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Une adaptation cinéma de 1984 de George Orwell

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22 novembre 2020

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Une adaptation cinéma de 1984 de George Orwell

Une adaptation cinéma de 1984 de George Orwell

Temps de lecture : 2 minutes

Qui n’a pas encore lu 1984 d’Orwell ? De préférence dans l’ancienne traduction de Gallimard, bien plus fidèle que la nouvelle. Le premier film reprenant la base du livre date de 1953 et est en lecture libre sur YouTube.

Une arme de propagande

Le film fait par­tie de la série télévisée Stu­dio One de West­ing­house, célèbre dans les années 50, et est claire­ment mar­qué par la guerre froide. Il n’est pas dif­fi­cile de voir der­rière Big Broth­er la fig­ure de Staline, et der­rière le sys­tème de sur­veil­lance le régime communiste.

Un film fidèle à l’original

Le script de William Tem­ple­ton est très fidèle au livre, seul le nom de Gold­stein (peut-être par crainte d’allusion anti­sémite) est changé en celui de Cas­san­dre. Le per­son­nage de Wil­son Smith est joué par Eddie Albert sous la direc­tion de Paul Nick­ell. Eddie Albert, assez oublié main­tenant, a joué dans plus de 100 films et séries télévisées. Le film en noir et blanc s’inscrit dans le cadre de de la série télévisée à suc­cès Stu­dio One, avec un bud­get lim­ité, des décors intérieurs oppres­sants et une économie de moyens qui n’enlève rien à son intérêt.

Un film d’actualité, 2+2=5

Le film est prophé­tique à bien des égards. La ligue anti-sexe avec sa cein­ture rouge rap­pelle les néo-fémin­istes puri­taines con­tem­po­raines. Le quart d’heure de la haine rap­pelle les cam­pagnes en cours con­tre la lib­erté d’opinion. Le télé-écran qui sur­veille tout un cha­cun 24h sur 24, ce sont les réseaux soci­aux des GAFA dénon­cés dans La haine en ligne (Albin Michel) du jour­nal­iste David Doucet.

Le per­son­nage de O’Brien, qui veut « réé­du­quer » Smith, peut être aperçu en 2020 dans bien des rédac­tions et plutôt à leur som­met. La réécri­t­ure de l’histoire c’est celle des médias de grand chemin via la décon­struc­tion indigéniste et décolo­niale. Le but de O’Brien, quand il mon­tre qua­tre doigts à Win­ston Smith, c’est que celui-ci de bonne foi en voie cinq. Il est alors con­forme à la société, le passé est con­stam­ment réécrit et comme le dit le Par­ti Intérieur « qui con­trôle le passé con­trôle l’avenir ». Les médias offi­ciels ne pensent pas autre chose et agis­sent en conséquence.

https://www.youtube.com/watch?v=Wp7FxIawjvc

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