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Maïtena Biraben

11 octobre 2024

Temps de lecture : 20 minutes
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Maïtena Biraben

Temps de lecture : 20 minutes

Productrice et icône féministe du PAF

« Sur le plateau, c’est moi le patron »

Maïtena Biraben est une présentatrice et productrice de télévision franco-suisse née à Épinay-sur-Seine en 2 juillet 1967 d’un père photograveur d’origine basque et d’une mère au foyer. Elle a notamment été la présentatrice des « Maternelles » sur France 5 et anime actuellement « Le Supplément » sur Canal. Issue d’une fratrie composée de quatre frères aînés, elle a été mariée trois fois (d’abord avec un suisse, puis un producteur de TV anglo-belge, puis avec Pascal Clément, qu’elle rencontre sur France 5 alors qu’elle animait les Maternelles et lui était rédacteur chef adjoint ; il est licencié suite à cette relation) et vit actuellement avec son conjoint et son fils cadet,Gabriel, à Meudon en région parisienne. Elle est connue dans le milieu de la télévision pour son ambition, son style et son audace, mais aussi pour ses positions féministes.

Formation

Elle grandit à Mont­gail­lard, un petit vil­lage des Lan­des. Après être passée par un pen­sion­nat de sœurs domini­caines dans les Lan­des où elle est restée jusqu’à ses 18 ans, et une fois son bac­calau­réat en poche, elle part à Paris pour suiv­re un cur­sus d’Histoire à l’Université de Tol­bi­ac. À 21 ans, elle s’installe à Genève pour suiv­re son con­joint de l’époque. Elle y pour­suit ses études et obtient un diplôme de vente à l’Université de Lausanne.

Parcours Professionnel

  • 1989 à 1996 : Assis­tante de Pro­duc­tion puis ani­ma­trice (« Vanille fraise », 1994 ; « Ça colle et c’est piquant », 1995 — 1996) et pro­duc­trice artis­tique à la Télévi­sion Suisse Romande (TSR)
  • 1997 : Ani­ma­trice sur M6 de l’émission en prime time, « Télé Casting »
  • 1997 : Ani­ma­trice de l’émission « Vue sur la mer » sur France 2
  • 1998–2000 : Ani­ma­trice de l’émission « Emmenez-moi », un pro­gramme du Guide du Routard
  • 1999–2001 : Chroniqueuse ciné­ma dans « Télé­matin » sur France 2 (présen­tée par William Leymergie)
  • 2001 : Rédac­trice en chef du mag­a­zine cul­turel « Plumes z’et pail­lettes » puis de « Paris, cap­i­tale de la mode » sur France 3
  • 2001–2004 : Présen­ta­trice de l’émission « Les Mater­nelles » sur la Cinquième (puis France 5). L’émission sera récom­pen­sée du « 7 d’or de la meilleure émis­sion éducative »
  • 2003 : Présen­ta­trice de l’émission « Psy­cholo­gies : un moment pour soi » (France 5), adap­ta­tion télévi­suelle heb­do­madaire de la pub­li­ca­tion de Jean-Louis Ser­van-Schreiber, Psy­cholo­gie Mag­a­zine et pro­duite par lui.
  • 2004 à 2006 : Présen­ta­trice de l’émission « Nous ne sommes pas des anges » sur Canal
  • 2007 : Con­sul­tante pour RTL à l’occasion de la Coupe du monde de rug­by 2007 (elle pub­lie égale­ment des chroniques dans Rug­by Heb­do)
  • Décem­bre 2007 : Présente le jeu « Tête de Mioches » sur Canal Plus Décalé
  • Depuis 2007 : Présen­ta­trice du pro­gramme « Les Nou­veaux Explo­rateurs », série doc­u­men­taire con­sacrée au voy­age dif­fusée sur Canal
  • 2008 : Ani­me le pro­gramme « Planète 2048 » (qui imag­ine la planète dans 40 ans) sur Canal+
  • Sep­tem­bre 2008 – juin 2012 : Ani­ma­trice de « La Mati­nale » de Canal+ où elle suc­cède à Bruce Toussaint
  • Depuis la ren­trée 2012, elle ani­me « Le Sup­plé­ment » sur Canal+ le same­di et dimanche midi.
  • 2013 : Tout d’abord pressen­tie pour ani­mer « Le Grand Jour­nal » à la place de Michel Denisot, Maïte­na Biraben se con­tentera finale­ment de jouer le rôle de « jok­er » d’Antoine de Caunes en rem­plaçant ce dernier lors de ses congés.
  • Sep­tem­bre 2015 : elle suc­cède à Antoine de Caunes pour ani­mer Le Grand Jour­nal. Cette sai­son s’avère très dif­fi­cile pour elle, entre pro­pos qui font polémique, sur le « dis­cours de vérité» du FN notam­ment, et forte chute des audiences.
  • Juin 2016 : elle est licen­ciée pour faute grave par Canal+ et con­teste son licen­ciement devant la jus­tice ; son procès aux prud’hommes se tien­dra le 1er mars 2018. Selon la chaîne, c’est elle qui voulait par­tir et se faire pay­er sa clause de sortie.
  • Été 2017 : elle ani­me un mag­a­zine socié­tal de 42 min­utes sur la Radio-Télévi­sion suisse.
  • Sep­tem­bre 2017 : elle suc­cède à Rose­lyne Bach­e­lot sur RMC pour l’an­i­ma­tion du créneau 15h-16h.
  • Sep­tem­bre 2018 : son licen­ciement est recon­nu sans cause réelle ni sérieuse, elle gagne 3.4 mil­lions d’euros con­tre Canal+ dont 38.456,22 € de salaire pour mise à pied con­ser­va­toire, 510.000 € d’indemnité de licen­ciement et 2.5 mil­lions d’euros d’indemnité con­tractuelle de rupture.
  • Novem­bre 2018 : elle explique à Paris Match qu’elle a accueil­li chez elle un migrant en séjour irréguli­er deux ans aupar­a­vant, et le revendique.
  • Print­emps 2019 : elle annonce à ses équipes qu’elle quit­tera RMC fin juin, mais pas pour aller dans une autre radio. RMC envis­age de la rem­plac­er par Eno­ra Mala­gré, selon Chal­lenges.
  • 2019 : elle fonde aux côtés d’Alexandra Crucq une société de pro­duc­tion audio­vi­suelle qu’elles nom­ment « Mes­dames Pro­duc­tions ». La société, logée au 6e étage de la Tour Mont­par­nasse, se diver­si­fie avec le temps et offre par la suite des ser­vices dans la com­mu­ni­ca­tion et l’événementiel
  • 2021 : elle ani­me « Dé-con-fi-nés! » sur LCI, une émis­sion des­tinée aux détenus enfer­més pen­dant la pandémie.
  • Juin 2021 : l’animatrice gagne en appel con­tre Canal+ qui est con­damné à lui vers­er défini­tive­ment 3,5 mil­lions d’euros pour licen­ciement « sans cause réelle et sérieuse ».
  • 2024 : les deux femmes lan­cent Mes­dames Media, un média dig­i­tal qui entend pro­mou­voir à l’écran les femmes de plus de 45 ans.

Sa nébuleuse

Maïte­na Biraben est proche de l’animateur du « Grand Jour­nal » Yann Barthès. Son émis­sion « Le Sup­plé­ment » est par ailleurs pro­duite par Bangu­mi Pro­duc­tions, la mai­son de pro­duc­tion de Yann Barthès et de Lau­rent Bon qui pro­duit égale­ment « Le Petit Jour­nal ». Elle est égale­ment proche de ce dernier pour qui elle con­fesse une cer­taine admiration.

Elle a côtoyé par le passé Thier­ry Ardis­son qui l’avait repérée en 1997 et l’avait appelée après l’avoir vue sur TV5 Monde pour lui pro­pos­er une col­lab­o­ra­tion. C’est auprès de lui qu’elle fait la ren­con­tre d’Alexandra Crucq, sa future asso­ciée, qui est alors l’assistante de l’animateur.

Maïte­na Biraben se serait égale­ment rap­prochée de François Hol­lande. En effet, selon un arti­cle de L’Ex­press du 21 avril 2015, elle aurait invité François Hol­lande à dîn­er chez elle à l’automne 2014 « au culot, sans l’avoir jamais ren­con­tré ». Tou­jours selon l’hebdomadaire, à la suite de ce dîn­er, François Hol­lande l’aurait con­viée en retour à un dîn­er à L’Élysée. C’est à cette occa­sion qu’elle lui aurait pro­posé une inter­view dans son émis­sion « Le Sup­plé­ment », laque­lle a eu lieu le dimanche 19 avril 2015. Ce genre d’invitation en direct est assez inédite, et c’est générale­ment le ser­vice de com­mu­ni­ca­tion de l’Élysée qui se charge de pro­pos­er des inter­views au chef de l’État. Mais pour ces dîn­ers « secrets », le con­seiller en com­mu­ni­ca­tion du prési­dent, Gas­pard Gantzer a assuré à L’Express ne pas avoir été infor­mé. Cela mon­tre chez Maïte­na Biraben une cer­taine audace ain­si qu’une forte dose d’entregent.

Dans l’article inti­t­ulé « Des médias sous influ­ences » paru dans Mar­i­anne (n°993) du 22 au 28 avril 2016, on pou­vait du reste lire ceci : « François Hol­lande n’est pas dupe des courbettes de l’en­tre­pre­neur [Vin­cent Bol­loré]. “Il me prend pour un idiot. Il prend Maïte­na Biraben au “Grand jour­nal”. Il a cru qu’il va m’avoir de cette manière parce que c’est une amie”, a d’ailleurs con­fié le chef de l’État à l’un de ses proches… »

En 2024, elle décrira en ces ter­mes dans La Femme Invis­i­ble son con­flit judi­ci­aire avec Vin­cent Bol­loré : « Jai aus­si tra­ver­sé un juge­ment aux prudhommes. Pen­dant sept ans, jai affronté un mâle alpha pater famil­ias type Ancien Régime qui ma prise pour une quiche avec un grand mépris et je nai pas aimé. Il a attaqué ma cul­ture. Jai attaqué la sienne et jai gag­né ».

Alexan­dra Crucq, son binôme à la tête de Mes­dames Pro­duc­tions et Mes­dames Media, pos­sède une longue expéri­ence dans l’audiovisuel, acquise à la direc­tion des Var­iétés Jeux et Diver­tisse­ments de TF1 (2001–2009) et chez Newen en tant que direc­trice du développe­ment (2009–2016), puis à la tête d’une des fil­iales du groupe, Pro­duc­tion Val­ley (2016 — 2019). « Après 27 ans de diver­tisse­ment jai eu envie de met­tre un peu plus de sens dans les con­tenus que je pro­dui­sais. Et de me servir de la fic­tion ou du doc­u­men­taire pour le faire. Comme per­son­ne ne voulait me pay­er et pari­er sur moi pour cela — je sor­tais de mon domaine dexper­tise qui était le mien depuis tant dannées — je me suis lancée dans laven­ture de lentre­pre­nar­i­at. Javais peur. De l’échec. De ne jamais pou­voir me pay­er. De ne pas y arriv­er seule. Et Maïtena Biraben un jour ma rejoint et ensem­ble on sest asso­ciées et on a créé Mes­dames Pro­duc­tions. Nous sommes des pro­duc­tri­ces heureuses et accom­plies. Au ser­vice du pub­lic et du col­lec­tif. Pour pro­duire des con­tenus qui rassem­blent plus quils ne divisent, qui posent davan­tage de ques­tions quils nappor­tent de réponses ».

Ce qu’elle gagne

Sur le plateau du « Sup­plé­ment » en octo­bre 2013, François Bay­rou lui ayant déclaré son salaire (7.000 euros) et lui ayant en retour demandé le sien, Maïte­na Biraben refu­sait de lui répondre.

On apprend à la faveur de sa procé­dure devant les Prud’hommes qu’elle gag­nait 84.167 € bruts par mois sur Canal+ : « Le salaire annuel est de 650 000 euros, 50 000 euros sur 13 mois. S’y ajoute une prime de présence de 360 000 euros brut, ce qui fait une moyenne men­su­elle de 84 167 euros brut », selon l’animatrice. L’avocat de Canal+ donne d’autres chiffres : « le salaire de référence. Il est de 55 944 euros men­su­els. La somme de 360 000 euros de prime de présence est à con­sid­ér­er sur une assi­ette de trois ans, pour récom­penser les 36 mois de salaire. Nous avons estimé cette somme au pro­ra­ta tem­po­ris, soit 120 000 euros pour 2016 que nous avons réin­té­grée au salaire de référence. »

Collaborations

Elle est mar­raine du Mon­di­al de tatouage 2017 qui s’est tenu du 3 au 5 mars 2017 à Paris.

« Mon pre­mier tatouage, je lai fait dans les années 2000 dans un bar gay de San Fran­cis­co. Un col­ib­ri sur le bas du dos ».

Publications

  • Les enfants c’est bien, la pilule aus­si… (Illus­tra­tions de Marie Per­ron), Seuil, 2004.
  • Maïte­na Biraben et Pierre Etchemaït, Légumes ils vont vous sur­pren­dre : Mes recettes de tous les jours, Paris, édi­tions Marabout, mai 2017.
  • La femme invis­i­ble, Gras­set, 2024.

Elle a dit

« Lau­rent Bon et moi sommes de cul­tures dif­férentes. Il y a eu des frot­te­ments, mais j’ai con­science qu’il me cadre et me fait pro­gress­er. Il a la “vista”, le sens du moment, de la moder­nité. Moi, je ne suis que le camion sur la route qu’il a tracée », Téléra­ma, 8 mars 2014 à pro­pos de sa col­lab­o­ra­tion avec Lau­rent Bon, pro­duc­teur du « Petit Jour­nal » et du « Sup­plé­ment » de Canal+.

« Cela récom­pense beau­coup de tra­vail. Une bonne inter­view est une inter­view tra­vail­lée, que ce soit de Dave ou de Manuel Valls. Et je suis con­va­in­cue qu’on peut pos­er des ques­tions sérieuses avec le sourire. Je ne tenais pas absol­u­ment à faire des inter­views poli­tiques. D’ailleurs, je ne com­prends pas pourquoi je suis cen­sée con­sid­ér­er cet exer­ci­ce comme le Graal. Les gens pensent qu’il y a une très grande con­nivence entre les poli­tiques et les jour­nal­istes. C’est dom­mage­able de ne plus avoir con­fi­ance en ceux qui leur don­nent l’in­for­ma­tion. Moi, je tiens vrai­ment à m’en démar­quer. La télévi­sion, pour moi, doit être le même lieu d’échange que l’é­tait la place du vil­lage. », Télé Obs, 30 mars 2014 (répon­dant à une ques­tion sur le suc­cès d’au­di­ence du Sup­plé­ment de Canal+).

« J’avais 40 ans. Je voulais con­tin­uer à faire ce méti­er. Une ani­ma­trice n’a pas le droit de vieil­lir alors qu’une jour­nal­iste, un peu plus. J’ai donc pris une vraie déci­sion de développe­ment de car­rière. Ambitieuse ? Oui, peut-être que je le suis dev­enue », 30 mars 2014 à pro­pos de son acces­sion à la tête de « La Mati­nale » de Canal+ en 2008 après le départ de Bruce Tou­s­saint.

« Il est évi­dent que là où l’on dit que je suis car­ac­térielle, on dirait d’un homme qu’il est pro­fes­sion­nel. Et la vérité est celle-ci : je suis pro­fes­sion­nelle », 30 mars 2014.

« Je dois tout à moi-même. Je suis née en colère car j’ai com­pris, dès l’en­fance, que les choses sont plus faciles si l’on s’ap­pelle Jean-Christophe et que l’on porte un slip », JDD, 5 avril 2015.

« Il y a beau­coup de sno­bisme autour de cette carte. Je n’en ai pas besoin pour être curieuse et savoir remet­tre en cause mes cer­ti­tudes », 30 mars 2014, à pro­pos de son refus de deman­der la carte de presse. 

« L’ami­tié, le tra­vail, le vin, m’ont davan­tage épanouie que la mater­nité », Voici, 6 avril 2015.

« Les pro­pos de la vérité sont sou­vent tenus et incar­nés par le Front nation­al aujourd’hui, rarement par le Par­ti social­iste, très rarement par les par­tis clas­siques » Le FN est « le pre­mier par­ti de France. Les Français se recon­nais­sent dans le dis­cours de vérité » qu’il tient. Le Grand Jour­nal, 24/09/2015.

« En octo­bre 2016, avec mon mari, sans en par­ler d’emblée à nos qua­tre enfants, nous déci­dons d’accueillir un jeune migrant dans notre foy­er. Il s’appelle Yacine, il a 18 ans et vient du Soudan. Dès le départ, nous sommes con­scients des risques. Sans papiers, au moin­dre con­trôle, Yacine peut être recon­duit à la fron­tière immé­di­ate­ment. Et nous, nous com­met­tons un « délit de sol­i­dar­ité ». Nous encourons cinq ans de prison et 30 000 euros d’amende. Mais j’en suis cer­taine : quand le droit n’est pas juste, il faut l’outrepasser. C’est ce que j’apprends à mes enfants : la désobéis­sance civile ! », Paris-Match, 30/11/2018.

« L’assignation m’insupporte ! Etre rangé dans une case. Con­damné par sa couleur, son sexe, son âge ou sa reli­gion. Être réduit à une par­tie de soi-même : met­tre un voile parce que femme, faire le ménage parce que noir, être con­sid­éré pour un bout de ce que l’on est plutôt que pour qui on est… Etre “réduit’’, c’est telle­ment bête et vio­lent », ibid.

« Le jour de mon entre­tien, on est tous les deux avec Gérald-Brice Viret dans son bureau et on attend Valérie Lan­guille et Françoise Feuil­lye. Et là, il me regarde et il me fait un clin d’œil. Il me fait un clin d’œil ! Joublierai jamais ce clin d’œil », Les Jours, 02/07/2021.

« Je lai fait pour défendre une idée et pour tous ceux qui ont été virés de Canal+ mais qui navaient pas les moyens de sup­port­er ce com­bat, ou encore ceux qui sont restés parce quils avaient un loy­er à pay­er ou une famille à soutenir et qui ont été jugés comme minables, mis­éreux ou hon­teux par tous ceux de lextérieur qui avaient la cri­tique facile et détestable. Et puis, franche­ment, la ques­tion ne sest jamais posée. La manière dont ils se sont com­portés avec moi a été inac­cept­able, donc il ne fal­lait pas laccepter, voilà tout! Jaurais pu négoci­er comme dautres et repar­tir avec un chèque conséquent, mais je nai pas voulu. Ils avaient leurs raisons, tout comme moi javais les miennes daller aux prudhommes », L’Illustré, 10/05/2023.

« Avoir un enfant, devenir mère, cest touch­er du doigt que lon peut per­dre la femme que lon a con­stru­ite. Le bébé nous enlève à nous-même. Il nous prend. Et nous enchaîne à lui. Il sen fout de nous ! Il veut sa mère ! Le bébé, comme le mari, les voisins, les com­merçants, la société, le monde entier ! », La femme invis­i­ble, 2024.

« Jai donc avorté et je tiens à écrire ici que ça na pas été un trau­ma­tisme mais une solu­tion, un soulage­ment. Et jajoute que le droit à lavorte­ment a sa place dans la Con­sti­tu­tion. Deux mil­lé­naires nous ont appris que nos droits sont tou­jours frag­iles et ques­tion­nés. Nous navons pas les moyens de faire con­fi­ance », Ibid.

« Je main­tiens ce que je dis­ais le soir où j’ai quit­té Canal : Canal, c’est une cul­ture. On ne quitte pas une cul­ture, on l’emporte avec soi », Rebondir, 24/09/2024.

« Un homme de cinquante ans, c’est la somme de tout ce qu’il a été, tout ce qu’il a appris, tout ce qu’il a com­pris, tout ce qu’il a engrangé, tout ce qu’il a réus­si, tout ce qu’il a per­du; tout. En plus, il a des tem­pes et il est sexy. Une femme de cinquante ans, c’est la fin de tout ce qu’elle a été. Bah non en fait, c’est pas pos­si­ble », Ibid.

Ils l’ont dit

« Maïte­na incar­ne par­faite­ment Canal+. C’est une des per­son­nal­ités les plus dans son époque du paf. Elle pro­pose une féminité mod­erne, sûre d’elle, qui n’est pas obsédée par son physique. Elle s’adresse à tout le monde d’é­gal à égal, dans une société dev­enue hor­i­zon­tale. Elle véhicule spon­tané­ment des valeurs human­istes. Et en plus, ce n’est pas un arte­fact du show-biz, mais quelqu’un de très authen­tique. », Rodolphe Belmer, Télé Obs, 30 mars 2014.

« J’ai été frap­pé par son imper­ti­nence et son côté cash. Je me suis dit qu’elle avait quelque chose de sin­guli­er. Je le pense tou­jours ! », Thier­ry Ardis­son, Télé Obs, 30 mars 2014.

« La présen­ta­trice de 48 ans a dû faire face à une chute ver­tig­ineuse des audi­ences, divisée par deux par rap­port à 2014, de vives ten­sions internes ayant mené à un jeu de chais­es musi­cales, et plusieurs polémiques à la suite de mal­adress­es qu’elle a com­mis­es lors d’in­ter­views. Après plus de 10 ans à pro­gress­er au sein de Canal+, Maïte­na Biraben s’est aus­si retrou­vée en charge d’une émis­sion au bout du rouleau, peinant à se renou­vel­er et ne faisant que per­dre de l’audi­mat face à Touche pas à mon poste, pro­gram­mé à la même heure sur D8, qui fait par­tie du groupe Canal+ », RTL, 02/06/2016.

« En ani­mant Le Sup­plé­mentde Canal+, elle avait révélé une nou­velle facette d’elle-même, celle d’une inter­vieweuse pugnace, et s’é­tait attiré l’ad­mi­ra­tion de ses con­frères », ibid.

« Maïte­na Biraben avait un autre hand­i­cap : très soutenue par Vin­cent Bol­loré lorsque l’émis­sion a été rail­lée pour ses mau­vais­es audi­ences, l’an­i­ma­trice a été vue comme une “chou­choute” du nou­veau patron con­tro­ver­sé de Canal+. Une de ses amies proches, Isabelle Siri, avait été placée au poste de pro­duc­trice édi­to­ri­ale de l’émis­sion. Elle avait finale­ment été évincée en févri­er 2016, rem­placée par la rédac­trice en chef du Grand 8 », ibid.

« La ten­sion sem­ble attein­dre son max­i­mum lorsque Maïte­na Biraben n’as­sure pas la présen­ta­tion du Grand Jour­nal pen­dant plusieurs jours, fin avril. Offi­cielle­ment, l’an­i­ma­trice dit avoir “quelques pépins de san­té”, mais on soupçonne plutôt un ras-le-bol général­isé », ibid.

« Maïte­na c’est moi qui l’ai fait venir en France, elle tra­vail­lait à la TSR (Télévi­sion suisse romande). Je pense qu’elle a fait de très bonnes émis­sions comme “Les Mater­nelles” et “Le Sup­plé­ment”, je pense que “Le Grand Jour­nal” c’é­tait un peu sur­di­men­sion­né pour elle. Je pense qu’elle aurait dû rester au “Sup­plé­ment” mais apparem­ment elle n’a pas eu le choix non plus», Thier­ry Ardis­son à son sujet, Europe 1, 13/06/2016.

« Maïte­na Biraben ayant négo­cié un con­trat très avan­tageux avec la chaîne cryp­tée au début de la sai­son, elle aurait dû par­tir avec un gros chèque. Pour Canal, la seule façon d’éviter de cass­er la tire­lire était d’invoquer la faute grave ou lourde… », TéléObs, 27/07/2016.

« La présen­ta­trice du Grand Jour­nal avait été élue ani­ma­trice préférée de Vin­cent Bol­loré en début de sai­son dernière. Un an plus tard, Maïte­na Biraben se retrou­ve sans emploi et sans indem­nités. L’animatrice a en effet appris le 29 juin lors d’un entre­tien préal­able à son licen­ciement qu’elle était con­gédiée pour «faute grave» et devra donc en pass­er par les prud’hommes si elle espère touch­er la généreuse enveloppe négo­ciée en début de sai­son. Il lui est reproché «d’avoir tout fait pour aboutir à une sit­u­a­tion de blocage pour se faire pay­er sa clause de sor­tie, alors qu’elle voulait par­tir ». Maïte­na Biraben était ren­trée à Canal+ à la grande époque de la chaîne cryp­tée, en 2008. », Libéra­tion, 28/07/2016.

« L’histoire se ter­mine donc fort mal entre Maïte­na Biraben et Vin­cent Bol­loré, à l’issue d’une année cat­a­strophique en ter­mes d’audience et d’image. L’animatrice a per­du de sa superbe au fil des émis­sions, des bour­des (« le dis­cours de vérité du Front Nation­al » restera la plus mar­quante) et des chutes d’audience (jusqu’à trois fois moins qu’Antoine de Caunes en fin de sai­son) », ibid.

« Elle a été licen­ciée pour faute grave. Vous savez que Cannes est tra­di­tion­nelle­ment le lieu de vil­lé­gia­ture de Canal+. Mais en 2016, on n’en­voie per­son­ne sauf Denisot. Lui seul y va. Cela va à tout le monde sauf à Maïte­na Biraben. Elle dit : “Je refuse de pass­er Denisot dans mon émis­sion.” On est le 20 avril 2016 et les mots employés sont: “Je m’y refuse.” La seule con­di­tion qu’elle le passe est qu’elle aus­si descende à Cannes ! Vous avez le droit de vous dire: “Je suis une vedette”, mais il y a une déci­sion d’or­dre économique qui impacte tout le monde.” », l’avocat de Canal + à son sujet lors du procès aux prud’hommes, L’Express, 25/06/2018.

« Quand on la con­voque à une réu­nion sur l’avenir le 21 juin, elle nous demande si c’est une réu­nion indis­pens­able puisqu’elle est en préavis. Elle a la main. On appren­dra pourquoi elle agit comme cela car sur cette péri­ode, elle est en pour­par­lers avec TF1. En ter­mes d’audi­mat, elle n’est pas trop sexy mais son employeur paye son salaire. On a le con­texte. On est dans la déloy­auté totale », ibid.

« Il y a trois mois, Maïte­na Biraben était présente avec son avo­cate au con­seil des prud’hommes de Boulogne (92) pour défendre sa demande finan­cière de 4 mil­lions d’eu­ros, dont 2,55 mil­lions d’eu­ros d’in­dem­nité de rup­ture, 1,01 mil­lion d’eu­ros pour licen­ciement sans cause réelle et sérieuse et 500 000 euros pour préju­dice moral. […] Pour jus­ti­fi­er ces sommes impor­tantes, l’av­o­cate de l’an­i­ma­trice avait mis en avant deux faits : “2015 est l’an­née où Bol­loré prend le pou­voir à Canal+. Antoine de Caunes qui ani­mait Le Grand Jour­nal est remer­cié. Il faut lui trou­ver un rem­plaçant. Mon­sieur Bol­loré veut que ce soit Maïte­na Biraben.” Peut-on refuser une telle offre ? L’an­i­ma­trice hésite. “Vin­cent Bol­loré la veut absol­u­ment à ce poste et lui pro­pose 2 550 000 euros en cas de rup­ture. Son slo­gan d’alors est : ‘Maïte­na et moi jusqu’en 2022’ ”, rap­pelle l’av­o­cate », L’Express 27/09/2018.

« Le pre­mier pro­gramme de MESDAMES Pro­duc­tions a été la web­série Sex­o­tu­to et les deux femmes en sont très fières. Cette série per­ti­nente et culot­tée a déjà reçu le Pre­mier Prix dans le cadre du Fes­ti­val Écran Jeunesse 2021, ain­si que le Prix du Pub­lic dans la caté­gorie Teens du Sex Edu­ca­tion Film Fes­ti­val de Barcelone 2022. Elles décrivent ce pro­gramme comme « dis­rup­tif, diver­tis­sant, courageux, auda­cieux et utile, sans pour autant faire de morale ». Le but est daccom­pa­g­n­er les ados dans leur édu­ca­tion sex­uelle, en mon­trant notam­ment des corps nus plutôt que les dessins habituels que nous avons pu con­naître », media Club, 20/05/2022.

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