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Oskar Freysinger : médias suisses, le « bien » tue la vérité

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24 octobre 2017

Temps de lecture : 2 minutes
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Oskar Freysinger : médias suisses, le « bien » tue la vérité

Temps de lecture : 2 minutes

Oskar Freysinger, ancien conseiller d’État (équivalent de ministre en France) du canton du Valais en Suisse, a toujours présenté une personnalité originale. Écrivain, poète, chanteur, il est plus un intellectuel et un artiste qu’un homme politique classique. Après avoir été battu lors des dernières élections valaisannes, il est sorti de sa réserve pour un débat sur les médias suisses.

Organ­isé début octo­bre 2017 par l’association Action pour une Suisse indépen­dante et neu­tre (ASIN), le débat sur « l’indépendance des médias » oppo­sait Freysinger à Alain Jean­net ancien rédac­teur en chef de L’Hebdo (mag­a­zine suisse romand dis­paru). Verbatim.

Si Alain Jean­net recom­mande de ne pas met­tre « tous les médias dans le même panier » et insiste sur les dif­fi­cultés économiques du secteur dues essen­tielle­ment à l’avènement d’une infor­ma­tion abon­dante et gra­tu­ite sur inter­net, Oskar Feysinger met l’accent sur l’absence de plu­ral­ité des médias suiss­es. Sans réduire la ques­tion à une sim­ple oppo­si­tion gauche-droite, « les jour­nal­istes suiss­es ne sont pas tous de gauche », il met en cause le con­formisme d’un grand nom­bre d’entre eux :

« Le jour­nal­iste est sans fron­tières, antiraciste, pro-européen (pro Union Européenne, note de la rédac­tion), fémin­iste, écol­o­giste, pro-LGBT, en faveur de sex­u­al­ités qui se décli­nent aux couleurs de l’arc en ciel ».

Et de com­pléter le tableau :

« Il est por­teur d’une très forte morale, il vit dans un monde binaire, il tra­vaille pour le bien, mais pas pour le vrai. »

Une déf­i­ni­tion sans doute un peu réduc­trice mais qui sem­ble sou­vent s’appliquer en Suisse. Nous avions pub­lié en 2016 un excel­lent arti­cle de notre con­frère Antipresse sur le sujet. Et en France ? Un reportage à charge réal­isé en 2014 par Canal+ sur Oskar Freysinger pour­rait servir de témoin. Un reportage tron­qué et qui con­stitue un joli exem­ple pour illus­tr­er la dis­pari­tion de la vérité au béné­fice d’un empire du “Bien moralisateur”.

Crédit pho­to : Welt­bild Ver­lag GmbH via Flickr (cc)

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