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Le Temps (Suisse) change de mains mais reste libéral mondialiste

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12 novembre 2020

Temps de lecture : 2 minutes
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Le Temps (Suisse) change de mains mais reste libéral mondialiste

Temps de lecture : 2 minutes

Quel est le journal qui a remporté le titre envieux de l’article le plus ridicule de 2018 ? Sous la signature d’Eleonore Sulzer qui à l’époque y était rédactrice en chef adjointe ? C’est Le Temps, le quotidien francophone de Genève dont la boussole indique toujours le sud au lieu du nord. Une valeur sûre qui change de mains mais pas de destin.

Le marigot et la Pravda

Ce pour­rait être une fable de La Fontaine, La Prav­da/Le Temps se baigne dans le marig­ot ou bien un livre de Jules Verne, 20000 lieues sous le lac (de Genève). Ou encore un proverbe, plus le marig­ot est bourbeux, plus la Prav­da (la Vérité au sens orwellien donc le men­songe) s’y plaît. Le jour­nal s’était illus­tré – entre autres – en 2018 par un éloge hal­lu­ci­nant de la cen­sure bien-pen­sante que vous trou­verez ici :

Le cadavre libéral libertaire réclame de l’oxygène

Si le jour­nal est de moins en moins lu, il rem­plit tou­jours une fonc­tion impor­tante dans la presse fran­coph­o­ne suisse, celle de garde-chiourme défen­dant les idées reçues et les intérêts matériels et moraux du monde libéral lib­er­taire. Le Temps est issu en 1998 de la fusion du Jour­nal de Genève et du Nou­veau Quo­ti­di­en, il avait déjà été mis en vente en 2013 sans suc­cès par le groupe Ringier.

Mir­a­cle, il est racheté par une « fon­da­tion Aventi­nus » financée par de rich­es mécènes dont cer­tains héri­tiers des lab­o­ra­toires Hoff­mann Laroche (devenus les Lab­o­ra­toires Roche). La fon­da­tion voit dans ce rachat une « mis­sion civique » (sic). Liée au PLR le par­ti libéral rad­i­cal, le par­ti suisse le plus mon­di­al­iste, le plus opposé au local­isme et le plus près des intérêts économiques du grand patronat suisse, la fon­da­tion ne man­quera pas de moyens et annonce d’ailleurs vouloir racheter un nou­veau venu encore plus libéral lib­er­taire le tout en ligne Heidi.News. Alors que Patrick Drahi met à l’abri Libéra­tion sous une « fon­da­tion » dont il garde les manettes, alors que Bernard Arnault (bon papa) et Xavier Niel (mon­sieur gen­dre) rachè­tent des titres à tire lar­ig­ot, le grand patronat suisse agit d’une manière plus feu­trée mais tout aus­si influente.