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Le loup et le petit chaperon rouge : Google fait les yeux doux aux éditeurs de presse

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11 mars 2018

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | not_global | Le loup et le petit chaperon rouge : Google fait les yeux doux aux éditeurs de presse

Le loup et le petit chaperon rouge : Google fait les yeux doux aux éditeurs de presse

Temps de lecture : 2 minutes

Google et son ami le renard Face­book aiment les petits chap­er­ons rouges, par­don les jour­nal­istes. D’ailleurs, ils finan­cent et domi­nent le prin­ci­pal con­grès européen de jour­nal­isme qui se tient chaque print­emps en Ital­ie. Google a financé (pour une somme incon­nue et un cahi­er des charges incon­nu aus­si) le Decodex du Monde. Google pro­prié­taire de YouTube ren­force la cen­sure sur cette plate­forme d’héberge­ment de vidéos. Google (avec Face­book) pompe les ressources pub­lic­i­taires des médias. Mais Google veut sauver les édi­teurs avec un nou­veau programme.

Le baiser qui tue ou la corde qui soutient le pendu

Google avait déjà un pro­gramme de finance­ment des médias en France, un pro­gramme pour les médias dom­i­nants bien enten­du. Mais Google veut faire plus, tou­jours plus, tou­jours mieux. Avec son pro­jet européen DIN (Dig­i­tal News Ini­tia­tive) le loup veut aider les petits jour­nal­istes chap­er­ons rouges à sur­vivre. Com­ment ? En « facil­i­tant les abon­nements et la fidéli­sa­tion des abon­nés ». Pour une mod­ique com­mis­sion (on par­le de 5 à 10%) la société améri­caine met­tra à dis­po­si­tion ses puis­sants out­ils tech­nologiques. Google suscribe per­me­t­trait une hausse des souscrip­tions et une meilleure ges­tion des abonnements.

Bien enten­du Google con­naî­tra dans le détail les nou­veaux abon­nés recrutés par ce moyen. Bien enten­du Google suiv­ra les con­tenus des nou­veaux abon­nés afin qu’ils béné­fi­cient d’un fil de résul­tats per­son­nal­isés. Toutes ces pré­cieuses don­nées ren­forceront la banque de don­nées du géant cal­i­fornien, qui pour­ra les utilis­er pour les ven­dre à ses clients dans le déroule­ment de leurs straté­gies commerciales.

Si cer­tains groupes de presse comme le Figaro sont méfi­ants et soupçon­nent une « opéra­tion de com », d’autres édi­teurs comme le groupe Les Échos/Le Parisien sont ent­hou­si­astes. Pau­vres chap­er­ons rouges, nul ne voit le chas­seur qui les sauvera de leur pré­da­teur tant celui ci est bien déguisé sous les habits de la gen­tille grand-mère. Bien déguisé et telle­ment plus riche que le chap­er­on rouge avec ses gue­nilles chaque jour un peu plus abîmées. Qui mangera qui ? Encore un doute ?