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Sleeping Giants et censure : Valeurs actuelles perd sa principale régie publicitaire en ligne

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18 avril 2021

Temps de lecture : 3 minutes
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Sleeping Giants et censure : Valeurs actuelles perd sa principale régie publicitaire en ligne

Temps de lecture : 3 minutes

La pression imposée par les Sleeping Giants sur les annonceurs et régies publicitaires pour qu’ils censurent les pseudos “contenus de haine” semble ne pas s’essouffler. Valeurs actuelles en fait les frais depuis plusieurs mois en ayant perdu plusieurs annonceurs suite à une campagne de délation du collectif. C’est désormais la principale entreprise qui assure la régie publicitaire de leur site internet qui vient de rompre leurs relations.

Encore la fausse “affaire Obono”

La régie en ligne israéli­enne Taboola, était en con­flit avec Valeurs actuelles depuis sep­tem­bre 2020. Suite à “l’affaire Obono-Valeurs actuelles” de l’été 2020, Taboola voulait résili­er son con­trat avec l’hebdomadaire à cause de cet arti­cle qual­i­fié “d’ouvertement raciste, dis­crim­i­na­toire, offen­sant” et “en par­faite con­tra­dic­tion avec les valeurs de Taboola”. Une affaire que nous avons analysée en détail dans notre brochure « L’affaire Obono-Valeurs actuelles, Retour sur un emballe­ment médiatique.

L’entreprise avançait que dans le con­trat qui les liait, était inter­dit tout “con­tenu conçu pour pro­mou­voir la haine de tout groupe social basé sur l’eth­nie, la race, la reli­gion, l’ori­en­ta­tion sex­uelle, le statut de genre ou trans­genre, ou conçu pour harcel­er, offenser, cho­quer, ou causer ou favoris­er un préju­dice à tout indi­vidu” et que Valeurs actuelles ne devait engager ”aucune action ou pra­tique qui dén­i­gr­erait ou déval­uerait Taboola, ses fil­iales ou ses services”.

Le média avait coupé court en expli­quant que cet arti­cle n’avait pas été mis sur la ver­sion web du jour­nal et ne les impactait donc pas.

Le 13 octo­bre 2020, le tri­bunal de com­merce de Paris a ordon­né à Taboola de main­tenir le con­trat, et de pay­er 7 000 euros de frais de jus­tice au jour­nal. Les juges avaient estimé que “Taboola ne jus­ti­fi­ait pas que le roman fic­tion sur Danièle Obono con­sti­tu­ait une vio­la­tion du con­trat. En effet, Valeurs actuelles n’a pas engagé d’action ou de pra­tique qui dén­i­gr­erait Taboola, et n’a pas com­mis de faute à l’égard de Taboola”.

Une perte financière de plus d’un tiers des revenus publicitaires du journal

Mais la régie a fait appel de cette déci­sion et le 7 avril, la Cour d’appel de Paris lui a don­né rai­son en jugeant “la dis­tinc­tion des deux sup­ports papi­er et numérique pas aus­si nette que le pré­tend Valeurs actuelles, puisque la rédac­tion a présen­té ses excus­es à Mme Danièle Obono par un long com­mu­niqué pub­lié sur le site valeursactuelles.com”.

Bien que cela crée une perte impor­tante de revenus, “plus d’un tiers de ses revenus pub­lic­i­taires globaux”, les juges ont estimé que cela ne crée “aucun péril économique” pour le jour­nal. Ils sem­blent oubli­er que tous les médias n’ont pas la chance d’être abon­dam­ment sub­ven­tion­nés comme Radio France.

Valeurs actuelles a répon­du en attaquant Taboola sur le fond devant le Tri­bunal de Com­merce. Ver­dict dans un an, au plus tôt…