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Google côté jardin, Ateliers Numériques, publicité, complicité, amours, délices et orgues

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21 juillet 2018

Temps de lecture : 3 minutes
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Google côté jardin, Ateliers Numériques, publicité, complicité, amours, délices et orgues

Temps de lecture : 3 minutes

Google vous aime, Google vous veut du bien. D’ailleurs si l’entreprise ne paie (pratiquement) pas d’impôts en Europe c’est sûrement pour mieux vous aider. Également en finançant les Décodeurs du quotidien Le Monde, dans des conditions et pour un montant restés secrets. Google qui finance aussi la presse dans des conditions tout aussi opaques via le Fond pour l’innovation numérique dans les médias. Mais Google va plus loin en lançant ses Ateliers Numériques pour Monsieur tout le monde, et justement en fait la publicité dans Le Monde début juillet 2018. Visite guidée.

Ateliers Numériques dans Le Monde, mardi 10 juillet 2018

Pub­lic­ité Google en pleine page dans Le Monde du jour. Grand titre La Bre­tagne, phare région­al du numérique, les bre­tons seront con­tents. La CCI, Cham­bre de com­merce et d’industrie de Rennes, (les CCI sont sans doute vouées à dis­paraître, leur ges­tion sou­vent désas­treuse et la diminu­tion de leurs prében­des les con­damne à terme, NDR) s’est lancée avec ent­hou­si­asme dans l’évangélisation numérique via Google. Un bouch­er, une crémière témoignent. Prochaine­ment un ate­lier numérique physique sera ouvert à Rennes où « les pro­fes­sion­nels, les étu­di­ants, les chercheurs d’emploi (larme) pour­ront … trou­ver des for­ma­tions pour dévelop­per leurs pro­jets pro­fes­sion­nels et les familles, enfants et seniors (nou­velle petite larme) des for­ma­tions aux usages basiques d’internet ».

Mais les médias ne sont pas oubliés

C’est un con­te de fées qui nous est pro­posé, un fils de marin, lui même ama­teur de voiliers, fait car­rière dans la presse à Paris comme jour­nal­iste sportif. Licen­cié il investit ses indem­nités dans la créa­tion d’une agence numérique. Qui le sou­tient ? Le con­cours Google Moteurs de réus­sites français­es. Cocori­co. Le même Google qui avec son com­père Face­book assèche la pub­lic­ité numérique de la presse en en raflant les trois quarts. Vous con­nais­sez la recette du pâté d’alouettes ? Un cheval, une alou­ette. D’un côté on encour­age un peu la créa­tion (l’alouette), de l’autre on monop­o­lise les recettes (le cheval).

Le 11 juillet 2018 dans Le Monde, objectif jeunes

Nous citons le cha­peau de l’article : « Les jeunes sont nés avec un portable dans les mains. Pour­tant, ils sont net­te­ment moins adroits quand il s’agit d’appliquer leur habileté numérique au monde du tra­vail ». Qui va les aider ? Vous avez dev­iné, c’est ton­ton Google. Qui se vante d’avoir for­mé cent mille étu­di­ants en deux ans (90% en ligne) au dig­i­tal… et en même temps à ses produits.

Et un nou­veau con­te de fées nous est pro­posé. Le jeune Guil­laume Rol­land qui a inven­té le réveil sen­soriel. Il a réus­si car « L’aide de Google lui a été pré­cieuse pour peaufin­er son site d’e‑commerce et gag­n­er des marchés à l’international ».

C’est le même Google qui cen­sure à tout va sur sa fil­iale YouTube, le même qui se bat féro­ce­ment pour échap­per à l’impôt, pour pro­téger à tout prix sa posi­tion dom­i­nante et est con­damné à de fortes amendes dont on peut douter qu’il les paie jamais (voir notre arti­cle du même jour ICI). Dr Jekkyl et Mr Hyde en somme. Hyde, just call him Hyde.