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Julian Assange, une lueur d’espoir ?

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31 mars 2024

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Julian Assange, une lueur d’espoir ?

Julian Assange, une lueur d’espoir ?

Temps de lecture : 3 minutes

Depuis le mois d’avril 2019 Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, croupit dans une prison de haute sécurité au Royaume-Uni. Depuis avril 2022, le journaliste australien est extradable vers les États-Unis où il encourt jusqu’à 175 ans de prison. Cependant, une toute récente décision de la Haute Cour de Justice du Royaume-Uni ouvre une timide voie d’espoir pour Assange.

Un répit jusqu’à la mi-avril 2024

Le 26 mars 2024, la Haute Cour de Jus­tice du Roy­aume-Uni a don­né trois semaines au gou­verne­ment améri­cain pour don­ner cer­taines garanties con­cer­nant le procès qui attend Assange. Le jour­nal­iste doit être cer­tain d’être pro­tégé par le pre­mier amende­ment qui garan­tit la lib­erté d’expression, il doit égale­ment être assuré que sa nation­al­ité aus­trali­enne ne jouera pas en sa défaveur. Enfin, et c’est la garantie prin­ci­pale, Assange doit être cer­tain que la peine cap­i­tale ne sera pas pronon­cée con­tre lui. Si le gou­verne­ment améri­cain échouait à don­ner ces garanties, Julian Assange se ver­rait offrir une chance de faire appel de son extra­di­tion. C’est donc une mince lueur d’espoir qu’ouvre cette déci­sion, alors que l’extradition du fon­da­teur de Wik­iLeaks sem­blait inéluctable. Ce juge­ment est la con­clu­sion de l’appel pour lequel s’était pourvu, en juin 2022, le comité de défense d’Assange.

17 chefs d’accusation

L’affaire Assange, qui débute au début des années 2010, n’en finit pas de rebondir. Rap­pelons que Julian Assange est sous le coup d’un man­dat d’arrêt aux États-Unis, motivé par dix-sept chefs d’accusation. Glob­ale­ment, il est reproché à Assange d’avoir pub­lié sur son site Wik­iLeaks des infor­ma­tions con­fi­den­tielles con­cer­nant les guer­res d’Irak et d’Afghanistan, révélant les noms d’agents améri­cains. Durant la cam­pagne prési­den­tielle de 2016, Assange rend publics une série de mails de la cam­pagne d’Hillary Clin­ton qui, selon le camp démoc­rate, lui coûte la vic­toire. Depuis, c’est avec une  ran­cune cer­taine que le par­ti qui a pris les com­man­des de la mai­son blanche en novem­bre 2020 con­sid­ère le cas Assange. Tout juste instal­lé, le gou­verne­ment de Joe Biden a con­fir­mé pour­suiv­re les accu­sa­tions con­tre Assange, accu­sa­tions ins­tiguées par l’administration Trump. Pour autant, l’acharnement dont est vic­time Assange fait bouger les lignes. Vic­time selon son entourage d’un « meurtre au ralen­ti », l’état de san­té du jour­nal­iste ne cesse de se détéri­or­er. En mai 2023, cer­tains mem­bres du con­grès améri­cain pre­naient posi­tion en faveur de l’abandon des charges con­tre Julian Assange.

Sur le fil du rasoir

Seul l’avenir nous dira si, oui ou non, Assange sera extradé et jugé vers les Etats-Unis. Cepen­dant, à quelques mois d’un scrutin qui s’annonce com­pliqué pour le camp Biden, Sleepy Joe et son admin­is­tra­tion pren­dront-ils le risque d’acquitter de fac­to Assange en repor­tant indéfin­i­ment son juge­ment ? La suite au prochain épisode.

Voir aus­si : Julian Assange, portrait