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Difficultés de la presse papier, L’Étudiant va cesser sa parution imprimée

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27 septembre 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Difficultés de la presse papier, L’Étudiant va cesser sa parution imprimée

Temps de lecture : 2 minutes

Sans surprise, L’Étudiant qui aura changé trois fois de propriétaire en trois ans, va être vidé de sa substance éditoriale au profit de l’activité d’organisation de salons.

Valse des propriétaires

Quand Altice (Patrick Drahi, son info­gra­phie ici) rachète en 2015 L’Express il reprend en même temps L’Étudiant. Un mag­a­zine papi­er créé en 1973 sur le créneau en expan­sion des études supérieures : ori­en­ta­tion, bours­es, études à l’étranger, san­té, loge­ment, débouchés, recherche de petits boulots, emploi etc. Le suc­cès est rapi­de et le jour­nal organ­ise assez vite des salons spé­cial­isés autour de ces thèmes.

Deux ans plus tard, Marc Laufer, ex bras droit de Patrick Drahi reprend le mag­a­zine et ses activ­ités pour l’incorporer à News­co, un petit empire de médias pro­fes­sion­nels en cours de con­sti­tu­tion. Las, peut-être con­cen­tré sur d’autres activ­ités, Laufer va ven­dre petit à petit la plu­part de ses titres.

C’est ici qu’intervient en 2018 le troisième lar­ron Com­ex­po­sium, étranger au monde de la presse mais organ­isa­teur de pre­mier plan de salons grand pub­lic ou pro­fes­sion­nels. Le groupe qui fig­ure dans les trois pre­miers mon­di­aux sur son créneau est présent dans 17 pays et organ­ise plus de 130 man­i­fes­ta­tions par an, accueil­lant plus de trois mil­lions de vis­i­teurs dans les domaines de la san­té, la con­struc­tion, la mode, l’alimentation, la sécu­rité, les trans­ports, etc…

Fin programmée du papier et licenciements

Laufer avait déjà engagé le mou­ve­ment en sup­p­ri­mant fin 2017 la dis­tri­b­u­tion en kiosque, ne gar­dant que les abon­nements pour le papi­er et favorisant le dig­i­tal. Le nou­veau pro­prié­taire accélère le mou­ve­ment en exter­nal­isant nom­bre de fonc­tions : édi­tion, maque­tte et même une par­tie des arti­cles con­fié à une société d’info­di­ver­tisse­ment externe Melty. Et en sup­p­ri­mant défini­tive­ment le papi­er début 2019.

Les dif­férents rachats ont entrainé au fil du temps le départ d’une trentaine de jour­nal­istes. À terme, sur une équipe médias ini­tiale de plus de soix­ante per­son­nes, il ne restera qu’une douzaine de jour­nal­istes dans un groupe qui se con­cen­tr­era sur son méti­er de base : l’organisation de salons comme Jobs ren­con­tres ou le Salon du tra­vail. Un bel exem­ple où la diver­si­fi­ca­tion des activ­ités entraine la fin du méti­er d’origine : la presse.