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Avis de tempête sur les médias suisses

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14 février 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Avis de tempête sur les médias suisses

Temps de lecture : 2 minutes

Longtemps les médias suisses ont été à l’abri des remous des différents secteurs de l’information en Europe, protégés par un système plutôt décentralisé et par le multi-linguisme. Même critiqués pour être dans certains cas le miroir de l’empire du Bien, même si la section locale de Reporters Sans Frontières militait ouvertement pour la censure, les journalistes suisses coulaient des jours (plus ou moins) heureux. Plus maintenant.

Coupes dans le secteur privé

Alors que l’Heb­do, à l’origine du Bondy Blog, a dis­paru corps et biens et que les équipes du très con­formiste Le Temps (groupe Ringi­er Axel Springer) sont réduites c’est au tour de l’Agence Télé­graphique Suisse (ATS) – l’équivalent de notre AFP – de se retrou­ver en difficulté.

Large­ment plus que cen­te­naire, l’ATS est – con­traire­ment à son équiv­a­lent français – une société à statut privé. Aupar­a­vant essen­tielle­ment détenue par ses clients locaux suiss­es elle est désor­mais dans les mains d’un action­naire majori­taire étranger, l’agence autrichi­enne APA. Cette dernière envis­age de licenci­er un quart des effectifs.

Et menaces sur le secteur public

Mais une ini­tia­tive plus sérieuse men­ace main­tenant le mon­stre de la SSR, la radio-télévi­sion éta­tique suisse. En Suisse chaque ménage doit pay­er 450FS (env­i­ron 400€, soit trois fois ce que paye un français pour la rede­vance) par an qu’il ait un téléviseur ou pas, une radio ou pas. Cette rede­vance oblig­a­toire est la plus élevée du monde, env­i­ron le dou­ble de la rede­vance alle­mande ou bri­tan­nique. La taxe finance essen­tielle­ment la SSR à hau­teur de plus de 1200M de FS (soit env­i­ron 1100M d’euros).

L’initiative No Bil­lag soumise à référen­dum pop­u­laire le 4 mars pro­pose de sup­primer pure­ment et sim­ple­ment la rede­vance, la SSR (qui dis­pose déjà d’un bud­get de pub­lic­ité impor­tant) étant poli­ment invitée à s’auto-financer. Alors que cer­tains sou­ti­en­nent l’initiative, les sondages à mi févri­er indi­queraient une majorité pour le main­tien de la rede­vance. Quel que soit le résul­tat de la vota­tion, la SSR sera soumise à plus de pres­sions pour se réformer. Qui sait, pour plus de pluralisme ?

Crédit pho­to : Elionas2 via Pix­abay (cc)

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