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Les lanceurs d’alertes sont-ils tous des écologistes de gauche ?

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15 octobre 2021

Temps de lecture : 3 minutes
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Les lanceurs d’alertes sont-ils tous des écologistes de gauche ?

Temps de lecture : 3 minutes

La mode dans les médias est aux pseudo vérificateurs, chasseurs de fausses nouvelles, adeptes des data etc. Sans oublier les « lanceurs d’alerte » dont certains représentent un profil très particulier, comme le montre la composition des membres des 6èmes « Rencontres annuelles des lanceurs d’alerte » (lanceurs-alerte.fr).

Une rencontre à Paris en novembre 2021

Depuis 6 ans, se tient chaque année une ren­con­tre organ­isée entre autres par Daniel Ibanez (dirigeant d’un cab­i­net de con­seil et écon­o­miste dans le domaine des procé­dures col­lec­tives) qui cherche à pro­mou­voir les lanceurs d’alertes, après qu’il se soit octroyé ce titre en attaquant un pro­jet fer­rovi­aire con­tro­ver­sé. Il tient à rap­pel­er l’utilité des lanceurs d’alertes mais aus­si leurs dif­fi­ciles con­di­tions de vie, puisqu’ils seraient large­ment cen­surés et com­bat­tus par les puis­sants qu’ils dénon­cent fréquemment.

La ren­con­tre aura lieu à Paris les 12, 13 et 14 novem­bre 2021 et l’OJIM s’est intéressé au pro­fil des par­tic­i­pants de l’évènement. Voici donc un flo­rilège des pro­fils des ani­ma­teurs prévus.

Entre gauche et écologie ou entre écologie et gauche

Vir­ginie Roz­ière, député européenne social­iste déjà men­tion­née par l’OJIM. Camille Éti­enne, “la Gre­ta Thun­berg française”, elle est évidem­ment étu­di­ante à Sci­ences Po. Marie-Monique Robin, une jour­nal­iste dite d’investigation et zadiste. Jean-Michel Four­ni­au, soci­o­logue, une dis­ci­pline large­ment dom­inée par le pro­gres­sisme. Ugo Bernali­cis, député LFI. Syl­vain Waser­man, député LREM. Guil­laume Gontard, séna­teur de l’Isère et prési­dent du groupe écol­o­giste, sol­i­dar­ité et ter­ri­toire au Sénat. Fran­cis Chateau­ray­naud, encore un soci­o­logue. Pierre Merieux, maire adjoint de Greno­ble (EELV). Philippe Meirieu, pro­fesseur déjà épinglé par l’OJIM. Ray­mond Avril­li­er, mil­i­tant écol­o­giste. Aymer­ic Monville, un philosophe qui défend Staline et le com­mu­nisme. Car­o­line Fiat, députée LFI. Amal Ben­toun­si, une mil­i­tante anti-raciste. Nico­las Vesco­v­ac­ci, jour­nal­iste à France Info, un média large­ment recon­nu pour son con­formisme. Marie-Chris­tine Blandin, prési­dente de la Com­mis­sion nationale de la déon­tolo­gie et des alertes en matière de san­té publique et d’en­vi­ron­nement, anci­enne séna­trice du Nord et anci­enne élue EELV. Françoise Ver­chère, anci­enne maire PS de Bouguenais…

Sur une ving­taine de pro­fils recher­chés, en voilà déjà 17 que l’on peut class­er à gauche, voire au-delà. Le pro­gramme de ren­con­tre « riche et diver­si­fié » que nous promet­tait l’organisateur tombe un peu à l’eau devant une majorité aus­si écras­ante venue de la pen­sée écol­o­giste de gauche. Le but déclaré de cette ren­con­tre est pour­tant de « débat­tre et d’exprimer des diver­gences ». Il est évi­dent, devant la liste des ani­ma­teurs et des thèmes pro­posés, que les sujets seront cen­trés autour du réchauf­fe­ment cli­ma­tique, quelques con­flits d’intérêts liés à l’industrie phar­ma­ceu­tique et éventuelle­ment un ou deux soucis de cor­rup­tion au sein des élus. Des sujets, somme toute, d’une banal­ité et d’un com­mun tout à fait ennuyeux. Fal­lait-il de tels moyens pour dis­cuter de choses si con­v­enues entre indi­vidus partageant glob­ale­ment le même point de vue ?

Assange, le grand oublié

Quand on dit « lanceur d’alerte » les gens pensent sou­vent en pre­mier lieu à Wik­ileaks et son fon­da­teur Julian Assange. Des gens comme Assange ou Snow­den ont brisé leur car­rière et risqué leur vie, encore aujourd’hui, pour dénon­cer des scan­dales d’envergure inter­na­tionale qui con­cer­nent les plus puis­sants de ce monde et la plu­part des peuples.

Voir aus­si : Julian Assange, portrait

Les intrigues révélées con­stituent de véri­ta­bles machi­na­tions impli­quant la volon­té et les moyens d’individus et de groupes déter­minés, dis­posant de puis­sants moyens. Se tar­guer d’être lanceur d’alerte lorsqu’on dénonce le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, c’est sou­vent au mieux une mau­vaise blague, au pire, de l’irrespect et du mépris car­ac­térisé envers ceux qui, réelle­ment pren­nent des risques, aler­tent sur les agisse­ments nocifs de cer­taines nations, de cer­tains ser­vices secrets ou de cer­tains groupes de pression.