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Zemmour sur CNews, le boycott de la publicité pour le moment inopérant

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21 décembre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Zemmour sur CNews, le boycott de la publicité pour le moment inopérant

Zemmour sur CNews, le boycott de la publicité pour le moment inopérant

Temps de lecture : 2 minutes

Résumons : l’émission d’Éric Zemmour sur CNews bat record sur record, les sycophantes habituels du camp du Bien – au-delà des insultes et des anathèmes – décident d’attaquer la chaîne au portefeuille en appelant à son boycott publicitaire partiel (pendant l’émission concernée) ou total (pas de spots sur la chaîne). État des lieux, susceptible d’évolution.

Un succès grandissant

L’audience de CNews a bon­di sur la tranche horaire con­cernée avec un effet d’entrainement pour toute la chaîne qui dépasse main­tenant régulière­ment LCI. Le 5 décem­bre 2019, l’émission atti­rait 316000 spec­ta­teurs avec une part d’audience de 1,6% là où CNews se con­tentait habituelle­ment de la moitié ou moins. Le 11 décem­bre suiv­ant ils étaient 342000 aficionados.

Boycott publicitaire peu efficace

Pour couper court aux polémiques, CNews a décidé de sup­primer les spots pub­lic­i­taires juste avant et pen­dant l’émission. Selon l’agence Kan­tar, la pub­lic­ité sur la tranche horaire con­cernée en 2018 représen­tait 600K€ soit seule­ment 3% des recettes pub­lic­i­taires de l’année. Mais en réal­ité l’annonceur ne choisit pas l’heure de pas­sage de son spot (sauf excep­tions, grandes retrans­mis­sions sportives par exem­ple). Ce que vend la chaîne à l’annonceur, c’est un nom­bre garan­ti de téléspec­ta­teurs et leur qual­i­fi­ca­tion : CSP+, ménagère de moins de 50ans, jeunes etc. Si l’audience glob­ale de la chaîne aug­mente, son attrait pub­lic­i­taire aug­mentera d’autant et les revenus en proportion.

Mais des risques de contagion

Par­mi les sociétés qui auraient cédé aux men­aces : Maif, Groupa­ma, Nutel­la, PSA, Le Bon coin, Novo­tel, Leclerc, Décathlon, liste non lim­i­ta­tive. On ignore par­mi ceux-ci ceux qui auraient choisi seule­ment de boy­cotter l’émission (risque très mineur) et ceux qui auraient choisi de boy­cotter la chaîne (risque plus impor­tant). On prête à Vin­cent Bol­loré l’intention d’attaquer en jus­tice les mou­ve­ments de boy­cott, véri­ta­bles censeurs, enne­mis du plu­ral­isme et de la lib­erté d’expression, vivantes incar­na­tions du slo­gan de 1984 de George Orwell, « La lib­erté c’est l’esclavage ». Une affaire à suivre.

Voir aussi : Sleeping Giants ou le totalitarisme « soft » qui veut tuer