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Agression de Samara à Montpellier : l’école encore frappée par la terreur islamiste, revue de presse

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14 avril 2024

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Agression de Samara à Montpellier : l’école encore frappée par la terreur islamiste, revue de presse

Agression de Samara à Montpellier : l’école encore frappée par la terreur islamiste, revue de presse

Temps de lecture : 3 minutes

Une tragédie de plus : Samara, 13 ans, a été violemment rouée de coups alors qu’elle sortait du collège Arthur Rimbaud le mardi 2 avril 2024 à Montpellier, la plongeant dans le coma pendant 24 heures.

Invectives ou « tenue de kouffar » ?

D’après le par­quet de Mont­pel­li­er, le lyn­chage aurait été motivé par des «invec­tives» échangées entre élèves sur les réseaux sociaux.

Pour­tant quelques jours plus tôt, sa mère déclarait que son seul tort était de se maquiller et de s’habiller à l’européenne, comme le rap­porte Valeurs actuelles.

« On l’a traitée de kouf­far, ça veut dire mécréant. La jeune fille [qui la harce­lait] était voilée, la mienne s’habillait à l’européenne, elle se maquil­lait, peut-être que c’est ça que l’autre élève ne sup­por­t­ait pas. Toute la journée, ce sont des insultes, elle est traitée de pute à longueur de journée. Ce n’était plus viv­able. »

L’injonction à l’omerta pour la gauche

Pour cer­tains il faudrait taire les motifs religieux de son agres­sion. À cet effet, Libéra­tion con­sacre l’un de ses arti­cles à une descrip­tion détail­lée de l’agression de Sama­ra sans aucune men­tion de l’aspect religieux évo­qué pour­tant par Has­si­ba, la mère de la jeune fille.

Face à ce drame, les dif­férents bor­ds poli­tiques ont dû se posi­tion­ner avec plus ou moins d’habileté.

Comme l’indique Boule­vard Voltaire, l’une des députées LFI de Mont­pel­li­er, Nathalie Ozi­ol préfère faire l’autruche et min­imiser l’origine religieuse du prob­lème « En tant qu’enseignante, je peux témoign­er du fait que la souf­france des élèves, des familles et des équipes éduca­tives vient avant tout du manque de moyens et des sous-effec­tifs chroniques ». San­drine Rousseau dénonce le “sex­isme” dont Sama­ra a été victime.

Une note ultérieure a rec­ti­fié ses pro­pos indi­quant que “L’en­quête menée jusqu’à présent indique que le har­cèle­ment et les vio­lences subis par Sama­ra ne sont pas liés au sex­isme, mais plutôt à des motifs religieux.»

Marine le Pen a égale­ment pris la parole pour dénon­cer le total­i­tarisme qui s’en prend aux enfants. « L’État doit ouvrir les yeux. L’objectif des islamistes n’est pas de se sépar­er, mais de chang­er notre société, nos us et cou­tumes, notre façon de nous habiller, de manger, de nous divertir. »

Dénonciation de l’instrumentalisation de l’extrême droite

Dans un deux­ième temps et invitée sur Quo­ti­di­en, la mère de Sama­ra a ensuite réc­ité l’habituelle homélie dénonçant les récupéra­tions de l’odieuse extrême droite «Je dénonce l’in­stru­men­tal­i­sa­tion de la souf­france de ma fille #Sama­ra par l’ex­trême droite. Nous sommes une famille musul­mane. C’est pas la peine de nous utilis­er pour salir notre reli­gion», a réa­gi la mère de la col­légi­en­ne agressée à Montpellier.

Les pressions communautaires gagnantes ?

Des pres­sions com­mu­nau­taires sem­blent peser sur la famille, la mère ten­tant sur BFMTV de jus­ti­fi­er la piété de sa fille auprès de la com­mu­nauté musul­mane : « Nous sommes une famille musul­mane. Ma fille est pra­ti­quante et pieuse, elle observe le mois de jeûne du ramadan et fait la prière cinq fois par jour. » (BFMTV)

Flo­rence Bergeaud-Black­ler doc­teur en anthro­polo­gie à Paris, voit là une des ten­ta­tives de taire l’aspect religieux de l’a­gres­sion. Notam­ment par cer­tains mou­ve­ments qual­i­fiés d’is­lam­o­gauchistes, qui chercheraient à dis­créditer toute men­tion de cette dimen­sion en accu­sant ceux qui la soulèvent d’ex­trémisme. « Le job des islam­o­gauchistes est de taire ce fait bien étudié. Et d’abord de faire taire les musul­mans par d’incessantes accu­sa­tions fal­lac­i­euses d’extrême-droite. »

« LFI va pou­voir récupér­er », a‑t-elle encore ajouté.

Voir aus­si : Tragédie de Crépol, rixe ou agression ?

Illus­tra­tion : cap­ture d’écran vidéo BFMTV