Hervé Gattegno, directeur de la rédaction de Radio Classique (LVMH)

Il a pris ses fonctions le 3 juillet 2023, succédant à Guillaume Durand : Hervé Gattegno devient le directeur de la rédaction de Radio Classique.

Il avait été licen­cié de Paris Match et du JDD en 2021 : entre deux croisades con­tre la nou­velle direc­tion du JDD et une soirée de sou­tien aux jour­nal­istes du titre au Théâtre Libre, Hervé Gat­teg­no a retrou­vé un emploi. Comme l’a annon­cé Pierre Lou­ette, PDG du groupe Les Échos – Le Parisien, « Hervé Gat­teg­no [rejoin­dra l’antenne] pour une nou­velle étape du développe­ment de la pre­mière radio française dédiée à la musique clas­sique ». De son côté, Guil­laume Durand, son prédécesseur va « col­la­bor­er chaque semaine à notre radio dans son émis­sion « Bande à part ».

« L’esprit libre » de Radio Classique et les œillères  de Gattegno

À la tête de Radio clas­sique, l’ancien du JDD présen­tera une revue de presse quotidienne.

« Je suis fier et ent­hou­si­aste à l’idée d’animer la rédac­tion de Radio Clas­sique, a déclaré le jour­nal­iste. C’est une sta­tion que je con­nais bien et que j’apprécie pour son esprit libre et orig­i­nal. J’ai hâte de col­la­bor­er avec ses équipes que j’ai pris l’habitude de côtoy­er et dont j’apprécie la com­pé­tence et l’énergie. Nous con­tin­uerons ensem­ble d’offrir chaque jour, à nos 400.000 audi­teurs curieux de décrypter avec nous la marche du monde, une grande mati­nale d’information ».

Nul doute que ce grand défenseur devant l’éternel de « l’esprit libre » de la presse per­me­t­tra à tous les points de vue de s’exprimer sur l’antenne. À moins que celui qui soulig­nait, à l’occasion de la soirée de sou­tien aux jour­nal­istes du JDD con­tre l’arrivée de Geof­froy Leje­une, le 24 juin dernier au Théâtre libre, déclarait vouloir « lut­ter con­tre la men­ace Bol­loré qui veut s’emparer des médias pour impos­er son agen­da d’extrême droite » n’ait ses pro­pres œil­lères en matière de lib­erté d’expression. Les pen­chants poli­tiques de Bernard Arnault – macro­niste mon­di­al­iste grand teint – ne devraient pas l’inciter à trop de lib­erté d’esprit non conforme.

À tous les râteliers

Passé par Le Nou­v­el Obser­va­teur, Le Monde, Le Point, RMC, Van­i­ty Fair et BFMTV, ce can­di­dat déçu à la direc­tion du Monde (jan­vi­er 2011) avait vu sa con­sécra­tion faite avec sa nom­i­na­tion au poste de directeur général des rédac­tions du Jour­nal du dimanche et de Paris Match.

Un poste qu’il quit­tera donc en 2021 après avoir notam­ment été désavoué par la Société des jour­nal­istes de Paris Match, « irritée par sa prox­im­ité avec les puis­sants ». Par­mi eux, Iskan­dar Safa fait l’objet de l’un de ses arti­cles louangeurs, désigné comme « un homme d’af­faires prospère, influ­ent et cul­tivé, chez qui défi­lent les vis­i­teurs de mar­que », un « quin­quagé­naire ath­lé­tique, long et sec comme un fusil ». Un per­son­nage qu’il tient pour « insai­siss­able », a pri­ori à l’origine du départ de Geof­froy Leje­une de Valeurs actuelles, et dont Gat­teg­no s’est récem­ment fait un sport de le con­spuer. Le monde est petit…