env­i­ron 50 000 tweets racistes, haineux, anti­sémites et homo­phobes pub­liés entre 2011 et 2015. Pas une parole en l’air ou une blague imbé­cile lâchée à la fin d’un repas arrosé. 50 000 incis­es de haine pas­si­bles de pour­suites judi­ci­aires, au su de toute la sphère médi­ati­co-cul­turelle de gauche. Leur auteur n’est pas un mem­bre par­mi d’autres du Bondy Blog. Il en est l’icône large­ment dif­fusée dans les médias. Le sym­bole, comme Badrou ou le film Divines, d’une pré­ten­due réus­site de la poli­tique de la diver­sité, poli­tique financée par l’État et pro­mue par la majorité des médias. Ce que Mar­tine Gozlan appelle « la sphère médi­ati­co-gauchiste » dans Mar­i­anne (10–16 mars 2017). « Meh­di Meklat, 24 ans, est un jour­nal­iste et écrivain en herbe issu des ban­lieues parisi­ennes, que les plus grands médias s’arrachent. En deux ou trois ans, il s’est vu intro­n­is­er porte-parole de ces “jeunes” français des quartiers auquel le reste du pays ferme ses portes, et que son tal­ent a réus­si à ouvrir », selon Gau­thi­er Ambrus (Le Temps, 10 mars 2017). Présent partout et encen­sé par France Inter, Les Inrock­upt­ibles, Libéra­tion, Le Monde, L’Obs, Médi­a­part, Canal+, Arte, France 2… Encore défendu le 10 mars 2017 par la jour­nal­iste fran­co-algéri­enne du Point, d’Acrimed et de Médi­a­part, Has­si­na Méchaï : « Pourquoi les gens issus de l’immigration, la ban­lieue, devraient-ils se sen­tir con­cernés par les écrits de Meh­di Meklat ? En quoi les représente-t-il ? En quoi ont-ils indiqué qu’ils se recon­nais­sent dans ses écrits ? En quoi une unité de lieu de vie ou d’origine fait-elle une unité de pen­sée, d’un tas pluriel un tout organique, sol­idaire ? Est-on encore là devant l’injonction qui somme à dire “nous”, celle qui col­lec­tivise les fautes des uns et mutu­alise les erreurs des autres ? Mais autonomise évidem­ment, en cas sin­guli­er, méri­toire, presque mirac­uleux, les réus­sites de cer­tains ? Et puis, pourquoi con­damn­er à tout bout de champ le com­mu­nau­tarisme sup­posé des ban­lieues et dans le même mou­ve­ment empêch­er qu’une voix issue de ces ban­lieues puisse être autonome et unique ? Per­son­nelle. Libre. Qui com­mu­nau­tarise si ce n’est ce regard englobant que le jour­nal­iste du Monde et d’autres avant lui posent sur “les-gens-issus-de‑l’immigration”. Et plus loin : « Faisons une hypothèse inverse : et si les tweets de Meh­di Meklat étaient non pas le résul­tat de ce sup­posé “atavisme” dont par­le Georges Ben­sous­san, mais le résul­tat de la seule société française ? Après tout, Meh­di Meklat est né, gran­di, éduqué en France. Pas en Musul­manie, pas en Ara­bis­tan, encore moins en Islamis­tan. Est-il le reje­ton de la vieille souche française qui peine telle­ment à le recon­naître ? Ver­ba­tim à l’accusé : “C’était un tra­vail lit­téraire, artis­tique, on peut par­ler de tra­vail sur l’horreur en fait. Plus il allait loin, moins il voulait s’arrêter. Il m’a dépassé”. Meh­di Meklat se décrit là comme un écrivain, un être de mots, avec dif­férents degrés de lec­ture. L’écrivain déchu invoque la licence lit­téraire, celle qui est cen­sée tout per­me­t­tre dans le vieux pays des Let­tres qu’est la France. Tout per­me­t­tre certes, mais pas à tout le monde ». (Médi­a­part, 10 mars 2017). Admirons la respon­s­abil­ité sous-jacente du “Français de souche” dont la vieille idéolo­gie aurait en quelque sorte con­t­a­m­iné le pur Meklat… Jusqu’à 2015, Has­si­na Méchaï écrivait sur Les Mots sont impor­tants. Réclamer la mise à mort de juifs et de blancs, ces mots ne sont pas un point de détail en effet.

Mehdi Meklat ou la « culture » promue par certains médias

Meh­di Meklat, ori­flamme de la reli­gion mul­ti­cul­turelle. Pas­cale Clark, sa mar­raine dans les médias, a voulu l’excuser. Pour elle, Meklat ne « fut que poésie, intel­li­gence et human­ité » (tweet du 18 févri­er 2017, pro­pos répétés lors du jour­nal de 13 h sur France Inter le 21 févri­er 2017). Que cette jeunesse passe et tout ira bien. Badrou et Meklat sont les kids, aux­quels Clark avait con­fié des chroniques dans ses émis­sions Comme on nous par­le puis A’Live sur France Inter. « Comme on nous par­le », en effet. Tweets mais aus­si livres. Meklat a plusieurs dou­bles. Flo­rilège du « poète » : « Faites entr­er Hitler pour tuer les juifs », dans la salle de céré­monie des Césars (24 févri­er 2010), « qu’ils crèvent » (18 novem­bre 2014), à pro­pos des jour­nal­istes de Char­lie Heb­do, « Regrette que ben Laden soit mort. Il aurait tout faire péter » (8 juil­let 2011), tweet dont on imag­ine com­ment il peut être lu par les mil­liers de fol­low­ers de ban­lieue, « Vive les PD et le sida avec Hol­lande » (3 décem­bre 2013), etc. Anti­sémitisme, racisme anti-blancs et homo­pho­bie ne for­ment ni excep­tion ni « déra­page » dans les ban­lieues rap­pelle l’historien Guy­lain Chevri­er sur Atlanti­co. « L’humanité » et la « poésie » de Meh­di Meklat sont évi­dentes dans ses romans : « Le suc­cès nous avait volé, mes con­vic­tions et moi. L’argent avait trahi mon hon­neur et j’aimais en jouir : boire, bais­er. J’aurais pu met­tre ma mère sur un bûch­er pour ven­dre plus de livres. J’aurais pu être sur le toit de ma mai­son d’édition et niquer mon attachée de presse à la vue de tous, sans aucun scrupule. J’étais le maître de la lit­téra­ture. Les jour­nal­istes me léchaient les couilles en direct à la télévi­sion et tous les Français avec » (Minute, p. 14- 15) ; « J’ai glis­sé ma main sous sa jupe. Salope. J’ai com­mencé à caress­er sa chat­te. J’ai glis­sé un doigt, puis deux. C’était mouil­lé. J’adorais cette chaleur humaine. J’avais jamais bandé aus­si fort qu’à ce moment-là. Elle me cares­sait la queue à tra­vers mon pan­talon. Elle a posé sa bouche, elle s’est mise à léch­er le long de ma braguette. Puis, elle l’a ouverte avec ses dents, en tirant dessus. Salope. Con­tin­ue. Il avait suf­fi qu’elle mette sa bouche sur ma queue pour que j’éjacule » (Burn out, p. 113). Meh­di Meklat, un jeune Rim­baud de ban­lieue d’après France Inter, Les Inrock­upt­ibles, Libéra­tion, Le Monde, L’Obs, Médi­a­part, Canal +, Arte, France 2… Son com­parse et co-auteur des romans, Badrou, n’est pas en reste côté tweets : « Aïd Mabrouk à tous les mou­tons qui voteront Sarko l’année prochaine. Dom­mage, nous ne vous égorg­eront pas ». Sous les applaud­isse­ments des médias de la gau­chos­phère pâmée devant « la diver­sité ray­on­nante » (Finkielkraut, Polo­ni­um, 1er mars 2017).

Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah aux 1000 Visages

Les deux kids ne vien­nent pas seule­ment du Bondy Blog. Ils sont prési­dent (Meklat) et vice-prési­dent (Badrou) de l’association 1000 Vis­ages, créée par Hou­da Benyam­i­na, dont le site est « en main­te­nance » depuis la révéla­tion de l’existence des tweets. Net­toy­age de print­emps ? L’association se présente ain­si sur le site ciné­tal­ents : « pro­pos­er des for­ma­tions à des jeunes issus de quartiers per­met de révéler leur poten­tiel de créa­tiv­ité, de faire émerg­er des tal­ents et de val­oris­er des cul­tures et des modes d’expression dif­férents. C’est aus­si défendre un ciné­ma por­teur de valeurs citoyennes ». Le doc­u­ment évoque la « préven­tion de la délin­quance » et « l’inter cul­tur­al­ité ». Objec­tifs à l’origine du film Divines, de Hou­da Benyam­i­na. Divines promeut des cul­tures et des modes d’expression dif­férents de…. De quoi, au fait ? De la France des « blancs » qui « doivent mourir asap » (as soon as pos­si­ble — Aus­si Tôt Que Pos­si­ble), d’après un tweet du prési­dent de l’association Meh­di Meklat ? Ou son « Grand rem­place­ment », réclamé en Une du pre­mier numéro de la revue Téléra­madan lancée par Meklat, Badrou et Mouloud Achour, Canal+ et patron de Clique.tv, avec le sou­tien, out­re Téléra­ma, de Oulaya Ama­ma­ra, actrice de Divines et sacrée meilleure espoir féminin lors des Césars 2017 tan­dis que Déb­o­rah Luku­mue­na rece­vait le César du meilleur sec­ond rôle. Divines et sa réal­isatrice Hou­da Benyam­i­na rece­vant celui du meilleur pre­mier film. Divines, déjà Caméra d’or à Cannes. « Le Grand rem­place­ment » est le nom de la mai­son d’édition qui pub­lie Téléra­madan. Sans doute ce que l’association 1000 Vis­ages créée par la réal­isatrice de Divines appelle « porter » des « valeurs citoyennes ». Après les Césars, des tweets homo­phobes anti les­bi­ens d’Oulaya Ama­ma­ra ont été retrou­vés ain­si que sa propen­sion à lik­er des pho­tos de quenelles de Dieudon­né sur Face­book. Ce qui a été récom­pen­sé par les Césars, ce ne sont ni le jeu des deux actri­ces, somme toute assez banal, ni le film en lui-même, il sera oublié dans qua­tre ou cinq ans. Ce sont les valeurs dites « citoyennes » qu’il porte, celles de l’idéologie mul­ti­cul­tur­al­iste. Il n’est pas anodin de con­stater que Divines fait l’éloge des cul­tures com­mu­nau­taristes noires et musul­manes, que ses prin­ci­paux per­son­nages et héros posi­tifs sont des délin­quants vio­lents, trafi­quants de drogue prêts à tuer. Dans Divines, les femmes « ont du cli­to ». Le per­son­nage joué par Oulaya Ama­ma­ra quitte avec fra­cas le LP où elle pré­pare un diplôme d’hôtesse d’accueil, insul­tant son enseignante issue de l’immigration. Que lui reproche-t-elle ? De croire avoir « réus­si » en étant inté­grée par l’Éducation nationale dans la République française. Comme les médias ayant pro­mus Meklat et Badrou, ceux qui ont encen­sé Divines ou la mis­sion d’Houda Benyam­i­na et de l’association 1000 Vis­ages récom­pensent une haine de la France dev­enue banale. La « Meklat con­nec­tion » médi­a­tique n’a pas été sur­prise, elle a sim­ple­ment été prise la main dans le sac.

Qui finance ?

Le film Divines réal­isé par Hou­da Benyam­i­na est une co-pro­duc­tion entre le Qatar et la France. Son bud­get est de 2,5 mil­lions d’€. Il a été sub­ven­tion­né par le Cen­tre nation­al du ciné­ma ain­si que par la Fon­da­tion Gan et aidé par la région Île-de-France. Ses droits de dif­fu­sion ont été achetés par Canal+.

Con­cer­nant le Bondy Blog, l’OJIM a mon­tré que le média est financé/soutenu par les sub­ven­tions et aides de l’État, de Yahoo, de plusieurs munic­i­pal­ités de gauche, de médias tels que Libéra­tion, ain­si que de Marc Ladre­it de Lachar­rière, prési­dent de FIMALAC, apparu sur le devant de l’actualité il y a peu en tant que pro­prié­taire de la Revue des deux Mon­des. FIMALAC est présente dans le monde du ciné­ma et son prési­dent affirme être « l’un des fon­da­teurs de SOS Racisme ».

L’association 1000 Vis­ages fait le ménage mais… cela n’a pas empêché l’OJIM de se pro­cur­er des doc­u­ments de la Mairie de Paris mon­trant qu’elle sub­ven­tionne la struc­ture. En 2012, 1000 Vis­ages perçoit ain­si 3000 € votés par le con­seil munic­i­pal dans ce cadre : « met­tre en lumière de jeunes tal­ents issus de caté­gories sociales et cul­turelles dif­férentes pour don­ner un reflet réal­iste des mille Vis­ages de la France d’aujourd’hui en démys­ti­fi­ant les cli­vages et stéréo­types cul­turels et eth­niques » et l’objectif pre­mier est « la lutte con­tre les dis­crim­i­na­tions ». Cet argent a été dis­tribué à fins utiles, au regard du dis­cours com­mu­nau­tariste du film Divines et du par­cours de Meklat et Badrou. Investisse­ments publics haute­ment pro­duc­tifs pro­longés d’année en année, bien que la créa­trice de l’association, Hou­da Benyam­i­na, se plaigne sou­vent d’être dis­crim­inée par les insti­tu­tions et les médias. Ain­si, la Mis­sion Inté­gra­tion, Lutte con­tre les Dis­crim­i­na­tions et droits de l’Homme de la Mairie de Paris fait-elle vot­er l’attribution d’une nou­velle sub­ven­tion à 1000 Vis­ages en 2015, en même temps qu’à nom­bre d’associations, dont SOS Racisme, Le MRAP, MAG-Jeunes LGBT, SOS Homo­pho­bie et le Mou­ve­ment d’Affirmation des Jeunes Gais, Les­bi­ennes, Bi et Trans. Cela finance des pro­jets qui « visent à sen­si­bilis­er les col­légiens parisiens sur temps sco­laire à deux prin­ci­pales thé­ma­tiques : lut­ter con­tre l’homophobie et le sexisme/Lutter con­tre le racisme et l’antisémitisme : l’association 1000 Vis­ages est ain­si financée pour un pro­jet inti­t­ulé “Lutte con­tre les dis­crim­i­na­tions et le har­cèle­ment – Opéra­tions col­légiens” ». Pas de doute qu’Houda Benyam­i­na est tout indiquée pour ce faire, elle qui retweete des dessins à la gloire des dji­hadistes… deux jours après les atten­tats du 13 novem­bre 2015. Excuse de la jeunesse une fois de plus ? Benyam­i­na a alors 35 ans. Son asso­ci­a­tion s’est vue remet­tre le label La France s’engage, dis­posi­tif qui « récom­pense les pro­jets les plus inno­vants au ser­vice de la société », directe­ment ini­tié par le prési­dent de la République François Hol­lande et piloté par le min­istère de la Jeunesse et des sports. Hol­lande a remis per­son­nelle­ment le label La France s’engage aux pro­jets choi­sis. Les pro­jets portés par Meklat, Badrou, Benyam­i­na ou Ama­ma­ra parais­sent pour­tant peu « au ser­vice de la société », au vu de leurs pris­es de posi­tion et de l’idéologie que leurs actions défend­ent. La par­tic­u­lar­ité de La France s’engage est que le prési­dent de la République est un acteur per­son­nel direct du choix des pro­jets retenus. On com­prend que François Hol­lande annonce par ailleurs la « par­ti­tion » à venir de la France.

Le tra­vail de sape de la cul­ture française, orchestré depuis les plus hautes sphères de l’oligarchie au pou­voir dans les médias, les min­istères et les milieux cul­turels, avec l’aide des mil­i­tants de la haine de la France, ne peut plus faire l’ombre d’un doute. C’est cela que révè­lent « l’affaire Meklat » et les récom­pens­es mul­ti­ples don­nées à Divines. Meklat, Badrou, Benyam­i­na ou Ama­ma­ra sont un des arbres qui masquent la forêt de la poli­tique diver­si­taire, élec­toral­iste et pro­pa­gan­diste des « élites » libérales lib­er­taires au pou­voir dans les médias et les instances poli­tiques. Pourquoi tant de battages autour de Divines ? Après tout, le prési­dent Hol­lande ne déclarait-il pas le 11 mars 2017 : « Paris est la ban­lieue de Saint Denis » ?