Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Accueil | Portraits | Marc Ladreit de Lacharrière

Le portrait que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

30 janvier 2021

Temps de lecture : 29 minutes

30 janvier 2021

Accueil | Portraits | Marc Ladreit de Lacharrière

Marc Ladreit de Lacharrière

Temps de lecture : 29 minutes

La passion des médias au cœur des réseaux et du pouvoir

« Un homme à la zone d’in­flu­ence con­sid­érable, sans doute plus grande encore que celle d’un min­istre. Enquête sur un per­son­nage au cœur de toutes les déci­sions impor­tantes, nav­i­gant entre mécé­nat et cynisme économique. L’un des incon­nus les plus puis­sants de France », « L’é­vangile selon St “Marc” », franceinfo.fr, 13/11/2011

Marc Eugène Charles Ladreit de Lacharrière est né en novembre 1940 à Nice. Issue de la noblesse ardéchoise, sa famille est originaire du village de Coux. Il est par ailleurs le neveu du général Jean Boucher de Crèvecœur, de René et Guy de Lacharrière, grands pontes du droit et de la diplomatie (le second fut notamment vice-président de la Cour internationale de justice de La Haye). L’un de ses grands-pères a fondé le très sélect Jockey Club (« “Mon grand père l’a cofondé”, soupire-t-il en signe d’impuissance »).

Attaché de direc­tion (1970), fondé de pou­voir (1971), sous-directeur (1973) de la Banque de Suez, il fut directeur-adjoint (1975) puis directeur de la divi­sion affaires de la Banque d’In­do­chine et de Suez (1976). Entré chez L’Oréal comme directeur financier (1976), Marc Ladre­it de Lachar­rière y détint les postes de directeur général de l’ad­min­is­tra­tion et des finances (1977), de vice-prési­dent du comité de direc­tion (1978), d’ad­min­is­tra­teur-mem­bre du comité stratégique (1984), de vice-prési­dent directeur général-adjoint (1984–1991), et occu­pa, de 1974 à 1995, la vice-prési­dence du groupe d’édi­tion Mas­son-Bel­fond-Armand Colin.

Il quit­ta L’Oréal (1991) pour fonder la Finan­cière Marc Ladre­it de Lachar­rière (Fimalac), qui va pren­dre des par­tic­i­pa­tions dans divers­es sociétés, d’autant qu’en par­al­lèle de L’Oréal, il avait déjà été vice-prési­dent du groupe Mas­son Bel­fond Armand Col­in, racheté avec le cousin de sa femme, Jérôme Tala­m­on. En dehors de ces activ­ités, la Fimalac con­trôle égale­ment l’institut de sondages Sofres (qui con­trôle Louis Har­ris France) depuis 1991.

Cet homme richissime, dont l’in­flu­ence occulte est con­sid­érable, est présent dans le monde des agences de nota­tion depuis 1992, en acquérant l’agence de nota­tion anglaise de ban­ques IBCA, en achetant en 1997 l’agence de nota­tion améri­caine Fitch, dev­enue la 3ème agence mon­di­ale de nota­tion, puis en lançant une OPA, sur la 4ème agence de nota­tion Duff & Phelps, devenant par la suite Fitch Rat­ings. « Pour Fitch, sa fil­iale de nota­tion, MLL s’est sur­passé. Son advi­so­ry com­mit­tee réu­nit un con­cen­tré de maîtres du monde de tous bor­ds poli­tiques : Valéry Gis­card d’Es­taing, Hans Tiet­mey­er, Lam­ber­to Dini, Lau­rent Fabius, Paul Volk­er… », « Les réseaux de Marc Ladre­it de Lachar­rière », lexpansion.lexpress.fr, 01/03/2003. En juil­let 2013, cette agence a annon­cé « avoir dégradé la note sou­veraine de la France de AAA à AA+ » (« Fitch Rat­ing dégrade à son tour la note de la dette française à AA+ », latribune.fr, 12/07/2013).

Il ne détient plus que 20% de Fitch depuis 2014, ayant reven­du le reste au groupe de médias améri­cain Hearst en générant une plus-val­ue estimée à 2,3 mil­liards d’euros.

Il devint en 1994 prési­dent de Sefimeg après avoir acheté, pour 3,7 mil­liards de francs, l’ensem­ble des biens des AGF, le pre­mier pro­prié­taire européen d’im­meubles locat­ifs. En 2005, acqui­si­tion d’Algorithmics, leader des logi­ciels de ges­tion du risque financiers ; en 2010, rachat de Vega, leader français de l’exploitation de salles de spec­ta­cles, de sport et de man­i­fes­ta­tions économiques, et prise de par­tic­i­pa­tion à 40% dans « Gilbert Coul­li­er Pro­duc­tions », n°1 français de l’organisation de spec­ta­cles (John­ny Hal­ly­day, Céline Dion, Michel Sar­dou, Gad Elmaleh, Lau­rent Ger­ra, etc.) et le même pour­cent­age dans Auguri Pro­duc­tions (Diam’s, Vanes­sa Par­adis, Juli­ette, etc.). En 2011, par­tic­i­pa­tion de 34% dans le Groupe Lucien Bar­rière (hôtels, casinos).

Mécène du musée du Lou­vre, il a été élu à l’A­cadémie des Beaux-arts en 2006 au fau­teuil de Gérald Van der Kemp (sec­tion des mem­bres libres). En 2007, il devient prési­dent du con­seil d’ad­min­is­tra­tion de l’A­gence inter­na­tionale des musées de France (France Muséums), organ­isme chargé notam­ment de réalis­er le musée du Lou­vre à Abou Dabi.

En 2010, Marc Ladre­it de Lachar­rière crée, avec la jour­nal­iste fran­co-tunisi­enne Sonia Mabrouk, l’As­so­ci­a­tion des Musées Mécon­nus de la Méditer­ranée (AMMed). Celle-ci a pour objec­tif de met­tre en valeur des musées et lieux de cul­ture peu con­nus du grand pub­lic afin de pro­mou­voir le dia­logue et le rap­proche­ment des peu­ples entre les deux rives de la Méditer­ranée. Lorsqu’il choisit de s’exprimer dans les médias, chose rare, c’est au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1, comme le 16 octo­bre 2020.

Père de 4 enfants, il est le com­pagnon de l’é­nar­que Véronique Morali, anci­enne prési­dente de Fimalac Développe­ment (branche des investisse­ments diver­si­fiés de Fimalac) et de la Com­mis­sion du dia­logue économique du Medef, désor­mais  prési­dente de Webedia.

Grand Croix de la Légion d’honneur (décret du Prési­dent de la République Nico­las Sarkozy en date du 31 décem­bre 2010, pris sur le rap­port du Pre­mier min­istre François Fillon).

Grand offici­er de la Légion d’honneur (par décret du Prési­dent de la République en date du 14 avril 2006, pris sur le rap­port du pre­mier ministre).

Formation

ENA : Sor­ti 17ème de la pro­mo­tion Robe­spierre (1968–1970). « Un sacré mil­lésime où fig­u­raient Jacques Attali et Philippe Séguin, dont MLL était proche. A l’ENA, il a surtout for­mé sa bande de copains patrons, Éti­enne Pflim­lin (ancien prési­dent du Crédit mutuel), Louis Schweitzer (ex-PDG de Renault), Philippe Lagayette (admin­is­tra­teur de Renault, PPR et Fimalac). L’écheveau de leurs rela­tions est indémêlable. Un exem­ple : Lachar­rière et Schweitzer causent sham­poo­ing au con­seil d’administration de L’Oréal, arts pre­miers à la Société des Amis du musée du quai Bran­ly, dînent avec leur copain Alain Minc ou font de bonnes affaires chez Piasa, la mai­son de ventes aux enchères qu’ils ont rachetée à François Pin­ault et au cap­i­tal de laque­lle on trou­ve aus­si Lau­rent Fabius (dont Schweitzer fut le directeur de cab­i­net) », « Les petits secrets de Marc Ladre­it de Lachar­rière, le patron de Fimalac », capital.fr, 16/04/2012.

Parcours professionnel dans les médias et la culture

Il prend une par­tic­i­pa­tion de 30% dans Le Point et 12 % dans L’Expansion, essaie de racheter Les Échos en 2007 (mais Bernard Arnault l’emportera) et La Tri­bune (2008). Il détient, à par­tir de 1993, le groupe Val­monde (Valeurs actuelles, Le Spec­ta­cle du monde, Le Jour­nal des Finances). Dans Les Bonnes fréquen­ta­tions, His­toire secrète des réseaux d’influence (Livre de poche, 1998) Sophie Coignard et Marie-Thérèse Guichard affir­ment que « Marc de Lachar­rière a racheté voici quelques années l’hebdomadaire Valeurs actuelles pour le met­tre au ser­vice des idées défendues par Philippe Séguin », son condis­ci­ple de la pro­mo­tion Robe­spierre. Ayant échoué dans cette ten­ta­tive, il vend le groupe à Serge Das­sault, empochant 70 mil­lions de francs de bénéfices.

Le 3 févri­er 2003, « dans les salons de l’In­ter­al­lié, il remet­tait les insignes de la Légion d’hon­neur au prési­dent de l’As­so­ci­a­tion des jour­nal­istes économiques et financiers (Ajef), rédac­teur en chef au Monde [Serge Mar­ti], en lui avouant sa “pas­sion névro­tique pour ce jour­nal”. “C’é­tait sym­pa, hein?” com­mentera-t-il plus tard », « L’adresse de Lachar­rière », lexpress.fr, 13/03/2003.

Prési­dent de La Revue des Deux Mon­des, cette pub­li­ca­tion lui per­met d’étoffer « un des plus beaux réseaux de pou­voir et d’in­flu­ence de la place de Paris. Vous avez dit réseau ? Prenons son agen­da. Ce soir du 17 décem­bre 2002, le Cer­cle de la Revue des Deux Mon­des a dû refuser du monde et pren­dre ses quartiers dans le très chic pavil­lon Gabriel, his­toire d’être plus au large. Car ce cer­cle, ani­mé par notre héros, reçoit Jean-Pierre Raf­farin, et tous sont venus là pour l’é­couter, à l’in­vi­ta­tion de MLL. De l’am­bas­sadrice de l’Inde à Édouard de Roth­schild, en pas­sant par Hugues Gall, directeur de l’Opéra de Paris, Antoine Bern­heim, cacique pres­tigieux de la banque Lazard, ou Serge Das­sault : “La réus­site, c’est sans doute aus­si pour lui de pou­voir présen­ter le Pre­mier min­istre”, glisse un proche. Trois semaines plus tôt, c’é­tait Valéry Gis­card d’Es­taing qui était l’in­vité et, le 23 jan­vi­er 2003, Fran­cis Mer, le min­istre de l’Économie : “Enfin, un patron à la tête des Finances, et la vente du Lyon­nais, quelle idée de génie!” com­pli­mente alors l’hôte tout souri­ant devant ses con­vives, qui attaque­nt leur per­sil­lé d’ag­neau au foie gras. Par­mi eux, le gou­verneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet, le Prix Nobel Georges Charpak, etc. », « L’adresse de Lachar­rière », lexpress.fr, 13/03/2003.

« Il spon­sorise le “prix du livre poli­tique” et le “prix du livre économique”, dont les jurys sont com­posés de jour­nal­istes », « Qui est Marc Ladre­it de Lachar­rière, nou­veau cham­pi­on du Web français ? », rue89.fr, 11/07/2013.

Webedia

En mai 2013, il reprend la société française Webe­dia (qui édite les sites PurePeo­ple, PureCiné, PureMé­dias, AlloCiné) au fonds d’investissement améri­cain Tiger. « Tran­quille­ment, il indique qu’AlloCiné et ses dif­férents sites “pure” accueilleront au total “un tiers des Français qui vont sur le Web tous les mois”. Selon le com­mu­niqué de Fimalac (sa hold­ing) on assiste à la nais­sance du “qua­trième groupe media numérique français”, “leader sur la thé­ma­tique du diver­tisse­ment” », « Qui est Marc Ladre­it de Lachar­rière, nou­veau cham­pi­on du Web français ? », rue89.fr, 11/07/2013.

En sep­tem­bre 2015, Webe­dia rachète Mix­i­com, qui pos­sède des chaînes YouTube de stars (Nor­man et Cyprien en tête) pour 75 mil­lions d’euros. « Ça lui per­met de sadress­er à des cibles plus jeunes », fran­ce­in­fo, 08/04/2017. Depuis lors, l’homme s’efforce de créer des syn­er­gies entre Webe­dia et Fimalac Enter­tain­ment, pôle spec­ta­cle vivant du groupe. Webe­dia assure ain­si une cou­ver­ture pub­lic­i­taire et des développe­ments numériques pour les agences artis­tiques sous pavil­lon Fimalac (AS Tal­ents qui représente des acteurs comme Jean Reno et Chris­t­ian Clavier ; Auguri Pro­duc­tions qui pro­duit les chanteurs Stro­mae et Angèle). En met­tant la main sur des salles de con­certs et des fes­ti­vals, dont le fes­ti­val belge de musiques urbaines des Ardentes en Bel­gique en 2019, le mil­liar­daire con­trôle tous les mail­lons de la chaîne cul­turelle francophone.

La stratégie du groupe est com­plète­ment boulever­sée l’année suiv­ante et la fer­me­ture pro­longée des salles de spec­ta­cle paral­yse le groupe. Si Webe­dia peut se per­me­t­tre de tailler dans ses effec­tifs et de met­tre en place un plan d’économies de 50 mil­lions d’euros à l’international pour con­tr­er la perte de revenus pub­lic­i­taires, Fimalac Enter­tain­ment est plus en déli­catesse. Tant et si bien que le patron se fend d’une tri­bune dans Le Monde où il inter­pelle le gou­verne­ment sur son inflex­i­bil­ité au sujet de la réou­ver­ture des théâtres. Selon lui, la dis­tan­ci­a­tion sociale y est plus garantie que dans d’autres sphères de la société : « Nos spec­ta­teurs arrivent en trans­ports en com­mun, où la dis­tan­ci­a­tion est une illu­sion, et sont soumis dans nos salles à des règles plus dras­tiques que nulle part ailleurs ».

Lagardère

À l’été 2020, Jean-Luc Lagardère doit se trou­ver des alliés de poids afin de con­tr­er l’offensive du fonds bri­tan­nique Amber, alors,premier action­naire du groupe (16 % des actions et 14 % des voix à l’assemblée générale) et très cri­tique vis-à-vis de sa direc­tion, qui souhaite révo­quer le con­seil de sur­veil­lance pour le détrôn­er. Son ami de vingt ans, Nico­las Sarkozy, se démène pour sauver le navire et joue les entremet­teurs dans le monde des affaires pour ral­li­er des action­naires poten­tiels à la cause de l’héritier en péril. Sarkozy con­va­inct alors le fil­loniste Ladre­it de Lachar­rière (les deux hommes siè­gent con­join­te­ment au con­seil d’administration des casi­nos Bar­rière) d’entrer au cap­i­tal à hau­teur de 3,5%, un investisse­ment peu risqué pour le pro­prié­taire de Webe­dia dans la mesure où le cours de l’action Lagardère est au plus bas. Il est pos­si­ble que ce dernier, déjà pro­prié­taire de salles de spec­ta­cles, lorgne sur cer­taines salles détenues par Lagardère, à l’image des Folies Bergères.

Parcours militant

Pro­fes­sant « un libéral­isme social mât­iné d’audace sur cer­taines ques­tions socié­tales, comme la diver­sité », il a créé en 2006 avec Yam­i­na Ben­guigui et le pro­duc­teur Philippe Dupuis Mendel, une société de pro­duc­tion spé­cial­isée, Elemi­ah. Leurs objec­tifs est de « don­ner une impul­sion en faveur de l’intégration des minorités eth­niques » et « d’investir et de dévelop­per le marché du ciné­ma, de la télévi­sion, de l’internet et de la pub­lic­ité “eth­nique”. Parce que l’image est un out­il essen­tiel de lutte con­tre les préjugés et d’évolution des men­tal­ités, Elemi­ah veut être un creuset d’intégration et de représen­ta­tion de la France mul­ti­eth­nique, de la France d’aujourd’hui. »

Fon­da­teur de la Fon­da­tion « Cul­ture & Diver­sité » présidée désor­mais par sa fille Éléonore et Élise Longuet (fille de Gérard Longuet) dont la mis­sion est « de favoris­er l’ac­cès des jeunes issus de l’é­d­u­ca­tion pri­or­i­taire aux arts et à la cul­ture. » Pour la financer il reverse l’intégralité de ses bonus, soit près de 1 mil­lion d’euros par an (« Les petits secrets de Marc Ladre­it de Lachar­rière, le patron de Fimalac », capital.fr, 16/04/2012. La Fon­da­tion « per­met à 2 700 élèves d’élever leur esprit, d’intégrer pour une poignée les grandes écoles d’art ou encore de se pro­duire au Théâtre du Rond-Point, à Paris. Quant à notre Ardé­chois, il n’y manque jamais les spec­ta­cles d’impro coor­don­nés par son nou­v­el ami, Jamel. » (Idem). En juin 2013, « François Hol­lande et une par­tie de son gou­verne­ment se sont retrou­vés au théâtre du Rond-Point à l’oc­ca­sion de l’an­niver­saire de la Fon­da­tion Cul­ture et Diver­sité » (voir les pho­tos). Le club Aver­roès « a signé [en 2010]́ un parte­nar­i­at avec la Fon­da­tion “Cul­ture et diver­sité” de Marc Ladre­it de La Char­rière, afin de plac­er 5 jeunes dans des pro­duc­tions de la fil­iale MFP. » (Médias et diver­sité rap­port annuel 2010 du Club Aver­roés). Mul­ti­mé­dia France Pro­duc­tions (MFP) « est une société de droit privé, détenue à 100% par le groupe France Télévi­sions, fil­iale spé­cial­isée dans la pro­duc­tion de pro­grammes télévi­suels et le sous-titrage » (source : wikipé­dia). MFP pro­duit notam­ment « La Nuit du Ramadan » sur France 2.

En 2020, le mil­liar­daire inten­si­fie son activ­ité phil­an­thropique  en annonçant revers­er 10 % de sa for­tune, soit 470 mil­lions d’euros, à une fon­da­tion con­tre l’exclusion qui portera son nom. Deux ans plus tôt, il avait fait don de sa col­lec­tion per­son­nelle d’art pre­mier, estimée à 52 mil­lions d’euros, de 36 œuvres africaines et océani­ennes au musée du Quai Bran­ly, dont il était déjà un mécène impor­tant. « Ma famille et moi avons ensuite pen­sé franchir un pas sup­plé­men­taire : les don­nerPour con­cré­tis­er ain­si des valeurs qui sont les nôtres, de partage, de trans­mis­sion. Nous avons voulu que cette col­lec­tion devi­enne la pro­priété de tous à tra­vers ce musée qui sym­bol­ise, à mes yeux, la tolérance, le respect des autres, luni­ver­salité des cul­tures » (Paris Match). Une des galeries du musée porte son nom en guise de reconnaissance.

SOS Racisme

Dans Le Monde du 5 févri­er 1992, celui-ci déclare : « Je suis l’un des fon­da­teurs de SOS Racisme. » « Il n’a certes man­i­festé que deux fois dans sa vie, en 1984 pour l’é­cole libre et en 1986 pour SOS-Racisme: “J’ac­com­pa­gne mes enfants”, pré­cise-t-il à Lau­rent Fabius, éton­né de le trou­ver là », « L’adresse de Lachar­rière », lexpress.fr, 13/03/2003

Il a par­ticipé à la créa­tion de la Fon­da­tion « Agir con­tre l’exclusion » créée par Mar­tine Aubry, « qui agit con­tre l’ex­clu­sion du marché du tra­vail des per­son­nes issues de l’im­mi­gra­tion. » (lien : ) et en fut vice-prési­dent de 1993 à 2002.

Relations avec François Fillon

En 2017 il est dans le viseur des médias pour avoir don­né un emploi pré­sumé fic­tif à Péne­lope Fil­lon dans la Revue des Deux Mon­des – elle est payée 3900 € par mois pen­dant 20 mois pour des notes de lec­ture dont seules deux sont pub­liées par la revue. Par ailleurs Chal­lenges révèle qu’il a demandé plusieurs mis­sions à François Fil­lon, payées plusieurs dizaines de mil­liers d’euros pièce et le Canard Enchaîné dévoile l’existence d’un prêt sans intérêts de 50.000 € con­sen­ti à François Fil­lon – et rem­boursé depuis.

En décem­bre 2018, dans le cadre d’une procé­dure de plaider-coupable (CRPC) suite à sa mise en exa­m­en pour abus de biens soci­aux dans cette affaire, il est con­damné à huit mois de prison avec sur­sis et 375.000 € d’amende.

Par ailleurs, Fil­lon a longtemps été un habitué des dîn­ers men­su­els de la Revue des Deux Mon­des qui se déroulaient au Georges V à Paris. Le fils du ténor déchu de la droite, Édouard, aurait effec­tué un stage de trois mois au sein de l’agence de nota­tion en 2012.

Ce qu’il gagne

En mars 2012, le mag­a­zine Forbes le qual­i­fie de mil­liar­daire en dol­lars, le clas­sant au 153ème rang mon­di­al (avec 73 autres per­son­nes ex æquo). En 2007, il fait son entrée dans le classe­ment des mil­liar­daires français avec une for­tune nette estimée de 1,6 mil­liard d’euros. Sa for­tune étant large­ment liée à son pat­ri­moine pro­fes­sion­nel — à savoir Fimalac, cotée en Bourse -, celle-ci a été réé­val­uée en 2009 à la baisse à hau­teur de 922 mil­lions d’eu­ros (35ème en France). En 2008, en plus des div­i­den­des empochés au titre d’ac­tion­naire majori­taire de Fimalac, il a touché une rémunéra­tion de 2,4 mil­lions d’eu­ros comme dirigeant de la société (source : Wikipé­dia). La hold­ing de tête du groupe, Fimalac Par­tic­i­pa­tions, est imma­triculée au Luxembourg.

« Action­naire à 80% de Fimalac, MLL (comme écrivent dans leurs mails ses col­lab­o­ra­teurs) touche chaque année près de 34 mil­lions d’euros de div­i­den­des », « Les petits secrets de Marc Ladre­it de Lachar­rière, le patron de Fimalac », capital.fr, 16/04/2012

Publications

Le droit de not­er: Les agences de nota­tion face à la crise, Gras­set, 2012.

Collaborations

Non ren­seigné

Il l’a dit

« Je suis libéral dans la tête et pro­gres­siste dans le cœur », « Les réseaux de Marc Ladre­it de Lachar­rière », lexpansion.lexpress.fr, 01/03/2003

« Je suis quelqu’un d’ou­vert. J’ai des rela­tions, oui, mais, attends, un homme de réseau, moi ? » Idem.

« En 2008, Fil­lon a eu le courage de dire aux Français dans quel état se trou­vait la France quand d’autres nous expli­quaient que la crise était der­rière nous. Est-ce que le Prési­dent se rend compte que la France est un des seuls pays où un entre­pre­neur doit pren­dre 100 % des risques pour laiss­er au final à ses enfants entre 15 % et 17 % de la richesse qu’il a pro­duite? Nos entre­pris­es inter­mé­di­aires ont les niveaux de prof­its les plus faibles d’Eu­rope. Si Hol­lande ne com­prend pas cela… », « Doc­teur Fitch & Mis­ter Marc », lejdd.fr, 03/12/2012

« Nous ne pro­mou­vons que des artistes de langue française comme Céline Dion, Michel Sar­dou, John­ny Hal­ly­day, Vanes­sa Par­adis ou Lau­rent Ger­ra. Webe­dia fait par­tie de ces pépites qui font la fierté de l’In­ter­net français, au même titre qu’Al­loCiné ou Dai­ly­mo­tion », « Lachar­rière s’of­fre le groupe Webe­dia », lefigaro.fr, 17/05/2013

« Nous avons mené une forte crois­sance externe pen­dant cinq ans, mais une addi­tion de sociétés n’est pas un groupe unifié et il est néces­saire d’a­juster la stratégie. Nous sommes en mesure de le faire, con­trôlant 100 % du cap­i­tal à tra­vers Fimalac, cas unique dans l’Hexa­gone. Nous sommes leader en France puisque nous y avons 100 % de nos salles et que 100 % de nos artistes sont français. Et nous enten­dons rester le fer de lance de la cul­ture française dans le spec­ta­cle vivant », Les Échos, 05/02/2018.

Sa nébuleuse

Membre du Club Le Siècle

« Joli numéro, Marc Ladre­it de Lachar­rière est évidem­ment mem­bre du célèbre Jock­ey Club comme d’autres cer­cles parisiens, le Siè­cle, le Polo, l’In­ter­al­lié », « Doc­teur Fitch & Mis­ter Marc » (lejdd.fr, 03/12/2012). « Marc Ladre­it de Lachar­rière est mem­bre d’une liste impres­sion­nante de clubs où se retrou­ve une cer­taine élite poli­tique, économique et cul­turelle : le Siè­cle, le groupe de Bilde­berg, le Polo de Bagatelle, le Maxim’s Busi­ness Club et le Jock­ey Club. Il est égale­ment mem­bre de l’Association d’entraide de la noblesse française » (fran­ce­in­fo, 08/04/2017). Le club Le Siè­cle a été fondé en 1944, il réu­nit, depuis plus de 60 ans, la qua­si-total­ité du pou­voir poli­tique, économique, financier ou médi­a­tique français. Soit env­i­ron 600 per­son­nes qui con­cen­trent entre leurs mains l’essentiel du pou­voir. Tout gou­verne­ment, qu’il soit de droite ou de gauche, a du tiers à la moitié de ses mem­bres qui y appar­tient. (Au cœur du pou­voir, Emmanuel Rati­er). Des jour­nal­istes par­ticipent à ces dîn­ers men­su­els comme David Pujadas (France 2), Michel Field (Europe 1), Arlette Chabot (Pub­lic Sénat), Alain-Gérard Sla­ma (Le Figaro, France Cul­ture), Claude Imbert (Le Point), Franz-Olivi­er Gies­bert (Le Point, France 2), Emmanuel Chain, Lau­rent Jof­frin, etc.

Groupe Bilderberg

De 1989 à 1993, il est mem­bre du comité de direc­tion du Groupe de Bilder­berg. Prési­dent de la sec­tion française du groupe Bilder­berg et de l’association Les Amis français du Bilder­berg, (sa com­pagne, Véronique Morali, était la tré­sorière). Son objet était d’« assur­er la pro­mo­tion et le développe­ment de l’image, de la renom­mée et du ray­on­nement du Bilder­berg en France ». L’association était domi­cil­iée à l’adresse même de Valeurs actuelles. François d’Or­ci­val, prési­dent du Comité édi­to­r­i­al et mem­bre du Con­seil de sur­veil­lance de l’heb­do­madaire Valeurs actuelles et admin­is­tra­teur de La Revue des deux Mon­des est mem­bre lui aus­si du groupe de Bilderberg.

« S’il a des amis poli­tiques de tous bor­ds, il s’en­gage pour Chirac, s’in­surge con­tre la loi de mod­erni­sa­tion sociale, se fend d’une tri­bune dans Le Monde con­tre l’ISF », « L’adresse de Lachar­rière », lexpress.fr, 13/03/2003. « Poli­tique­ment, il est d’une pru­dence de Sioux. Il a des amis de tous bor­ds, de Gérard Longuet à Mar­tine Aubry. Il est de droite, mais Sarkozy n’est pas sa tasse de thé (litote). Il pro­fesse un libéral­isme social mât­iné d’audace sur cer­taines ques­tions socié­tales, comme la diver­sité pour la pro­mo­tion de laque­lle il a mon­té une fon­da­tion (Cul­ture et diver­sité) et, avec Yam­i­na Ben­guigui, une société de pro­duc­tion spé­cial­isée, Elemi­ah. Son grand homme est le con­sen­suel Philippe Séguin, cama­rade de pro­mo­tion de l’ENA. Il a un temps recruté chez Fimalac l’ex-plume de ce dernier, l’essayiste Nico­las Baverez. Il adore en tout cas le débat poli­tique et économique, « Qui est Marc Ladre­it de Lachar­rière, nou­veau cham­pi­on du Web français ? », rue89.fr, 11/07/2013

Gauche

Manuel Valls : « Ten­ant d’une ligne économique plutôt libérale au PS, Valls s’entretient régulière­ment avec plusieurs dirigeants, comme Hen­ri de Cas­tries (AXA), Stéphane Richard (Orange), Alexan­dre Bom­pard (Fnac), Mar­tin Bouygues ou Marc Ladre­it de Lachar­rière (Fimalac) », « Réseaux : Manuel Valls et ses sen­tinelles », parismatch.fr, 07/12/2012

Ami de Lau­rent Fabius : « En rai­son de sa vieille ami­tié qui le lie à Marc Ladre­it de Lachar­rière, Lau­rent Fabius n’a pas annulé un dîn­er organ­isé par la Revue des Deux Mon­des, pro­priété de l’homme d’af­faires », « En course pour Matignon, Lau­rent Fabius délaisse sa Nor­mandie », Chal­lenges, avril 2012. Lau­rent Fabuis « s’est bien rap­proché de l’u­nivers famil­ial en devenant action­naire pour un mil­lion d’eu­ros, en 2008, de la société de vente aux enchères Piasa [http://www.piasa.auction.fr/FR/who.php]. Mais il s’est surtout allié, pour la cir­con­stance, à cinq amis issus du milieu qu’il s’est lui-même choisi : Charles-Hen­ri Fil­ip­pi, ancien prési­dent de la banque HSBC, Jérôme Clé­ment, l’ex-prési­dent d’Arte, Serge Wein­berg, prési­dent d’un fonds d’in­vestisse­ment, qui fut son chef de cab­i­net au min­istère du bud­get en 1981–1982, Chris­t­ian Blanck­aert, l’an­cien directeur général d’Her­mès, et enfin Marc Ladre­it de Lachar­rière, patron de Fimalac (égale­ment mécène et 25e plus grande for­tune de France), aux­quels se sont notam­ment joints, depuis, l’av­o­cat Jean-Michel Dar­rois, l’an­cien patron de Renault Louis Schweitzer ou le ban­quier Lionel Zin­sou », « Les Fabius, une his­toire française », lemonde.fr, 02/05/2013

Trois min­istres du gou­verne­ment social­iste actuel col­la­borent « de près avec la Fon­da­tion Cul­ture et Diver­sité : Yam­i­na Ben­guigui, min­istre déléguée à la Fran­coph­o­nie, soute­nait tout récem­ment le Trophée de l’im­pro­vi­sa­tion au côté de Jamel Deb­bouze ; Aurélie Fil­ip­pet­ti, min­istre de la Cul­ture, et Vin­cent Peil­lon, min­istre de l’é­d­u­ca­tion, se sont asso­ciés avec la Fon­da­tion Cul­ture et Diver­sité pour créer le prix de l’Au­dace artis­tique et cul­turelle afin de favoris­er des ini­tia­tives per­me­t­tant la ren­con­tre des écol­iers, col­légiens et lycéens avec la cul­ture. Le 15 mai dernier, seize pro­jets final­istes ont été désignés par un jury d’ac­teurs de la cul­ture présidé par Jamel Deb­bouze qui sou­tient depuis longtemps la fon­da­tion », « François Hol­lande et ses min­istres : Anniver­saire décon­trac­té au Rond-Point », purepeople.com, 05/06/2013

Ami de Jean-Charles Naouri (Casi­no) : Jean-Charles Naouri, a été directeur de cab­i­net de Béré­gov­oy à Bercy et asso­cié-gérant de Roth­schild & Cie Banque, avant de pren­dre le con­trôle du groupe de dis­tri­b­u­tion Casi­no, et de devenir l’une des plus impor­tantes for­tunes (55ème) de France estimée, en 2011, à 883 mil­lions d’eu­ros par le mag­a­zine Chal­lenges. Jean-Charles Naouri est aus­si con­seiller de la Banque de France, admin­is­tra­teur de Roth­schild & Cie Banque et de Fimalac. Directeur de cab­i­net de Pierre Béré­gov­oy de 1982 à 1986, suc­ces­sive­ment au min­istère des Affaires sociales puis au min­istère de l’É­conomie et des Finances, il est le père de la réforme des marchés financiers entre 1984 et 1986 (créa­tion du MATIF, du MONEP, des cer­ti­fi­cats de dépôt, des bil­lets de tré­sorerie). Il est l’ar­chi­tecte de la dérégu­la­tion des marchés financiers en France en allégeant le con­trôle des changes et en sup­p­ri­mant l’en­cadrement du crédit. Ces mesures ont notam­ment pour con­séquence la sup­pres­sion des réserves oblig­a­toires sur les crédits accordés par les étab­lisse­ments ban­caires et sont aujour­d’hui con­sid­érées par un cer­tain nom­bre d’é­con­o­mistes comme en par­tie respon­s­ables du gon­fle­ment incon­trôlé de la masse moné­taire et de la dette ayant con­duit à la crise ban­caire et finan­cière de l’au­tomne 2008 (source : wikipé­dia). Il est le frère de Jean-Yves Naouri, directeur des opéra­tions du groupe Pub­li­cis et tré­sori­er de la cam­pagne du can­di­dat social­iste et futur prési­dent de la République François Hollande.

Droite

« Ses amis de droite, son condis­ci­ple de l’E­NA, Philippe Séguin et François Fil­lon, il les a choi­sis dans la famille gaulliste sociale (…) Depuis Jacques Chirac, François Fil­lon est l’un des rares hommes poli­tiques à trou­ver grâce à ses yeux », « Doc­teur Fitch & Mis­ter Marc », lejdd.fr, 03/12/2012

Mem­bre du Cer­cle Renais­sance : Il « s’im­pose comme un réseau rela­tion­nel et ami­cal rassem­blant, par-delà les éti­quettes poli­tiques et les con­fes­sions, tous ceux qui enten­dent affirmer la néces­sité d’une renais­sance des valeurs cul­turelles, civiques, morales et spir­ituelles. » Fondé le 26 févri­er 1970 ce Cer­cle se présente comme une « asso­ci­a­tion cul­turelle, statu­taire­ment apoli­tique et acon­fes­sion­nelle. » En 1987, Marc Ladre­it de Lachar­rière, alors vice-prési­dent directeur général de L’Oréal, remet­tait à René Sedil­lot, rédac­teur en chef de La Vie française, le prix Renais­sance de l’économie.

Selon la let­tre d’informations Faits et Doc­u­ments (n°321) d’Emmanuel Rati­er, il assis­tait en 1999 « à la récep­tion de Jean-Marie Le Pen et de son épouse par l’Union des intel­lectuels européens (Nation­al Heb­do, 18 févri­er 1999). »

Sa table ronde VIP : « Éclec­tique, MLL appré­cie Lau­rent Fabius comme VGE, ou l’an­cien prési­dent de la Réserve fédérale améri­caine, Paul Volk­er. (…) Comme beau­coup de patrons, il côtoie Alain Minc, mais aus­si le Prix Nobel de physique Georges Charpak et le directeur du Lou­vre, Hen­ri Loyrette », « Les réseaux de Marc Ladre­it de Lachar­rière », lexpansion.lexpress.fr, 01/03/2003

Ses cama­rades énar­ques : « Sa pro­mo­tion (Robe­spierre) à l’E­NA fig­ure par­mi les plus pres­tigieuses des années 60. MLL s’y est forgé de solides ami­tiés : du patron de Renault, Louis Schweitzer, au prési­dent du Crédit mutuel, Eti­enne Pflim­lin, en pas­sant par Philippe Lagayette, PDG de la banque JP Mor­gan & Cie. » Idem.

War­burg Pin­cus : « il pos­sède 5% de la société de ges­tion à New York, présidée par Tim­o­thy Gei­th­n­er l’ancien Secré­taire au Tré­sor d’Obama au moment de la crise finan­cière. Là encore une fenêtre rare dans le petit cer­cle des maîtres du monde », Chal­lenges, 08/03/2017.

Sa com­pagne Véronique Morali est par ailleurs mem­bre du con­seil de sur­veil­lance de la Com­pag­nie Finan­cière Edmond de Roth­schild ; mem­bre du Con­seil de sur­veil­lance de Pub­li­cis Groupe ; admin­is­tra­teur de Coca Cola (Atlanta) ; co-fon­da­trice du Women Cor­po­rate Direc­tors Paris (réseau unique de femmes mem­bres de con­seils d’administration) ; prési­dente du Wom­en’s Forum for Econ­o­my and Soci­ety. En août 2009, Véronique Morali prend part à la Com­mis­sion du Grand Emprunt, com­mis­sion chargée de réfléchir à l’usage du futur « grand emprunt nation­al », coprésidée par les anciens Pre­miers min­istres Alain Jup­pé et Michel Rocard.

Ils ont dit

Le mag­a­zine de la LICRA : « De plus en plus de fon­da­tions privées s’intéressent à l’accès à la cul­ture des publics dif­fi­ciles. Sur les cinq pre­mières années, Cul­ture et Diver­sité, la fon­da­tion créée par la société finan­cière Fimalac de Marc Ladre­it de la Char­rière, et dotée d’un fonds de 15 mil­lions d’euros, a per­mis à 6 700 jeunes des zones d’éducation pri­or­i­taire d’intégrer des pro­grammes mêlant con­tacts avec des œuvres et ate­liers pra­tiques, dans des domaines aus­si divers que le théâtre, la pho­to, la danse, les arts plas­tiques. Soucieuse de cohé­sion sociale, la fon­da­tion tra­vaille égale­ment sur l’égalité des chances : 4 600 élèves repérés dans les sec­tions artis­tiques des lycées de Zep sont ain­si suiv­is, aidés, pré­parés aux con­cours et accom­pa­g­nés tout au long de leurs études dans des écoles aus­si pres­tigieuses que Boule, Esti­enne, la Fémis (ciné­ma), l’Institut nation­al du pat­ri­moine ou les Beaux- Arts. Mais la fon­da­tion, qui a signé une con­ven­tion avec l’Education nationale, va encore plus loin : « Nous con­tribuons à réa­juster le pro­fil des con­nais­sances enseignées au lycée en fonc­tion des exi­gences des écoles », explique la déléguée générale, Éléonore Ladre­it de la Char­rière, une anci­enne spé­cial­iste du micro-crédit en Inde. Con­séquence : alors que la moyenne nationale des aban­dons en école d’art est de 30 %, Cul­ture et Diver­sité n’a enreg­istré jusqu’ici que 3 % de défec­tions », « Le temps des passeurs de pas­sion », Le droit de vivre, n°639 de juin 2012

« Avec le rachat de PurePeo­ple et d’AlloCiné, nou­veau virage, nou­velle sur­prise. On est désor­mais loin du stock­age des matéri­aux chim­iques. Mais on s’approche plus des deux pas­sions qui font vibr­er Marc Ladre­it de Lachar­rière : les médias et, roule­ment de tam­bours, la défense de la France », « Qui est Marc Ladre­it de Lachar­rière, nou­veau cham­pi­on du Web français ? », rue89.fr, 11/07/2013

« Du haut de ses 70 ans, c’est le patron le plus schiz­o­phrène de France. Pro­prié­taire de Fitch, la troisième agence mon­di­ale de nota­tion, il fait trem­bler les Etats et leurs peu­ples à coups de A moins ou de B pass­able. Puis il se rachète en faisant décou­vrir Molière aux élèves des ban­lieues défa­vorisées. Qua­si mil­liar­daire, l’ancien vice-prési­dent de L’Oréal (jusqu’en 1991) agace ses col­lègues en récla­mant la tax­a­tion excep­tion­nelle des rich­es pour sur­mon­ter la crise. Mem­bre du Cer­cle inter­al­lié, du Jock­ey Club, du cer­cle de Bilder­berg, il se pique pour­tant de n’appartenir à aucun club patronal et surtout pas au Medef. » « Les réseaux de Marc Ladre­it de Lachar­rière », lexpansion.lexpress.fr, 01/03/2003

« MLL a mul­ti­plié les bons coups, soutenu à ses débuts par la Banque de Suez, puis par le Crédit lyon­nais des années Tapie. Ses plus belles plus-val­ues ? LB Chimie (stock­age por­tu­aire), la Sofres, rachetée par Tay­lor Nel­son « à un prix qui ne se refuse pas », ou les édi­tions Mas­son, qu’il a cédées 370 mil­lions de francs pour un emprunt ini­tial de 20 mil­lions. » Idem.

« Un homme à la zone d’in­flu­ence con­sid­érable, sans doute plus grande encore que celle d’un min­istre. Enquête sur un per­son­nage au cœur de toutes les déci­sions impor­tantes, nav­i­gant entre mécé­nat et cynisme économique. L’un des incon­nus les plus puis­sants de France », « L’é­vangile selon St “Marc” », franceinfo.fr, 13/11/2011.

« Dans son livre, Le Droit de not­er, il con­sid­ère que les agences ont fait le job et que ce sont les poli­tiques, Nico­las Sarkozy en tête, qui ont fauté par lâcheté et incurie… », « Doc­teur Fitch & Mis­ter Marc », lejdd.fr, 03/12/2012.

Éléonore Ladre­it de Lachar­rière : « Son édu­ca­tion catholique et ardé­choise joue très cer­taine­ment un rôle. Il estime que sa réus­site est due à son appar­te­nance au sys­tème français, et entend lui ren­dre la pareille. En ce sens, il a une con­cep­tion améri­caine de la redis­tri­b­u­tion », « De nou­veaux pro­grammes ver­ront le jour », News Tank Cul­ture, 07/03/2013.

« Quand je mon­tais le pro­jet Chau­vet (la can­di­da­ture Unesco et lespace de resti­tu­tion, NDLR), je cher­chais un ambas­sadeur. On ma souf­flé son nom, con­fie le député Pas­cal Ter­rasse. La ren­con­tre sest tout de suite très bien passée. » En entrant dans le bureau-musée de MLL, un hôtel par­ti­c­uli­er du cos­su VIIe arrondisse­ment de Paris, l’élu se sou­vient davoir été mar­qué par une « énorme » carte de lArdèche. « Jai tout de suite vu son très fort attache­ment pour notre départe­ment », sourit le député social­iste. « Cette carte fig­ure dans le hall dentrée, con­firme Marc Ladre­it de Lachar­rière. Elle est vue par des vis­i­teurs qui vien­nent du monde entier. », Le Dauphiné Libéré, 30/11/2016.

« C’est François Fil­lon qui a décoré Lachar­rière des insignes de Grand Croix dans l’ordre de la légion d’honneur, une dis­tinc­tion extrême­ment rare, puisque seul le ban­quier Antoine Bern­heim l’avait obtenue dans les rangs du busi­ness avant lui. On con­naît l’attrait de patron de Fimalac pour la fréquen­ta­tion du monde poli­tique: il a reçu tout le monde, à gauche ou à droite, au Cer­cle de la Revue des deux mon­des, mais il lui importe davan­tage de tutoy­er min­istres et lead­ers de l’opposition au sein de ce pub­lic choisi, plutôt que de rajouter un canapé à sa rosette… », Chal­lenges, 08/03/2017, op.cit.

« À 76 ans, Marc Ladre­it de Lachar­rière n’aspire à aucune respon­s­abil­ité. Ami et con­fi­dent de François Fil­lon depuis les années Séguin – les deux hommes vouent une grande fidél­ité à l’ancien Prési­dent de l’Assemblée nationale -, le patron de Fimalac n’a en fait qu’un véri­ta­ble intérêt au soir de sa vie : exis­ter aux yeux de ceux qui comptent », ibid.

« Du jamais vu. Sur les 28 363 fau­teuils des théâtres privés parisiens, 5 794 appar­ti­en­nent désor­mais à Marc Ladre­it de Lachar­rière. En rachetant, mi-novem­bre, les Théâtres de Paris, de La Micho­dière et des Bouffes parisiens, le patron de Fimalac, qui avait dédans son escar­celle les Théâtres Marigny, de la Madeleine et de la Porte-Saint-Mar­tin, est devenu le plus gros pro­prié­taire de scènes privées dans la cap­i­tale. », Le Monde, 20/12/2019.

Crédit pho­to : ADMICAL via Flickr (cc)

Publicité

Le Néo-féminisme à l'assaut d'Internet