Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Les Français biberonnés aux contenus « d’influenceurs »

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

24 avril 2024

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Les Français biberonnés aux contenus « d’influenceurs »

Les Français biberonnés aux contenus « d’influenceurs »

Temps de lecture : 3 minutes

Ce sont des études de Webedia, une filiale du groupe Fimalac, qui le révèlent : sur la tranche d’âge 18–34 ans, 88 % des Français regardent des contenus « d’influenceurs ». Une pratique qui tend à remplacer la presse pour cette tranche d’âge.

Exé­cutées en mars 2024, deux études de la plate­forme Webe­dia ont été révélées le 2 avril dernier à l’occasion de l’évènement Cre­ators Live Grand For­mat qui se pen­chait sur « l’influence et le rap­port des con­som­ma­teurs aux con­tenus des influ­enceurs dans leur par­cours d’achat ».

Le résul­tat, sans appel, fait part de la grande part qu’occupent les « créa­teurs de con­tenus » et les « influ­enceurs » dans la vie des Français.

Plus d’un Français sur deux concernés

Deux études de ter­rains ont été menées par Webe­dia, qui a d’abord inter­rogé mille per­son­nes de 18 ans et plus avec l’institut Dyna­ta puis a sondé 247 « créa­teurs de contenus ».

Elles ont ain­si décou­vert que 54 % des Français vision­naient, plusieurs fois par semaine, les con­tenus d’influenceurs ou de créa­teurs de con­tenus. « Ce chiffre grimpe à 88 % auprès des 18–34 ans », explique l’étude du groupe Webe­dia. Pour la majorité d’entre eux, le rôle de ces per­son­nal­ités est mer­can­tile : ain­si, « 34 % des 18+ affir­ment que le rôle des influ­enceurs / créa­teurs de con­tenu est de partager des avis sur des pro­duits / marques ».

Pour les autres, il s’agit pour ces célébrités éphémères d’Internet de « partager leur univers, leur quo­ti­di­en » (30 % chez les plus de 18 ans, 47 % pour la pop­u­la­tion des 18–34 ans). Ils sont 25 % à penser que ces présen­ta­teurs ont pour objec­tif de « don­ner des bons plans » quand 21 % esti­ment qu’ils invi­tent à « faire rêver, inspirer ».

Quels enjeux dans le visionnage de tels contenus ?

L’intérêt de l’étude était égale­ment de déter­min­er l’enjeu du vision­nage de tels con­tenus. En pre­mier lieu, il sem­blerait que le pub­lic qui visionne de tels con­tenus soit sen­si­ble aux choix et au dis­cours de l’influenceur / créa­teur de con­tenu. 36 % du pub­lic attend de ce présen­ta­teur qu’il ne « récite pas le dis­cours de la mar­que » quand 29 % espère qu’il soit « sélec­tif dans le choix des mar­ques avec lesquelles il travaille ».

D’autre part, 63 % du pub­lic s’attend à ce que le présen­ta­teur sélec­tionne les mar­ques avec lesquelles il tra­vaille en « cohérence avec [ses] valeurs ».

De leur côté, les « influ­enceurs » esti­ment que les com­mu­nautés qui les vision­nent sont en « attente de con­tenus tou­jours plus authen­tiques », témoignage assez inquié­tant de l’absence d’activité empirique de ladite communauté.

Quelles approches pour appréhender son public ?

Ces con­tenus sem­blent en effet surtout des­tinés à expéri­menter des pro­duits et s’inscrivent donc essen­tielle­ment dans une démarche com­mer­ciale. Si 38 % des Français inter­rogés esti­ment préfér­er des con­tenus qui per­me­t­tent d’expérimenter les pro­duits (les fameux « tutos »), les avis argu­men­tés sur les pro­duits con­stituent pour 28 % d’entre eux (et 37 % des 18–34 ans) con­stituent ce que le pub­lic appré­cie le plus. Les jeux-con­cours sont égale­ment pour 24 % des plus de 18 ans et 34 % des 18–34 ans des approches appréciées.

En ce qui con­cerne le pas­sage à l’achat, ils sont 72 % des Français inter­rogés à se fier aux avis et aux notes des con­som­ma­teurs sur Inter­net. Enfin, pour 51 % d’entre eux, ces con­tenus ser­vent surtout à « juger la qual­ité du produit. »