L’art de l’objectivité subjective
Née en 1984, Marine Turchi s’est illustrée par des débuts prometteurs dans le journalisme, avec plusieurs récompenses à la clé. Suite à cette brève ascension, elle a rejoint Médiapart, le site fondé par Edwy Plenel en 2008, lors de son lancement. Aujourd’hui, elle couvre, au sein de ce média marqué à gauche, l’information concernant la « droite et de l’extrême-droite ». Détail amusant : son nom de famille, qui atteste des origines méridionales, signifie en italien « turc » et, par extension, « cruel » ou « féroce ».
Factuelle jusqu’au bout des guillemets, on croirait parfois ses articles rédigés par un automate. Cependant, l’angle idéologique ne manque jamais de transparaître par le biais d’un procédé fort utile : faire parler les autres à sa place. D’où l’intérêt des guillemets. Ainsi, lorsqu’il s’agit de vomir la droite ou ce qui est communément appelé, dans les rangs de Médiapart, l’« extrême-droite », Marine Turchi parvient toujours à dégoter un spécialiste ou un opposant de service pour conduire son article précisément là où elle le souhaite, c’est-à-dire de l’autre côté d’une ligne où pullulent les fascistes, nazis et autres réacs en tout genre. « Tant de talent avec tant de partialité ! » dira le magistrat Philippe Bilger sur Twitter, réagissant à un portrait de Robert Ménard qui faisait l’impasse sur beaucoup de choses.
Vu le degré d’habileté, les récompenses paraissent en effet bien méritées, et l’avenir de Marine Turchi très prometteur dans la presse mainstream. Depuis quelques années, à l’instar de son confrère et homologue masculin David Perrotin, elle a quelque peu délaissé le FN pour se consacrer à la thématique en vogue des violences sexuelles.
Formation
Marine Turchi intègre l’ESJ (École supérieure de journalisme) de Lille en 2005. Après plusieurs stages (Le Monde, Le Nouvel Obs...), au cours desquels elle se spécialise dans la politique, elle empoche son diplôme en 2009, catégorie « presse écrite et multimédia ».
Parcours
Elle débute dans le journalisme en 2005 à La Dépêche du Midi, avant d’intégrer dans la foulée l’École Supérieure de Journalisme de Lille (ESJ) où elle se spécialise dans la politique. Lors de cette période, elle couvre notamment le Nord de la France, sur lequel elle réalise plusieurs enquêtes.
C’est en 2007, après des stages au service France du Monde (où elle suit la campagne de Jean-Marie Le Pen) et au service société du Nouvel Obs, qu’elle ressort diplômée de l’ESJ dans la spécialité « presse écrite et multimédia ».
La même année, grâce à un concours de l’Académie Prisma Presse, elle intègre durant 7 mois la rédaction (papier et numérique) du magazine Télé 2 Semaines. Elle effectue une pige, en parallèle, pour Documents, une revue franco-allemande, et écrit des critiques d’essais sur le site nonfiction.fr.
En 2008, elle rejoint Médiapart dès sa création. Sur le site d’information fondé par Edwy Plenel, elle couvre la « droite et l’extrême droite ». La vidéo sur laquelle elle explique pourquoi elle a rejoint Médiapart a été rendue privée.
Par ailleurs, elle a tenu, avant de rejoindre le pure-player, un blog sur la politique et les médias, aujourd’hui fermé.
Elle intervient épisodiquement sur France Culture dans l’émission « Le secret des sources ».
Faits notoires
Le 1er mai 2012, elle se dit « agressée » par des militants UMP lors du meeting du Trocadéro de Nicolas Sarkozy et porte plainte contre X. Dans sa déposition, elle explique : « un homme d’une soixantaine d’années a saisi mon badge de journaliste qui était attaché à mon cou et l’a levé au ciel en criant : “C’est Médiapart !”. Ce badge était attaché à un cordon autour de mon cou, avec également mon appareil photo. Après cela, il a arraché ce dit badge et l’a jeté au sol. Entre temps, les gens autour de nous se sont retournés vers moi et j’ai été insultée, notamment de “sale gauchiste” et ce à plusieurs reprises. Cet homme m’a également insultée de la sorte et disait avec les autres militants : “Ils sont là!, ils sont là!”. »
« J’ai été extrêmement choquée par cette situation car j’ai été secouée lors de mon passage à travers la foule. Je ne suis pas blessée et ne désire pas me rendre aux urgences-médico-judiciaires », a‑t-elle conclu.
Dans un papier publié sur Médiapart, Edwy Plenel s’est alors pleinement saisi de l’affaire pour dénoncer des faits « d’une gravité autrement symbolique, relevant d’une attaque à la liberté fondamentale, celle de la presse », ainsi qu’« un climat de violence inhabituel dans les rassemblements de l’ex-droite républicaine, une agressivité inédite à l’égard des journalistes des médias indépendants du pouvoir, une hystérie jamais vue qui libère des pulsions hier réservées à l’extrême droite ».
Début 2013, Marine Turchi est à la tête de la « chasse à l’Obertone » lancée par Médiapart. Le site reproche à l’auteur du livre à succès La France Orange Mécanique, qui décrit la réalité de la violence en France, d’avoir été un obscur blogueur d’extrême-droite racialiste et xénophobe, le « Pélicastre jouisseur ».
Dans un article cosigné avec Louise Fessard, Stéphane Alliès et Jérôme Hourdeux, Marine Turchi explique que « Laurent Obertone est en fait depuis octobre 2009 l’auteur d’un blog de la réacosphère, qualifié de racialiste voire de raciste par ses fans », avant de se lancer dans une véritable chasse aux sorcières en téléphonant à son ancienne école et en contactant ses anciens camarades.
Dans la foulée, le site Atlantico affirmera qu’« un blogueur journaliste a revendiqué auprès d’Atlantico la paternité du site d’extrême-droite incriminé par Médiapart », et donnera un droit de réponse à Obertone. « Les sources de Média-tarte sont des “confirmations avec certitude mais sous couvert de l’anonymat” », écrira l’auteur, niant formellement être le « Pélicastre jouisseur ». Médiapart, et Marine Turchi, se fendront d’un nouvel article réfutant la défense de « l’accusé ».
Suite à la progression dans les urnes du Front National, elle se consacre exclusivement à couvrir l’actualité du parti à partir de 2014.
En avril 2014, elle est refoulée d’une conférence de presse du Front National, affirmant sur Twitter avoir pourtant été invitée par Aymeric Chauprade, tête de liste du FN en Île-de-France aux Européennes. Selon elle, « il y a eu un moment où je ne pouvais plus couvrir les manifestations du parti seule, c’était devenu dangereux. Couvrir ce parti, pour les journalistes, c’est s’exposer à de la violence verbale et physique ». Une violence dont, malheureusement pour Marine Turchi, les journalistes sont la cible dans la plupart des manifestations populaires.
En 2017, elle rejoint le service Enquêtes de Médiapart, co-dirigé par Fabrice Arfi et Michaël Hajdenberg, qui comprend une dizaine de journalistes. Elle couvre toujours le Front national, mais aussi les violences sexuelles (elle se charge, entre autres, de l’affaire Baupin et de l’affaire Ramadan) avec sa consœur Sarah Brethes qui rejoint le service Enquêtes en septembre 2021. C’est l’affaire Baupin, révélé en 2016, qui inaugure l’ère du traitement des scandales sexuels à Médiapart et permet à la publication d’attirer un lectorat plus jeune et féminin et de renouveler son socle d’abonnés.
En 2018, Edwy Plenel et Marine Turchi sont condamnés par la 17ème chambre en octobre 2017 pour avoir imputé dans un article datant de 2014 à Axel Loustau, le trésorier du micro-parti Jeanne, un salut fasciste sur une photo où il salue l’assistance lors de son anniversaire. Le tribunal juge partiale l’interprétation de Marine Turchi, estimant que cette « référence au code et à la gestuelle nazi du pouce replié et de la main tendue (…) demeure de l’ordre de l’interprétation subjective », alors que « les autres éléments de la scène photographiée permettent tout autant de voir dans ce geste un salut de remerciement adressé à l’ensemble des convives, dépourvu de signification idéologique ». L’avocat de Médiapart, Emmanuel Tordjman, fait appel de la décision et la cour d’appel renverse le jugement en juin 2018, « considérant cette fois que son long travail, considéré de sérieux et précis, que les témoignages fournis, notamment d’anciens camarades de Loustau du groupe radical GUD, ou encore les captures d’écran de ses comptes Facebook, ou les déclarations de chercheurs expliquant le mécanisme de dissimulation que l’on observe chez tous les obsédés du nazisme et de la « question juive », permettaient de dire qu’au moment où la photo montrant Axel Loustau le bras tendu avait été prise, on pouvait bien estimer qu’il effectuait un salut fasciste. Et ce, bien que les personnes présentes ce jour-là ne s’en soient pas forcément rendu compte. »
Elle est à l’origine de la vague de contestations féministes qui ont secoué le cinéma français à partir de la fin de l’année 2019 lorsqu’elle relaie les accusations d’Adèle Haenel à l’encontre du réalisateur Christophe Ruggia, qui l’a dirigée à l’époque où celle-ci était encore mineure. À l’issue de ces révélations, Christophe Ruggia est radié de la Société des Réalisateurs de Films et mis en examen. Le réalisateur, qui conteste les faits, ne se fait toutefois pas d’illusions sur les répercussions qu’auront ces accusations sur sa vie professionnelle et sociale, comme il l’exprime dans un droit de réponse publié sur Médiapart : « J’ai bien conscience du peu de poids que mes propos vont avoir. (…) L’étroitesse de la relation que j’entretenais avec cette adolescente suffit à m’accabler. Mon exclusion sociale est en cours et je ne peux rien faire pour y échapper. » Cette enquête rejaillit sur l’accueil critique du film de Roman Polanski, J’accuse, car une nouvelle victime, Valentine Monnier, se décide à formuler des accusations de viol, datant de 1975, commis par le cinéaste suite à l’article de Médiapart.
À travers ses enquêtes de longue haleine sur les abus sexuels, il ressort que la journaliste est convaincue que la justice, pourtant très féminisée en France, fait preuve de sexisme dans son traitement des plaintes pour agression sexuelle. Elle minore aussi les effets d’emballements qu’ont pu susciter la vague #MeToo ; pour elle, le « tribunal médiatique » est aussi un abus de langage. Elle prône également la justice réparative en prenant bien soin de faire remarquer que la prison n’est pas toujours la bonne solution dans ces affaires.
Ses enquêtes dans Médiapart trouvent un prolongement dans d’autres médias, où elles peuvent être amplifiées ou mises en relief. C’est notamment le cas pour l’affaire Depardieu : publiées en avril 2023, les conclusions de son enquête sont relativement ignorées jusqu’à ce que l’émission de France 2 « Complément d’enquête » s’en saisisse quelques mois plus tard, conférant par là à la polémique une dimension nationale. Cette affinité entre le service public et Médiapart est réaffirmée lorsque Marine Turchi révèle qu’elle enquête sur Cyril Hanouna… une semaine à peine après la diffusion du « Complément d’enquête », très décrié, consacré à l’animateur.
Dans la mesure où la journaliste a déjà réalisé une enquête diffusée sur France 2 en 2017 (« Front national : les hommes de l’ombre »), ce calendrier éditorial peut interroger quant à la proximité de la journaliste avec ses homologues du service public, en particulier suite aux révélations de Jacques Cardoze sur la partialité des journalistes de « Complément d’Enquête ».
Bibliographie
- « Marine est au courant de tout…» Argent secret, financements et hommes de l’ombre : une enquête sur Marine Le Pen, avec Mathias Destal, Flammarion, 2017. Ce livre sert de trame au documentaire “Front national : les hommes de l’ombre” signé par les deux auteurs et diffusé sur France 2
- Informer n’est pas un délit : Ensemble contre les nouvelles censures, sous la direction de Fabrice Arfi & Paul Moreira, Calmann-Lévy, 2015.
- Faute de preuves: Enquête sur la justice face aux révélations #MeToo, Le Seuil/Documents, 2022.
- Aux portes du palais : Comment les idées d’extrême-droite s’installent en France (ouvrage collaboratif rédigé par divers membres de la rédaction de Médiapart), La revue dessinée/Médiapart, 2022.
Récompenses
- Mai 2007 : Prix Charles Gide (des jeunes journalistes) du meilleur reportage en Économie sociale pour l’article : « Nettoyage à sec chez Sineo ». Récompense : 2 500 euros.
- 2007 : Prix Bayard des jeunes journalistes pour un article paru dans La Croix.
- 2007 : Prix de l’Académie Prisma Presse, ouvrant le droit à un stage dans un journal.
Elle l’a dit
« Être homosexuel, une femme ou être issu de l’immigration n’est pas sans conséquence sur les parcours professionnels », sur son compte Twitter.
« Sur son site, l’UMP propose des “questions de la semaine” stigmatisant les “étrangers”. Les formulations sont aussi effarantes que les résultats », sur son blog Médiapart.
« Loin du classique one man show, “Beaucoup de choses à vous djire”» fait rire autant qu’il donne à réfléchir. Sur le communautarisme, dénoncé par la voix de Fatima. Sur les concepts véhiculés pour décrire le métissage de la société française. Sur la coexistence des cultures et les préjugés qui l’accompagnent. Sur la difficulté de s’intégrer avec une double culture, de concilier modernité et traditions », sur son blog Médiapart, à propos du spectacle de Souâd Belhaddad, « un spectacle remarquable — et d’une actualité (malheureusement) brûlante, en plein débat sur l’identité nationale ».
« Élu à Béziers, celui qui a été pendant 23 ans le secrétaire général de Reporters sans frontières a poussé très loin sa conception de la liberté d’expression (…) jusqu’à défendre le droit à s’exprimer des racistes et négationnistes », sur Médiapart à propos de Robert Ménard.
« Insidieusement c’est plus Marine Le Pen c’est Marine, c’est plus le Front national c’est le Front, c’est plus les candidats lepénistes c’est les candidats marinistes, donc il y a quand même un glissement sémantique qui permet de s’interroger aujourd’hui », 30 octobre 2013, débat Médiapart : « Quels antidotes au Front national ? ».
« Je viens d’un village de 1000 habitants et je suis allée faire mes études loin de chez moi, à Lille. J’ai toujours voulu être journaliste, je ne sais pas comment expliquer cela. J’ai aussi toujours eu un attrait pour la politique et notamment le Front national. Petite, je regardais beaucoup d’émissions politiques et quand j’étais à Sciences-Po, j’étais déjà très intéressée par la sociologie politique et ce qui motive le vote d’extrême droite », Bondy Blog, 25 mai 2018.
« Cette ère post-#MeToo est intéressante. Il y a ce qui change mais il y aussi ce qui ne change pas : dans de nombreux secteurs professionnels, hors politique, hors monde culturel, la question des violences sexuelles n’a pas été explorée. Il y a des angles morts, des gens qui n’arrivent pas jusqu’à nous pour raconter leur histoire. Il y a encore beaucoup de victimes invisibilisées, notamment celles issues des minorités », Arrêts sur images, 10 juillet 2021.
« La justice restaurative, on en est aux balbutiements en France. C’est cette idée d’essayer de créer un dialogue entre la victime et l’agresseur – avec l’accord de la victime évidemment. C’est dépasser une vision punitive et d’incarcération, notamment parce que les prisons sont pleines, notamment parce qu’on se rend compte que ce n’est pas forcément toujours la solution. […] Ça ne peut se faire qu’avec l’accord de la victime, elle n’est pas toujours dans cette optique là, et ça ne peut se faire qu’avec un cadre un peu formel, mais c’est cette idée de dialogue et de réparation, qui je trouve, est intéressante », Madmoizelle, 21/12/2021.
« Dire “tribunal médiatique”, c’est méconnaître le fait que journalistes et justice font un travail foncièrement différent ‑d’ailleurs, nous les journalistes, on ne décrète pas de coupables et personnellement je ne donne pas de qualifications pénales dans mes articles. Nous n’avons pas recours aux mêmes moyens ni méthodes, nous posons des questions différentes, qui ne sont pas seulement pénales ou judiciaires », Les Inrocks, 23/12/2021.
« Mais j’ai voulu montrer qu’on ne met pas fin, en 2 minutes, au sexisme d’une société, dont la police et la justice ne sont pas exemptes. […] C’est là que se pose la question de la parité ; il s’agit d’un début de solution face à une institution judiciaire qui est très féminine en bas et très masculine en haut », Actu-juridique, 22/02/2022.
« Au fur et à mesure de mon enquête, je vais recueillir plusieurs témoignages et à la fin, je vais revenir vers chacun, vers chacune, en disant “j’ai tant de témoignages, est ce que vous pouvez participer à cette enquête?” Comment on gagne la confiance finalement? C’est assez simple. En fait, il faut expliquer la manière dont on travaille sur ces sujets. Et aussi ne pas envoyer une personne au front toute seule dans nos articles sur ces sujets difficiles que sont les violences sexistes et sexuelles où souvent les preuves matérielles viennent à manquer. C’est la multiplication des paroles, des témoignages qui va non pas faire la preuve, mais en tout cas permettre de vérifier, de recouper, de consolider et de crédibiliser les témoignages », France Culture, 06/05/2023.
« Les journaux ont du mal à investir sur des gens qui vont passer du temps sur cette mouvance, car oui travailler sur ces groupes, c’est du temps, parfois du temps à ne pas écrire mais à identifier les gens car ce sont des chapelles qui se divisent, ça bouge beaucoup. Et puis, quand on est journaliste et photographe indépendant, on se met en danger sans avoir un journal derrière. Moi j’ai de la chance d’avoir une structure. Quand j’ai été menacée de mort, j’ai eu du soutien, j’ai eu l’avocat de Mediapart pour me défendre. Les journaux devraient davantage investir dans le suivi de cette mouvance », Arrêts sur image, 12/05/2023.
« Dans les images de Complément d’Enquête, on voit Gérard Depardieu avoir des propos obscènes également à l’égard d’une jeune fille mineure d’une dizaine d’années en train de faire du cheval. Et je crois qu’en France, on a une capacité plus grande à s’indigner d’entrée lorsqu’il s’agit d’enfants. C’est évidemment grave et tout à fait choquant, mais on n’a pas la même capacité quand il s’agit de femmes. Il y a une forme de résistance, de réticence », RTS, 12/01/2024.
Ils l’ont dit
« Tant de talent avec tant de partialité ! », Philippe Bilger, sur Twitter, réagissant à un portrait de Robert Ménard.
« Devant l’imperturbable succès de mon livre, la France orange mécanique, les bots-journalistes qui défendent leur utopie contre la réalité sont aux abois. Ceux de Média-tarte se sont mis en quatre, Louise Fessard, Stéphane Alliès, Jérôme Hourdaux et Marine Turchi, pas pour attaquer le livre, non. Pour attaquer son auteur. Pour tenter de me salir. Quand bot-journaliste fâché, lui toujours agir ainsi », Laurent Obertone sur Atlantico.
« Journaliste à Médiapart, Marine Turchi a couvert les élections municipales partielles de 2009. A l’époque, j’avais pu apprécier son professionnalisme et sa volonté de comprendre, sans les juger, les habitants d’Hénin-Beaumont. Ses articles, bien documentés, évitaient l’écueil du misérabilisme que l’on voit parfois dans certains reportages sur notre ville que des journalistes paresseux présentent parfois comme le « fief » du Front national », David Noël, secrétaire PCF d’Hénin-Beaumont, sur son blog.
« Marine Turchi, journaliste en charge de la rediabolisation du FN à Médiapart, a beaucoup de mal à exprimer clairement ses pensées, ou sa pensée. Si elle en a », Égalité & Réconciliation.
« Fait partie des journalistes bien pensant qui se servent de leur carte de presse pour tenir des tribunes partisanes », avis tiré du site Topjournaliste.com.
« Possède toutes les qualités pour finir sa carrière au top du journalisme mainstream », avis tiré du site Topjournaliste.com.
« Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer le niveau sidérant de bêtise de la pseudo-journaliste de Mediapart Marine Turchi. Si cette profession se demande pourquoi la grande majorité des Français la méprise, il suffit de lire les questions de cette sous-flic pour le comprendre. J’ai essayé de rentrer dans son cerveau dérangé pour moi aussi poser quelques questions dans le même esprit.
Bonsoir Madame T,
Dans le cadre d’une étude que je réalise sur la profession d’indic de police, j’avais quelques questions à vous poser :
– Jennifer Durand votre amie d’enfance a participé à un gang-bang à Amsterdam le 23 juillet 2015. Nous savons de source sûre que vous étiez vous aussi à Amsterdam à la même date. Avez-vous participé aux côtés de Jennifer Durand à cette fameuse soirée olé olé ?
– Quelles sont vos liens actuels avec Harvey Weistein et Kevin Spacey ? On ne vous a pas entendu les critiquer, ni vu participer à la campagne Twitter #balancetonporc, pouvez-vous expliquer ce silence assourdissant ?
– Vous avez fait un retrait de 350 euros au distributeur de la Porte de la Chapelle à 20h47 le 30 septembre 2017, à quoi a servi cette somme ? Si c’était pour un achat, pouvez-vous me dire de quoi il s’agissait et le nom de magasin où vous avez fait votre achat ?
– D’après nos informations votre chat se prénomme Pipou. Ce nom était également celui du chat de Joseph Goebbels. Comment expliquez-vous cette coïncidence ? Condamnez-vous l’idéologie nazie ? Avez-vous un lien de parenté avec la famille Goebbels ?
– Selon vos proches, vous avez fait plusieurs cures de désintoxication pour des problèmes d’alcoolisme. Où en êtes-vous aujourd’hui ? Avez-vous levé le pied ou continuez-vous à vous mettre minable ?
– Vous êtes vous rendue à Lyon au mois d’octobre en compagnie de votre amie Jennifer Durand pour des raisons familiales ou pour participer à une soirée coquine ? »
Frédéric Chatillon sur sa page Facebook, 1er novembre 2017.
« Dans le même registre, on remarquera que ces journalistes prompts à taxer de complotisme quiconque s’interroge sur telle ou telle question malvenue ne sont pas les derniers à tomber dans le panneau, telle notre chère Nathalie Loiseau à qui l’on doit, en grande partie, ce tintamarre politico-médiatique. Ainsi, Frédéric Chatillon, l’un des proches de Marine Le Pen, s’est-il vu soupçonner par Marine Turchi, de Mediapart, de national-socialisme rampant, puisque signant souvent, sur sa page Facebook, ses posts d’une icône de dauphin. Or, dauphin, en anglais, se dit « dolphin ». Et de dolphin à Adolphe, la similarité saute aux yeux tandis que s’impose l’affiliation politique. CQFD. », Boulevard Voltaire, 18 mai 2019.
« Ce 5 novembre 2019, Marine Turchi de Mediapart est l’invitée de C à vous (Anne-Elisabeth Lemoine) pour parler de son enquête sur Adèle Haenel. La fake news se trouve à 7 min 08 de la vidéo suivante : « Elle dit qu’elle ne fait pas confiance dans la justice telle qu’elle est qui, dit-elle, condamne un viol sur cent par exemple. » dit Marine Turchi. Cette fake news vient de Marlène Schiappa et avait été démentie dans L’Express le 6/5/2018. », Fake News France, 6 novembre 2019.
« Lorsque Brey regarde une série (c’est sa spécialité, semble-t-il) elle le fait avec le même esprit revanchard et la même nonchalance bêtasse que la journaliste de Mediapart Marine Turchi réécoutant près d’une centaine d’émissions du Masque et la Plume à la recherche d’une remarque sexiste, homophobe ou patriarcale », Causeur, 19/03/2020.
« Les flicards trotsk dont Mediapart est un succédané m’ont toujours fait chier », Luc Le Vaillant, La revue des médias, 08/01/2023.
« Je lui demande – pour protéger ma fille – si, dans tous les cas, elle peut me prévenir quarante-huit heures avant la publication de la prochaine enquête. Elle comprend. Elle me donne son accord […] Mais la confiance est brisée en 2021 lorsque, sans qu’elle soit prévenue, l’article sort. « Marine Turchi publie, sans me prévenir, un article avec des bouts de mon audition. Tous à charge et utilisés de manière orientée. Dans ma vie, c’est un cataclysme », Maiwenn Le Besco, Le JDD, 10/06/2023.
« Pour ceux qui l’ignorent, Marine Turchi, qui officie à Mediapart, est à la nouvelle terreur féministe ce que Vychinski était au stalinisme. Procureur implacable, elle est capable d’écouter des dizaines d’heure du « Masque et la plume », pour révéler qu’on y a dit 32 fois « salope » ou entendu 41 blagues sexistes (les chiffres sont fantaisistes). Il faut lui reconnaître une certaine conscience professionnelle. Turchi monte ses dossiers. Et bien sûr, elle donne la parole à l’accusé, parole qui se retrouve généralement noyée entre les témoignages accusatoires. Turchi exerce sa charge avec une certaine froideur, alors qu’Ariane Chemin, qui requiert au Monde, semble animée par la passion de nuire. Mais les deux, formées à l’école Plenel, ont le même talent pour construire et imposer un récit totalement fantasmé des faits qu’elles évoquent », Élisabeth Lévy, Causeur, 04/01/2024.
Crédit photo : capture d’écran vidéo Médiapart via Youtube (DR)