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Marc-Olivier Fogiel

24 août 2024

Temps de lecture : 16 minutes
Accueil | Portraits | Marc-Olivier Fogiel
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Marc-Olivier Fogiel

Temps de lecture : 16 minutes

Profession pitbull

« Il y a tou­jours un décalage entre une image qui colle à la peau et la réal­ité de son évo­lu­tion. » (Le Figaro, 2012)

Surnommé « Marco », certes, mais également « le Pitbull du PAF », Marc-Olivier Fogiel s’est fait d’abord connaître par son style d’entretiens très agressif, avant de devenir l’un des plus puissants trentenaires des médias, à la fois animateur et producteur d’émissions de télévision et de radio. Contre tout attente, il est dépêché par Alain Weill pour diriger BFMTV et tracer les contours d’une ligne éditoriale post-gilets jaunes (où la chaîne fut le réceptacle tout désigné de la colère populaire), plus lisse et plus conformiste. Il est écarté de la direction en juillet 2024 après le rachat de BFMTV par Rodolphe Saadé et remplacé par Fabien Namias qui vient de LCI.

Il est né en juil­let 1969 à Neuil­ly-sur-Seine dans une famille juive. Après une enfance dorée, dès 13, 14 ans, grâce aux con­tacts de sa famille, il fréquente le milieu de la radio : « Gamin, je rêvais de faire ce méti­er. Mon père, qui était chirurgien-den­tiste, avait par­mi ses patients des jour­nal­istes de RTL, j’ai donc eu la pos­si­bil­ité d’aller les voir tra­vailler. » Le 14 décem­bre 2013, il se marie avec son com­pagnon de longue date, François Roe­lants, pho­tographe de son état, à la mairie du qua­trième arrondisse­ment de Paris, en présence de ses deux fil­lettes, Lily, 8 mois, et Mila, 2 ans et demi, obtenues par la grâce d’une GPA effec­tuée aux États-Unis. C’est Bertrand Delanoë lui-même qui unit les deux époux.

Portrait vidéo

 

Formation universitaire

Après le lycée Jan­son-de-Sail­ly (Paris XVIème) et l’obtention d’un Bac D, il sort d’Assas (Paris II) en 1988 avec un DEUG d’économie en poche.

Parcours professionnel

Si dès l’âge de seize ans, Marc-Olivi­er Fogiel rédi­ge des piges pour RTL, c’est à tout juste 19 ans (en 1988) qu’il est engagé par Patrick Sabati­er comme assis­tant de pro­duc­tion dans l’émission « Avis de Recherche » (TF1) avant de tra­vailler pour l’émission « Tous à la Une », tou­jours sur la même chaîne, à par­tir de 1990. C’est ensuite Michel Denisot qui l’embauche à Canal+ (1992) pour « Télés Dimanche », où il tra­vaille comme assis­tant avant d’y présen­ter une chronique. En 1994, « Les Enfants de la télé », émis­sion qu’il a par­ticipé à con­cevoir, est lancée sur France 2, et il est chargé d’une rubrique dans « La Grande Famille », une quo­ti­di­enne présen­tée par Jean-Luc Delarue sur Canal.

À par­tir de 1996, il devient enfin lui-même présen­ta­teur (« TV+ » et « Un an de + » avec Bruno Gac­cio et Lau­rent Ruquier). Il crée par ailleurs avec Stéphane Cour­bit et Nico­las Plis­son la société PAF pro­duc­tions liée à la société de presse PAF presse, qui pro­duisent ses émis­sions mais égale­ment des reportages et mag­a­zines de diver­tisse­ments. Il quitte Canal en 2000 pour présen­ter le talk-show à suc­cès « On ne peut pas plaire à tout le monde », en direct sur France 3, avec plusieurs chroniqueurs, dont Ari­ane Massenet. Celle-ci est rem­placée par Guy Car­li­er en 2004. Par­al­lèle­ment, de 2000 à 2005, il présente sur France Inter l’émission « Vous écoutez la télé ». Résul­tat : Marc-Olivi­er Fogiel est classé par­mi les cinquante trente­naires les plus influ­ents de France dans Le Figaro Mag­a­zine en octo­bre 2005.

Ces années de suc­cès don­nent égale­ment lieu à de nom­breuses polémiques. S’il devient la célèbre bête noire de Thier­ry Ardis­son, lequel lui reproche de l’avoir inté­grale­ment plag­ié, Marc-Olivi­er Fogiel lance aus­si l’« affaire Dieudon­né ». C’est en effet lors d’une émis­sion d’« On ne peut pas plaire à tout le monde », le 1er décem­bre 2003, que l’humoriste Dieudon­né inter­prète un sketch con­sid­éré ensuite, par la chaîne comme par l’animateur, comme anti­sémite. Dieudon­né est pour­suivi pour diffama­tion raciale et il est reproché à l’animateur d’avoir lais­sé pass­er un tel sketch (déguisé en colon juif, Dieudon­né finis­sait par lever le bras droit en cri­ant Isra-heil !).
Dieudon­né sera finale­ment relaxé, mais lors de l’émission suiv­ante, un SMS cen­sé avoir été envoyé par un spec­ta­teur défile à l’antenne et crée un nou­veau scan­dale. Il y était notam­ment écrit : « Dieu­do, ça te ferait rire si on fai­sait des sketchs sur les odeurs des Blacks ? » Cette fois-ci, c’est Dieudon­né, qui accuse l’équipe de Fogiel de l’avoir réécrit et il porte plainte à son tour pour « injure à car­ac­tère racial ». Si cette pre­mière plainte est classée sans suite, une sec­onde abouti­ra à une con­damna­tion à 5000 € d’amende par le tri­bunal cor­rec­tion­nel de Mont­pel­li­er pour la dif­fu­sion et la réécri­t­ure du mes­sage élec­tron­ique incrim­iné. La même année, c’est égale­ment une émis­sion con­sacrée à Brigitte Bar­dot qui fait polémique, l’égérie se trou­vant mitrail­lée de ques­tions très agres­sives au sujet des pas­sages de son livre évo­quant les sans-papiers ou les trans­sex­uels, et don­nant au pub­lic l’impression d’un lyn­chage programmé.

L’animateur rejoint M6 en 2006, avec « T’empêches tout le monde de dormir », un décalque d’« On ne peut pas plaire à tout le monde », où il se trou­ve assisté cette fois d’Anne-Élisabeth Lemoine puis de Fab­rice Eboué, mais les audi­ences, cepen­dant, n’atteignent plus les objec­tifs fixés par la chaine. L’émission est inter­rompue après la sai­son 2007–2008. Sur la même péri­ode, il sera passé de France Inter à RTL (Entre­tiens matin­aux d’« On ne pou­vait pas le rater »). S’il quitte ensuite la télé, il pro­duit tou­jours quelques sujets pour l’émission « 100% Mag » (M6) ou « Vous aurez le dernier mot » (France2). Il se con­sacre alors essen­tielle­ment à la radio, rejoignant Europe 1 sur la demande d’Alexandre Bom­pard, nou­veau directeur de la sta­tion, où il ani­me « Europe 1 Matin » de sep­tem­bre 2008 jusqu’à févri­er 2011.

En 2010–2011, il co-pro­duit avec Rachel Kahn l’émission « Semaine cri­tique », présen­tée par Franz-Olivi­er Gies­bert et se con­sacre ensuite à des pro­jets édi­to­ri­aux au sein des Nou­velles édi­tions indépen­dantes (hold­ing de Matthieu Pigasse). Il revient à la télévi­sion en octo­bre 2011, pour ani­mer « Face à l’actu » sur M6, seule­ment quelques mois, puisque en rai­son des mau­vais­es audi­ences, l’émission s’achèvera en décem­bre de la même année. En août 2012, il revient à la radio de ses débuts, RTL, pour présen­ter « RTL Soir » et « On refait le monde ». En novem­bre 2012, Marc-Olivi­er Fogiel incar­ne égale­ment, dans sa ver­sion fran­coph­o­ne, une série de doc­u­men­taires (Et l’homme créa le monde) pour la chaîne améri­caine Dis­cov­ery Chan­nel.

Il pro­duit et ani­me entre 2015 et 2019 (avec une pause en 2017) “Le Divan de Marc-Olivi­er Fogiel” sur France 3, une émis­sion où les célébrités sont invités à s’épancher sur leur intim­ité dans un reg­istre qu’on peut qual­i­fi­er d’« émo­tion­nel-spec­ta­cle ». Preuve de la mue qu’a effec­tuée le pit­bull, tro­quant l’agressivité de ses débuts pour la sérénité de l’âge mûr. Claire Chaz­al abonde dans ce sens dans Les Échos : « Jeune, il était peu con­fi­ant, il se cachait der­rière ce per­son­nage un peu moqueur, voire agres­sif. Aujour­d’hui, il appa­raît beau­coup plus rond, bien­veil­lant, plus neu­tre vis-à-vis des gens. Il s’est rap­proché de ce qu’il est vraiment. » 

En 2014, lors d’un dîn­er, le jour­nal­iste fait la ren­con­tre du cou­ple Macron, alors qu’Emmanuel n’est plus secré­taire général de l’Élysée depuis quelques semaines. Il lui pro­pose de venir col­la­bor­er avec lui sur son émis­sion “On refait le monde” sur RTL. Même s’il n’a pas don­né suite, Fogiel cul­tive depuis lors une prox­im­ité avec Macron, qu’il tutoie et dont il est réputé proche. Chaz­al tou­jours : « Il a d’ex­cel­lentes rela­tions avec Emmanuel et Brigitte Macron, avec qui il a noué des liens proches. Je ne dis pas qu’il est d’une grande intim­ité avec les Macron, mais il est écouté par eux. » 

À 50 ans, Fogiel est nom­mé directeur général de BFMTV par Alain Weill pour suc­céder à Hervé Béroud, qu’il a con­nu à RTL (il était directeur de la rédac­tion lorsque Fogiel n’était encore que sta­giaire) et qui compte par­mi ses proches. L’ancienne direc­tion paie sa cou­ver­ture biaisée et anx­iogène de la crise des Gilets Jaunes qui aurait hor­rip­ilé l’Élysée (notam­ment Alex­is Kohler) et causé des dis­sen­sions fortes par­mi la rédac­tion. C’est la pre­mière fois qu’une vedette du petit écran dirige une chaîne de télévi­sion, celle-ci étant com­posée de 400 salariées dont 300 jour­nal­istes. Il choisit Céline Pigalle comme direc­trice de la rédac­tion, recon­sti­tu­ant ain­si le tan­dem qu’ils for­maient dans la mati­nale d’Europe 1. Il annonce à cette occa­sion qu’il renonce durable­ment à l’antenne, con­di­tion exigée par les dirigeants d’Altice, pour se con­sacr­er pleine­ment à son méti­er de directeur de chaîne.

Même si BFM relaie des opin­ions sou­vent alarmistes sur les risques san­i­taires du Covid-19, cela n’empêche pas des jour­nal­istes de la chaîne de déje­uner dans un restau­rant clan­des­tin non loin du siège de la chaîne. Manque de pot, une descente de police a lieu dans le restau­rant. La nou­velle fuite et Fogiel tente d’éteindre l’incendie dans un tweet où il tient « à précis­er quaucun jour­nal­iste ni con­sul­tant de BFMTV na été arrêté dans un restau­rant clan­des­tin à Paris fin févri­er ». Mais l’arroseur finit par être arrosé, en l’occurence par Le Canard Enchaîné, qui révèle que le directeur était en fait un habitué de ce lieu. Alors qu’un jour­nal­iste cher­chait à join­dre Fogiel deux semaines plus tôt, il est redirigé vers le fameux restau­rant, au sein duquel l’homme de médias a « son rond de servi­ette ».

Selon Le Canard et un con­seiller prési­den­tiel d’Emmanuel Macron, le patron de BFMTV aurait même cher­ché à savoir s’il exis­tait des pho­tos de lui dans ce restaurant.

Mi-juil­let 2024 Marc-Olivi­er Fogiel annonce son départ de BFMTV où il sera rem­placé par Fabi­en Namias, jusqu’alors directeur général adjoint de sa con­cur­rente LCI. Au même moment, le directeur de l’in­for­ma­tion de Radio France et directeur de Fran­ce­in­fo, Jean-Philippe Baille, suc­cède à Hervé Béroud au poste de directeur général délégué à l’in­for­ma­tion de RMC BFMTV. Des rumeurs annon­cent leur arrivée à M6 à l’automne.

Parcours Militant

Comme il l’a avoué au Point, il a caressé un temps le pro­jet d’une car­rière poli­tique parisi­enne sous la ban­nière social­iste : « Avec Julien Dray et Bertrand Delanoë [alors maire de Paris, ndlr], nous avons réfléchi à un ancrage local. Avec ce dernier, nous nous sommes inter­rogés : com­ment m’in­ve­stir а ses côtés ? Com­ment y trou­ver mon compte et être utile sans que mon image ne vienne per­turber les débats ? ». Ce pro­jet n’aboutira pas mais a le mérite de révéler les préférences de celui qui était alors un très médi­a­tique animateur.

Combien il gagne

« Pen­dant deux ans et demi sur Europe 1 pour ani­mer la mati­nale, Marc-Olivi­er Fogiel gag­nait plus de 50 000 euros par mois (si l’on enlève les deux mois d’été où l’émis­sion est fer­mée). Ce chiffre mirobolant de 500 000 euros annuels nous est don­né par Emmanuel Berret­ta du Point » (source : Starago­ra).

Publications

  • Tout don­ner, avec Guil­laume Depar­dieu, Plon, 2004.
  • À mon tour d’être sur le grill, entre­tiens par Muriel Bey­er, Plon, 2009.
  • Qu’est-ce qu’elle a ma famille ?, Gras­set, 2018.

Il l’a dit

« (Jean-Luc Delarue) était passé par là (Europe 1) quelques années aupar­a­vant et n’avait pas lais­sé un excel­lent sou­venir. Il est tou­jours pos­si­ble de se com­porter comme un usurpa­teur, en arrivant cinq min­utes avant l’émission en direct et en par­tant cinq min­utes après. On devient légitime par ce que l’on fait. » Extrait de À mon tour d’être sur le grill.

« J’ai longtemps été per­suadé que j’allais dis­paraître à 30 ans. Depuis, chaque jour est un bonus. M’inscrire dans la vie m’a demandé beau­coup de temps. J’ai dû mod­i­fi­er mon tes­ta­ment une bonne dizaine de fois, encore la semaine dernière. J’en par­lais sou­vent avec Pas­cal Sevran qui fai­sait la même chose », Le JDD, 19 sep­tem­bre 2009.

« Mon grand-père est revenu des camps et la majeure par­tie de la famille de mon père a dis­paru pen­dant la guerre : vous ne pou­vez pas avoir des proches qui ont été mas­sacrés sans être l’héritier de quelque chose », idem.

« Je gagne beau­coup d’ar­gent, mais je ne suis pas un mer­ce­naire. J’aime les aven­tures humaines et les his­toires qui durent. Huit années à Canal, six ans dans le ser­vice pub­lic. Bien sûr, je suis chef d’en­tre­prise, mais je suis avant tout un jour­nal­iste qui recrute des jour­nal­istes », Le Figaro, 2012).

« Ma famille est tris­te­ment banale, comme toutes les autres. Mes filles ne sont pas nées comme les autres mais dans la réal­ité de notre quo­ti­di­en, elles ont deux papas et elles vont super bien. Elles sont nor­males. Elle vont à la danse, les copines vien­nent dormir à la mai­son. Elles ressem­blent aux petites copines de l’é­cole. Les gens de la “Manif pour tous” devraient écouter cette réal­ité et non pas le fan­tasme ou la peur. », Fran­ce­in­fo, 9 octo­bre 2018.

« J’ai bien envie, dans la journée, d’élargir les sujets en étant moins sys­té­ma­tique­ment poli­tique. […] Il faut être encore plus ouvert sur l’ensem­ble de l’ac­tu­al­ité, plaide-t-il. Regardez, par exem­ple, le médecin qui a réal­isé la pre­mière greffe de l’utérus d’une mère à sa fille, j’ai trou­vé cela pas­sion­nant… Un sujet comme cela, avec tout ce que cela peut soulever comme débats socié­taux, aurait dû être traité dans la journée, pas seule­ment en mat­inée. Et je pense même qu’il aurait pu y avoir des invités dans les émis­sions le soir. », au sujet de la ligne édi­to­ri­ale de BFMTV, Les Échos, 27 juin 2019.

« Je ne me vois absol­u­ment pas comme le facil­i­ta­teur des liens entre BFM TV et l’Elysée ! J’ai une rela­tion flu­ide avec le cou­ple Macron : si elle peut me servir pour garan­tir l’indépen­dance de la chaîne et dire les choses claire­ment, je m’en servi­rai », Daniel Schnei­der­mann, Libéra­tion, 1er sep­tem­bre 2019.

« On ne se pose pas en con­cur­rent de CNews : on fait de linfo, ils font de lopin­ion. Ce nest pas ce quon fera. Jamais. », Fran­ce­in­fo, 13 novem­bre 2020.

Nébuleuse

Lau­rent Ruquier, Bruno Gac­cio, Patrick Sabati­er, Ari­ane Massenet, Guy Car­li­er, Anne-Élis­a­beth Lemoine, Fab­rice Eboué, Rachel Kahn, Franz-Olivi­er Gies­bert, Matthieu Pigasse, Alexan­dre Bom­pard, Pas­cal Sevran, Nico­las Plis­son, Claire Chaz­al (elle est la mar­raine civile de sa fille Mila), Matthieu Delormeau, Dave (il est le par­rain d’une de ses deux filles), Stéphane Cour­bit, patron de la société de pro­duc­tion Ban­i­jay, Pierre-Antoine Cap­ton, fon­da­teur de Medi­awan, Christo­pher Baldel­li, ex-prési­dent du direc­toire de RTL Radio.

Ils ont dit

« J’ai tourné la page Fogiel. Il n’est plus à la télé et il n’a que ce qu’il mérite. Durant cette émis­sion, qui s’é­tait mal finie, les gens m’avaient soutenue à 300%. Fogiel avait été d’une hypocrisie et d’une mal­hon­nêteté red­outa­bles. » Brigitte Bar­dot, 1er octo­bre 2009.

« J’e­spère bien que non ! La preuve, c’est qu’il fait zéro car­rière. Si c’é­tait mon fils, il aurait fait une car­rière » Thier­ry Ardis­son, répon­dant à la ques­tion de savoir si Marc-Olivi­er Fogiel était son fils spir­ituel, « On n’est pas couché », 24 mars 2012.

« Mis à part la mise en scène médi­a­tique du disque posthume de John­ny Hal­ly­day, qui est hors course, Marc-Olivi­er Fogiel est le roi de la pro­mo­tion. À l’oc­ca­sion de la sor­tie de son livre Qu’est-ce qu’elle a, ma famille ? (Gras­set), con­sacré à ses deux filles nées d’une GPA (ges­ta­tion pour autrui), l’an­i­ma­teur court les invi­ta­tions, en ver­tu des échanges de bons ser­vices qui règ­nent entre jour­nal­istes ayant la carte de la notoriété en main. A cha­cune de ses presta­tions, il con­te l’aven­ture mer­veilleuse qui est la sienne et il fait la pub­lic­ité d’une pra­tique inter­dite en France au nom du respect du corps humain et du refus de la marchan­di­s­a­tion — autant de baliv­ernes bal­ayées d’un coup d’épaule. », Mar­i­anne, 27 octo­bre 2018.

« Dans les couloirs de la pre­mière chaîne info de France, ils étaient nom­breux en fin de semaine dernière à se féliciter de ne pas fig­ur­er en tête des prin­ci­paux agi­ta­teurs du débat sur le voile dans le « classe­ment » établi par le site Check News de Libéra­tion. Avec 13 débats en cinq jours, BFMTV fai­sait pâle fig­ure face aux 42 con­fronta­tions organ­isées par LCI. Faut-il y voir le résul­tat d’une surenchère de ses con­cur­rentes – Eric Zem­mour arrivait en même temps sur CNews – ou la tra­duc­tion de la volon­té du nou­veau patron de BFM de s’extraire de ce qu’il appelle les « débats nauséabonds » ? Sur la ques­tion du port du voile, Fogiel se félicite qu’elle n’ait pas été traitée « toute la journée sur l’antenne de manière obses­sion­nelle ». Sou­vent stig­ma­tisée pour ses infos qui avaient la fâcheuse habi­tude de tourn­er en boucle, BFM serait-elle en train de pren­dre un virage ? », L’Opinion, 22 octo­bre 2019.

« S’il n’est plus à l’écran ou der­rière un micro, Marc-Olivi­er Fogiel con­serve la notoriété d’une vedette, inhab­ituelle pour un patron de chaîne de télé. « Voir le DG de BFM avec Laëti­cia Hal­ly­day dans Pub­lic, c’est vrai que c’est spé­cial », estime une anci­enne col­lègue de RTL. Tout comme on ne ver­ra pas Del­phine Ernotte, Gilles Pélis­son ou Nico­las de Tav­er­nost tweet­er les petits mots d’amour que leur lais­sent leurs enfants. », Ibid.

« Il peut s’é­mou­voir jusqu’aux larmes quand il est touché. Quand il a écrit son livre sur la GPA, il était boulever­sé par les témoignages qu’il a eus, il en par­lait la gorge enrouée. » Nico­las Escoulan, DG adjoint de Tad­deo, Les Échos, 27 juin 2019.

« On entend alors l’interlocutrice, en talons, tra­vers­er tout le restau­rant, le télé­phone à la main, pour aller le ten­dre à Fogiel, attablé peinard dans un coin : Un appel pour vous.” Long silence, bruits de frot­te­ments… Fogiel sem­ble hésiter à pren­dre le com­biné puis finit par s’en saisir.
Allô, oui ?
Allô, bon­jour c’est Le Canard enchaîné. Bon appétit, Marc-Olivi­er Fogiel !
[…] Après neuf min­utes assez laborieuses, la con­ver­sa­tion sur le départ de Ruth Elkrief s’achève sur une for­mule de politesse : Eh bien, au revoir, et encore bon appétit !” Réponse de Marc-Olivi­er Fogiel en forme de gros bobard : “ Mer­ci, oui, je suis en train d’emporter la nourriture…”
Il est quand même drôle patron de BFM TV, lorsqu’il joue au gars click and… cor­rect” ! », arti­cle du Canard Enchaîné relayé sur Twit­ter, 09/03/2021.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo L’Ex­press via Youtube