Depuis un peu plus d’un an, le 21 mars 2023 exactement, le quotidien économique de Bernard Arnault se trouvait sans directeur des rédactions. Après un intérim et un vote de défiance, c’est un candidat extérieur qui a été adoubé.
Nicolas Barré évincé brutalement
Tout se passait normalement en conférence de rédaction le jour de l’équinoxe de printemps 2023 aux Échos. Quand un article du bulletin confidentiel La Lettre annonçait l’éviction de Nicolas Barré à la tête des rédactions du journal depuis dix ans. Si la direction évoquait une fatigue et une volonté commune de lui trouver un remplaçant, le rideau de fumée était bien pâle. Nicolas Barré partait par la petite porte et avec un chèque pour avoir déplu à Bernard Arnault. Malgré un bilan flatteur, des comptes dans le vert et une diffusion de plus de 130000 exemplaires, Nicolas Barré était victime du fait du prince
Une succession mouvementée
Pour l’intérim on prend le plus haut gradé à savoir l’adjoint de Nicolas Barré, François Vidal. Six mois se passent et le directeur intérimaire candidat à la succession doit se soumettre à l’approbation du vote des journalistes comme le prévoient les statuts. Une opération purement administrative prédisaient les augures. Patatras, Vidal se voit rejeté le 27 septembre 2023 par 60 voix pour et 164 voix contre. Un vote interprété comme un signe de mauvaise humeur des rédactions envers la direction et envers l’actionnaire.
On voyait mal François Vidal se représenter après un tel affront et les divers clans susceptibles d’appuyer telle ou telle candidature en interne risquaient de se neutraliser. Il a fallu six mois supplémentaires pour trouver une candidature extérieure avec Christophe Jakubiszin, venu de la télévision après une carrière dans le groupe TF1 et à BFMTV. Il sera adoubé par ses pairs par 213 voix sur 251 et rentre par la grande porte.
Voir aussi : Christophe Jakubyszyn, portrait