La huitième édition de l’étude Media Rating opérée par Kantar et 366, révèle la confiance que les Français accordent en priorité… aux médias locaux et à la télévision. À l’heure du numérique, le paradoxe ne manque pas de piquant, il témoigne d’un attachement aux médias d’hier.
La presse régionale : en croissance de diffusion, en hausse de confiance
Cela n’est pas une surprise, à considérer que « la presse quotidienne régionale a connu [en 2023] une progression de sa diffusion, avec une augmentation de 1,7 % par rapport à 2022 » : c’est à cette presse régionale que les Français accorderaient, si l’on en croit la huitième édition de l’étude Media Rating opérée par Kantar et 366, le plus leur confiance. 67 % d’entre eux seraient en effet confiants dans ces « médias locaux » qui seraient les plus utiles puisqu’ils « allient information de proximité, actualités exclusives et informations servicielle locale ».
Un canal pour l’achat
Exécutée en janvier auprès de 3 110 personnes de plus de 18 ans, cette étude indique par ailleurs que ce sont auprès de ces médias et leurs publicités que ce public s’appuie « pour préparer [ses] achats ». 33 % des personnes interrogées utilisent la presse régionale à cet effet, contre 31 % l’année passée, contre 20 % qui se penchent sur les télévisions nationales (un chiffre en hausse de 2 % par rapport à 2023). À titre de comparaison, le public ne s’appuie, pour préparer ses achats, qu’à 11 % sur les radios nationales.
Quels sujets recherchés ?
L’étude permet également de considérer quels sujets les Français espèrent voir traités au cours de l’année qui vient. Dans le top 3 des sujets espérés, le pouvoir d’achat apparaît comme le grand vainqueur puisqu’il est plébiscité par 47 % des personnes interrogées. Viennent ensuite le sujet de la santé et de l’hôpital, que le public interrogé appelle à 35 % de ses vœux puis la « sécurité et la justice », que 29 % tiennent pour important. « L’immigration et l’identité » (23 %) apparaît en 5ème place, détrônée par l’environnement et la transition écologique (25 %). La dette, qui pourrait pourtant affecter bientôt les Français par voie de création de nouvelles taxes, n’intéresse que 9 % d’entre eux…
C’est sans doute dans les thèmes recherchés que se trouve l’explication du recours à la presse régionale : face à l’inflation et à l’appauvrissement général des classes moyennes et inférieures, l’usage d’une presse « enracinée » est considéré plus fiable que les réseaux sociaux ou des médias nationaux, qui soulèvent des questions d’ordre plus général. Une explication à la baisse de la diffusion de la presse magazine, « passée de 2,3 à 2,2 millions d’exemplaires de 2022 à 2023 » ?