Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Trump bannit le Washington Post de sa campagne

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

17 juin 2016

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Trump bannit le Washington Post de sa campagne

Trump bannit le Washington Post de sa campagne

Temps de lecture : 3 minutes

Après un article qui a fortement déplu au candidat républicain, Donald Trump a fait savoir qu’il refuserait toutes les accréditations des journalistes du Washington Post durant sa campagne.

Le jour­nal de référence de la cap­i­tale fédérale ne pour­ra ain­si plus suiv­re de l’in­térieur la cam­pagne du can­di­dat à l’élec­tion prési­den­tielle. Le 13 juin dernier, le quo­ti­di­en com­men­tait les pro­pos de l’homme d’af­faires sur Fox News au sujet de la tuerie d’Or­lan­do. « Nous sommes dirigés par un prési­dent qui n’est soit pas assez fort, soit pas assez intel­li­gent. Ou alors il a quelque chose en tête », avait déclaré Trump.

Pour le Wash­ing­ton Post, le can­di­dat répub­li­cain a ici asso­cié Barack Oba­ma au ter­ror­isme. Furieux, Don­ald Trump a dénon­cé un arti­cle « mal­hon­nête » et pris la déci­sion de ban­nir tous les jour­nal­istes du quo­ti­di­en de ses meet­ings. « En rai­son de la cou­ver­ture incroy­able­ment inex­acte de la cam­pagne Trump, qui a bat­tu des records, nous révo­quons immé­di­ate­ment les accrédi­ta­tions presse du jour­nal mal­hon­nête et char­la­tan, le Wash­ing­ton Post », écrit-il sur sa page Facebook.

Pour Mar­ty Baron, directeur de la rédac­tion du Post, « la déci­sion de Don­ald Trump de révo­quer les accrédi­ta­tions de presse du Wash­ing­ton Post n’est rien de moins qu’une répu­di­a­tion du rôle d’une presse libre et indépen­dante. Quand la cou­ver­ture ne cor­re­spond pas à ce que le can­di­dat veut, une entre­prise de presse est ban­nie. » Mal­gré tout, ce dernier compte bien con­tin­uer de cou­vrir cette cam­pagne « sans jamais flancher ».

Dans un édi­to, le Wash­ing­ton Post a renchéri : « Cela ne sem­blait pas pos­si­ble, mais Don­ald Trump s’abaisse à un tout nou­veau niveau de big­o­terie, d’alarmisme, et de théorie du com­plot. » Et de pour­suiv­re en esti­mant que M. Trump « attaque les valeurs démoc­rates fon­da­men­tales (…). Si c’est ce qu’il fait aujour­d’hui, imag­inez com­ment il pour­rait exercer les pou­voirs de la prési­dence. » Pire : pour le Post, Trump s’est mon­tré « plus que jamais inca­pable de diriger ».

Au regard de ces attaques et juge­ments lap­idaires, on com­prend pourquoi le can­di­dat répub­li­cain a décidé d’employer la manière forte. Quoi qu’il en soit, la guerre entre l’élite médi­a­tique et celui qui devance actuelle­ment Hillary Clin­ton dans les sondages n’est pas prête de s’ar­rêter, nous promet­tant une élec­tion animée.