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Après Julian Assange aux États-Unis, Glenn Greenwald au Brésil ?

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23 février 2020

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Après Julian Assange aux États-Unis, Glenn Greenwald au Brésil ?

Après Julian Assange aux États-Unis, Glenn Greenwald au Brésil ?

Temps de lecture : 2 minutes

Le procès de Julian Assange devrait s’ouvrir dans les jours qui viennent en Grande-Bretagne. Assange y est poursuivi pour ne pas avoir respecté les conditions d’une liberté conditionnelle à la suite d’une plainte pour viol des autorités suédoises, plainte abandonnée en cours de route. Sur l’état de santé d’Assange, voir notre article ici. À son tour et dans un contexte assez semblable, Glenn Greenwald vient d’être inculpé à son tour au Brésil.

Un proche d’Edward Snowden

Glenn Green­wald, avo­cat améri­cain vivant au Brésil depuis 2005, a con­tribué avec Edward Snow­den à révéler en 2013 que les autorités améri­caines espi­onnaient non seule­ment leurs enne­mis poten­tiels mais aus­si leurs alliés et les citoyens améri­cains eux-mêmes via la NSA et son pro­gramme PRISM avec le con­cours entre autres de Google, Face­book, Yahoo et Apple.

Fon­da­teur du média The Inter­cept, il s’est fait un grand nom­bre d’ennemis en par­ti­c­uli­er aux États-Unis, dans les milieux de l’OTAN et les sphères d’influence qui leur sont rat­tachées. Edward Snow­den de son côté – notons que son asile poli­tique a été refusé par la France – s’est réfugié en Russie où il vit tou­jours début 2020.

Accusations de conspiration criminelle

Courant jan­vi­er 2020 les autorités brésili­ennes ont inculpé Glenn Green­wald pour « cyber­crim­i­nal­ité », pour avoir pub­lié des doc­u­ments qui ont fuité en par­ti­c­uli­er autour de l’affaire Lula, l’ex-président brésilien mis en exa­m­en, incar­céré puis libéré. Une accu­sa­tion qui ressem­ble étrange­ment à celle d’ « espi­onnage » lancée con­tre Julian Assange par les autorités améri­caines et qui pour­rait motiv­er l’extradition de ce dernier sans doute pour finir sa vie dans une prison outre-Atlantique.

L’étrange coïn­ci­dence entre l’ouverture du procès Assange et l’inculpation de Green­wald inter­roge. Le nou­veau prési­dent brésilien ne cache pas son admi­ra­tion pour les États-Unis et leur admin­is­tra­tion. En inquié­tant Green­wald il fait d’une pierre trois coups : il fait plaisir à l’ami améri­cain, il fait taire un opposant et surtout il intimide les jour­nal­istes brésiliens, ce qui était sans doute l’effet recherché.

Source : tri­bune d’Edward Snow­den dans le Wash­ing­ton Post du 27 jan­vi­er 2020