Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
France Inter n’est ni de droite ni de gauche, vraiment ?

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

11 août 2023

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | France Inter n’est ni de droite ni de gauche, vraiment ?

France Inter n’est ni de droite ni de gauche, vraiment ?

Temps de lecture : 3 minutes

Pre­mière dif­fu­sion le 30 mai 2023

Nous avons parlé récemment de la montée en grade de Marc Fauvelle comme directeur de l’information à France Inter et du tout relatif éloignement de Charline Vanhoenacker. La gauche morale crie à la normalisation, la nouvelle directrice se défend. Mettons un peu d’ordre dans cette salade libérale libertaire.

Adèle Van Reeth défend le « pluralisme » de la station

Dans un entre­tien au Monde du 24 mai 2023 la nou­velle direc­trice de France Inter, Adèle Van Reeth, proclame avec vigueur que France Inter n’est ni de droite ni de gauche. On ne sait s’il s’agit d’un trait d’humour, d’une défense con­tre ceux qui pleurent le départ de Patrick Cohen (l’homme qui inter­dit de penser) ou regret­tent le relatif déclasse­ment de la belge Char­line Van­hoe­nack­er, la spé­cial­iste du coussin péteur à l’antenne. Mais cela mérite de jeter un coup d’œil.

La matinale de France Inter, de la pure gauche libérale libertaire

D’après la nou­velle direc­trice, « la mati­nale c’est la vit­rine et la loco­mo­tive de France Inter. Nous l’avons pro­longée de trente min­utesLa sai­son prochaine, elle les emmèn­era jusqu’à 10 heures, tou­jours portée par nos deux piliers, Léa Salamé et Nico­las Demor­and ». Léa Salamé, com­pagne de Raphaël Glucks­mann. Nico­las Demor­and, ancien de Libéra­tion.

Mais il y a mieux avec « Sonia Dev­illers, qui a dévelop­pé un savoir-faire hors pair dans la manière d’interviewer, repren­dra l’interview de 7 h 50. ». Nous avons analysé l’émission de Sonia https://www.ojim.fr/portraits/sonia-devillers/ Dev­illers (voir infra pour l’analyse com­plète) L’instant M entre sep­tem­bre 2020 et mai 2021, voici les résul­tats sur le nom­bre et la qual­ité des inter­venants. Son savoir-faire est en effet hors pair dans son absence de plu­ral­isme des opinions.

Extrême gauche 19
Gauche clas­sique 37
Libéraux/macronistes 43
Cen­tristes 6
Droite libérale 1
Droite con­ser­va­trice ø
Extrême droite Ø

Voir aus­si : L’Instant M de Sonia Dev­illers sur France Inter, l’entre soi idéologique

Parlons des humoristes autorisés

Citons de nou­veau la direc­trice « je con­fie à Char­line Van­hoe­nack­er et à ses chroniqueurs une tranche de deux heures, le dimanche à 18 heures… et nous réfléchissons à une touche quo­ti­di­enne pour que le fil soit main­tenu d’un dimanche à l’autre. Et puis… Char­line garde son bil­let dans la mati­nale du jeu­di, et nous lui avons con­fié un pod­cast, de même qu’à Guil­laume Meurice, d’une heure heb­do­madaire ». Que nos lecteurs se référent au por­trait de Char­line, ils seront édifiés.

Voir aus­si : Char­line Van­hoe­nack­er, fer de lance de l’humour autorisé. Portrait

Con­clu­sion, lais­sons le mot de la fin à Adèle Van Reeth, « Nous sommes une radio de ser­vice pub­lic indépen­dante, qui préserve le plu­ral­isme et l’esprit de con­tra­dic­tion ». Le doute n’est plus per­mis, c’est de l’humour…