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L’immigration clandestine vecteur du coronavirus : un sujet qui n’intéresse pas les médias français

17 juillet 2020

Temps de lecture : 4 minutes
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L’immigration clandestine vecteur du coronavirus : un sujet qui n’intéresse pas les médias français

Temps de lecture : 4 minutes

Depuis quelques mois, des restrictions de circulation ont été mises en place en Europe afin de limiter la propagation du coronavirus. Qu’allait-il advenir des incessants aller-retour des bateaux des ONG amenant des dizaines de milliers de migrants des côtes libyennes vers l’Italie et du risque de propagation du coronavirus lié à l’immigration clandestine ? Cette question n’intéresse visiblement pas les médias de grand chemin français. La presse italienne est heureusement là pour nous donner des informations à ce sujet.

Des arrivées de migrants contaminés

À lire la presse ital­i­enne, les restric­tions de cir­cu­la­tion ne con­cer­nent vis­i­ble­ment pas l’immigration clan­des­tine. Alors que les fron­tières extérieures de l’Europe étaient à peine ouvertes pour l’immigration légale, le quo­ti­di­en ital­ien Il Gior­nale nous informe le 24 juin que 28 cas de con­t­a­m­i­na­tion au coro­n­avirus ont été détec­tés par­mi les migrants présents sur le bateau de l’ONG Sea Watch sta­tion­né près des côtes siciliennes.

Le 2 juil­let, le jour­nal ital­ien fait état de 8 cas de con­t­a­m­i­na­tion au coro­n­avirus à bord de bateau de l’ONG Mediter­ranea Sav­ing Humans, sur les 43 débar­qués dans la com­mune ital­i­enne d’Augusta. Pas de quoi sus­citer le début d’une polémique en France, con­traire­ment aux débats fiévreux en Ital­ie comme le souligne le site d’informations Euronews le 8 juillet.

Sale temps pour les ONG

Le prob­lème des arrivées inces­santes de clan­des­tins par­fois atteints du coro­n­avirus n’est pas la seule cri­tique du moment con­tre les ONG qui croisent en méditer­ranée. Le cen­tre alle­mand d’analyse de l’immigration illé­gale appelé GASIM, rat­taché au min­istère de l’intérieur, vient d’après un arti­cle du 10 juil­let du site d’informations Bre­it­bart de pub­li­er un rap­port selon lequel des passeurs présents en Libye détectent active­ment la présence des bateaux des ONG au large des côtes libyennes et leur envoient des migrants, voire les con­tactent par téléphone.

Le rap­port par­le même de « départs con­certés » à par­tir des côtes libyennes. Bre­it­bart pré­cise à par­tir des infor­ma­tions fournies par le GASIM que les deux tiers des arrivées de clan­des­tins en Ital­ie sont organ­isées par des ONG, des arrivées qui ont aug­men­té de 948% pen­dant les deux pre­miers mois de l’année 2020 par rap­port à la même péri­ode en 2019. Le site d’informations ajoute que le GASIM con­firme l’accusation de con­nivence entre cer­taines ONG et des passeurs. Une accu­sa­tion désignée en 2017 comme émanant de la « fachos­phère » selon notam­ment Libéra­tion, comme nous le soulignions en décem­bre 2016 et en juil­let 2017. En dépit de cer­tains élé­ments de preuve déjà présents à l’époque.

Libéra­tion et con­sorts fer­ont-ils un erra­tum avec ces nou­velles infor­ma­tions portées à la con­nais­sance du grand pub­lic ? On n’en trou­ve pas de trace dans leurs colonnes à ce jour…

Le bateau négrier

Un mal­heur n’arrivant jamais seul, le jour­nal local La Sicil­ia nous informe le 8 juil­let que le bateau de l’ONG Sea Watch vient de faire l’objet d’une fer­me­ture admin­is­tra­tive, en rai­son de « divers­es irrégu­lar­ités  ».

S’il fal­lait en rajouter, un ami­ral ital­ien, Nico­la De Felice, a signé le 13 juil­let dans le jour­nal ital­ien Il Gior­nale une let­tre ouverte dans laque­lle il demande au gou­verne­ment alle­mand de retir­er le dra­peau alle­mand du mât du « navire négri­er » Sea Watch 3.

L’amiral ajoute que « le cap­i­taine du Sea Watch a com­mis une série de crimes inter­na­tionaux con­tre les règles mar­itimes, les lois alle­man­des et ital­i­ennes et divers­es irrégu­lar­ités tech­niques et opéra­tionnelles qui ont com­pro­mis non seule­ment la sécu­rité de l’équipage, mais aus­si des migrants, ain­si que la vio­la­tion des régle­men­ta­tions pro­tégeant le milieu marin. Ces actes n’honorent pas sa nation et son dra­peau, plaçant l’Alle­magne et l’Église évangélique alle­mande la plus chré­ti­enne dans une posi­tion de col­lab­o­ra­tion “incon­sciente” avec les trafi­quants d’êtres humains ».

La cap­i­taine du Sea Watch 3 Car­ole Rack­ete avait fait par­ler d’elle récem­ment en affir­mant selon Info Migrants qu’il fal­lait « abat­tre la forter­esse Europe ». Voilà qui ne peut être plus clair.

Ces infor­ma­tions n’ont pas eu l’heur de provo­quer par­mi les médias français de grand chemin le début d’un débat sur le rôle des ONG croisant en méditer­ranée. Un sujet sans impor­tance, sans doute…

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