Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Accueil | Veille médias | Twitter censure un groupe de soutien à Julian Assange

L’article que vous allez lire est gratuit. Le mois de décembre est le plus important pour nous, celui où nos lecteurs peuvent nous aider par un don avec un reçu fiscal pour 2023 de 66% de leur don. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

5 septembre 2019

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Twitter censure un groupe de soutien à Julian Assange

Twitter censure un groupe de soutien à Julian Assange

Temps de lecture : 3 minutes

Julian Assange a été arrêté le 11 avril 2019 à Londres, il est alors condamné à cinquante semaines de prison par la justice anglaise pour avoir violé les termes de sa liberté conditionnelle. Il risque l’extradition aux États-Unis qui ont juré de le punir sévèrement pour « trahison ». Dans une politique de censure qui s’étend rapidement, Twitter a supprimé un des principaux comptes des soutiens d’Assange.

Voir aussi : Julian Assange, portrait

@Unity4J

Le groupe anglo­phone Unity4J que l’on peut traduire par « Unité pour Julian » a été créé entre autres par Chris­tine Assange, la mère de Julian, Lee Camp de Redact­ed Tonight et Eliz­a­beth Lea Vos, la fon­da­trice de l’association. Ils organ­isent régulière­ment des man­i­fes­ta­tions à Lon­dres pour la libéra­tion d’Assange, ont lancé une péti­tion pour lui attribuer le prix Nobel de la paix, deman­dent de meilleures con­di­tions de déten­tion en atten­dant sa libéra­tion etc.

Twitter, police de la pensée, supprime puis rétablit le compte

Le 13 juil­let 2019, Twit­ter sup­prime le compte du groupe sans aver­tisse­ment ni expli­ca­tions. Le respon­s­able pense à un prob­lème tech­nique et tente de rétablir une con­nex­ion, puis écrit à Twit­ter qui dans un pre­mier temps ne répond pas. De nom­breuses voix se sont élevées con­tre cette sup­pres­sion dont celle du fon­da­teur du groupe Pink Floyd Roger Waters qui a souligné le rôle de « police de la pen­sée » de Twit­ter faisant allu­sion à 1984 de George Orwell.

Après cinq jours de protes­ta­tions et de nom­breuses attaques con­tre Jack Dorsey, le prési­dent de Twit­ter, le compte est rétabli.

Leçons à tirer

La lib­erté d’expression sur les réseaux soci­aux va vers sa fin rapi­de. Cet été Face­book a sup­primé tous les liens vers un arti­cle de l’Ojim sur Alain Duhamel puis l’a rétabli sans expli­ca­tions plus tard. Vous trou­verez l’article ici et l’histoire là. Qu’en penser ? Pri­mo les réseaux soci­aux – à la fois sous la pres­sion des autorités et par leur pro­pre con­formisme – jouent déjà et vont jouer de plus en plus le rôle de police de la pen­sée. Secun­do ils n’aiment pas être traités de censeurs. Il faut donc dénon­cer leur hypocrisie face à leur pro­pre respon­s­abil­ité morale et poli­tique et ne pas hésiter à met­tre en cause leur activ­ité cas­tra­trice. Nous aurons l’occasion de revenir sur le sujet.