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Quand Libération se fait le relais des services secrets britanniques via Bellingcat

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6 août 2022

Temps de lecture : 5 minutes
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Quand Libération se fait le relais des services secrets britanniques via Bellingcat

Temps de lecture : 5 minutes

Pre­mière dif­fu­sion le 6 avril 2022

La première victime d’une guerre c’est la vérité. Nous avons publié une vidéo sur les 10 principes de la propagande de guerre. La lecture de quelques articles de Libération en illustre les points 5, L’ennemi commet des atrocités, et 6, L’ennemi utilise des armes non autorisées. Des articles directement inspirés (ou simplement recopiés) par Bellingcat, un site dit d’investigation… créature du soft power des services britanniques.

Une Illustration des principes 5 et 6 à travers deux articles récents

« Des opposants au Krem­lin suiv­is avant leur empoi­son­nement, d’après le média «Belling­cat»
« Le site d’investigation révèle l’étroite sur­veil­lance d’opposants à Pou­tine par des agents des ser­vices secrets. Des cibles par la suite vic­times de ten­ta­tives d’assassinat, par des pro­duits tox­iques comme Alex­eï Naval­ny ou par balles comme Boris Nemtsov, abat­tu en 2015… »
28 mars 2022 François-Xavier Gomez

« Le site d’investigation Belling­cat pub­lie une carte de plus de 200 cibles civiles attaquées en Ukraine »
« Le célèbre site spé­cial­isé dans la recherche en sources ouvertes réper­to­rie sur une carte inter­ac­tive les inci­dents visant les civils en Ukraine, iden­ti­fiés grâce aux images disponibles sur les réseaux sociaux.
Plus de 200 cibles civiles doc­u­men­tées. Jeu­di 17 mars, le site d’investigation en sources ouvertes Belling­cat a pub­lié 
une carte inter­ac­tive lis­tant les divers­es attaques sur­v­enues con­tre la pop­u­la­tion ukraini­ennes depuis le début de l’invasion du pays par la Russie, le 24 févri­er. Cette carte s’appuie sur des preuves vidéos et pho­tographiques postées sur les réseaux soci­aux, que le réseau d’enquêteurs de Belling­cat a authen­tifiées et indexées par date, lieu, mais aus­si par type de zone affec­tée ou d’armes util­isées. Un tra­vail qui entend non seule­ment informer en direct sur les rav­ages de la guerre, mais aus­si, ultérieure­ment, fournir une base au tra­vail de la justice… »
23 mars 2022 Jacques Pezet

Qui est derrière Bellingcat ?

Nous avons pub­lié un dossier com­plet sur Belling­cat « ce célèbre site spé­cial­isé » dont par­le le quo­ti­di­en de Patrick Drahi, nous vous livrons un extrait des pre­mières pages :

Fondé par le bri­tan­nique Eliot Hig­gins en 2014, Belling­cat se présente comme un site web de jour­nal­isme d’investigation. Son nom vient de la fable “Belling the Cat”, adaptée par Jean de la Fontaine sous le nom de “Con­seil tenu par les Rats”. Cette fable racon­te l’histoire d’un groupe de rats qui cherchent à se débarrasser d’un chat. La solu­tion choisie est de lui met­tre une cloche autour du cou pour être aver­ti de son arrivée. Idée approuvée par tous les rats, mais quand il s’agit de lui met­tre la cloche, plus per­son­ne ne se porte volon­taire. Heureuse­ment, les jour­nal­istes de Belling­cat sont moins frileux et attacheront la cloche pour sauver le monde.

Bellingcat : ses financements

Belling­cat se dis­tingue par des méthodes de tra­vail encore mar­ginales dans les milieux jour­nal­is­tiques. L’organisation fait ce qu’ils appel­lent de « l’enquête numérique en sources ouvertes » (Hig­gins). Ce mode d’investigation repose sur la révolution inter­net. Pour enquêter, Belling­cat se baserait presque exclu­sive­ment sur les réseaux soci­aux, YouTube en pre­mier, et d’autres ser­vices numériques comme Google Earth…

Belling­cat fait régulièrement preuve d’une obses­sion pour tous les sujets qui touchent la Russie. Peu étonnant quand on regarde les grands acteurs qui l’ont financé dès ses débuts.

Par­mi ces derniers, on retrou­ve par exem­ple l’Open Soci­ety Foun­da­tions de George Soros ou la Dig­i­tal News Ini­tia­tive de Google. Hig­gins a d’ailleurs aus­si tra­vaillé avec l’Organized Crime and Cor­rup­tion Report­ing Project, financé à nou­veau par l’Open Soci­ety Foun­da­tions. Belling­cat est l’un des mem­bres fon­da­teurs, aux côtés de Google News Ini­tia­tive, de First Draft News pour « lut­ter con­tre la désinformation sur internet ».

Par­mi les grands sou­tiens actuels de Belling­cat, on peut remar­quer la fon­da­tion américaine Nation­al Endow­ment for Democ­ra­cy (très proche, mais vrai­ment très proche de la CIA), habituée à vers­er de l’argent à des mou­ve­ments poli­tiques à tra­vers le monde et financée par le Congrès américain, ou le fonds Sigrid Raus­ing, qui dif­fuse par exem­ple des pro­grammes sur les droits des “LGBTQ+” ou la “xénophobie et l’intolérance”…

Derrière le jour­nal­isme “citoyen”, ce serait donc plutôt le soft pow­er au ser­vice de l’atlantisme qui se des­sine. Avec la bénédiction des ser­vices bri­tan­niques, de leurs cousins américains, et plus si affinités.

En un mot Libéra­tion reprend comme argent comp­tant des dossiers fab­riqués par un pseu­do « site d’investigation » qual­i­fié de « célèbre site spé­cial­isé », en réal­ité un agent mal cam­ou­flé du soft-pow­er anglo-sax­on. Oui, la pre­mière vic­time de la guerre, c’est bien la vérité.

Le dossier com­plet est offert aux dona­teurs de l’Observatoire.

  • Vous pou­vez don­ner par chèque libel­lé à l’or­dre de OJIM et à nous adress­er à OJIM 48 boule­vard de la Bastille, 75012 Paris.
  • Ou en ligne sur ojim.fr/faireundon/

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Voir aus­si : Mécaniques du jour­nal­isme : France Cul­ture en parte­nar­i­at avec Belling­cat, financé par Soros et cie