Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
France Info, Google et compagnie vous consulte sur les médias avec la plateforme Médias <span class="amp">&</span> Citoyens

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

10 janvier 2020

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | France Info, Google et compagnie vous consulte sur les médias avec la plateforme Médias & Citoyens

France Info, Google et compagnie vous consulte sur les médias avec la plateforme Médias & Citoyens

Temps de lecture : 3 minutes

Depuis le 4 novembre 2019, différents médias ont lancé une plateforme intitulée “Médias & Citoyens” pour débattre sur le monde médiatique et “restaurer le lien de confiance entre citoyens et journalistes”.

Vous avez jusqu’au 31 jan­vi­er 2020 pour par­ticiper et don­ner votre avis sur huit sym­pa­thiques thé­ma­tiques comme les fameuses “fake news” ou “les jeunes et l’info”.

Un lieu pour donner votre avis sur des thématiques précises

Les thé­ma­tiques lancées pour recueil­lir l’avis des citoyens con­cer­nent “le futur des médias”, “les jeunes et l’infos”, “le rôle des médias vis-à-vis de la société”, “votre rela­tion à l’info”, “l’éthique des médias”, “le prix à accorder à l’info”, “les fake news” et “l’indépendance des médias”. Tout un programme.

En retour, les parte­naires de la plate­forme “s’engagent à pren­dre con­nais­sance de l’ensemble de vos con­tri­bu­tions” (resti­tu­tion le 27 févri­er), à “inviter des jour­nal­istes de leurs rédac­tions à dia­loguer avec vous”, à “tester con­crète­ment des solu­tions que vous pro­poserez”, à “pub­li­er des his­toires que vous écrirez” et parce qu’il faut quand même bien appâter le lecteur, à “faire gag­n­er des abon­nements, des vis­ites des rédac­tions et des places à la resti­tu­tion finale”.

Presse nationale, régionale et Google à la manoeuvre

Par­mi les médias du ser­vice pub­lic impliqués dans cette plate­forme, on retrou­ve France Médias Monde (com­posé de RFI, France 24 et MCD ; et aus­si à l’initiative du site pour migrants “Infomi­grants”) ; France TV, traque­ur cer­ti­fié de fake news ; et enfin, Radio France et sa fil­iale France Info, adepte entre autres, de la chas­se au “mâle blanc de plus de cinquante ans”.

Du côté de la presse régionale, on retrou­ve Ouest-France, La Voix du Nord (pro­priété de l’empire Rossel dont nous venons de pub­li­er l’info­gra­phie), Le Parisien et le groupe EBRA (autrement appelé “Est Bour­gogne Rhône Alpes”, pos­sédé par le Crédit Mutuel et lui-même pro­prié­taire de mul­ti­ples quo­ti­di­ens régionaux).

Du côté des médias nationaux, on retrou­ve le duo TF1LCI du même groupe, 20 min­utes (aus­si pos­sédé par le groupe Rossel) et La Croix (ce fameux jour­nal qui serait proche de “l’ex­trême droite”).

Plus inat­ten­du, mais de plus en plus fréquent, cette ini­tia­tive est soutenue par un “acteur tech­nologique”, Google et sa “News ini­tia­tive” dont la présence sem­ble dev­enue incon­tourn­able.

Enfin, l’entreprise Bluen­ove est de la par­tie, “spé­cial­iste de l’intelligence col­lec­tive et engagée dans la civic tech”.

Un “débat” à la portée bien faible

Mal­gré tous ces poids lourds médi­a­tiques, vous n’avez prob­a­ble­ment pas enten­du par­ler de ce débat et les chiffres ne vous con­trediront pas. Le site rap­porte la par­tic­i­pa­tion sur ce dernier et elle est de seule­ment 1 562 con­tribu­teurs pour 10 461 con­tri­bu­tions. Les lecteurs représen­teraient la mod­ique somme de 28 571 per­son­nes. Il sem­blerait que le rétab­lisse­ment de la “con­fi­ance” dans les médias ne soit pas pour demain.