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Vers un super régulateur de la liberté d’expression ?

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14 juillet 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Vers un super régulateur de la liberté d’expression ?

Temps de lecture : 2 minutes

La liberté d’expression se porte très mal en France. Les lois Pleven (1972), Gayssot (1990), Lellouche, LSI (contre l’homophobie, de 2003 comme la précédente), la détestable loi Avia dont nous reparlerons, l’étau se resserre sur les libertés et un super régulateur pourrait être mis en place comme censeur suprême, en plus des censures des réseaux sociaux et des censures législatives.

Nouveaux entrants, nouveaux défis

En 1989 nais­sait le CSA suc­cé­dant au CNCL. À cette époque, les noms de Net­flix, Google, Face­book, Twit­ter, Face­book étaient incon­nus. Le rôle prim­i­tif du CSA était d’ordonner la con­cur­rence dans le secteur audio­vi­suel, pub­lic comme privé, de con­courir à la sélec­tion des prési­dents des médias du ser­vice pub­lic (et suiv­ant les épo­ques de les nom­mer), cer­taine­ment pas de devenir un « gen­darme des médias » s’attaquant aux lib­ertés publiques.

Trente ans plus tard en 2019 le rôle du CSA s’est élar­gi, la dig­i­tal­i­sa­tion des con­tenus pose de nou­veaux défis et il est dif­fi­cile de s’y retrou­ver dans le rôle de cha­cun. L’Arcep (autorité de régu­la­tion des télé­com­mu­ni­ca­tions, Hadopi (lutte con­tre le piratage en ligne), la CNIL (pro­tec­tion des don­nées per­son­nelles) ont des fonc­tions com­plé­men­taires mais dia­loguent peu entre eux.

Roch-Olivier Maistre souhaite un super-régulateur

Le nou­veau prési­dent du CSA Roch-Olivi­er Maistre se ver­rait volon­tiers à la tête d’une sorte de super­viseur de toutes ces autorités indépen­dantes. Lors d’un col­loque à la Mai­son de la radio en juin 2019, le min­istre de la cul­ture Franck Riester n’a pas exclu cette pos­si­bil­ité. Voulant à la fois libéralis­er le secteur (pub­lic­ité), s’opposer aux GAFA et aux « pro­pos haineux ». Nul doute que « Mon­sieur Officine » alias Cédric O, sémil­lant secré­taire d’État au numérique et par­ti­san d’une cen­sure plus rapi­de et plus dure, ne sou­ti­enne le pro­jet avec ent­hou­si­asme. Avec le sou­tien de la DILCRAH.

Rap­pelons-nous les pro­pos d’Orwell dans 1984 :

« Le prob­lème est donc un prob­lème d’éducation. Il porte sur la façon de mod­el­er con­tin­uelle­ment, et la con­science du groupe directeur, et celle du groupe exé­cu­tant qui vient après lui. La con­science des mass­es n’a besoin d’être influ­encée que dans un sens négatif… On exige d’un mem­bre du Par­ti, non seule­ment qu’il ait des opin­ions con­ven­ables, mais des instincts con­ven­ables… Lar­rêt­du­crime, c’est la fac­ulté de s’arrêter net, comme par instinct, au seuil d’une pen­sée dan­gereuse ».