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Nicolas Beytout

16 juillet 2020

Temps de lecture : 26 minutes
Accueil | Portraits | Nicolas Beytout
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Nicolas Beytout

Temps de lecture : 26 minutes

La mondialisation a un visage…

« Rien qui dépasse. La mèche pro­pre­ment plaquée, une cra­vate sur une chemise bien mise, à fines rayures, ça va de soi, des chaus­sures bien cirées. Nico­las Beytout, 47 ans, directeur de la rédac­tion des Échos depuis 1996, a la tenue de l’emploi. Le bureau qui sied à son titre, sobre comme un livre de comptes. La mai­son est sérieuse, et Nico­las Beytout aus­si, qui la tient bien. Bien droite », « Nico­las Beytout, le man­i­tou », Libéra­tion, 15/09/2003

Groupe de Bilderberg, Le Siècle, Medef, Commission Trilatérale, ami intime de Nicolas Sarkozy, petit-fils de l’ancienne propriétaire des Échos, Nicolas Beytout est LE porte-voix de la pensée unique mondialiste dans les médias. Il est né en juin 1956 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et père de 4 enfants, dont Philippine, avocat pénaliste.

Petit fils (par alliance, mais sans lien direct de par­en­té, étant en fait le petit-fils de Pierre Beytout) de Jacque­line Beytout (née Egger en févri­er 1918 à Mar­seille), qui avait racheté à la famille de Ser­van-Schreiber Les Échos de l’exportation en 1963. Elle épouse en sec­on­des noces un riche marc­hand d’arachide danois à Dakar, Vigg­go Qvisi­gaard Petersen, dont elle héri­ta, à 46 ans, lorsqu’il mou­rut. Elle devait se remari­er en troisièmes noces, en 1957, avec Pierre Beytout, alors patron des lab­o­ra­toires Rous­sel. Direc­trice de la pub­li­ca­tion de 1966 à 1989, elle fait du jour­nal le plus impor­tant quo­ti­di­en économique français, finis­sant par ven­dre ses parts pour 885 mil­lions de francs au groupe de presse anglais Pear­son en 1988 (s’attirant alors les foudres d’É­douard Bal­ladur, min­istre de l’Économie et des finances). Pear­son détient notam­ment le Finan­cial Times et pos­sède 50 % de The Econ­o­mist, con­trôle les édi­tions Pen­guin, est le pre­mier groupe mon­di­al dans l’éducation, à une par­tic­i­pa­tion impor­tante dans RTL Group, pro­duit des émis­sions ou séries comme Alerte à Mal­ibu, La roue de la For­tune ou Le Juste prix.

Formation

Diplômé de l’In­sti­tut d’é­tudes poli­tiques de Paris et tit­u­laire d’une maîtrise de droit.

Parcours professionnel

Nicolas Beytout

Nico­las Beytout cro­qué par SuzyQ, pour l’Ojim

Jour­nal­iste à L’É­conomie (1978–1980) et à la Cor­re­spon­dance économique (groupe Bérard-Quélin, fon­da­teur du club très fer­mé Le Siè­cle), Nico­las Beytout a été jour­nal­iste puis rédac­teur en chef de la Let­tre des Échos (1981–1983).

Par la suite, il a gravi tous les éch­e­lons dans le pre­mier groupe de presse économique français (qui con­trôle ou a édité City, Le Panora­ma du médecin, Enjeux, Les Dynas­teurs, La Revue du prati­cien, L’Exportation, etc.), étant notam­ment chef du ser­vice économique, rédac­teur en chef (nom­mé par sa grand-mère Jacque­line Beytout), puis directeur de la rédac­tion des Échos à par­tir de 1997. Prési­dent du comité édi­to­r­i­al du groupe les Échos à par­tir de 2000, il a égale­ment été secré­taire général (1987–1989) puis vice-prési­dent (1989–1993) de l’Association des jour­nal­istes économiques.

En 2004, il rejoint Le Figaro comme directeur de la rédac­tion, mais suite à des ten­sions, il entre au groupe LVMH comme directeur du pôle médias et reprend la direc­tion des Échos que Bernard Arnault vient de racheter.

Chroniqueur à RTL (1999–2002), il a col­laboré à Europe 1, TF1 (avec « Les Ren­dez-vous de l’entreprise »), LCI (avec « l’Invité de l’Economie ») et I‑Télé (« Les points sur les i », « 17 heures poli­tique ») et France Inter (« L’édito de Nico­las Beytout »). Il inter­vient désor­mais sur Europe 1.

Depuis l’été 2012, Nico­las Beytout tra­vaille à lancer un site Inter­net payant cou­plé à un quo­ti­di­en papi­er général­iste qui s’appellera L’Opinion, « un jour­nal qui fera de l’information et de l’analyse » et dont la ligne édi­to­ri­ale sera « libérale, probusi­ness et proeu­ropéenne ». Une quin­zaine d’investisseurs sou­ti­en­nent le pro­jet, dont Nico­las Beytout lui-même qui en sera le pre­mier, majori­taire selon les statuts sur les ques­tions édi­to­ri­ales. Le numéro un de L’Opinion paraît le 15 mai 2013.

Quelques mois après son lance­ment, le pre­mier nou­veau quo­ti­di­en papi­er depuis Info­Matin (1994–1996), ne se vend qu’à 3.000 exem­plaires par jour, tout en revendi­quant un nom­bre d’abon­nés estimé à 13.500.

En novem­bre 2018 il atteint 1,5 mil­lions de vis­ites uniques pour le site, mais la dif­fu­sion papi­er n’est pas cer­ti­fiée par l’OJD et les comptes ne sont pas déposés au greffe – sauf en 2015.

Par ailleurs le jour­nal, bien que libéral, se plaint de ne recevoir que 198.586 € d’aides publiques en 2014 alors qu’il aurait droit à 1,5 mil­lions d’euros – il ne reçoit pas en effet l’aide aux jour­naux à faibles ressources pub­lic­i­taires, car il recourt de façon impor­tante à la vente aux tiers (hôtels, com­pag­nies aéri­ennes, clubs sportifs…) et l’aide au portage à domi­cile, réservée aux jour­naux qui ont plus de trois ans.

Beytout fait l’acquisition en 2019, via la société éditrice de l’Opinion, Bey Médias, dont il est prési­dent, de L’Agefi, un groupe de presse spé­cial­isé dans l’in­for­ma­tion à des­ti­na­tion des pro­fes­sion­nels de la finance. Cette pub­li­ca­tion cen­te­naire, fondée par un des derniers représen­tants de l’école libérale française, Yves Guy­ot, admiré de Schum­peter, était depuis 2000 dans la besace de la fil­iale d’Artemis, la hold­ing de François-Hen­ri Pin­ault. Cette acqui­si­tion s’inscrit dans une volon­té de con­stru­ire un groupe d’une taille sig­ni­fica­tive, qui dou­ble au pas­sage son chiffre d’affaires (25 mil­lions d’euros) en compt­abil­isant une cen­taine de journalistes.

Fin août 2014, Médi­a­part révèle que le quo­ti­di­en est financé pour un quart par Bernard Arnault (à la tête du groupe LVMH), qui a 22,8% du cap­i­tal, par la Dow Jones & Cie mai­son mère du Wall Street Jour­nal (7,6%) pro­priété de Rupert Mur­doch – qui y a investi 2 mil­lions d’euros en 2015, et la dynas­tie Bet­ten­court (17%), qui a investi pour béné­fici­er d’une réduc­tion d’impôts – finale­ment accordée en 2017. La famille Bet­ten­court aurait investi 4,5 mil­lions d’euros au cap­i­tal et prêté 3 autres mil­lions. Par ailleurs une Société des amis de l’Opinion créée en 2015 a levé 1,6 mil­lions d’euros.

L’année 2019 est émail­lée de révéla­tions con­cer­nant les accoin­tances du jour­nal avec les milieux d’affaires, accoin­tances de nature à met­tre en doute l’objectivité des pris­es de posi­tion qui y sont for­mulées, ce que les médias d’extrême-gauche vont s’empresser de met­tre en lumière. C’est tout d’abord Emmanuelle Ducros, une jour­nal­iste de L’Opinion, qui est accusée par Check News d’être rémunérée pour des « ménages » par des groupes de l’industrie agro-ali­men­taire alors même qu’elle défend l’usage de glyphosate sur les réseaux soci­aux. Beytout prend la mouche et prend à par­ti Libéra­tion dans une let­tre ouverte où il ful­mine con­tre les méth­odes inquisitri­ces des jour­nal­istes et le parte­nar­i­at entre Face­book et Libéra­tion, sans pour autant répon­dre sur le fond du dossier, voire en con­fon­dant délibéré­ment « défraiement » et « rémunéra­tion », ce que Jof­frin ne manque pas de lui faire remar­quer dans sa réplique.

Cette polémique précède de peu les révéla­tions con­cer­nant les « ménages » de Beytout lui-même lancées par Arrêts sur Images. On y apprend que le patron de presse aurait perçu, entre autres, 1.000 € pour ani­mer un débat sur les sta­tions de ski, ou encore 6.000 € pour une con­férence aux entre­pris­es des Alpes de Haute-Provence. Medi­a­part fouille à son tour et trou­ve que l’intéressé, non con­tent de ses ménages, se prêterait au jeu des spots pub­lic­i­taires pour le compte d’un groupe de place­ments immo­biliers, Val­or­i­ty. Afin de couper court à ces attaques sur sa déon­tolo­gie, Beytout répond que toutes ces rémunéra­tions sont rever­sées au jour­nal et qu’il incite les mem­bres de la rédac­tion à faire de même.

Parcours militant

Pour L’Obs (02/10/2012), il est un jour­nal­iste de droite : « Une petite sug­ges­tion pour com­mencer : et si on organ­i­sait un duel quo­ti­di­en d’éditorialistes sur France Info, vers 8h50 ? Un de droite, un de gauche, et que le moins bien-pen­sant gagne. Imag­i­nons un peu le cast­ing : Sylvie Pierre-Brosso­lette du Point con­tre le social-démoc­rate Lau­rent Jof­frin, Jean-Sébastien Fer­jou d’Atlantico con­tre son homo­logue gauchiste Pierre Has­ki… Et pen­dant ce temps-là, France Inter offrirait aus­si une chronique dans sa tranche mati­nale à Nico­las Beytout ».

Ce qu’il gagne

Selon Libéra­tion, Nico­las Beytout aurait gag­né 1 mil­lion d’euros min­i­mum par an en tant que PDG du quo­ti­di­en Les Échos.

Publications

Non ren­seigné

Collaborations

Mars 2017 : Con­férenci­er lors du Con­grès DLR, représen­tant les entre­pris­es du bâti­ment et de travaux publics, sur le thème : « Les com­posantes économiques, tech­nologiques, philosophiques, poli­tiques oblig­ent-elles les dirigeants à penser autrement, à se pré­par­er à de nou­velles avancées ? »

Juil­let 2016 : Inter­venant lors des Ren­con­tres Économiques d’Aix-en-Provence sur le thème : « L’UE est morte, vive l’UE ».

Juin 2011 : Ani­ma­teur des débats lors de la journée organ­isée par l’Association française des entre­pris­es privées (prési­dent Mau­rice Levy) sur le thème « La com­péti­tiv­ité des entre­pris­es en France ».

Mars 2010 : Par­tic­i­pant au « Dîn­er Moët Hen­nessy — les Échos en l’honneur des Young Lead­ers » organ­isé par la French-Amer­i­can Foun­da­tion (rap­port annuel 2011 de la French-Amer­i­can Foundation).

Mars 2009 : Con­férenci­er lors des « Ren­con­tres de Rennes » ayant pour thème « Sor­tir de la crise ».

Novem­bre 2007 : Ani­me le débat « La libéra­tion de la crois­sance : le rôle de la con­cur­rence » lors de la con­férence « La France et l’Union Européenne face à la poli­tique de con­cur­rence », organ­isée par le Mou­ve­ment Européen-France, Sci­ences Po et le CERI.

Mars 2007 : Con­tribu­teur à l’ouvrage « Com­bat­tre l’obscurantisme ; avec Robert Redek­er ». Ce livre, dirigé par Patrick Gaubert (prési­dent de la LICRA), « revient sur la genèse et la sig­ni­fi­ca­tion de cette affaire, notam­ment au tra­vers d’un entre­tien exclusif avec Robert Redek­er, et livre de nom­breux témoignages de sou­tien apportés par des intel­lectuels, des poli­tiques, des jour­nal­istes au pro­fesseur de philoso­phie ».

2003 : Par­tic­i­pant au col­loque fran­co-alle­mand d’E­vian réu­nis­sant 30 patrons de chaque côté du Rhin.

Mars 2002 : Ani­ma­teur de débats lors des « 16èmes Assis­es inter­na­tionales du mécé­nat d’entreprise »

1996 : Nom­mé au Comité nation­al de l’eu­ro, présidé par Jean Arthuis, il « mèn­era des réflex­ions et con­duira la con­cer­ta­tion et la coor­di­na­tion des ini­tia­tives rel­a­tives à la pré­pa­ra­tion de tous les acteurs con­cernés pour le pas­sage à la mon­naie unique ».

Invité du Cen­tre du luxe et de la création.

Il l’a dit

« Ce n’est pas parce que l’on pense que l’en­tre­prise privée a sou­vent plus d’ef­fi­cac­ité que l’en­tre­prise publique que l’on doit sys­té­ma­tique­ment bat­tre en brèche le ser­vice pub­lic. » « Nico­las Beytout, le man­i­tou », Libéra­tion, 15/09/2003.

« L’indépendance édi­to­ri­ale, ce n’est pas l’autonomie absolue par rap­port à un pro­prié­taire. Si vous voulez, moi, je pense que les jour­nal­istes français font par­fois un con­tre­sens à imag­in­er que l’indépendance, c’est l’autonomie absolue. Pen­dant très longtemps, on a vécu en France avec l’idée qu’un jour­nal avait une mis­sion, ce qu’il a prob­a­ble­ment, mais… avait une mis­sion, qu’il n’avait pas besoin de gag­n­er de l’argent et que, au fond, son pro­prié­taire n’avait qu’une chose à faire (…) se taire et pay­er », France Cul­ture, 06/10/2007, cité par Acrimed.

« Si j’é­tais de gauche, j’ador­erais l’ou­ver­ture. Je me réjouirais de ces manœu­vres qui éloignent les éléphants, frag­ilisent les gazelles et lais­sent une chance aux per­dreaux de l’an­née », Libéra­tion, 20/07/2007.

« Je sais. On le dit. Je suis froid. Mais je ne fais pas exprès », Ibid.

« En quelques années seule­ment, les États-Unis ont spec­tac­u­laire­ment réduit leur dépen­dance en matière d’énergie. Même chose pour l’économie : env­i­ron 600 000 emplois ont été créés dans ce pays et on va rapi­de­ment attein­dre le mil­lion. Les prix de cette énergie se sont effon­drés, les fac­tures des indus­triels et des par­ti­c­uliers avec. Le gaz coûte désor­mais 5 fois moins cher là-bas, alors qu’en France, GDF Suez et le gou­verne­ment jouent au ping-pong sur les hauss­es de tar­ifs. (…) Tous les écon­o­mistes s’accordent à dire que le grand bond en avant dans cette tech­nolo­gie a boosté la crois­sance améri­caine, une per­spec­tive que la France, évidem­ment, ne devrait pas nég­liger », « L’édito de Nico­las Beytout », France Inter, 17/09/2012.

« C’est vrai : le prob­lème est con­nu, et les solu­tions aus­si. Mais ce qui est nou­veau, c’est que ce hand­i­cap récur­rent de l’économie française a été aggravé par les deux vagues de hauss­es des impôts et des tax­es décidées par le gou­verne­ment Ayrault. Au lieu de réduire le coût du tra­vail, on a alour­di le poids des prélève­ments qui pèsent sur les entre­pris­es jusqu’à faire reculer leurs marges à un niveau que l’Insee juge his­torique­ment faible », « L’édito de Nico­las Beytout », France Inter, 05/11/2012.

« Car c’est bien la per­son­nal­ité de Mario Mon­ti et le train de réformes struc­turelles pro­fondes qu’il avait engagé qui ont con­tribué à éloign­er la crise finan­cière et les attaques con­tre l’Euro. (…)Il faut dire qu’il est très impop­u­laire en Ital­ie. Et pour cause : hausse des impôts, sup­pres­sion de plusieurs dizaines de départe­ments et de régions, réduc­tion de la dépense publique, ouver­ture à la con­cur­rence de cer­taines pro­fes­sions pro­tégées, il a lancé de véri­ta­bles réformes de struc­ture », « L’édito de Nico­las Beytout », France Inter, 10/12/2012.

A pro­pos du doc­u­men­taire-fic­tion « 2017, chronique d’une fail­lite annon­cée » : « Je me suis dit que ce serait bien d’es­say­er de refaire ce type de pro­gramme pour faire pren­dre con­science aux Français du poids de la dette et du risque qu’il y a à pouss­er, en per­ma­nence et devant nous, cette énorme boule de neige », france5.fr

« Cent fois j’ai ouvert cette bible [Pro­priétés de France Le Figaro]. Cent fois je l’ai feuil­letée, com­mençant par­fois par le Sud-Ouest (mon pays), par­fois par l’Ile-de-France (ma région). Cent fois j’ai rêvé, et pesté de ne pas en apercevoir plus sur toutes ces mer­veilles qui s’étalaient là, sur papi­er glacé. Cent fois admiré la France des pro­priétés, si belle dans sa diver­sité. Chaque région sa couleur de pier­res, les jaunes si chaudes, blanch­es si nettes, les rouges si fortes. À chaque endroit sa forme de toit, ses matéri­aux nobles ou rus­tiques, ses ouver­tures arrondies ou d’équerre. Une si grande var­iété est une vraie richesse. » proprietesdefrance.com

« Alors, vot­er pour quoi ? Pour que la France cesse de crain­dre la mon­di­al­i­sa­tion. Pour qu’elle abor­de avec un regard neuf la mod­erni­sa­tion et la réforme. Pour qu’elle admette l’in­no­va­tion, l’adap­ta­tion aux règles qua­si uni­verselles et aux exi­gences nou­velles. Pour qu’elle com­prenne qu’il est temps d’af­fron­ter les réal­ités et d’a­ban­don­ner quelques-unes de nos exclu­siv­ités — nos chimères — sans que cela sig­ni­fie pour autant abdi­quer tout par­tic­u­lar­isme », « Une nou­velle page » Le Figaro

« Rien ne nous a été épargné. L’at­ti­tude qu’ont adop­tée les pou­voirs publics depuis notre nais­sance [n’est pas] naturelle. Har­cèle­ment fis­cal, acharne­ment procé­duri­er, si l’on doit juger l’ex­is­tence d’un titre au niveau de tra­casseries et de coups bas dont il est vic­time, alors, oui: L’Opin­ion existe! Cette duplic­ité des pou­voirs publics à notre égard est à peine croy­able. Elle cul­mine dans l’ob­sti­na­tion avec laque­lle le gou­verne­ment nous tient à l’é­cart des aides à la presse, seul quo­ti­di­en nation­al à en être /systématiquement et arti­fi­cielle­ment exclu », BFM Busi­ness, 10/07/2017.

« Le gou­verne­ment par­lera d’imposer aux can­di­dats à l’entrée en fac des « préreq­uis ». Ain­si pour­ra-t-on ori­en­ter les impé­trants, fil­tr­er les inscrip­tions, exiger des qual­i­fi­ca­tions, déter­min­er des pro­fils, lim­iter le nomadisme uni­ver­si­taire. En un mot comme en cent, faire sans l’avouer de la sélec­tion à l’entrée en fac­ulté […] déjà les syn­di­cats étu­di­ants se dressent et men­a­cent : ils ne représen­tent qu’une toute petite minorité de jeunes mais peu­vent met­tre du monde dans les cortèges, y com­pris ceux qui rêvent de diplômes qu’ils n’auront pas, de tra­jec­toires uni­ver­si­taires qu’ils ne fer­ont qu’effleurer. Ils défend­ent la lib­erté de s’inscrire dans la fil­ière de leur choix. Ils veu­lent un droit à l’échec, ils ont un droit au gâchis », L’Opinion , 17/07/2017.

« Chaque fois qu’on ne pour­ra pas véri­fi­er quelque chose pour le ren­dre vraisem­blable, ce sera sup­posé d’abord être une Fak­e­News […] Il fau­dra que l’information soit vraisem­blable pour que ce ne soit pas une Fake News. Par­don, mais c’est une déf­i­ni­tion que je trou­ve absol­u­ment incroy­able », LCI, 30/05/2018.

« Mes grands-par­ents étaient pro­prié­taires du jour­nal Les Échos, et il m’a tou­jours paru naturel de penser à cette pro­fes­sion. Après mon bac sci­en­tifique, j’ai fait du droit pub­lic, avec l’idée de garder ouverte la gamme de choix la plus large pos­si­ble : car­rière dans le jour­nal­isme ou dans la fonc­tion publique. Finale­ment, je suis resté sur mon idée pre­mière, et j’ai inté­gré Sci­ences Po dans le but pré­cis de me for­mer au méti­er de jour­nal­iste », Emile, by Sci­ences Po Alum­ni, 04/10/2018.

« En tant que jour­nal­iste qui aime pro­fondé­ment son méti­er, j’avais for­cé­ment envie qu’un de mes enfants le fasse sien, mais en tant que père, je me dis­ais que ce n’était pas l’option la plus facile. D’autant que le jour­nal­isme est un domaine – ce n’est pas le seul – où le nom est une par­tie du cap­i­tal pro­fes­sion­nel », ibid.

« Les liens entre le jour­nal­isme et la jus­tice ont très pro­fondé­ment évolué depuis une quin­zaine d’années. Cela fait par­tie du grand mou­ve­ment de moral­i­sa­tion de la vie publique, qui n’a pas touché que la France […] le principe de la pré­somp­tion d’innocence n’existe plus ou qua­si­ment plus. Cela n’est pas dû sim­ple­ment aux mag­is­trats, mais aus­si aux réseaux soci­aux et à ce que sont devenus les médias », ibid.

« L’élection de François Fil­lon étant qua­si­ment acquise quelques semaines plus tôt, le retourne­ment incroy­able qui s’est pro­duit a don­né une valeur dra­ma­tique à la sit­u­a­tion, et a créé tout ce qu’il fal­lait pour que ça devi­enne tout à la fois une vraie affaire jour­nal­is­tique, poli­tique et judi­ci­aire. Mais ce qui est cer­tain, c’est que des affaires comme celles de François Fil­lon se déclenchent parce que cer­tains, mag­is­trats ou autres, le veu­lent ou y ont intérêt. […] Per­son­ne ne peut donc dire aujourd’hui que c’est arrivé par hasard », au sujet de l’affaire Fil­lon, ibid.

« Je trou­ve frap­pant de voir à quel point les hommes poli­tiques, aujourd’hui, n’ont plus le droit au respect. Dans la rue, ils sont inter­pel­lés de façon plus sèche et plus bru­tale que n’importe qui d’autre », ibid.

« Sur l’affaire Cahuzac, j’ai écrit deux édi­tos, l’un au moment de sa con­damna­tion en pre­mière instance, l’autre pour sa con­damna­tion en appel. À chaque fois, j’ai souligné le fait qu’il fal­lait pré­cisé­ment ne pas punir plus grave­ment cet homme au nom d’une exem­plar­ité illu­soire, et unique­ment parce que tout le monde pen­sait qu’il était un hor­ri­ble per­son­nage », ibid.

« Je me suis servi du papi­er pour installer le titre. Ma con­vic­tion est qu’Internet, c’est l’audience, tan­dis que le papi­er, c’est l’influence. Quand on a lancé le quo­ti­di­en, cela a per­mis à L’Opinion d’apparaître rapi­de­ment dans les revues de presse, de voir la mar­que relayée par les grands médias, ce qui nous a placés assez vite au-dessus de notre con­di­tion. Cela nous a servi d’accélérateur de notoriété, et c’est encore le cas », ibid.

« Je voy­ais la presse déclin­er, et je me dis­ais que si je fai­sais comme les autres, j’allais déclin­er aus­si […]. J’ai […] con­stru­it un jour­nal qui était fondé sur la créa­tion de valeur ajoutée. Pour ajouter de la valeur, et pré­ten­dre la ven­dre, il faut pro­pos­er aux lecteurs un con­tenu qu’ils ne peu­vent pas trou­ver ailleurs, ce qui néces­site d’avoir des jour­nal­istes très expéri­men­tés. Sur les 30 jour­nal­istes recrutés à L’Opinion, seule­ment trois sor­taient tout juste de l’école – Sci­ences Po en l’occurrence », ibid.

« Aujourd’hui, ceux qui débu­tent doivent avoir con­science que le méti­er a totale­ment changé, qu’il aura peut-être même dis­paru sous sa forme actuelle dans quelques dizaines d’années », ibid.

« Les Gilets jaunes sont défini­tive­ment inca­pables de s’organiser. La moin­dre ini­tia­tive des uns est sabotée par les autres […] La seule stratégie pos­si­ble pour le gou­verne­ment est donc claire : dis­cuter au plus près des ter­ri­toires avec la myr­i­ade de por­teurs de colères et de reven­di­ca­tions ; c’est l’objet du « débat nation­al ». Et réprimer plus sévère­ment ceux qui ont fait le choix de la vio­lence », L’Opinion, 06/01/2019.

« Plus la vio­lence est là, plus la légitim­ité du mou­ve­ment recule. Aux quelques cen­taines de jusqu’au-boutistes occu­pants des ronds-points, leurs cama­rades devraient faire enten­dre rai­son : leur obsti­na­tion se retourne déjà con­tre la cause même qu’ils défendaient. Les dégâts infligés à l’économie par ces nom­breux week-ends à l’arrêt sont immenses, le chô­mage par­tiel est devenu une réal­ité et, déjà frag­ilisée, la crois­sance peut lour­de­ment trébuch­er. […] Il reste à tous les sym­pa­thisants des Gilets jaunes quelques jours pour pren­dre con­science des risques que les plus durs font courir à l’ensemble du pays. Quelques jours seule­ment pour espér­er démar­rer 2019 sur une note dif­férente de ce qu’aura été l’année finis­sante […] ça suf­fit », L’Opinion, 25/12/2018.

« Si les Gilets jaunes n’ont pas obtenu tout ce qu’ils récla­maient – mais com­ment était-il pos­si­ble de sat­is­faire des reven­di­ca­tions aus­si hétéro­clites—, ils doivent recon­naître que le prési­dent de la République leur a con­cédé beau­coup. Et que leur lutte, provo­quée à l’origine par la hausse de la taxe car­bu­rants, a débouché sur un change­ment d’une ampleur inédite. Ayant obtenu beau­coup, les Gilets jaunes doivent main­tenant com­pren­dre qu’ils ne gag­neront rien de plus à main­tenir les blocages. Au con­traire : ils risquent de tout per­dre. Car la France a déjà énor­mé­ment souf­fert de ce mou­ve­ment, en par­ti­c­uli­er same­di après same­di », L’Opinion, 11/12/2018.

« Per­son­ne naurait aujourdhui lidée de sinsurg­er con­tre le retour toni­tru­ant de lEtat dans la vie de tous et de tout. Puisque le pays est en guerre, il faut bien que la « puis­sance publique » jus­ti­fie son nom. Et puisque, dans cette bataille, lunité de com­man­de­ment est indis­pens­able, alors oui, lEtat doit com­man­der. Mais, à défaut de sinsurg­er, peut-être pour­rait-on not­er avec quelle jubi­la­tion la France est retombée dans une de ses spécialités: l’économie admin­istrée. A peine le virus était-il apparu sur notre sol que la sara­bande nor­ma­tive et régle­men­taire était enton­née : le prix du fla­con de gel était derechef encadré. Depuis, cest un fes­ti­val : on ferme ici, on ouvre là, on men­ace ici (la dis­tri­b­u­tion de div­i­den­des), on ras­sure là (le retour des nation­al­i­sa­tions de cir­con­stance). », L’Opinion, 30/03/2020

Sa nébuleuse

Le Siè­cle : mem­bre de ce club fondé en 1944, réu­nis­sant, depuis plus de 60 ans, la qua­si-total­ité du pou­voir poli­tique, économique, financier ou médi­a­tique français. Soit env­i­ron 600 per­son­nes qui con­cen­trent entre leurs mains l’essentiel du pou­voir. Tout gou­verne­ment, qu’il soit de droite ou de gauche, a du tiers à la moitié de ses mem­bres qui y appar­tient. (Emmanuel Rati­er, Au cœur du pou­voir). D’autres jour­nal­istes par­ticipent à ces dîn­ers men­su­els comme Lau­rent Jof­frin, David Pujadas, Michel Field, Patrick de Car­o­lis, Arlette Chabot, Alain-Gérard Sla­ma, Claude Imbert, Franz-Olivi­er Gies­bert, Pierre Assouline ou Emmanuel Chain.

Groupe de Bilder­berg : Invité trois fois par ce club mon­di­al­iste. « J’ai fait trois Bilder­berg. Mais on ne demande pas à par­ticiper : on est invité par le comité de direc­tion. Nous sommes instal­lés par ordre alphabé­tique, il n’y a absol­u­ment aucun pro­to­cole ni déco­rum. Des ses­sions thé­ma­tiques sont annon­cées à l’avance avec deux ou trois ora­teurs qui font un exposé avant d’ouvrir le débat avec la salle. La con­fi­den­tial­ité est un gage très grand de sincérité qui per­met aux par­tic­i­pants de dire vrai­ment ce qu’ils pensent (investigation.blog.lemonde.fr)». Le Groupe de Bilder­berg a été fondé en 1954 à l’Hô­tel Bilder­berg à Oster­beek à l’in­vi­ta­tion du Prince Bern­hard des Pays-Bas, co-fon­da­teur du Groupe avec David Rock­e­feller. Le Groupe de Bilder­berg est sans doute l’un des plus puis­sants réseaux d’in­flu­ence mon­di­ale. Il rassem­ble des per­son­nal­ités de tous les pays, lead­ers de la poli­tique, de l’é­conomie, de la finance, des médias, des respon­s­ables de l’ar­mée ou des ser­vices secrets, ain­si que quelques sci­en­tifiques et universitaires.

Com­mis­sion Tri­latérale : Mem­bre de cette organ­i­sa­tion privée fondée en 1973 à l’ini­tia­tive des prin­ci­paux dirigeants du groupe Bilder­berg et du Coun­cil on For­eign Rela­tions, par­mi lesquels David Rock­e­feller, Hen­ry Kissinger et Zbig­niew Brzezin­s­ki. Regroupant 300 à 400 per­son­nal­ités par­mi les plus influ­entes – hommes d’affaires, hommes poli­tiques, décideurs, « intel­lectuels » – de l’Europe occi­den­tale, de l’Amérique du Nord et de l’Asie Paci­fique (États dont la plu­part sont égale­ment mem­bres de l’OCDE), son but est de pro­mou­voir et con­stru­ire une coopéra­tion poli­tique et économique entre ces trois zones clés du monde, pôles de la Tri­ade. À l’in­star du groupe Bilder­berg, il s’ag­it d’un groupe par­ti­san de la doc­trine mon­di­al­iste, auquel cer­tains attribuent, au moins en par­tie, l’orches­tra­tion de la mon­di­al­i­sa­tion économique (source : Wikipé­dia).

MEDEF : Mem­bre du comité Éthique du MEDEF. Nico­las Beytout a été l’animateur de plusieurs réu­nions : « Quand les médias plombent, quand les médias per­me­t­tent », « La sol­i­dar­ité ou mourir : vers l’âge adulte du cap­i­tal­isme », « Le cap­i­tal­isme à but non lucratif : du cap­i­tal­isme créatif de Bill Gates au nou­veau cap­i­tal­isme de Mohamed Yunus ».

Syn­di­cat de la Presse Quo­ti­di­enne Nationale (SPQN) : Mem­bre de ce con­seil représen­tant les édi­teurs de la presse quo­ti­di­enne nationale: Le Monde, Le Figaro, Libéra­tion, Les Échos, La Tri­bune, L’Humanité, La Croix, Aujourd’hui en France, France Soir, L’Equipe, Le Jour­nal du Dimanche, L’International Her­ald Tri­bune, Paris Turf.

Nico­las Sarkozy : Il fait par­tie des invités au Fou­quet’s le 6 mai 2007 au soir, pour fêter la vic­toire de Nico­las Sarkozy à l’élec­tion prési­den­tielle. En 2011, la Société des jour­nal­istes s’est opposée à ce qu’il devi­enne édi­to­ri­al­iste des Échos, esti­mant que cette déci­sion «vio­le les deux textes fon­da­teurs qui pro­tè­gent l’indépen­dance des rédac­tions du groupe». Selon elle, «il n’est pas pos­si­ble que Nico­las Beytout, dont l’en­gage­ment au côté de Nico­las Sarkozy est pub­lic, porte, dans et hors des pub­li­ca­tions, l’im­age des Échos».

Fon­da­tion de France : mem­bre du Con­seil d’Administration. La Fon­da­tion de France « offre à toute per­son­ne physique ou morale la pos­si­bil­ité d’agir en faveur d’une cause qui lui tient à cœur, en créant sa pro­pre fon­da­tion. La Fon­da­tion de France respecte le désir du fon­da­teur, que celui-ci souhaite aider les per­son­nes les plus vul­nérables, soutenir la recherche, ou encore pro­téger l’environnement ».

Ils ont dit

« À un deux­ième niveau, Nico­las Sarkozy soigne les “seigneurs” des médias, rédac­teurs en chef et édi­to­ri­al­istes : tel Jean-Pierre Elk­a­b­bach, qui l’a con­sulté avant de recruter le jour­nal­iste chargé de le suiv­re, et qui l’a lais­sé par­ler vingt min­utes de plus en 2005, lors d’une inter­view, ce qui a provo­qué une protes­ta­tion de Chirac. Ou encore Jean-Marie Colom­bani, auteur d’éditoriaux flat­teurs à son égard. Mais aus­si Franz-Olivi­er Gies­bert (Le Point), Karl Zéro (ex-Canal Plus), Christophe Bar­bi­er (L’Express), Jérôme Bel­lay (Europe1), Nico­las Beytout (Le Figaro) », « Philippe Cohen : “Si Sarkozy n’existait pas, les médias l’auraient inven­té” », La Revue-médias, n°11.

« Les Échos est un quo­ti­di­en plus éli­tiste que les autres et pour lequel je prévois un grand avenir. C’est vrai­ment un quo­ti­di­en d’élite dirigeante. Main­tenant, je pense que Nico­las Beytout saura faire du Figaro le quo­ti­di­en que la bour­geoisie française n’a pas. Le Figaro de Robert Her­sant était davan­tage le quo­ti­di­en des nota­bles que celui de la classe dirigeante de ce pays », « Entre­tien avec Luciano Boso : Con­quérir les élites de demain » La Revue-médias, n°5.

« Com­ment faire cam­pagne pour le oui à la Con­sti­tu­tion européenne sans s’en­gager ouverte­ment dans les colonnes de son jour­nal ? La direc­tion du Figaro a trou­vé une solu­tion pour le moins sur­prenante, présen­tée la semaine dernière en comité de prévi­sion du mar­di par le directeur de la rédac­tion, Nico­las Beytout. L’idée donc : rédi­ger une péti­tion en faveur du oui et inviter la rédac­tion à recueil­lir des sig­na­tures de per­son­nal­ités, puis pub­li­er ladite péti­tion avec la liste de ses sig­nataires ­ si pos­si­ble nom­breux ­ dans le quo­ti­di­en, la semaine prochaine. (…) De son côté, Nico­las Beytout affir­mait hier que “jamais il n’a été ques­tion (…) que les jour­nal­istes sig­nent eux-mêmes”, ni “de rabat­tre des sig­na­tures” » « Embrouille sur l’Eu­rope au “Figaro” », Libéra­tion, 04/05/2005.

« Mes rela­tions avec Nico­las Beytout sont par­faite­ment exécrables. J’ai décou­vert la face cachée de Nico­las Beytout : per­ver­sité, arro­gance, mépris, mau­vaise foi », Erik Izraelewicz, ancien directeur de la rédac­tion des Échos, Rue89.com, 12 févri­er 2008.

« La nou­velle fait grin­cer des dents aux Échos : le patron de DI Group (fil­iale médias du groupe de luxe LVMH, pro­prié­taire du quo­ti­di­en les Échos) va ani­mer une émis­sion heb­do­madaire sur i‑Télé à par­tir du 13 sep­tem­bre. “Mélange des gen­res”, dénonce le SNJ, qui se mon­tr­era par­ti­c­ulière­ment vig­i­lant “à tout déra­page qui pour­rait porter atteinte à l’im­age et à l’indépen­dance des rédac­tions du groupe” », « Nico­las Beytout sur i‑Télé : il y a comme un hic », Libéra­tion, 12/09/2008.

« Le quo­ti­di­en économique Les Échos, racheté fin 2007 par le groupe de luxe LVMH, a adop­té une longue charte éthique des­tinée à garan­tir l’indépen­dance de la rédac­tion, notam­ment vis-à-vis des action­naires. (…) La charte rap­pelle que le prési­dent du groupe Les Échos, Nico­las Beytout, “ne fait pas par­tie des rédac­tions” et qu’il a le droit de s’ex­primer dans les médias “en tant que PDG” ou “sim­ple­ment sous son nom” », « Le jour­nal “Les Échos” adopte une charte éthique, Libéra­tion, 21/06/2010.

« Mais les jour­nal­istes ne veu­lent pas voir leur rédac­tion asso­ciée aux idées, légère­ment ori­en­tées à droite, de Beytout. D’où leur colère, hier, à le voir intro­n­isé édi­to­ri­al­iste pour les dif­férents titres du groupe (out­re le quo­ti­di­en, on compte Inve­stir, Enjeux ou encore Radio Clas­sique). “C’est aber­rant, tem­pête un jour­nal­iste, ça veut dire que pen­dant la cam­pagne, Nico­las Beytout sera le porte-parole des Échos sans être rat­taché à la direc­tion.” D’autres voient même celui qui fai­sait par­tie des invités VIP du Fouquet’s comme “le porte-parole de Sarkozy”» « Nico­las Beytout, faux départ des “Échos” », Libéra­tion, 30/09/2011.

« Nico­las Beytout pro­pose une analyse de l’actualité, ses pris­es de posi­tions ne sont pas idéologiques », Philippe Val dans « Radios garanties avec con­ser­va­teurs », Libéra­tion, 07/10/2012.

« L’Opin­ion revendique une dif­fu­sion de 35.000 exem­plaires par jour, y com­pris les exem­plaires dis­tribués gra­tu­ite­ment via des parte­nar­i­ats. « Nous nous don­nons deux ans pour attein­dre l’ob­jec­tif de rentabil­ité “, ajoute Nico­las Beytout. L’équili­bre pour­rait se situer autour de 30.000 exem­plaires payants, mais le titre n’ex­clut pas d’aug­menter son prix et d’ex­plor­er égale­ment d’autres sources de revenus. Dans l’im­mé­di­at, l’ap­port de 2 mil­lions d’eu­ros devrait per­me­t­tre de nou­veaux développe­ments et peut-être de nou­velles embauch­es alors que cer­tains, en interne, émet­tent des doutes sur la capac­ité de l’équipe (une quar­an­taine de salariés au total dont env­i­ron 25 jour­nal­istes) à absorber de nou­velles charges de tra­vail », Les Échos, 25/08/2014.

Crédit pho­to : MEDEF via Wiki­me­dia (cc)

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