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Accueil | Portraits | Stéphane Bern

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7 septembre 2020

Temps de lecture : 23 minutes

7 septembre 2020

Accueil | Portraits | Stéphane Bern

Stéphane Bern

Temps de lecture : 23 minutes

L’amoureux des paillettes

« J’aime la pompe, l’en­cens, vais à la messe sans com­mu­nier (…) Je n’ai pas assez de reli­gion pour en chang­er (…) Je suis un juif de cour. »

Stéphane Bern est né en 1963 à Lyon. Il est Français par son père (Louis Bern) et Luxembourgeois par sa mère (Mélita Bern-Schlanger). Son père est veuf depuis 1992.

Formation

Stéphane Bern est diplômé de l’École Supérieure de Com­merce de Lyon (pro­mo­tion 1985).

Parcours professionnel

En 1980, il est hôte d’ac­cueil au château de Ver­sailles, il a alors 16 ans.

Stéphane Bern a débuté sa car­rière de jour­nal­iste en 1985 en tant que rédac­teur en chef du mag­a­zine Dynas­tie, « le mag­a­zine des grandes familles », poste qu’il occu­pera jusqu’en 1987. Cette même année 1987, il col­la­bore au mag­a­zine Voici puis intè­gre la rédac­tion de l’hebdomadaire Jours de France (1988) comme grand reporter.

De 1992 à 1997, il tient une chronique con­cer­nant les familles royales sur Europe 1 avant de rejoin­dre l’émission « Les Gross­es Têtes » sur RTL.

De 1997 à 2001, Stéphane Bern co-ani­me sur TF1 l’émis­sion « Célébrités » avec Alexan­dra Bronkers, puis Car­ole Rousseau et enfin Valérie Bénaïm.

À par­tir de 1998 (jusqu’en 2003), il présente égale­ment le mag­a­zine peo­ple « Sagas » que TF1 pro­pose durant l’été.

En 1999, il intè­gre la rédac­tion du Figaro (qu’il ne quit­tera plus) et devient rédac­teur en chef adjoint (rubrique Evéne­ments) du sup­plé­ment heb­do­madaire du quo­ti­di­en, Le Figaro Madame.

En 2000, Stéphane Bern pro­duit et ani­me l’émission « Le Fou du roi » sur France Inter (11h-12h30) dont les chroniqueurs vedettes sont, entre autres, Didi­er Porte (jusqu’en juil­let 2010) et Daniel Morin.

Trois ans plus tard, il rejoint Canal où il présente « 20h10 pétantes » puis « Ven­dre­di pétantes » et « Same­di pétantes » jusqu’en 2006.

En sep­tem­bre 2006, il passe sur France 2 pour lancer et ani­mer l’émission « L’arène de France » mais l’émission ne trou­ve pas son pub­lic et s’arrête en juin 2007.

En 2006 et 2007, Stéphane Bern présente quelques numéros du mag­a­zine « Des racines et des ailes » sur France 3. Durant l’année 2007, il présente égale­ment l’émission esti­vale de France 2 « Un autre monde », ain­si que l’émission « Pourquoi les man­chots n’ont-ils pas froid aux pieds ? » (France 2 également).

En 2007, et jusqu’en 2011, Stéphane Bern présente l’émission « Secrets d’histoire » (heb­do­madaire pen­dant la sai­son 2007/2008, puis unique­ment pen­dant l’été en 2009, 2010 et 2011).

En 2008, c’est égale­ment lui qui présente « Le Lau­réat de l’his­toire » sur France 3, une émis­sion grand-pub­lic de cul­ture générale.

En décem­bre 2009, Stéphane Bern est le présen­ta­teur d’une émis­sion de diver­tisse­ment, « La télé est à vous ! » en com­pag­nie d’Au­drey Chau­veau, sur France 2.

En 2010 et 2011, il ani­me le mag­a­zine « Com­ment ça va bien ! » sur France 2, un « mag­a­zine d’après-midi trai­tant du bien-être au quo­ti­di­en ».

En jan­vi­er 2010, il réalise sur France 2 une « soirée spé­ciale Philippe Bou­vard » à l’oc­ca­sion des cinquante ans de télévi­sion de Philippe Bouvard.

En févri­er de la même année, il par­ticipe à un numéro du mag­a­zine « Teum Teum », le « mag­a­zine de la ban­lieue et de la cul­ture pop­u­laire » présen­té par Juan Massenya qui emmène des per­son­nal­ités dans les ban­lieues. Stéphane Bern ira ain­si à Trappes « à la décou­verte de ses habi­tants ».

En mai 2010, il com­mente, en com­pag­nie de Cyril Hanouna, la finale du 55e Con­cours Euro­vi­sion de la chan­son 2010.

En décem­bre 2010, il présente « La télé est à vous » en com­pag­nie d’Audrey Chau­veau, à 18h05 du lun­di au ven­dre­di, sur France 2.

Enfin, le 24 décem­bre de cette même année, c’est lui qui ani­me la soirée de réveil­lon sur France 2.

En avril et juil­let 2011, Stéphane Bern accom­pa­gne Marie Druck­er à Lon­dres pour com­menter le mariage du prince William et de Cather­ine Mid­dle­ton et à Mona­co pour celui du prince Albert de Mona­co et Char­lene Wittstock.

Le 18 juin 2011, il présente, en com­pag­nie de Julien Courbet « Votre plus belle soirée », en prime-time sur France 2.

Après onze années passées à la tête du « Fou du roi », Stéphane Bern rejoint la sta­tion RTL à la ren­trée 2011 pour y ani­mer l’émis­sion « À la bonne heure » (11 h — 12 h 30). La plu­part des chroniqueurs du « Fou du roi » le suiv­ent (Alix Girod de l’Ain, Régis Mail­hot, Éric Dus­sart, Patrice Car­mouze, Joëlle Goron, Didi­er Porte, etc.).

Le 18 octo­bre 2011, il présente « La mai­son préférée des français » en prime-time sur France 2.

Cette même année 2011, il inter­prète son pro­pre rôle dans la série par­o­dique « Sois riche et tais-toi », pro­duite par la chaîne Comédie.

Le 3 juin 2012, Stéphane Bern accom­pa­gne à nou­veau Marie Druck­er à Lon­dres (avec Karl Lager­feld), cette fois-ci pour y com­menter les 60 ans de couron­nement de la reine Élis­a­beth II.

Enfin, le 27 juin 2012, il présente « Le vil­lage préféré des Français » sur France 2, une émis­sion où les téléspec­ta­teurs votent pour le vil­lage qu’ils préfèrent.

Depuis novem­bre 2013, il présente C’est votre vie !, une nou­velle émis­sion sur France 2.

Depuis le 25 août 2014 il présente Le mon­u­ment préféré des français, tou­jours sur France 2.

De sep­tem­bre 2016 à fin juin 2017, il présente Vis­ites privées, un cor­pus d’émis­sions tournées depuis les réserves privées du Mobili­er Nation­al, sur France 2.

En 2017 il acquiert la dou­ble nation­al­ité fran­co-lux­em­bour­geoise ; il assure que ce n’est pas lié aux impôts, qu’il con­tin­uera à pay­er en France, mais pour ren­dre hom­mage à ses grands-par­ents mater­nels, lux­em­bour­geois, chez qui il a passé une par­tie de son enfance.

Au mois de juil­let 2020, son retour à Europe 1 est offi­cial­isé. Il doit alors faire équipe avec son ancien poulain, Matthieu Noël, pour ani­mer une émis­sion inti­t­ulée « His­torique­ment vôtre ». Le pro­gramme, que Bern décrit comme une occa­sion de « rep­longer dans l’his­toire, mais de façon gour­mande et ludique » débute le 24 août.

Dans la foulée de ce retour au bercail, il ral­lie la rédac­tion Paris Match en qual­ité d’éditorialiste asso­cié. Pour le directeur général de la pub­li­ca­tion, Hervé Gat­teg­no, il est « un ren­fort pré­cieux dans le suivi et le traite­ment des sujets liés à l’his­toire, aux monar­chies et aux célébrités, sur lesquels son exper­tise est recon­nue ». Son arrivée sem­ble liée au départ d’une autre jour­nal­iste médi­a­tique, Valérie Tri­er­weil­er, qui offi­ci­ait au jour­nal depuis 30 ans et dont le licen­ciement avait été ren­du pub­lic peu auparavant.

Parcours militant

De con­vic­tion roy­al­iste, Stéphane Bern entre à 18 ans à la Nou­velle Action Roy­al­iste (NAR), mais en est exclu en 1999 pour avoir ren­du compte dans Le Figaro de la dilap­i­da­tion de l’héritage du comte de Paris. Il est par ailleurs mem­bre du Con­seil de l’Insti­tut de la Mai­son Royale de France, une asso­ci­a­tion créée en 1981 par Hen­ri d’Orléans, comte de Paris, « duc de France » et pré­ten­dant à la couronne de France (né en 1933), pour « réfléchir, avec les Français de toutes sen­si­bil­ités, de toutes con­fes­sions et de toutes orig­ines, sur les grands courants qui agi­tent notre époque et qui peu­vent faire évoluer notre société ». Stéphane Bern était présent à Sen­lis au mariage du fils de ce dernier, Jean d’Orléans, duc de Vendôme et dauphin de France, avec la princesse Philomena.

Il a par ailleurs été élu con­seiller munic­i­pal appar­en­té RPR du 9ème arrondisse­ment de Paris de 1999 à 2001, puis prési­dent du Con­ser­va­toire de musique du même arrondisse­ment et mem­bre du Con­seil d’administration de la Fon­da­tion pour l’enfance (prési­dente d’honneur : Anne-Aymone Gis­card d’Estaing) et de la Fon­da­tion Saint-Louis, créée par le comte de Paris, « duc de Guise », Hen­ri d’Orléans (1909–1999) pour assur­er la péren­nité des biens his­toriques de la mai­son d’Orléans.

En jan­vi­er 2013, il prend le par­ti du « mariage » pour tous, en sig­nant un man­i­feste dans Le Nou­v­el Obser­va­teur, à rebours de ses con­vic­tions roy­al­istes – l’Ac­tion Française y est tou­jours opposée. Cepen­dant il exclut de se mari­er, affir­mant qu’il avait le « droit à l’in­dif­férence ». « Gay » revendiqué, il s’af­fiche avec ses com­pagnons, Cyril Vergniol, puis Lionel, en 2016 et 2017 respec­tive­ment dans les pages de Paris Match.

En jan­vi­er 2016 dans Libéra­tion il sou­tient l’im­mi­gra­tion de masse : « J’ai tra­ver­sé la Lozère et l’Ardèche. Tout est à ven­dre, les vil­lages sont déserts. On ne trou­ve plus de métiers. Les migrants seraient une chance. Ils remet­traient de l’économie et du tis­su social ».

Le 17 avril 2017, il est annon­cé par­mi les per­son­nal­ités invitées au meet­ing d’Em­manuel Macron. Le 9 mai suiv­ant, il fait une mise au point : Macron compte par­mi ses amis, mais par respect de la neu­tral­ité du ser­vice pub­lic, il n’est jamais allé à ses meetings.

En sep­tem­bre 2017, il est choisi par Emmanuel Macron pour iden­ti­fi­er de nou­veaux moyens d’entretenir le pat­ri­moine et pour détecter ses fleu­rons mécon­nus. Après avoir pro­posé de faire pay­er l’entrée des cathé­drales – ce qui se fait en Espagne – et s’être attiré une volée de bois vert de la part des ecclési­as­tiques, il met en route un Loto du Patrimoine.

La pre­mière édi­tion 2018 recueille 19,6 mil­lions d’euros dont 5,2 pour 18 sites emblé­ma­tiques ; en tout 269 mon­u­ments ont été aidés. La sec­onde édi­tion devait faire espér­er 200 mil­lions d’euros de recettes pour la Mis­sion Pat­ri­moine – pour plus de 1000 mon­u­ments inscrits – mais la vache à lait a été repérée et ponc­tion­née de 14 mil­lions d’euros par Bercy et les députés macro­nistes, au grand dés­espoir de Stéphane Bern.

Autre nou­veauté 2019 : un tick­et de grattage à 3 € sur lequel la Mis­sion Pat­ri­moine touche 16% (48 cen­times), en plus du tick­et à 15 € sur lequel la Mis­sion Pat­ri­moine ne touche que 10% (1,5 €). Quant à sa fonc­tion de direc­tion de la Mis­sion Pat­ri­moine, Stephane Bern assure le faire bénév­ole­ment, par sens de l’État (cf. ci-dessous).

En jan­vi­er 2019, il réclame 2 mil­liards d’euros pour entretenir le pat­ri­moine, dans une inter­view à l’AFP (30.01), et comme « réponse aux Gilets jaunes ». Il explique ain­si « on a 90 mil­lions de vis­i­teurs étrangers, on est le pre­mier pays vis­ité au monde, et on ne fait que répéter que le pat­ri­moine est une cause nationale. Mais on ne met pas les deux mil­liards d’eu­ros néces­saires pour l’entretenir. Les Alle­mands, les Anglais, les Autrichiens, qui sont moins vis­ités que nous, ont cet argent pour entretenir et sauver leur pat­ri­moine ». Par ailleurs selon lui 500.000 emplois sont liés directe­ment au patrimoine.

Publications

  • L’Europe des rois (avec une pré­face de Otto de Hab­s­bourg), Lieu com­mun, 1988.
  • Les Couronnes de l’exil, Bal­land, 1990.
  • La Monar­chie dans tous ses états, Bal­land, col­lec­tion « Doc­u­ment », 1992.
  • Moi Amélie, dernière reine de Por­tu­gal (roman), Denoël, 1997.
  • Diana, princesse des cœurs, Michel Lafon, 1997.
  • « God Save the Queen » ! Cinquante ans de tem­pête chez les Wind­sor, Michel Lafon, 1998.
  • Lady Di, Flam­mar­i­on, 1998.
  • Rainier de Mona­co et les Grimal­di, L’Archipel, 1999.
  • Mon roy­aume à moi, Albin Michel, 2000.
  • Sagas, TF1 édi­tions, 2000 (avec Éric Jansen).
  • Diane de France, la princesse rebelle, Flam­mar­i­on, 2003.
  • Un si joli monde, (roman) Flam­mar­i­on, 2006.
  • Plus belle sera la vie (roman), Plon, 2007.
  • Grace Kel­ly, Albin Michel, Nos­tal­gie, col­lec­tion « Nos­tal­gie », 2007.
  • Oubliez-moi (roman), Flam­mar­i­on, 2009.
  • Une vie de chien. Les ani­maux chéris des grands de ce monde, Albin Michel, 2009.
  • Au cœur de l’Écosse, Flam­mar­i­on, 2009 (avec Franck Fer­rand, Guil­laume de Laubier et Ange­li­ka Cawdor).
  • Le Livre fou… du roi, Flam­mar­i­on, 2010.
  • Secrets d’histoire, Albin Michel, 2010.
  • Secrets d’his­toire, tome 2, Albin Michel, 2011.
  • Dic­tio­n­naire amoureux des roy­autés, Plon, 2010.
  • Le des­tin d’une reine, Flam­mar­i­on, 2012.
  • Secrets d’his­toire, tome 3, Albin Michel, 2013.
  • Le bel esprit de l’His­toire, Albin Michel, 2013.
  • Secrets d’his­toire, tome 4, Albin Michel, 2013.
  • Châteaux roy­aux de France, Albin Michel, 2013.
  • Les Pourquoi de l’His­toire, éd. Albin Michel, Paris, 2014.
  • Secrets d’his­toire, tome 5, éd. Albin Michel, Paris, 2014.
  • Jean de Lux­em­bourg, éd. Saint-Paul, 2014.
  • Le château de Chan­til­ly, les tré­sors d’une col­lec­tion d’art royale, éd. Place des Vic­toires, 2014.
  • Les Pourquoi de l’His­toire 2, éd. Albin Michel, Paris 2015.
  • Secrets d’his­toire, tome 6, éd. Albin Michel, Paris, 2015.
  • Secrets d’his­toire — illus­trés, éd. Albin Michel, Paris, 2015.
  • Le Vil­lage préféré des Français, éd. Albin Michel, Paris, 2015.
  • Les Pourquoi de l’His­toire 3, éd. Albin Michel, Paris 2016.
  • Secrets d’his­toire, tome 7, éd. Albin Michel, Paris, 2016.
  • Mon Lux­em­bourg, un pays à décou­vrir, Flam­mar­i­on (pho­tos : Guil­laume de Laubier), 2016.
  • Piques & répliques de l’His­toire, éd. Albin Michel, Paris, 2017.
  • Val­lée royale de l’Eure, de Chartres à Rouen, avec Alex­is Robin, éd. Sagamé­dias, 2017.
  • Secrets d’his­toire, tome 8, éd. Albin Michel, Paris, 2017
Préfaces
  • Alex­is Grüss et Joëlle Chabert, Rêver les yeux ouverts, Desclée de Brouw­er, 2002.
  • Philippe Delorme, La Reine mère. Légen­des et vérités, Bal­land, 2002, réédi­tion numérique Kin­dle, Les 3 Orangers, 2014.
  • Ste­lios Anas­tasiadis, Cui­sine d’un voyageur grec, éd. Acan­the, coll. « Cui­sine d’i­ci et d’ailleurs », 2003.

Collaborations

Il présente de nom­breuses émis­sions liées à un événe­ment : le jubilé de dia­mant de la reine Élis­a­beth (3 juin 2012), le con­cours Euro­vi­sion en Autriche (23 mai 2015), les 170 ans de la SPA (2 jan­vi­er 2016), Tous au Lido pour le Sidac­tion (2 avril 2016), le con­cours Euro­vi­sion 2016 (14 mai 2016)… tout cela pour France 2.

En avril 2012, Stéphane Bern signe « l’ap­pel des 100 », une péti­tion à l’initiative du mag­a­zine Tunisie Plus et de son fon­da­teur Hos­ni Djem­mali visant à engager les Français, par « sol­i­dar­ité touris­tique » à se ren­dre en vacances en Tunisie pour « accom­pa­g­n­er le développe­ment et la crois­sance » du pays au lende­main de la révo­lu­tion.

Bakchich rap­pelle que Tunisie Plus, lancé en 2008, n’est pas qu’un mag­a­zine van­tant l’art de vivre tunisien mais qu’il a bel et bien été de tout temps un instru­ment du pou­voir tunisien. Hos­ni Djem­mali« invit­era nom­bre de poli­tique et peo­ple parisiens dans ses palaces “pour servir la soupe au régime dans son canard en papi­er glacé” ».

Jan­vi­er 2012 : il est mem­bre du jury du Prix nation­al « Le Refuge/Institut Rand­stad — Ini­tia­tives con­tre l’homophobie et la trans­pho­bie ». Les autres mem­bres du jury sont : Jean-Luc Romero, prési­dent du Cen­tre région­al d’information et de préven­tion du sida Ile-de-France et de l’association « Élus Locaux Con­tre le Sida », prési­dent du jury nation­al chargé de désign­er les lau­réats du con­cours ; Abdel Aïs­sou, directeur général du groupe Rand­stad France et prési­dent de l’« Insti­tut Rand­stad pour l’égalité des chances et le développe­ment durable » ; Gilles Wul­lus, directeur de la rédac­tion de Têtu ; Patrick Sébastien ; Nico­las Nogu­ier, prési­dent du « Refuge », asso­ci­a­tion nationale qui organ­ise en coopéra­tion avec l’Institut Rand­stad « un con­cours des­tiné à récom­penser des actions asso­cia­tives de lutte con­tre l’homophobie ou la trans­pho­bie et de préven­tion du mal-être et du sui­cide des jeunes qui en sont vic­times » ; et Fréder­ic Gal, directeur général de cette même association.

Novem­bre 2010 : il ani­me la « Grande soirée de la Tsé­da­ka » avec Cyril Hanouna, soirée organ­isée par le Fond Social Juif Unifié. Il était l’invité guest-star de cette même soirée en 2009.

Il a par­ticipé à un des 10 épisodes de « Vivre ensem­ble », une col­lec­tion « réal­isée par 10 cinéastes en faveur de la diver­sité » : Le bal du monde, réal­isé par Kamel Ouali, avec Arielle Dom­basle : « 30 danseurs et des mots. Ils font corps avec, ils les aiment, ils les détes­tent, ils en jouent, ils dansent avec, ils dansent ensem­ble et c’est vivre. »

En sep­tem­bre 2006, il a été sig­nataire de l’ap­pel de Hand­i­cap Inter­na­tion­al con­tre les bombes à sous-munitions.

En 2009, il a été mem­bre du comité de sou­tien en faveur de l’installation au château de Vin­cennes du futur Musée de l’histoire de France.

Ce qu’il gagne

En juil­let 2014, il déclare : « Dans Cap­i­tal, j’ai vu que j’étais l’animateur le plus rentable, celui qui coûte le moins cher par rap­port au nom­bre d’heures d’antenne […] je négo­cie mal ! Par­fois je touche pour une émis­sion jusqu’à 800 ou 1 000 euros. Je ne me plains pas. Mais il m’est arrivé de faire une émis­sion dont le bil­let d’avion coutait plus cher que mon cachet […] Quand un patron me demande : “Vous voulez com­bi­en pour faire le 14 juil­let ? [Stéphane Bern ani­ma les com­mé­mora­tions du 14 juil­let 2014 à côté de Marie Druck­er, ndlr]”, je réponds “Don­nez-moi ce que voulez”. Je vais être à l’antenne de 8 heures du matin à minu­it… Je suis le mec le moins bien payé pour ce qu’il fait ».

Stéphane Bern a acheté le col­lège roy­al mil­i­taire de Thi­ron-Gar­dais, un mon­u­ment his­torique situé dans le Perche, pour lequel il se serait endet­té « pour le restant de ses jours à le restau­r­er ».

D’après Gala (24 févri­er 2017), il gag­n­erait 11 000 € bruts par prime time sur France 2, une somme que le mag­a­zine qual­i­fie de « plutôt raisonnable ».

À ces sommes s’a­joutent ses droits d’au­teur sur ses livres.

Il l’a dit

« Je n’ai jamais assumé le fait d’être d’o­rig­ine juive, ça ne fait pas par­tie de mon roy­aume. Ce n’é­tait que des inter­dits, pour ma bar-mits­va, je n’ar­rivais pas à lire l’hébreu. », Libéra­tion, 2 mai 2000.

« J’aime la pompe, l’en­cens, vais à la messe sans com­mu­nier (…) Je n’ai pas assez de reli­gion pour en chang­er (…) Je suis un juif de cour. » (ibid.)

« Il y a deux formes de rébel­lion. Celle qui con­siste à lut­ter en dehors du sys­tème, mais il y a une perte d’én­ergie. Je trou­ve plus fort d’être à l’in­térieur de ce sys­tème et d’en dénon­cer les dérives. Et moi, j’ai une méth­ode : met­tre les rieurs de mon côté, met­tre pleins phares. Vous êtes dans un si joli monde, et tout à coup, vous allumez la lumière, c’est beau­coup moins flat­teur! C’est vrai, je ne veux pas être com­plice. J’ai envie d’être un citoyen engagé parce que ce monde est pathé­tique et ridicule… » Le Quo­ti­di­en, 11 décem­bre 2006.

« Par le biais de mon méti­er, je ne laisse rien pass­er. Dès qu’un pro­pos, ou qu’un début de pro­pos homo­phobe, raciste, anti­sémite, sex­iste est pronon­cé, dans mon émis­sion de radio, à la télé ou dans la rue, je bondis, je m’in­surge. » Têtu, octo­bre 2009.

« Très tôt, j’ai sen­ti que j’é­tais dif­férent. J’ap­parte­nais à un ailleurs, un autre monde, libéré des modes ou des mar­ques, loin de toute iden­ti­fi­ca­tion à un groupe social. Une étrangeté qui me sin­gu­lar­i­sait de mes cama­rades de classe dans la cour de récréa­tion du lycée Carnot à Paris. (…) jamais, pour­tant, je n’ai douté de mon iden­tité. Mieux, je me suis iden­ti­fié très vite au grand-duché de Lux­em­bourg, pays d’o­rig­ine de ma mère et patrie de mes grands-par­ents où j’avais cou­tume de me ren­dre pour les petites vacances sco­laires. (…) Trop petit pour être pris au sérieux, moqué mais con­voité par ses puis­sants voisins, le Lux­em­bourg deve­nait un idéal de vie : fier de ses racines et de son glo­rieux passé, attaché à son indépen­dance et à sa sou­veraineté, décidé à com­penser son exiguïté ter­ri­to­ri­ale par l’ac­com­plisse­ment d’une voca­tion uni­verselle. J’é­tais un rameau égaré de l’ar­bre lux­em­bour­geois, per­du dans la jun­gle parisi­enne. » Une jeunesse lux­em­bour­geoise.

« Le débat sur l’identité nationale, j’entends de la part des hommes poli­tiques beau­coup de con­ner­ies. (…) toute per­son­ne qui est sur le sol français mérite des papiers. » Goom Radio / i>Télé, févri­er 2010

« Les ani­ma­teurs télé sont devenus une caste et ne savent plus com­ment vivent les Français ». « On peut con­tin­uer à être soi-même sans se vautr­er dans l’arrogance, comme cer­tains qui ani­ment une émis­sion cul­turelle que per­son­ne ne regarde, mais qui ne veu­lent pas être déchus en se met­tant au ser­vice du pub­lic », TV Mag­a­zine, juil­let 2015

« Ma reli­gion, c’est la République, ça veut dire que je pense que cha­cun a le droit à l’oubli de ses orig­ines et com­mu­nautés aux­quelles il pour­rait appartenir. Pour moi, c’est ça, être vrai­ment répub­li­cain. C’est dire je ne vois pas ta couleur de peau, je ne vois pas ton sexe, je m’en fous. Tu es là. Tu as les mêmes droits que moi », Libéra­tion, 08/01/2016

« Depuis quand les hommes poli­tiques obéis­sent-ils à la vox pop­uli ? Ça manque de courage », ibid.

« Avec Mélen­chon, on s’est par­lé longue­ment au télé­phone, je lui ai dit “j’adorerais faire d’autres per­son­nages mais Louis XIV fait 5 mil­lions de téléspec­ta­teurs, et quand je fais Clemenceau, je tombe à 3,2 », ibid.

« On n’attrape pas les mouch­es avec du vinai­gre. Si vous voulez touch­er 5 mil­lions de per­son­nes, vous ne pou­vez pas faire de la dialec­tique his­torique. Je suis per­suadé que ce qui rend l’histoire acces­si­ble, c’est que vous retrou­vez les pas­sions humaines, l’amour, le sexe, le pou­voir et l’argent. Les gens ont besoin de s’identifier », ibid.

« J’ai du mal avec l’arrogance française. On a été une grande puis­sance, on ne l’est plus. Marine Le Pen joue là-dessus », ibid.

« La France est un pays vis­ité par 86 mil­lions de touristes, si ça con­tin­ue, ils vont vis­iter des ruines. L’État n’a plus d’argent. Les pro­prié­taires privés non plus. Il faut sauver nos tré­sors. C’est notre pét­role. Selon un rap­port de Moscovi­ci, un euro investi dans le pat­ri­moine en rap­porte 20. Aucune banque ne vous donne autant. Sauf que la France ne veut pas accepter qu’elle soit dev­enue un musée à ciel ouvert. Poli­tique­ment, on veut faire croire qu’on est tou­jours une des grandes puis­sances indus­trielles. Ce n’est plus le cas », ibid.

Au sujet de Macron : « c’est un ami, c’est quelqu’un que j’aime pro­fondé­ment, c’est quelqu’un qui me séduit depuis le début, depuis deux ans et demi, trois ans. Il a quelque chose qui est incroy­able, qui s’inscrit dans la tra­di­tion française », sur le plateau de C à Vous, 9 mai 2017.

« Je ferai cela en plus de mon tra­vail, bénév­ole­ment, et s’il y a des réu­nions, je les ferai chez moi. Je suis très heureux de pou­voir le faire. Je ne me dérobe pas, j’ai passé mon temps à défendre le pat­ri­moine. Quand l’E­tat vous le demande, vous le faites, c’est tout », Le Parisien, 16/09/2017.

« Aidez-moi pour le mail­lage ter­ri­to­r­i­al, vous serez proches des gens, c’est la réponse aux “gilets jaunes”. Aidez les gens là où ils sont, pas à Paris », AFP, 30/01/2019.

« Sauver le pat­ri­moine, c’est sauver les emplois : il y a 500 000 emplois directe­ment impactés par le pat­ri­moine », ibid.

« Je suis un rebelle, on m’a nom­mé à cette mis­sion. Si main­tenant on ne veut plus que je fasse à cette mis­sion, on n’a qu’à me la retir­er. Mais tout le monde ne rap­porte pas 50 mil­lions d’euros grâce à la générosité des Français », France 2, 5/3/2019. Cette somme représente un cinquième du bud­get annuel con­sacré au patrimoine.

Sa nébuleuse

Il est dis­tin­gué à titre civ­il à plusieurs repris­es : offici­er des Arts et des Let­tres en 2010, cheva­lier de l’or­dre de Grimal­di (Mona­co) en 2011, de Leopold (Bel­gique) en 2013, com­man­deur avec couronne de l’or­dre d’Adolphe de Nas­sau (Lux­em­bourg) en 2013, mem­bre de l’or­dre de l’Em­pire bri­tan­nique en 2014, offici­er de l’or­dre de l’Hon­neur (Grèce) en 2015, com­man­deur de l’or­dre du mérite du Grand-Duché du Lux­em­bourg et cheva­lier des Palmes académiques en 2015.

Mem­bre du Cer­cle de l’Union inter­al­liée, mem­bre du jury du Prix Oscar-Wilde, du Prix Hugues-Capet, du Prix Pala­tine du roman his­torique et du Prix Grand Siè­cle — Lau­rent Perrier.

Il est très proche de Brigitte Macron, et assure même que « la presse anglaise nous a même mar­iés ». Cette dernière dit de lui dans C à Vous (25/2/2019) : « Stéphane est exigeant et il a rai­son de l’être. Je pense que sans Stéphane, on n’au­rait jamais pu faire tout ce qui a été entre­pris. C’est un rebelle et après tout, moi je le suis un petit peu aus­si donc on se com­prend ». Il a d’ailleurs vis­ité avec elle le chantier de restau­ra­tion du théâtre de Bar-le-Duc en févri­er 2019 – le site avait reçu 358.000 € issus du Loto du Patrimoine.

Le 5 mars 2019 sur France 2, il en dit plus sur le sou­tien dont elle l’assure : « elle m’a encour­agé à être dis­rup­tif, rebelle. Elle a dit publique­ment que j’étais poli­tique­ment incor­rect, qu’elle ado­rait et qu’il fal­lait que je con­tin­ue ».

Ils ont dit

Dis­cours de Frédéric Mit­ter­rand, min­istre de la Cul­ture et de la Com­mu­ni­ca­tion, pronon­cé à l’oc­ca­sion de la remise du Prix Roland-Dorgelès à Stéphane Bern et Philippe Val­let : « Ce soir, nous ren­dons hom­mage à deux de vos con­frères que le jury du prix Roland-Dorgelès a choisi cette année d’honorer pour leur tal­ent à manier notre langue. Chez Stéphane Bern, c’est la rhé­torique d’inspiration clas­sique qui s’accorde har­monieuse­ment avec ses sujets habituels : le pat­ri­moine et l’histoire. »

« Mais n’y a‑t-il donc plus per­son­ne dans la mai­son pour défendre son his­toire ? Depuis tou­jours, ce sont des pro­fondeurs de la France que sur­gis­sent les fer­ments de son renou­veau. Et tou­jours de manière inat­ten­due, venant d’hommes et de femmes aux­quels on n’avait pas songer. Mais pour l’heure et dans l’ur­gence, pourquoi donc Lorant Deutsch, Stéphane Bern ou bien encore Thier­ry Ardis­son, par­mi les plus médi­atisés de notre famille poli­tique, ne hausseraient-ils pas-un peu la voix ? Voilà ! Voilà une réso­lu­tion de roy­al­iste pour l’an­née qui com­mence. » L’Action Française 2000, n°2832.

« Il est né en 1963 dans une famille juive d’un père Français et d’une mère Lux­em­bour­geoise. Mais il m’arrête aus­sitôt. Il a hor­reur qu’on le ramène à ces éti­quettes, juif, lux­em­bour­geois ou homo­sex­uel », Libéra­tion, 08/01/2016

« Désor­mais, il est insti­tu­tion­nal­isé. Défilé du 14 Juil­let, com­mé­mora­tion du Débar­que­ment, pan­théon­i­sa­tion, mariage roy­al, jubilés, journée du pat­ri­moine, il est de tous les événe­ments, sans doute légitimé par son émis­sion Secrets d’histoire dans laque­lle il présente aux Français une cer­taine vision du pays. Il a peut-être réal­isé ce dont rêvait juste­ment Sarkozy : serait-il devenu une sorte de « min­istre de l’Identité nationale ? ». C’est ce mag­istère qui jus­ti­fie les cri­tiques, comme celles de Jean-Luc Mélen­chon l’accusant de ne présen­ter que l’histoire des rois », ibid.

« Stéphane Bern dégage un mélange touchant et com­plexe de soli­tude et d’altruisme », ibid.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran RTL — À La Bonne Heure 26/09/2012

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