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Google et Facebook veulent sauver la presse qu’ils étranglent

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11 avril 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Google et Facebook veulent sauver la presse qu’ils étranglent

Temps de lecture : 2 minutes

D’un côté, les deux géants américains monopolisent les revenus de la publicité en ligne dans une proportion de 85/90%. Ils affament ainsi les médias traditionnels en particulier la presse écrite lue de plus en plus sous sa forme numérique. De l’autre côté ils se posent en sauveurs de la presse locale en lui accordant une aumône. L’exemple américain et les nouveaux projets en cours.

Tempête sur la presse locale américaine

C’est une hécatombe. Une uni­ver­sité de Car­o­line du Nord annonce les chiffres suiv­ants entre 2004 et 2017 : 1800 jour­naux (quo­ti­di­ens ou heb­do­madaires) dis­parus tout comme 45% des effec­tifs des rédac­tions. La cause prin­ci­pale : la fuite des annon­ceurs vers internet.

La corde et le pendu

Tout sucre tout miel, Mark Zucker­berg (une note sur sa biogra­phie ici) annonce début 2018 une aide d’envergure pour mieux met­tre en valeur des arti­cles d’information locale en mod­i­fi­ant ses algo­rithmes et en actions de for­ma­tion. Le bud­get annon­cé est mod­este pour une entre­prise qui génère plus de cinq mil­liards de dol­lars de prof­it par trimestre (vous lisez bien, par trimestre) : 100 mil­lions de dol­lars par an pen­dant trois ans. Avec des effets lim­ités quinze mois plus tard.

En Europe aussi

Coïn­ci­dence, c’est la même somme que Google veut inve­stir sur la même péri­ode, tou­jours pour « aider la presse ». Un bud­get qui sera alloué à la « lutte con­tre la dés­in­for­ma­tion » (lire : alloué aux médias dom­i­nants) via un pro­gramme de « développe­ment local » aux Etats-Unis et en Europe. De son côté Face­book don­nera une aumône de 2M€ à des médias européens pour « dévelop­per leur recrute­ment d’abonnés en ligne ». Cer­tains médias alle­mands vont en béné­fici­er dès 2019.

Résumons : de la main gauche je vous étran­gle, de la main droite je vous donne un su-sucre pour faire pass­er la douleur. Mer­ci qui ?