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Observatoire de l’immigration et de la démographie : un site utile sur la toile

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10 novembre 2020

Temps de lecture : 6 minutes
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Observatoire de l’immigration et de la démographie : un site utile sur la toile

Temps de lecture : 6 minutes

Depuis quelques mois, un nouveau site consacré à l’immigration et à la démographie est apparu sur la toile. Le souhait de ses contributeurs de donner une vision rationnelle et dépassionnée du sujet mérite que l’on s’y attarde.

Les lecteurs de l’OJIM ont bien perçu les enjeux de la com­mu­ni­ca­tion autour de l’immigration. Les médias de grand chemin, une cer­taine caste uni­ver­si­taire et l’Union Européenne rivalisent d’efforts pour con­va­in­cre les Français que, non, il n’y pas beau­coup d’immigrés qui vivent et arrivent en France. Dans ce con­texte, l’arrivée d’une voix dif­férente dans le paysage médi­a­tique doit être saluée.

Une information sur l’immigration totalement biaisée

Les ten­ta­tives d’enfumage de l’opinion publique sur l’immigration tant par le gou­verne­ment que par les médias de grand chemin, qui relaient docile­ment les infor­ma­tions offi­cielles, sont nom­breuses. Pour ne citer que quelques exemples :

  • En décem­bre 2017, nous soulignions que nom­bre de médias sont les pro­mo­teurs d’une vision engagée de l’accueil des migrants économiques et politiques.
  • En mai 2018, nous rele­vions que la gauche de Saint-Ger­main-des-Prés réus­sis­sait son opéra­tion de pro­pa­gande, en dif­fu­sant dans l’opinion publique et les médias la thèse selon laque­lle il n’y aurait pas en France de crise des migrants mais une crise de l’accueil des migrants. Une stratégie gag­nante : le gou­verne­ment « LREM » a aug­men­té comme aucun gou­verne­ment en si peu de temps tant le bud­get de l’État dédié à l’immigration que le nom­bre de places d’hébergement des clandestins.
  • En juil­let 2018, nous démon­tri­ons que les années 30 était sou­vent con­vo­quées pour nous con­va­in­cre que la maitrise de l’immigration est assim­i­l­able aux atroc­ités com­mis­es durant la deux­ième guerre mon­di­ale. L’argument mas­sue de l’éternel retour des années 30 con­tenu dans de nom­breux arti­cles aboutit à faire com­pren­dre qu’il n’y a pas de débat : il s’agit de choisir le bien et de se détourn­er du mal.
  • En avril 2019, nous rele­vions que c’est à tra­vers le prisme selon lequel « la crise migra­toire est der­rière nous » que de nom­breux médias par­lent désor­mais – à tort — de l’immigration légale et illé­gale en France.
  • En févri­er 2020, nous soulignions l’extrême banal­i­sa­tion de l’arrivée en 2019 de plus de 400 000 extra-Européens en France, un chiffre par ailleurs minoré en rai­son de la sous-esti­ma­tion du nom­bre de deman­deurs d’asile arrivant.

Les moyens de communication considérables de l’oligarchie au service de la propagande

Pour réus­sir à faire accepter à la pop­u­la­tion des arrivées mas­sives d’extra-Européens, l’oligarchie ne recule devant rien. L’Union européenne met une par­tie de ses moyens financiers con­sid­érables au ser­vice d’une intense pro­pa­gande pro-immi­gra­tion. Pour ne citer que deux exem­ples, les instances offi­cielles de l’UE ont ain­si élaboré un guide des­tiné aux ONG et aux jour­nal­istes sur ce qui peut être dit, ce qui peut être caché, ce qui doit être absol­u­ment tu et le vocab­u­laire à employ­er au sujet de l’immigration, comme nous le soulignions en avril 2017.

Nous rele­vions égale­ment en juil­let de cette même année les efforts de l’UE pour for­mater les jour­nal­istes à l’occasion de la créa­tion d’un prix du jour­nal­isme décerné aux plus fer­vents immigrationnistes.

La pensée unique sévit souvent dans le milieu universitaire

Plusieurs uni­ver­si­taires font preuve d’un extrême con­formisme et pra­tiquent un entre-soi par­ti­c­ulière­ment man­i­feste quand il s’agit de par­ler de l’immigration. De nom­breux enseignants et chercheurs n’ont de cesse de van­ter les bien­faits de l’accueil sans cesse plus impor­tant de ce nou­veau pro­lé­tari­at de sub­sti­tu­tion que représen­tent les extra-Européens, parés de toutes les ver­tus pour notre société.

L’Institut Con­ver­gences Migra­tions est avec son compte Twit­ter « Dés­in­fox migra­tions » un mod­èle en ce qui con­cerne la minori­ta­tion tant des flux migra­toires que des nom­breux prob­lèmes qui y sont liés.

Le site Migra­tions en ques­tion, qui a comme parte­naire Ouest-France, Alliance Europa et l’Université de Nantes, a comme objec­tif de « pos­er les bases d’un débat dépas­sion­né et infor­mé sur les migra­tions ». Mais ras­surez-vous, le débat se fait entre gens de bonne com­pag­nie : la fine fleur de l’intelligentsia immi­gra­tionniste est de la par­tie : Hervé Le Bras, Pacal Brice, Cather­ine With­ol de Wen­den, etc. Elle ne vien­dra cer­taine­ment pas vous dire que l’immigration est un prob­lème majeur en France.

L’OJIM a égale­ment con­sacré de nom­breux arti­cles à la monop­o­li­sa­tion du débat sur l’immigration sur les radios publiques par des « spé­cial­istes ». Des spé­cial­istes qui à nos yeux sont plus cer­taine­ment de fer­vents mil­i­tants pro-immi­gra­tion. Comme nous le rele­vions en févri­er 2020, en s’appuyant sur de nom­breux exem­ples sur les ondes de France cul­ture, la con­tra­dic­tion sur ce sujet est en effet qua­si inex­is­tante. Les « spé­cial­istes » à qui la radio publique donne la parole peu­vent y exprimer tout à loisir un dis­cours que l’on peut résumer de la façon suiv­ante : la France accueille peu d’immigrés, elle les accueille mal et devrait en faire bien plus.

L’Observatoire de l’immigration et de la démographie : une arrivée bienvenue sur le net

Dans ces con­di­tions de cap­ta­tion du débat pub­lic par une caste ne représen­tant qu’elle-même, l’arrivée d’un nou­veau venu, appor­tant sur son site des arti­cles de qual­ité et sour­cés, et dont l’objectif n’est pas de ras­sur­er les Français mais de les informer, doit être saluée.

L’Ob­ser­va­toire de l’im­mi­gra­tion et de la démo­gra­phie (OID) tel qu’il se présente :

il « a été fondé en 2020 par un groupe de hauts fonc­tion­naires et de mem­bres de la société civile (entre­pre­neurs ou sim­ples citoyens). Il se veut une struc­ture d’é­tude et d’information rel­a­tive aux évo­lu­tions migra­toires et démo­graphiques de la France, des­tinée aux décideurs ain­si qu’à l’ensemble des citoyens intéressés par ce sujet ».

Les arti­cles ne sont pas signés, ce qui mon­tre la dif­fi­culté en France d’afficher publique­ment que l’on ne s’inscrit pas dans la doxa immigrationniste.

Les pre­miers arti­cles mis en ligne sont con­sacrés aux mineurs non accom­pa­g­nés, à l’immigration clan­des­tine, à la natal­ité et l’immigration, à l’immigration et à l’émigration, etc.

Si par­mi les arti­cles mis en ligne, celui con­sacré à l’immigration clan­des­tine nous parait minor­er ce phénomène, en rai­son notam­ment du nom­bre de déboutés du droit d’asile et de l’aide sociale à l’enfance qui restent chaque année sur notre ter­ri­toire, on espère que d’autres suiv­ront et qu’une actu­al­i­sa­tion des arti­cles en ligne sera faite.

Ain­si, l’article con­sacré aux mineurs non accom­pa­g­nés pour­rait tenir compte d’une déc­la­ra­tion, il est vrai offi­cieuse, d’un cadre de l’Association des départe­ments de France, selon laque­lle les extra-Européens deman­dant à être pris en charge au titre de l’Aide sociale à l’enfance sont encore plus nom­breux en 2020 que les années précé­dentes. « Les nou­veaux entrants seront, pour la seule année 2020, env­i­ron 40 000 », aurait affir­mé ce cadre au Figaro le 22 sep­tem­bre. Soit le « stock » de MNA men­tion­né dans l’article sur le site.

Au-delà de ces enjeux, l’intérêt des dif­férents arti­cles est de met­tre en lumière, à par­tir de sources offi­cielles, que l’immigration ne fait qu’augmenter en France, en dépit du con­texte économique et des con­flits com­mu­nau­taires qui se mul­ti­plient. Un cer­tain « sui­cide français », pour para­phras­er un auteur con­nu par­tic­i­pant à une émis­sion sur CNews

Une preuve s’il en fal­lait, qu’en matière d’immigration, l’obsolescence de l’information est à la mesure des flux tou­jours plus impor­tants de clan­des­tins et de migrants légaux qui arrivent dans notre pays.
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