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Accueil | Portraits | Marc-Olivier Fogiel

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23 avril 2021

Temps de lecture : 15 minutes

23 avril 2021

Accueil | Portraits | Marc-Olivier Fogiel

Marc-Olivier Fogiel

Temps de lecture : 15 minutes

Profession pitbull

« Il y a tou­jours un décalage entre une image qui colle à la peau et la réal­ité de son évo­lu­tion. » (Le Figaro, 2012)

Surnommé « Marco », certes, mais également « le Pitbull du PAF », Marc-Olivier Fogiel s’est fait d’abord connaître par son style d’entretiens très agressif, avant de devenir l’un des plus puissants trentenaires des médias, à la fois animateur et producteur d’émissions de télévision et de radio. Contre tout attente, il est dépêché par Alain Weill pour diriger BFMTV et tracer les contours d’une ligne éditoriale post-gilets jaunes (où la chaîne fut le réceptacle tout désigné de la colère populaire), plus lisse et plus conformiste.

Il est né en juil­let 1969 à Neuil­ly-sur-Seine dans une famille juive. Après une enfance dorée, dès 13, 14 ans, grâce aux con­tacts de sa famille, il fréquente le milieu de la radio : « Gamin, je rêvais de faire ce méti­er. Mon père, qui était chirurgien-den­tiste, avait par­mi ses patients des jour­nal­istes de RTL, j’ai donc eu la pos­si­bil­ité d’aller les voir tra­vailler. » Le 14 décem­bre 2013, il se marie avec son com­pagnon de longue date, François Roe­lants, pho­tographe de son état, à la mairie du qua­trième arrondisse­ment de Paris, en présence de ses deux fil­lettes, Lily, 8 mois, et Mila, 2 ans et demi, obtenues par la grâce d’une GPA effec­tuée aux États-Unis. C’est Bertrand Delanoë lui-même qui unit les deux époux.

Formation universitaire

Après le lycée Jan­son-de-Sail­ly (Paris XVIème) et l’obtention d’un Bac D, il sort d’Assas (Paris II) en 1988 avec un DEUG d’économie en poche.

Parcours professionnel

Si dès l’âge de seize ans, Marc-Olivi­er Fogiel rédi­ge des piges pour RTL, c’est à tout juste 19 ans (en 1988) qu’il est engagé par Patrick Sabati­er comme assis­tant de pro­duc­tion dans l’émission « Avis de Recherche » (TF1) avant de tra­vailler pour l’émission « Tous à la Une », tou­jours sur la même chaîne, à par­tir de 1990. C’est ensuite Michel Denisot qui l’embauche à Canal+ (1992) pour « Télés Dimanche », où il tra­vaille comme assis­tant avant d’y présen­ter une chronique. En 1994, « Les Enfants de la télé », émis­sion qu’il a par­ticipé à con­cevoir, est lancée sur France 2, et il est chargé d’une rubrique dans « La Grande Famille », une quo­ti­di­enne présen­tée par Jean-Luc Delarue sur Canal.

À par­tir de 1996, il devient enfin lui-même présen­ta­teur (« TV+ » et « Un an de + » avec Bruno Gac­cio et Lau­rent Ruquier). Il crée par ailleurs avec Stéphane Cour­bit et Nico­las Plis­son la société PAF pro­duc­tions liée à la société de presse PAF presse, qui pro­duisent ses émis­sions mais égale­ment des reportages et mag­a­zines de diver­tisse­ments. Il quitte Canal en 2000 pour présen­ter le talk-show à suc­cès « On ne peut pas plaire à tout le monde », en direct sur France 3, avec plusieurs chroniqueurs, dont Ari­ane Massenet. Celle-ci est rem­placée par Guy Car­li­er en 2004. Par­al­lèle­ment, de 2000 à 2005, il présente sur France Inter l’émission « Vous écoutez la télé ». Résul­tat : Marc-Olivi­er Fogiel est classé par­mi les cinquante trente­naires les plus influ­ents de France dans Le Figaro Mag­a­zine en octo­bre 2005.

Ces années de suc­cès don­nent égale­ment lieu à de nom­breuses polémiques. S’il devient la célèbre bête noire de Thier­ry Ardis­son, lequel lui reproche de l’avoir inté­grale­ment plag­ié, Marc-Olivi­er Fogiel lance aus­si l’« affaire Dieudon­né ». C’est en effet lors d’une émis­sion d’« On ne peut pas plaire à tout le monde », le 1er décem­bre 2003, que l’humoriste Dieudon­né inter­prète un sketch con­sid­éré ensuite, par la chaîne comme par l’animateur, comme anti­sémite. Dieudon­né est pour­suivi pour diffama­tion raciale et il est reproché à l’animateur d’avoir lais­sé pass­er un tel sketch (déguisé en colon juif, Dieudon­né finis­sait par lever le bras droit en cri­ant Isra-heil !).
Dieudon­né sera finale­ment relaxé, mais lors de l’émission suiv­ante, un SMS cen­sé avoir été envoyé par un spec­ta­teur défile à l’antenne et crée un nou­veau scan­dale. Il y était notam­ment écrit : « Dieu­do, ça te ferait rire si on fai­sait des sketchs sur les odeurs des Blacks ? » Cette fois-ci, c’est Dieudon­né, qui accuse l’équipe de Fogiel de l’avoir réécrit et il porte plainte à son tour pour « injure à car­ac­tère racial ». Si cette pre­mière plainte est classée sans suite, une sec­onde abouti­ra à une con­damna­tion à 5000 € d’amende par le tri­bunal cor­rec­tion­nel de Mont­pel­li­er pour la dif­fu­sion et la réécri­t­ure du mes­sage élec­tron­ique incrim­iné. La même année, c’est égale­ment une émis­sion con­sacrée à Brigitte Bar­dot qui fait polémique, l’égérie se trou­vant mitrail­lée de ques­tions très agres­sives au sujet des pas­sages de son livre évo­quant les sans-papiers ou les trans­sex­uels, et don­nant au pub­lic l’impression d’un lyn­chage programmé.

L’animateur rejoint M6 en 2006, avec « T’empêches tout le monde de dormir », un décalque d’« On ne peut pas plaire à tout le monde », où il se trou­ve assisté cette fois d’Anne-Élisabeth Lemoine puis de Fab­rice Eboué, mais les audi­ences, cepen­dant, n’atteignent plus les objec­tifs fixés par la chaine. L’émission est inter­rompue après la sai­son 2007–2008. Sur la même péri­ode, il sera passé de France Inter à RTL (Entre­tiens matin­aux d’« On ne pou­vait pas le rater »). S’il quitte ensuite la télé, il pro­duit tou­jours quelques sujets pour l’émission « 100% Mag » (M6) ou « Vous aurez le dernier mot » (France2). Il se con­sacre alors essen­tielle­ment à la radio, rejoignant Europe 1 sur la demande d’Alexandre Bom­pard, nou­veau directeur de la sta­tion, où il ani­me « Europe 1 Matin » de sep­tem­bre 2008 jusqu’à févri­er 2011.

En 2010–2011, il co-pro­duit avec Rachel Kahn l’émission « Semaine cri­tique », présen­tée par Franz-Olivi­er Gies­bert et se con­sacre ensuite à des pro­jets édi­to­ri­aux au sein des Nou­velles édi­tions indépen­dantes (hold­ing de Matthieu Pigasse). Il revient à la télévi­sion en octo­bre 2011, pour ani­mer « Face à l’actu » sur M6, seule­ment quelques mois, puisque en rai­son des mau­vais­es audi­ences, l’émission s’achèvera en décem­bre de la même année. En août 2012, il revient à la radio de ses débuts, RTL, pour présen­ter « RTL Soir » et « On refait le monde ». En novem­bre 2012, Marc-Olivi­er Fogiel incar­ne égale­ment, dans sa ver­sion fran­coph­o­ne, une série de doc­u­men­taires (Et l’homme créa le monde) pour la chaîne améri­caine Dis­cov­ery Chan­nel.

Il pro­duit et ani­me entre 2015 et 2019 (avec une pause en 2017) “Le Divan de Marc-Olivi­er Fogiel” sur France 3, une émis­sion où les célébrités sont invités à s’épancher sur leur intim­ité dans un reg­istre qu’on peut qual­i­fi­er d’« émo­tion­nel-spec­ta­cle ». Preuve de la mue qu’a effec­tuée le pit­bull, tro­quant l’agressivité de ses débuts pour la sérénité de l’âge mûr. Claire Chaz­al abonde dans ce sens dans Les Échos : « Jeune, il était peu con­fi­ant, il se cachait der­rière ce per­son­nage un peu moqueur, voire agres­sif. Aujour­d’hui, il appa­raît beau­coup plus rond, bien­veil­lant, plus neu­tre vis-à-vis des gens. Il s’est rap­proché de ce qu’il est vraiment. » 

En 2014, lors d’un dîn­er, le jour­nal­iste fait la ren­con­tre du cou­ple Macron, alors qu’Emmanuel n’est plus secré­taire général de l’Élysée depuis quelques semaines. Il lui pro­pose de venir col­la­bor­er avec lui sur son émis­sion “On refait le monde” sur RTL. Même s’il n’a pas don­né suite, Fogiel cul­tive depuis lors une prox­im­ité avec Macron, qu’il tutoie et dont il est réputé proche. Chaz­al tou­jours : « Il a d’ex­cel­lentes rela­tions avec Emmanuel et Brigitte Macron, avec qui il a noué des liens proches. Je ne dis pas qu’il est d’une grande intim­ité avec les Macron, mais il est écouté par eux. » 

À 50 ans, Fogiel est nom­mé directeur général de BFMTV par Alain Weill pour suc­céder à Hervé Béroud, qu’il a con­nu à RTL (il était directeur de la rédac­tion lorsque Fogiel n’était encore que sta­giaire) et qui compte par­mi ses proches. L’ancienne direc­tion paie sa cou­ver­ture biaisée et anx­iogène de la crise des Gilets Jaunes qui aurait hor­rip­ilé l’Élysée (notam­ment Alex­is Kohler) et causé des dis­sen­sions fortes par­mi la rédac­tion. C’est la pre­mière fois qu’une vedette du petit écran dirige une chaîne de télévi­sion, celle-ci étant com­posée de 400 salariées dont 300 jour­nal­istes. Il choisit Céline Pigalle comme direc­trice de la rédac­tion, recon­sti­tu­ant ain­si le tan­dem qu’ils for­maient dans la mati­nale d’Europe 1. Il annonce à cette occa­sion qu’il renonce durable­ment à l’antenne, con­di­tion exigée par les dirigeants d’Altice, pour se con­sacr­er pleine­ment à son méti­er de directeur de chaîne.

Même si BFM relaie des opin­ions sou­vent alarmistes sur les risques san­i­taires du Covid-19, cela n’empêche pas des jour­nal­istes de la chaîne de déje­uner dans un restau­rant clan­des­tin non loin du siège de la chaîne. Manque de pot, une descente de police a lieu dans le restau­rant. La nou­velle fuite et Fogiel tente d’éteindre l’incendie dans un tweet où il tient « à précis­er quaucun jour­nal­iste ni con­sul­tant de BFMTV na été arrêté dans un restau­rant clan­des­tin à Paris fin févri­er ». Mais l’arroseur finit par être arrosé, en l’occurence par Le Canard Enchaîné, qui révèle que le directeur était en fait un habitué de ce lieu. Alors qu’un jour­nal­iste cher­chait à join­dre Fogiel deux semaines plus tôt, il est redirigé vers le fameux restau­rant, au sein duquel l’homme de médias a « son rond de servi­ette ».

Selon Le Canard et un con­seiller prési­den­tiel d’Emmanuel Macron, le patron de BFMTV aurait même cher­ché à savoir s’il exis­tait des pho­tos de lui dans ce restaurant.

Parcours Militant

Comme il l’a avoué au Point, il a caressé un temps le pro­jet d’une car­rière poli­tique parisi­enne sous la ban­nière social­iste : « Avec Julien Dray et Bertrand Delanoë [alors maire de Paris, ndlr], nous avons réfléchi à un ancrage local. Avec ce dernier, nous nous sommes inter­rogés : com­ment m’in­ve­stir а ses côtés ? Com­ment y trou­ver mon compte et être utile sans que mon image ne vienne per­turber les débats ? ». Ce pro­jet n’aboutira pas mais a le mérite de révéler les préférences de celui qui était alors un très médi­a­tique animateur.

Combien il gagne

« Pen­dant deux ans et demi sur Europe 1 pour ani­mer la mati­nale, Marc-Olivi­er Fogiel gag­nait plus de 50 000 euros par mois (si l’on enlève les deux mois d’été où l’émis­sion est fer­mée). Ce chiffre mirobolant de 500 000 euros annuels nous est don­né par Emmanuel Berret­ta du Point » (source : Starago­ra).

Publications

  • Tout don­ner, avec Guil­laume Depar­dieu, Plon, 2004.
  • À mon tour d’être sur le grill, entre­tiens par Muriel Bey­er, Plon, 2009.
  • Qu’est-ce qu’elle a ma famille ?, Gras­set, 2018.

Il l’a dit

« (Jean-Luc Delarue) était passé par là (Europe 1) quelques années aupar­a­vant et n’avait pas lais­sé un excel­lent sou­venir. Il est tou­jours pos­si­ble de se com­porter comme un usurpa­teur, en arrivant cinq min­utes avant l’émission en direct et en par­tant cinq min­utes après. On devient légitime par ce que l’on fait. » Extrait de À mon tour d’être sur le grill.

« J’ai longtemps été per­suadé que j’allais dis­paraître à 30 ans. Depuis, chaque jour est un bonus. M’inscrire dans la vie m’a demandé beau­coup de temps. J’ai dû mod­i­fi­er mon tes­ta­ment une bonne dizaine de fois, encore la semaine dernière. J’en par­lais sou­vent avec Pas­cal Sevran qui fai­sait la même chose », Le JDD, 19 sep­tem­bre 2009.

« Mon grand-père est revenu des camps et la majeure par­tie de la famille de mon père a dis­paru pen­dant la guerre : vous ne pou­vez pas avoir des proches qui ont été mas­sacrés sans être l’héritier de quelque chose », idem.

« Je gagne beau­coup d’ar­gent, mais je ne suis pas un mer­ce­naire. J’aime les aven­tures humaines et les his­toires qui durent. Huit années à Canal, six ans dans le ser­vice pub­lic. Bien sûr, je suis chef d’en­tre­prise, mais je suis avant tout un jour­nal­iste qui recrute des jour­nal­istes », Le Figaro, 2012).

« Ma famille est tris­te­ment banale, comme toutes les autres. Mes filles ne sont pas nées comme les autres mais dans la réal­ité de notre quo­ti­di­en, elles ont deux papas et elles vont super bien. Elles sont nor­males. Elle vont à la danse, les copines vien­nent dormir à la mai­son. Elles ressem­blent aux petites copines de l’é­cole. Les gens de la “Manif pour tous” devraient écouter cette réal­ité et non pas le fan­tasme ou la peur. », Fran­ce­in­fo, 9 octo­bre 2018.

« J’ai bien envie, dans la journée, d’élargir les sujets en étant moins sys­té­ma­tique­ment poli­tique. […] Il faut être encore plus ouvert sur l’ensem­ble de l’ac­tu­al­ité, plaide-t-il. Regardez, par exem­ple, le médecin qui a réal­isé la pre­mière greffe de l’utérus d’une mère à sa fille, j’ai trou­vé cela pas­sion­nant… Un sujet comme cela, avec tout ce que cela peut soulever comme débats socié­taux, aurait dû être traité dans la journée, pas seule­ment en mat­inée. Et je pense même qu’il aurait pu y avoir des invités dans les émis­sions le soir. », au sujet de la ligne édi­to­ri­ale de BFMTV, Les Échos, 27 juin 2019.

« Je ne me vois absol­u­ment pas comme le facil­i­ta­teur des liens entre BFM TV et l’Elysée ! J’ai une rela­tion flu­ide avec le cou­ple Macron : si elle peut me servir pour garan­tir l’indépen­dance de la chaîne et dire les choses claire­ment, je m’en servi­rai », Daniel Schnei­der­mann, Libéra­tion, 1er sep­tem­bre 2019.

« On ne se pose pas en con­cur­rent de CNews : on fait de linfo, ils font de lopin­ion. Ce nest pas ce quon fera. Jamais. », Fran­ce­in­fo, 13 novem­bre 2020.

Nébuleuse

Lau­rent Ruquier, Bruno Gac­cio, Patrick Sabati­er, Ari­ane Massenet, Guy Car­li­er, Anne-Élis­a­beth Lemoine, Fab­rice Eboué, Rachel Kahn, Franz-Olivi­er Gies­bert, Matthieu Pigasse, Alexan­dre Bom­pard, Pas­cal Sevran, Nico­las Plis­son, Claire Chaz­al (elle est la mar­raine civile de sa fille Mila), Matthieu Delormeau, Dave (il est le par­rain d’une de ses deux filles), Stéphane Cour­bit, patron de la société de pro­duc­tion Ban­i­jay, Pierre-Antoine Cap­ton, fon­da­teur de Medi­awan, Christo­pher Baldel­li, ex-prési­dent du direc­toire de RTL Radio.

Ils ont dit

« J’ai tourné la page Fogiel. Il n’est plus à la télé et il n’a que ce qu’il mérite. Durant cette émis­sion, qui s’é­tait mal finie, les gens m’avaient soutenue à 300%. Fogiel avait été d’une hypocrisie et d’une mal­hon­nêteté red­outa­bles. » Brigitte Bar­dot, 1er octo­bre 2009.

« J’e­spère bien que non ! La preuve, c’est qu’il fait zéro car­rière. Si c’é­tait mon fils, il aurait fait une car­rière » Thier­ry Ardis­son, répon­dant à la ques­tion de savoir si Marc-Olivi­er Fogiel était son fils spir­ituel, « On n’est pas couché », 24 mars 2012.

« Mis à part la mise en scène médi­a­tique du disque posthume de John­ny Hal­ly­day, qui est hors course, Marc-Olivi­er Fogiel est le roi de la pro­mo­tion. À l’oc­ca­sion de la sor­tie de son livre Qu’est-ce qu’elle a, ma famille ? (Gras­set), con­sacré à ses deux filles nées d’une GPA (ges­ta­tion pour autrui), l’an­i­ma­teur court les invi­ta­tions, en ver­tu des échanges de bons ser­vices qui règ­nent entre jour­nal­istes ayant la carte de la notoriété en main. A cha­cune de ses presta­tions, il con­te l’aven­ture mer­veilleuse qui est la sienne et il fait la pub­lic­ité d’une pra­tique inter­dite en France au nom du respect du corps humain et du refus de la marchan­di­s­a­tion — autant de baliv­ernes bal­ayées d’un coup d’épaule. », Mar­i­anne, 27 octo­bre 2018.

« Dans les couloirs de la pre­mière chaîne info de France, ils étaient nom­breux en fin de semaine dernière à se féliciter de ne pas fig­ur­er en tête des prin­ci­paux agi­ta­teurs du débat sur le voile dans le « classe­ment » établi par le site Check News de Libéra­tion. Avec 13 débats en cinq jours, BFMTV fai­sait pâle fig­ure face aux 42 con­fronta­tions organ­isées par LCI. Faut-il y voir le résul­tat d’une surenchère de ses con­cur­rentes – Eric Zem­mour arrivait en même temps sur CNews – ou la tra­duc­tion de la volon­té du nou­veau patron de BFM de s’extraire de ce qu’il appelle les « débats nauséabonds » ? Sur la ques­tion du port du voile, Fogiel se félicite qu’elle n’ait pas été traitée « toute la journée sur l’antenne de manière obses­sion­nelle ». Sou­vent stig­ma­tisée pour ses infos qui avaient la fâcheuse habi­tude de tourn­er en boucle, BFM serait-elle en train de pren­dre un virage ? », L’Opinion, 22 octo­bre 2019.

« S’il n’est plus à l’écran ou der­rière un micro, Marc-Olivi­er Fogiel con­serve la notoriété d’une vedette, inhab­ituelle pour un patron de chaîne de télé. « Voir le DG de BFM avec Laëti­cia Hal­ly­day dans Pub­lic, c’est vrai que c’est spé­cial », estime une anci­enne col­lègue de RTL. Tout comme on ne ver­ra pas Del­phine Ernotte, Gilles Pélis­son ou Nico­las de Tav­er­nost tweet­er les petits mots d’amour que leur lais­sent leurs enfants. », Ibid.

« Il peut s’é­mou­voir jusqu’aux larmes quand il est touché. Quand il a écrit son livre sur la GPA, il était boulever­sé par les témoignages qu’il a eus, il en par­lait la gorge enrouée. » Nico­las Escoulan, DG adjoint de Tad­deo, Les Échos, 27 juin 2019.

« On entend alors l’interlocutrice, en talons, tra­vers­er tout le restau­rant, le télé­phone à la main, pour aller le ten­dre à Fogiel, attablé peinard dans un coin : Un appel pour vous.” Long silence, bruits de frot­te­ments… Fogiel sem­ble hésiter à pren­dre le com­biné puis finit par s’en saisir.
Allô, oui ?
Allô, bon­jour c’est Le Canard enchaîné. Bon appétit, Marc-Olivi­er Fogiel !
[…] Après neuf min­utes assez laborieuses, la con­ver­sa­tion sur le départ de Ruth Elkrief s’achève sur une for­mule de politesse : Eh bien, au revoir, et encore bon appétit !” Réponse de Marc-Olivi­er Fogiel en forme de gros bobard : “ Mer­ci, oui, je suis en train d’emporter la nourriture…”
Il est quand même drôle patron de BFM TV, lorsqu’il joue au gars click and… cor­rect” ! », arti­cle du Canard Enchaîné relayé sur Twit­ter, 09/03/2021.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo L’Ex­press via Youtube

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