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Accueil | Portraits | Sophia Aram

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4 juillet 2023

Temps de lecture : 26 minutes

4 juillet 2023

Accueil | Portraits | Sophia Aram

Sophia Aram

Temps de lecture : 26 minutes

Accident industriel et culture de la haine

Issue d’une famille d’origine marocaine, Sophia Aram est née à Ris-Orangis (Essonne) le 29 juin 1973. Elle grandit au milieu de 5 frères et sœurs. Son père était cuisinier d’entreprise et sa mère, aide-éducatrice devenue adjointe à la mairie de Trappes. Elle s’illustre en août 2022 en se réjouissant de la mort de Daria Douguina, assassinée par un terroriste, une « occasion de reprendre deux fois des moules ».

Parcours professionnel

Sophia Aram s’initie à l’art de l’improvisation dans les étab­lisse­ments sco­laires de Trappes puis au sein de la com­pag­nie « Déclic Théâtre » à par­tir de 1991, où elle côtoie Jamel Deb­bouze. Après un pas­sage au fes­ti­val d’Avignon avec la com­pag­nie, elle par­ticipe notam­ment à une coupe du monde d’improvisation organ­isée au Québec l’année suiv­ante. Par­al­lèle­ment, elle débute sur les planch­es avec la « com­pag­nie du théâtre du Sable ».

Oubliant ses aspi­ra­tions à faire car­rière dans le jour­nal­isme poli­tique ou la diplo­matie (elle pen­sait pass­er le con­cours du Quai d’Orsay), Sophia Aram se tourne vers l’audiovisuel et débute à la télévi­sion sous le patron­age de l’ex « Ani­ma­teur le plus con de la bande FM », Arthur (Jacques Esse­bag). Elle par­ticipe alors à « CIA », « Le club de l’info ama­teur » et « Les Enfants de la Télé », des émis­sions pro­duites par le groupe Endemol.

Après quelques inter­ven­tions sur NRJ et sur Europe 2, elle se fait con­naître du grand pub­lic à par­tir de 2008 en ten­ant une chronique heb­do­madaire sur France Inter dans l’émis­sion « Le Fou du Roi » ani­mée par Stéphane Bern. A par­tir de sep­tem­bre 2010, elle se voit con­fi­er une puis deux chroniques heb­do­madaire dans la mati­nale de la même radio. Les dia­tribes « citoyennes » et les polémiques devi­en­nent alors son fonds de com­merce, priv­ilé­giant des cibles aus­si orig­i­nales que Marine Le Pen ou Nadine Mora­no. Out­re ses itéra­tives injures à l’en­con­tre des électeurs du Front nation­al, elle s’at­taque aus­si à son con­sœur Audrey Pul­var, com­pagne du min­istre social­iste Arnaud Mon­te­bourg, dénonçant un sup­posé « con­flit d’in­térêts » lors de sa nom­i­na­tion à la tête des Inrock­upt­ibles (par Math­ieu Pigasse, dont la banque d’af­faires a, par ailleurs, été choisie par le min­istère de l’É­conomie pour con­seiller la Banque publique d’in­vestisse­ment) et égratigne même ses anciens col­lègues humoristes de France Inter, comme Stéphane Guil­lon ou Didi­er Porte.

Par­al­lèle­ment à ses activ­ités radio­phoniques, l’hu­moriste monte égale­ment deux spec­ta­cles comiques, du « Plomb dans la tête » et « Crise de Foi », dont le sec­ond, qui ridi­culise les trois reli­gions du Livre, sus­cite un cer­tain émoi et quelques réac­tions cour­roucées qui lui assurent une pub­lic­ité non négligeable.

À l’été 2013, elle est choisie par France 2 pour occu­per la case stratégique de « l’ac­cess prime time » avec l’émis­sion « Jusqu’i­ci tout va bien » tous les jours à 18h10. Sophia Aram est rapi­de­ment sous pres­sion, les taux d’au­di­ence du pro­gramme étant extrême­ment faibles (moins de 4% à la fin de la pre­mière semaine de dif­fu­sion). Apparem­ment, l’hu­mour poli­tique­ment cor­rect de celle qui affir­mait que « les électeurs du Front Nation­al sont des gros cons », très appré­cié par la cri­tique, peine à séduire les téléspectateurs.

Les audi­ences demeurent cat­a­strophiques, l’émission se mue en acci­dent indus­triel – 70.000 € de coût par jour aux­quels s’ajoutent 30.000 € de manque à gag­n­er pub­lic­i­taire. Bruno Roger-Petit explique en effet sur L’Obs : « le vol­ume des plages de pub­lic­ité qui enca­drent le talk-show ont dimin­ué de 40% en dix jours. Con­séquence : aujourd’hui, la Deux casse les prix. Les trente sec­on­des avant l’émission sont désor­mais fac­turées env­i­ron 1.500 euros au lieu de 3.400 euros, et celles d’après 4.900 con­tre 7.400 euros. Une vraie tuile pour la chaîne qui compte nor­male­ment sur la tranche 18–20 heures pour engranger 30% de ses recettes pub­lic­i­taires ». L’émission est finale­ment arrêtée le 20 décem­bre 2013. Ce bide coûte aus­si fin octo­bre sa place au directeur des pro­grammes de France 2, Philippe Vilamintjana.

Néan­moins mal­gré les pertes énormes subies par le con­tribuable, la caste n’al­lait pas per­dre un fidèle servi­teur : à par­tir de fin août 2014 elle se livre à un bil­let heb­do­madaire sur France Inter, où elle compte par­mi les faux « humoristes » et vrais porte-flingues prêts à tir­er sur tout ce qui dérange le pou­voir social­iste – Marine Le Pen, Fil­lon, Ludovine de la Rochère etc…, voire à régler ses petits comptes (Karine le Marc­hand) ou à hurler avec les loups (Cyril Hanouna). Elle y inter­ve­nait déjà de façon spo­radique et péremp­toire depuis 2010.

En 2015, elle joue son troisième spec­ta­cle, Le fond de l’air effraie, où elle ne cri­tique, fort courageuse­ment, que les per­son­nal­ités que le sys­tème exècre, comme Éric Zem­mour ou Valérie Trierweiler.

Face à Jean-Marc Ayrault, alors min­istre des Affaires Étrangères, elle fait sa chronique en niqab le 7 mars 2016 pour dénon­cer la Légion d’Hon­neur accordée au prince et min­istre de l’In­térieur de l’Ara­bie Saou­dite, Mohammed Bin Nayef.

En 2017, elle par­ticipe à l’ou­vrage col­lec­tif Qu’est-ce que la gauche ?, édité chez Fayard.

Le 8 mai 2017 elle souhaite la bien­v­enue aux audi­teurs en arabe… pour se pay­er les électeurs de Marine Le Pen dont la can­di­date est dis­tancée au sec­ond tour. Elle lance ain­si en arabe « Mes­dames et messieurs, bon­jour et bien­v­enue sur France Inter », avant de con­tin­uer en français : « C’est peut-être un détail pour vous, mais pour les 34,2% d’électeurs qui ont voté Le Pen, enten­dre de l’arabe sur France Inter, surtout ce matin, ça doit faire beau­coup quand même. Peut-être qu’ils ont déjà quit­té la France, et qu’ils vont même devenir des immi­grés ».

En 2018 elle joue dans le film Neuil­ly sa mère sa mère ! en rem­place­ment de Rachi­da Brakni et con­tin­ue de se pro­duire en one-man-show avec un nou­veau spec­ta­cle.

Début 2020, en dépit de la vague épidémique qui défer­le sur la France, Sophia Aram n’oublie pas l’essentiel : la croisade antipop­uliste. Mais elle ne s’attaque plus à ses têtes de turcs habituelles, comme le Rassem­ble­ment Nation­al, et voit plus large.
Extrait :

« Non, non, devenez crétin, neuneu, nunuche, nounouille, mais vrai­ment. Bête à manger du foin, quoi. 
Idiot, demeuré, décérébré, puéril, primaire… 
A la manière d’un bulot, d’une huître morte ou d’un fan de Don­ald Trump. 
Mais ça marche aus­si avec les fans de Pou­tine, de Bol­sonaro, les iden­ti­taires, l’extrême droite ou la fachos­phère en générale, je vous jure, j’ai essayé, c’est MA-GIQUE. » 

Ani­mée d’une antipathie féroce envers tous ceux qui cri­tiquent la poli­tique san­i­taire du gou­verne­ment, elle n’a jamais de mots assez dures con­tre les par­ti­sans de la chloro­quines, désignés par elle sous le terme de « chloro­cons » :  « ne vous atten­dez pas à ce que tous ces sup­port­ers deman­dent par­don ou sim­ple­ment quils se taisent… oh là là, pas du tout, ils le défendront jusqu’, parce quau fond, ils appar­ti­en­nent à cette grande famille liée par le men­songe, larro­gance et le mépris pour les faits ». Pour Sophia Aram en effet, ne pas acqui­escer benoîte­ment à toutes les mesures revient à être un « abru­ti ». Sa chronique du 30 août 2021 est un réc­i­tal en la matière : « Il nen manque pas un, les antipass, les anti­vax, les antipass-provax, les anti-vax-pro-pass, les anti-tout, les pro-Raoult, les hydrox­y­chloro­cons, les je préfère atten­dre, les je préfère les traite­ments alter­nat­ifs“ ils tous là. L’été na rien changé. Ils ont juste muté. Ce sont les mêmes en pire ».

Formation

  • Lycée de la Plaine de Neauphle (Trappes).
  • Maîtrise d’arabe à l’In­sti­tut nation­al des langues et civil­i­sa­tions orientales.
  • Maîtrise d’anthropologie.

Parcours militant

Sophia Aram se veut une mil­i­tante « fémin­iste et athée ». Sur France Inter, ses attaques vir­u­lentes et répétées con­tre le Front nation­al et ses électeurs lui valent des rap­pels à l’or­dre de sa direc­tion mais égale­ment du CSA.

En 1998, Sophia Aram a donne nais­sance à un petit garçon. Pour elle et son com­pagnon, Benoît Cam­bil­lard, il est « hors de ques­tion de l’appeler Med­hi ou Pierre». Le cou­ple choisit alors un prénom hébreu, Chaïm, qui sig­ni­fie « la vie ». Ce choix est pour eux un « geste mil­i­tant » exp­ri­mant leur refus des déter­min­ismes identitaires.

Le 31 août 2011, elle s’en prend à la sta­tion Sud Radio, en expli­quant que les électeurs du Front Nation­al ont désor­mais une sta­tion bien à eux pour exprimer leurs idées.

En juin 2011, Khadi­ja Aram, la mère de l’hu­moriste, est con­damnée à deux ans de prison, dont 18 mois avec sur­sis, pour avoir promis, con­tre rémunéra­tion, des titres de séjour à des immi­grés clan­des­tins. Faux titres de séjour qui n’ont jamais été remis à ceux qui les ont payés.

Anci­enne adjointe au maire de Trappes, la mère de Sophia Aram a été recon­nue coupable de « traf­ic d’in­flu­ence » et « abus de con­fi­ance » par le tri­bunal de Grande Instance de Ver­sailles. Une affaire famil­iale qui fait tache pour Sophia qui aime à se présen­ter comme la défend­er­esse des valeurs « citoyennes », la petite sœur des pau­vres et des déshérités de la société…

Les tribu­la­tions de la mère de Sophia Aram revi­en­nent sur le devant de la scène en 2023 lorsque Cyril Hanouna, tête de turc de l’humoriste, rap­pelle le pas­sif judi­ci­aire de Khadi­ja Aram à l’antenne suite à une chronique vir­u­lente de l’humoriste : « Je ne voulais pas le faire, nor­male­ment je ne touche pas ni aux amis, ni à la famille. Sophia, nous au moins on est honnêtes. Mais toi, franche­ment, occupe-toi de ta maman, [] qui a été con­damnée à deux ans de prison, dont six mois ferme. Elle est accusée davoir berné des per­son­nes en sit­u­a­tion irrégulière en leur faisant miroi­ter un titre de séjour moyen­nant finances. [] Sophia, tas dédu boulot avec ta famille, lâche-nous ».

En févri­er 2014, à la fin du spec­ta­cle qu’elle don­nait sous le Dôme de Cir­ca à Auch, l’humoriste a jugé bon de don­ner con­signes de vote au pub­lic venu la voir se pro­duire en les invi­tant à accorder leurs suf­frages pour le maire social­iste sor­tant Franck Mon­taugé. Cette ini­tia­tive a déclenché l’ire de son opposant Pierre Tabarin (divers droite), qui était présent dans le pub­lic. Ce dernier a alors déploré « quune artiste incite les spec­ta­teurs à vot­er pour la munic­i­pal­ité en place lors des prochaines munic­i­pales » tout en faisant remar­quer que « le spec­ta­cle quelle donne et la salle dans laque­lle elle se pro­duit sont payés par les spec­ta­teurs et les con­tribuables aus­ci­tains de toutes ten­dances ».

Théâtre

  • Sophia Aram, crise de foiDu plomb dans la tête (2006)
  • Crise de Foi (2010)
  • Le fond de l’air effraie (2015)
  • À nos amours (2019)
  • Le monde d’après (2023)

Cinéma

  • La Let­tre, court métrage de François Audoin (2011)
  • Neuil­ly sa mère sa mère (2018)
  • Flash­back de Car­o­line Vigneaux (2021)

Publications

  • La Ques­tion qui tue: Per­fi­dies ordi­naires, mal­adress­es et autres micro-agres­sions, Denoël (2021)

Récompenses

  • Prix Atten­tion Tal­ent Humour Fnac 20062.
  • Prix du fes­ti­val Juste pour Rire de Nantes en 2006.
  • Prix du jury et des tech­ni­ciens au fes­ti­val d’Humour de Vienne 2009.
  • Gérard de la Télévi­sion 2013 pour l’émis­sion dont les con­cep­teurs auraient peut-être dû atten­dre les audi­ences avant de lui don­ner un titre.

Collaborations

À sa hau­teur : la dorade en croute de sel dans Voici (sep­tem­bre 2013).

Aux côtés de vingt-cinq per­son­nal­ités du monde de la cul­ture (Car­ole Bou­quet, Philippe Tor­re­ton, Marie Desplechin), elle s’engage en octo­bre 2021 à par­rain­er des enfants de dji­hadistes français détenus en Syrie et à faire pres­sion sur l’État pour met­tre en œuvre leur rapatriement.

Par­al­lèle­ment, elle est sol­lic­itée à la même péri­ode par la famille de Samuel Paty pour écrire et réciter une let­tre qui s’adresserait à ses anciens élèves en leur rap­pelant les fon­da­men­taux de la laïc­ité. Cette let­tre, partagée sur les réseaux soci­aux offi­ciels du gou­verne­ment, béné­fi­cie d’une large cou­ver­ture médiatique.

Elle est admin­is­tra­trice de l’association François-Xavier Bag­noud qui lutte con­tre la grande pauvreté.

Ce qu’elle gagne

Sur France Inter, la chronique mati­nale était payée 230 € en 2015, selon Le Parisien.

Sa nébuleuse

Philippe Val, Stéphane Bern, Benoît Cam­bil­lard (son com­pagnon et co-auteur, fils de protes­tants – ils ont ensem­ble un enfant auquel ils don­nent un prénom hébreu, Chaïm).

Jamel Deb­bouze : « pour financer mes études, j’é­tais pio­nne dans un col­lège et je don­nais des cours de théâtre. Un jour, Jamel m’a con­seil­lé de regarder du côté de la télé et m’a don­né le numéro de Nagui. J’ai bossé sur un pro­jet qui n’a pas abouti, mais qui m’a per­mis de ren­con­tr­er des gens. De fil en aigu­ille, mon nom a cir­culé en tant qu’au­teur. J’ai tra­vail­lé sur Caméra café, col­la­boré à quelques émis­sions… puis com­mencé à écrire pour moi ».

Elle l’a dit

« L’oc­ca­sion de relire le thread de @stephanekenech sur les liens entre Daria Douguine et l’ex­trême-droite française, son sou­tien à Bachar El Assad, son révi­sion­nisme au sujet de Boutcha etc. .… Puis, de repren­dre deux fois des moules ». Twit­ter, 21 août 2022, après l’assassinat de Daria Douguina en Russie.

« Mon spec­ta­cle peut heurter la sen­si­bil­ité des per­son­nes plaçant leur foi au-dessus de leur sens de l’hu­mour », Crise de Foi (2010)

« Le fémin­isme n’est pas une mal­adie hon­teuse. Comme la laïc­ité, c’est tou­jours un grand com­bat à men­er », Téléra­ma n°3286, 5 jan­vi­er 2013

« « Il existe des com­mis­sions d’at­tri­bu­tion des marchés publics. Il n’est pas inter­dit de penser que Matthieu Pigasse ait pu trou­ver quelques com­pé­tences à Audrey. D’ailleurs, cela nous est bien arrivé à France Inter. Ce serait un peu comme si on soupçon­nait la femme d’Éric Woerth de par­ler des dossiers d’op­ti­mi­sa­tion fis­cale de mamie Bet­ten­court avec son min­istre du bud­get de mari. Ça ne tient pas la route », à pro­pos de la nom­i­na­tion d’Audrey Pul­var à la tête des Inrock­upt­ibles, France Inter, 11 sep­tem­bre 2012.

« Les insultes resur­gis­sent surtout quand je par­le publique­ment de mon athéisme : cer­tains islamistes ne tolèrent pas l’a­pos­tasie, qui est un péché mor­tel. Mais il suf­fit de s’or­gan­is­er, ce n’est pas si gênant, et cela ne m’empêche pas de vivre. Con­traire­ment aux apparences, je ne suis pas une petite chose frag­ile », Téléra­ma, 5 jan­vi­er 2013.

« Jean-Marie Le Pen est un ther­momètre fiché dans le der­rière des Français pour mesur­er leur degré de xéno­pho­bie », France Inter, 12 jan­vi­er 2011.

Sur France Inter le 27 févri­er 2015, elle cri­tique verte­ment Don­ald Trump, notam­ment pour son « ado­ra­tion obses­sion­nelle des armes et de Dieu ».

« Quand on voit la mon­tée de l’ex­trême droite en France et en Europe, la mon­tée de l’is­lam rad­i­cal, la mon­tée du chô­mage, la crise… On se dit que, para­doxale­ment, on n’en finit plus de touch­er le fond », Mar­i­anne, 25/09/2015.

« Con­sid­ér­er que tous les musul­mans seraient inca­pables de vivre dans un pays dans lequel la lib­erté d’ex­pres­sion prime sur le religieux, j’as­sim­i­le ça à une forme de racisme », ibid., au sujet de l’es­sai Qui est Char­lie ? d’Em­manuel Todd.

« Je suis de gauche et de mau­vaise foi. Que voulez-vous ? Je pars du principe que tout peut être cat­a­logué à gauche ou à droite. Au-delà des idées poli­tiques, il existe une esthé­tique de gauche et une esthé­tique de droite, que nous avons inté­grées mal­gré nous », ibid.

« Je me moque de ce que sont devenus les bobos parisiens. Des car­i­ca­tures. On mange des panais et des top­inam­bours, des « légumes oubliés ». On va dans des super­marchés qui ressem­blent à des entre­pôts rem­plis d’odeurs d’épices. L’im­pres­sion d’être au souk ! Ou alors on se fait livr­er notre petit panier bio… Voilà ce qu’on est devenus. Moi-même, je passe trois heures à lire les éti­quettes avant d’a­cheter un sham­po­ing. C’est très com­pliqué d’a­cheter du sham­po­ing quand on est bobo », ibid.

« Je me suis gaufrée : je ne suis pas la pre­mière, je ne serai pas la dernière. La vie con­tin­ue. Ça a été un naufrage ; mais, comme je l’ex­plique dans le spec­ta­cle, con­traire­ment au Titan­ic, je me suis pris l’ice­berg dans la fig­ure alors que j’é­tais encore dans le port. », au sujet de Jusqu’i­ci tout va bien.

« Je ne me con­sid­ère pas comme le porte-dra­peau de quoi que ce soit, si ce n’est de la lib­erté et de la laïc­ité. Des valeurs de la République, en fait. Je suis de gauche, je l’as­sume et le dis claire­ment », Téléra­ma, 14/10/2015.

« Si je revendique autant mon athéisme, c’est parce que le fait religieux est omniprésent. Partout, tout le temps », ibid.

« Bien sûr que sa réac­tion est irre­spon­s­able, puérile et impul­sive, mais met­tez-vous à sa place: elle passe ses journées à ronger son frein, à sourire, toute gen­tille mais après le «zéro région» aux élec­tions, à un moment, les cou­tures finis­sent par lâch­er. Et vous vous retrou­vez devant celle qu’elle n’a jamais cessé d’être: une énervée con­géni­tale inca­pable de répon­dre à la con­tra­dic­tion, autrement qu’en vom­is­sant sa haine», au sujet de Marine Le Pen sur France Inter, 21/12/2015.

« Dès qu’on lui a expliqué que le décapité [sur l’une des pho­tos] était James Foley, elle l’a retirée. […] Dès qu’elle a com­pris que c’é­tait pas un bougn… un musul… enfin.. un ara… Enfin, dès qu’elle a com­pris qu’il s’agis­sait d’un être humain, un vrai, bref, un occi­den­tal, elle l’a retirée. Pourquoi n’a-t-elle pas retiré les deux autres pho­tos ? Mais parce que pour elle, ce sont des boug­noules! Des boug­noules de Boug­noulie qui se bat­tent entre eux », ibid.

« Ta gueule Ludovine !», à Ludovine de la Rochère, prési­dente de La Manif pour tous, qu’elle appelle Ludovine de la Mal­baise, sur France Inter mi-octo­bre 2016. Elle pour­suit : « Soit vous ressus­citez Pétain, soit vous admet­tez que vous avez juste envie de vous balad­er dans les rues de Paris le dimanche après la messe et per­son­ne ne vous en voudra ».

« Vu d’ici, l’élection de Don­ald Trump aux États-Unis, c’est comme si les Améri­cains s’étaient endormis avec Rihan­na et se sont réveil­lés avec Chris­tine Boutin… », Le Creusot, novem­bre 2016

« Comme tous les gourous, il a aban­don­né son iden­tité civile pour un titre. Lui se fait appel­er ‘Baba’ par ses adeptes, à qui il accorde en retour le titre de ‘fan­zouzes’, s’oc­troy­ant une fig­ure pater­nelle en échange d’une recon­nais­sance qui prend la forme d’une assig­na­tion au statut de fan », au sujet de Hanouna dans son bil­let d’hu­mour (?) du 22/5/2017 sur France Inter.

« Hanouna se répand sale­ment sous le regard du CSA atten­dant com­plaisam­ment qu’il sorte du stade anal », ibid.

« À la ques­tion est-ce que tous les prob­lèmes des Français sont liés à la présence d’é­trangers sur le sol français ? Les électeurs ont répon­du non à 63%. Mais on peut aus­si se rap­pel­er qu’ils étaient 80% en 2002 et ça, ça fout un petit peu la trouille quand même », France Inter, 08/05/2017.

« Aujour­d’hui en 2018, en France, peu importe que Men­nel [une can­di­date de The Voice qui a aban­don­né l’aventure après la révéla­tion de pro­pos qui sem­blaient faire l’apologie du ter­ror­isme] ou pas, parce que l’occasion est trop belle pour libér­er la boite à cons de tous les médiocrates faisandés du PAF ergotant sur l’opportunité de chanter en arabe à la télévi­sion, “par les temps qui courent” comme le susurre dis­crète­ment l’empaffée médi­a­tique Isabelle Mori­ni-Bosc», France Inter, 12/02/2018. L’intéressée avait déclaré au sujet de Men­nel que « chanter en arabe, par les temps qui courent, ça ne s’imposait pas néces­saire­ment »

« On les appelle com­ment, les habi­tants du Puy ? Des Ponots ?! C’est mignon, un Ponot. Un poney, des Ponots ? », lors de son spec­ta­cle au Puy. C’est ce que L’Éveil de la Haute-Loire (31/03/2018) appelle un « humour engagé et piquant ».

« Quand on voit le nom­bre d’ex­ac­tions, de vio­lences, de haines, de pro­pos anti­sémites, racistes, homo­phobes, sex­istes proférées pen­dant ces man­i­fes­ta­tions par des gens por­tant un gilet jaune, pensez-vous vrai­ment qu’il y aurait aus­si peu de gilets jaunes que ça dérange, sans magie? Ça ferait longtemps que les man­i­fes­tants nor­maux auraient trou­vé le moyen de se débar­rass­er des fachos ou auraient quit­té le mou­ve­ment. Et bien que dalle, ça gêne per­son­ne », France Inter, 24/12/2018.

« Peut-être que le rôle de la cul­ture, cest de rassem­bler, de met­tre fin à ces divi­sions, à ces oppo­si­tions. [] Il va fal­loir que lon se pose tous et quon arrête de se foutre sur la gueule, quon oppose les Parisiens con­tre les Mar­seil­laisOn nen peut plus de se foutre sur la gueule ! Nous, notre boulot en tant quartistes, cest de dire, “ouais, faut quon se rassem­ble”. »,  « C à Vous », France 5, 11/12/2020.

« Cest comme ça au pays de Bol­loré, le Zem­mour est une espèce pro­tégée. Un peu comme les pan­das. Une petite chose frag­ile quil con­vient dabrit­er des sar­casmes et des médi­s­ances à lintérieur dun parc naturel, com­posé de CNews, C8, Canal et peut-être Europe 1. Une réserve naturelle de tim­brés du prop­ulisme ultra-droiti­er dans laque­lle Bol­loré pro­tège les petits Zem­mour le temps quils se repro­duisent et quon puisse les réin­tro­duire dans leur milieu naturel : une France repeinte aux couleurs du Rassem­ble­ment nation­al. Cest rien, cest juste un pro­gramme de réin­tro­duc­tion du nation­al­iste dextrême droite dans son milieu naturel », France Inter, 21/06/2021.

Au sujet de Lau­rent Ruquier, scep­tique quant à la rigueur des mesures con­tre la prop­a­ga­tion du Covid-19 : « Dailleurs au fond de toi tu sais intu­itive­ment que la vie nest pas tou­jours comme on voudrait, quand, par exem­ple, tu aimerais quon arrête de dire con­ner­ie sur con­ner­ie à la télévi­sion ET que tu narrives pas toi‑même à tarrêter de débiter con­ner­ie sur con­ner­ie avec lobsti­na­tion dun enfant de qua­tre ans refu­sant dadmet­tre que le monde na défini­tive­ment pas linten­tion de répon­dre à tes petits caprices », France Inter, 19/01/2022.

« Franche­ment tant que nous serons aus­si peu nom­breux à pren­dre nos respon­s­abil­ités, Cyril Hanouna a rai­son de sen tam­pon­ner le coquil­lard comme de son pre­mier 4X4 et de con­tin­uer à faire dans le poste jusqu’à ce que celui-ci débor­de et que la horde de com­plo­tistes finisse par peser vrai­ment dans le jeu démoc­ra­tique », France Inter, 13/03/2023.

Ils l’ont dit

« Les électeurs du Front nation­al ne sont pas des gros cons con­traire­ment à ce qu’a dit une petite conne il y a quelques jours sur une autre radio pour faire le buzz et rem­plir ses salles de spec­ta­cle », Guy Car­li­er, Europe 1, 25 mars 2011.

« Vous ne me faites pas rire. Ça c’est le tra­vers des humoristes qui veu­lent faire croire qu’ils font rire en se ser­vant de petites phras­es qu’ils vont glan­er sur inter­net pour en faire un melt­ing pot et essay­er d’en sor­tir un por­trait qui n’est pas la réal­ité. Pop­u­laire ça ne veut pas dire vul­gaire », Nadine Mora­no à Sophia Aram, RTL, 4 jan­vi­er 2012.

« France 2 est en dan­ger. Et même en dan­ger de mort. Par l’un de ces effets domi­no pro­pre à la télévi­sion, l’échec hal­lu­ci­nant de l’émis­sion de Sophia Aram a déclenché une onde de choc de très forte ampli­tude qui, aujour­d’hui, met en péril la tranche dite d’ac­cess, le jour­nal de 20h, les ren­trées pub­lic­i­taires, et même tout l’équili­bre (tou­jours pré­caire) de France 2. Dans ce genre de sit­u­a­tion, le proces­sus est tou­jours le même. Si une émis­sion s’ef­fon­dre dans des pro­por­tions dites de “cat­a­stro­phe indus­trielle”, la con­t­a­m­i­na­tion est immé­di­ate. Les pro­grammes qui suiv­ent s’ef­fon­drent égale­ment, leur audi­ence tombe, de manière d’abord amor­tie, puis de plus en plus à mesure que passe le temps […] France 2 est entrée dans ce proces­sus infer­nal. L’émis­sion de Sophia Aram, “Jusqu’i­ci tout va bien”, est l’ice­berg qui a frap­pé la chaîne publique et entraîne le naufrage par con­ta­gion. Les chiffres d’au­di­ence de ce jeu­di passé en attes­tent. Dans la foulée de l’émis­sion de l’an­i­ma­trice (475.000 téléspec­ta­teurs, 3.6% de part de marché), l’émis­sion de Nagui, “N’ou­bliez pas les paroles”, coule à son tour (8% de PDA con­tre 10% à la même époque en 2012), et, pire encore, le plus grave, le plus inquié­tant, le 20h de David Pujadas est entraîné à son tour dans la cat­a­stro­phe (4.100.000 téléspec­ta­teurs, 16.4% de PDA, con­tre 20% il y a un an) », L’Obs, 04/10/2013.

« Ce naufrage n’est pas sans évo­quer celui qui frap­pa Antenne 2, ancêtre de France 2, en 1988. L’ar­rivée de Chris­tine Ock­rent et la révéla­tion de ce que la chaîne publique lui attribuait (un salaire de 120.000 francs men­su­els, une somme colos­sale pour le ser­vice pub­lic de l’époque) avait déclenché une crise de très forte inten­sité débouchant sur la chute du jour­nal de 20 heures, puis celle de tous les JT de la chaîne, puis celle de la chaîne elle-même. En quelques jours, c’est toute la mai­son Antenne 2 qui se retrou­va dans le rouge. La chaîne ami­rale du ser­vice pub­lic mit qua­tre ans à se remet­tre, ne retrou­vant une audi­ence digne de ce nom, pour elle-même et ses JT, que sous la prési­dence d’Hervé Bourges. […] Avec le naufrage de l’émis­sion de Sophia Aram, France 2 se retrou­ve dans la même sit­u­a­tion qu’en 1988, ce qui sig­ni­fie que si rien n’est fait dans les jours qui vien­nent, la chaîne publique ne sera pas ren­flouée, au mieux, avant 2020 », ibid.

« Le naufrage de Sophia Aram, entraî­nant dans sa chute Nagui et Pujadas, met à jour l’ex­tra­or­di­naire fragilité de France 2. Depuis des années, la chaîne publique n’a rien renou­velé, rien changé, rien imag­iné, rien créé qui soit de nature à la faire entr­er dans le XXIe siè­cle. France 2 est une chaîne faite pour les plus de 60 ans, à l’ex­clu­sion de tous les autres », ibid.

« Si les bobos sont un peu sa cible, l’humoriste épin­gle surtout les “réacs” de retour sur les ondes, le Front nation­al, ou encore les inté­gristes religieux », Le Jour­nal du Creusot, 04/11/2016, au sujet de son dernier spectacle.

« Quand on pense à Sophia Aram, on pense à ses coups de gueule face à Marine Le Pen, etc. Il ne fal­lait donc pas tomber dans l’écueil d’une inter­view de Sophia Aram pour Sophia Aram et par Sophia Aram qui n’au­rait par­lé qu’aux gens qui l’ai­ment bien », Jérémy Suyk­er, Slate, 06/09/2017.

« C’est une per­son­ne aigrie et n’a aucun tal­ent », Gilles Verdez au sujet des pro­pos de Sophia Aram sur Isabelle Mori­ni-Bosc et l’affaire Men­nel, dans Touche pas à mon poste (C8) le 13/02/2018.

« Il n’y a que de la pré­ten­tion. Elle est venue une fois en télé, en 2013. Elle a fait “Jusqu’i­ci tout va bien”, ça a duré trois mois et ça a fail­li ruin­er le ser­vice pub­lic […] Qu’elle cesse d’u­tilis­er les ondes publiques pour dévers­er sa bile nauséabonde et qu’en­fin elle ferme sa gueule », ibid.

Con­cer­nant sa tri­bune con­tre la Manif pour Tous : « Pour­tant, on pour­rait imag­in­er que Sophia Aram, employée à l’antenne par un média, c’est-à-dire un organe de presse, pour­rait s’intéresser, de temps en temps, à cette chose qu’on appelle l’information. L’information fraîche – glanée sur le ter­rain, s’entend – et pas macérée dans la vieille soupe de ses préjugés.
Puisque le hasard les avait mis sur son chemin, plutôt que s’écarter avec dégoût telle une hau­taine lady de Charles Dick­ens le nez dans le mou­choir pour éviter les miasmes, peut-être aurait-elle pu, soyons fous… s’interroger ?
Se deman­der, par exem­ple, pourquoi le pub­lic y est si jeune – le gros des troupes a entre 15 et 25 ans – et pourquoi on y trou­ve tant de jeunes filles ? Il exis­terait donc des Gaulois­es réfrac­taires aux dogmes féministes ?
Se deman­der encore si, après tout, la trans­gres­sion, si prisée par la jeunesse, n’est pas à présent là, et le vieux monde du côté de la douair­ière atra­bi­laire Sophia Aram, que tant de gai­eté juvénile rend grognon ? », Boule­vard Voltaire, 21 jan­vi­er 2019.

Au sujet de son spec­ta­cle « À nos amours » : « Ain­si, celle à pro­pos de qui on titra naguère « L’Aram du futur» se retrou­ve-t-elle désor­mais noyée dans le pelo­ton des filles qui ont décidé de l’ouvrir (Ali­son Wheel­er, Nadia Roz, Noémie de Lat­tre… la liste n’en finit plus de s’allonger, dans le sil­lage du mod­èle top, Blanche Gardin).
Cosigné comme les précé­dents avec son con­joint, Benoît Cam­bil­lard, le spec­ta­cle — qui, une nou­velle fois, veille à faire un sort aux trois reli­gions monothéistes — ne décolle pour­tant jamais vrai­ment (à l’exemple d’une expli­ca­tion de texte très con­v­enue de la chan­son pail­larde Jean­neton prend sa fau­cille). Quand bien même nul ne songera à con­tester la voca­tion édi­fi­ante d’une dia­tribe dans l’air analep­tique du temps », Gérard Vail­lant, Libéra­tion, 7 févri­er 2019.

« Le bil­let de Sophia Aram du 10 févri­er 2020 est intéres­sant à plus d’un titre. Il mon­tre qu’on peut trafi­cot­er les pro­pos des per­son­nes dont on va par­ler pour leur nuire sous cou­vert d’humour. Deux bribes de phras­es ici, deux mots-là et voici Alain Finkielkraut mis dans le même panier que Jean-Michel Apathie, Nabi­la et Ségolène Roy­al : tous nient la lib­erté d’expression de la jeune Mila et réin­tro­duisent « doucette­ment » le droit de blas­phème – Finkielkraut fait exacte­ment l’inverse, est-il néces­saire de le pré­cis­er. « Alors je ne sais pas si l’enfer est pavé de bonnes inten­tions, mais ce dont je suis cer­taine c’est que l’autoroute qui y mène est goudron­née par la bêtise », con­clut notre don­neuse de leçons, con­tente d’elle. », Causeur, 11 févri­er 2020.

« Chaque lun­di matin, dans des élans dun grand con­formisme, la très pro­gres­siste Sophia Aram qui se définit elle‑même « bien-pen­sante et bobo-assumée » – vilipende lensem­ble des électeurs de Don­ald Trump, les Gilets jaunes, les pro-hydrox­y­chloro­quine, les téléspec­ta­teurs des émis­sions de Cyril Hanouna, les « islamo-gauchistes »… Mais à la fin que reste-t-il ? Ses collègues de France Inter et une poignée daudi­teurs ? Cest bien peu pour celle qui en appelle au « rassem­ble­ment ». Alors Sophia Aram, on arrête de se foutre sur la gueule” ? », Acrimed, 25/01/2021.

« Ni cette gauche morale ni Sophia Aram ne trou­vent rien à redire quand le député LFI Louis Boyard, déguisé en étu­di­ant à la rue, traite ses collègues de droite et le gou­verne­ment de tous les noms. Curieuse­ment, les mêmes blanch­es colombes ne se sont jamais émues quon reproche à Marine Le Pen les sept péchés cap­i­taux com­mis par son père. Ça, on a le droit. Parce que con­tre les enne­mis de la gauche, tout est per­mis. Mais pour exprimer une cri­tique vis-à-vis de la gauche, il est recom­mandé d’u­tilis­er des gants de beurre frais et les manières du grand monde sous peine de se voir enseveli sous les rap­pel à l’élégance et à la morale, les qual­i­fi­cat­ifs “écoeu­rants” et les “soulève le coeur », Boule­vard Voltaire, 14/03/2023.

« À la réflex­ion, pour­tant, Sophia Aram ne sarrête jamais de pro­test­er. Chaque lun­di matin, au micro de France Inter, cest bien son rejet de tout ce que ses con­tem­po­rains font de cru­el, dimbécile, dinac­cept­able, dinjuste, de crétin, ou dabsurde, quelle affirme dune voix denfant sage, sous des airs un peu chip­ie. À la vio­lence des mol­lahs iraniens, à la vul­gar­ité insul­tante de quelques émis­sions de télévi­sion, aux petites bassess­es des uns ou aux déc­la­ra­tions hyp­ocrites des autres, elle oppose sa déri­sion avec opi­niâtreté », Le Monde, 24/03/2023.

Portrait vidéo

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo France Inter via Youtube

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Le Néo-féminisme à l'assaut d'Internet