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Alexandre Comte, journaliste aux Inrocks, retire le récit de son agression pour ne pas stigmatiser les minorités

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22 août 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Alexandre Comte, journaliste aux Inrocks, retire le récit de son agression pour ne pas stigmatiser les minorités

Temps de lecture : 3 minutes

Souvent, l’AngSoc (la novlangue de 1984 d’Orwell) est à nos portes et même des fers de lance de la pensée bobo, mainstream et multiculturelle peuvent commettre des crimes par la pensée. Ainsi d’Alexandre Comte, journaliste aux Inrocks, qui s’est fait agresser, en a fait le récit mais l’a effacé « car il avait généré des réactions idiotes et violentes ».

Mauvais flic

Pour­tant, il a bien pris le soin de s’en pren­dre aus­si à la police – puisque l’un des policiers qui lui a porté sec­ours répond très bien dans son réc­it au stéréo­type du flic facho, anti-jour­nal­iste et mus­clé propagé par l’extrême-gauche et les enfants des bobos. Ceux qui – comme Antoine Bernanos – aimeraient pou­voir défon­cer le mobili­er urbain, piller les mag­a­sins, se pren­dre pour des truands, chas­s­er cer­tains con­frères et tabass­er la police, après l’avoir copieuse­ment insultée, sans que celle-ci ne puisse leur répon­dre et faire son tra­vail. Seule­ment, ces fils dévoyés de la bour­geoisie urbaine sont sou­vent plus près de Georges Rapin alias Mon­sieur Bill que de Mesrine.

Voilà le réc­it de son agression :

« Bizarrement, alors qu’il n’est que 18h, je remar­que que le parc s’est vidé de ces habituelles familles. Par con­tre, je vois une bande de jeunes qui vien­nent me taper des clopes et me deman­der si « jeux quelque chose ». Je dis poli­ment que non. Un mec m’in­ter­pelle en me deman­dant si « je voulais lui sucer la teub ». Je décline poli­ment. Réac­tion : il me pousse, je tombe, je me relève, et il com­mence à me bour­riner de coups de poings dans la tête. Trois autres mecs arrivent dont un me cloue au sol. Com­men­cent les coups de pieds au vis­age et dans le ven­tre. J’ai fini par per­dre conscience ».

Com­men­taire dés­abusé d’Atlantico :

« nous sommes allés sur le site des Inrocks pour voir de quelle façon ce jour­nal évo­quait l’a­gres­sion con­tre son jour­nal­iste. Pas une ligne ! […] Nous ne savons pas – et ne saurons sans doute jamais – si Alexan­dre Comte a porté plainte. On peut sup­pos­er que, vraisem­blable­ment, il va suiv­re l’ex­em­ple d’Édouard Louis, né Eddy Bel­legueule. Ce jeune et char­mant écrivain a racon­té dans un livre com­ment un soir il a ramassé un jeune Arabe place de la République [en 2012]. Il l’a emmené chez lui. Et là, son ami de ren­con­tre l’a roué de coups, dépouil­lé et vio­lé. Édouard Louis, qui pense bien, n’a pas voulu dépos­er plainte car son agresseur était issu de la diversité… »

Malheureux agresseur

Edouard Louis avait quand même déposé plainte, l’agresseur arrêté en jan­vi­er 2016 et le par­quet a fini par exiger un procès. Cepen­dant sa vic­time était « soulagée » que son agresseur n’aille pas aux Assis­es, avait refusé de se ren­dre aux con­fronta­tions exigées par l’agresseur, un sans-papi­er algérien tou­jours en France des années après les faits, et souhaitait que « la procé­dure s’arrête ». Début 2019, il est finale­ment ren­voyé en cor­rec­tion­nelle pour agres­sion sex­uelle, et pour vol. Il est en lib­erté sous con­trôle judiciaire.

Quant à Alexan­dre Comte, hélas pour lui, il a béné­fi­cié de l’effet Streisand qui a pop­u­lar­isé son réc­it au moment même où il voulait l’enfouir dans l’oubli en le reti­rant. Résis­tance Répub­li­caine a ain­si pub­lié les com­men­taires. L’un d’eux résume tout le reste : « Le Résis­tant Com­tois : T’as juste subi un enrichisse­ment cul­turel ». Un autre les raisons du retrait du texte : « Pierre : Ben oui, c’est sûr, mieux vaut cacher l’évidente réal­ité qui t’a été rap­pelée 1000 et 1 fois dans les com­men­taires plutôt que de décon­stru­ire l’idéologie gauchiste qui te fait vivre ». Sic transit…