Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Arnaud Lagardère sous tutelle

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

2 mai 2021

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Arnaud Lagardère sous tutelle

Arnaud Lagardère sous tutelle

Temps de lecture : 3 minutes

Début janvier 2021 nous titrions un de nos articles Arnaud Lagardère, fin de partie ? En trois mois les choses ont avancé et le patron du groupe s’il garde sans doute un titre honorifique n’est plus maître chez lui.

Commandite adios

Nous n’allons pas rédi­ger un manuel sur le mécan­isme de la com­man­dite : il per­met avec un faible pour­cent­age d’actions (7,33% en l’état) de con­trôler un groupe tout entier. Un mécan­isme mis au point en 1992 par Jean-Luc Lagardère mais impos­si­ble à main­tenir par son fils. La com­man­dite implique une respon­s­abil­ité sur ses biens pro­pres, Arnaud Lagardère était lour­de­ment endet­té et le groupe perd tout ce qu’il veut.

Petit moment de sup­plice chi­nois, c’est Arnaud Lagardère lui-même qui a dû faire la propo­si­tion de trans­for­ma­tion en société clas­sique à vot­er lors de la prochaine assem­blée générale fin juin 2021.

Paix des braves, paix armée ?

Arnaud Lagardère garde le titre de PDG pour 6 ans (6 ans, c’est bien long, on peut douter de cette durée) mais il est étroite­ment encadré, désig­nant seule­ment trois mem­bres du con­seil d’administration sur onze. Il dou­ble sa par­tic­i­pa­tion au cap­i­tal de la société de 7% à 14% ; mais sans le con­trôle de la commandite.

Dans un pre­mier temps le groupe ne sera pas déman­telé. La per­spec­tive de l’élection prési­den­tielle de 2022 est très présente et on peut imag­in­er que Nico­las Sarkozy (mem­bre actuel du con­seil de sur­veil­lance et futur mem­bre du con­seil d’administration sur le quo­ta d’Arnaud Lagardère) a eu soin de pro­téger les intérêts d’Emmanuel Macron avec lequel il entre­tient des rap­ports aimables. Les excel­lents out­ils d’influence que con­stituent Europe 1 (en plein plan de licen­ciement), Paris Match et le JDD sont gelés au moins jusqu’à fin 2022. Leur valeur sur le plan financier sera alors moin­dre et Bol­loré et/ou Arnault, voire un troisième lar­ron, pour­raient se partager les dépouilles.

Ensuite ? Ensuite tout est ouvert. L’américain Amber pour­rait vouloir sor­tir et céder ses parts à Vin­cent Bol­loré ou à Bernard Arnault ou à d’autres. Le groupe est aus­si opéable. En cas de vente Arnaud Lagardère main­tenant pro­prié­taire de 14% des parts de la société pour­rait touch­er env­i­ron 400M€, au cours de bourse du 30 avril 2021. Pas mal pour un homme qui a fail­li faire couler son entreprise.

Voir notre info­gra­phie sur le groupe Lagardère.

 

Voir notre arti­cle sur le procès inten­té par Ramzi Khi­roun à Claude Chol­let et l’Ojim https://www.ojim.fr/ramzi-khiroun-lagardere-contre-claude-chollet-ojim-suite/

 

.