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Coronavirus : revue de presse commentée

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19 mars 2020

Temps de lecture : 13 minutes
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Coronavirus : revue de presse commentée

Temps de lecture : 13 minutes

Une page importante de l’histoire de France est en train de s’écrire en ce moment. Dans la gestion de la pandémie, les médias sont à la fois le vecteur des annonces du gouvernement et le témoin de ses hésitations, de ses contradictions et de son idéologie. Les réseaux sociaux viennent pour le meilleur et parfois pour le pire compléter une information qui est souvent sans esprit critique dans les médias de grand chemin.
Le rapprochement des informations donne l’impression d’assembler les pièces d’un puzzle, dont l’image générale devient de plus en plus claire : celle d’une grande improvisation dans la gestion de la crise et d’un suivisme du gouvernement français par rapport aux autres pays confrontés au même virus. Dans la couverture médiatique de cette crise sanitaire, le rôle d’aiguillon du cinquième pouvoir est de plus en plus souvent joué par les médias alternatifs, sur internet et les réseaux sociaux. Situation au 18 mars 2020.

Un risque de propagation très faible

Les pre­miers symp­tômes du coro­n­avirus ont été détec­tés chez des patients en Chine à par­tir du 8 décem­bre 2019, comme le rap­pelle Le Parisien. L’épidémie con­nait un pic le 7 févri­er. Le début du con­fine­ment dans la province de Wuhan en Chine est organ­isé à par­tir du 22 jan­vi­er, nous explique La Croix.

L’épidémie se propage rapi­de­ment en Europe. Ce n’est que deux mois plus tard que le con­fine­ment com­mence en France, comme le souligne François Asse­lin­eau le 17 mars sur une vidéo en ligne. Le rédac­teur en chef de L’Incorrect nous rap­pelle le 14 mars les pro­pos tenus le 24 jan­vi­er par la min­istre de la san­té, Agnès Buzyn :

« Le risque d’importation depuis Wuhan est qua­si nul. Le risque de prop­a­ga­tion du Coro­n­avirus dans la pop­u­la­tion est très faible ».

Heureuse­ment la radio d’État France Info est là pour pren­dre la défense de la Min­istre le 9 mars :

« C’est vrai, mais le con­texte de l’époque est bien différent ».

Le 16 févri­er, alors que la con­t­a­m­i­na­tion se propage en France, la min­istre de la san­té annonce sa démis­sion, pour se présen­ter aux élec­tions munic­i­pales à Paris.

Le 17 mars, l’ancienne min­istre de la san­té Agnès Buzyn, déclare au jour­nal Le Monde à pro­pos des élec­tions munic­i­pales « on aurait du tout arrêter, c’était une mas­ca­rade ». Revenant sur sa démis­sion, elle affirme : « quand j’ai quit­té le min­istère, je pleu­rais car je savais que la vague du tsuna­mi était devant nous ». BFMTV met en relief cette annonce glaçante de l’ex-ministre : « Il va y avoir des mil­liers de morts ».

Selon Le Figaro du 18 mars, la min­istre de la san­té se serait opposée au pre­mier min­istre sur les mesures à pren­dre, qui n’auraient pas été suff­isam­ment impor­tantes avant sa démis­sion. Ces déc­la­ra­tions provo­quent de nom­breuses réac­tions tant dans les médias de grand chemin que dans les réseaux sociaux.

Des masques envoyés en Chine

Le 19 févri­er, le min­istère de l’Europe et des affaires étrangères annonce dans un com­mu­niqué de presse large­ment médi­atisé l’envoi de 17 tonnes de fret médi­cal à des­ti­na­tion des struc­tures hos­pi­tal­ières en Chine : masques, com­bi­naisons, gants, etc.
Dès la mi-févri­er, la pénurie de masques en France, en par­ti­c­uli­er pour les pro­fes­sion­nels de san­té (FFP2), est man­i­feste. Ils s’en inquiè­tent selon Sci­ences et Avenir le 7 mars.

Le 4 mars, des médecins général­istes annon­cent qu’ils vont atta­quer l’État devant le tri­bunal admin­is­tratif de Paris pour obtenir des masques selon egora.fr, un site d’informations médicales.

Le 5 mars, l’émission sur France 2, Envoyé spé­cial con­sacre un reportage à l’épidémie de coro­n­avirus, en par­ti­c­uli­er à Creil, où est morte en France la pre­mière per­son­ne en rai­son de cette mal­adie. On y apprend que ce sont des mil­i­taires de la base mil­i­taire de Creil qui ont par­ticipé au rap­a­triement de français basés à Wuhan, en Chine.

Le 14 mars, les autorités san­i­taires français­es annon­cent que le pays passe en stade 3.

La lutte contre le coronavirus

Les contrôles de température

Aucun con­trôle spé­ci­fique des pas­sagers d’avions venant de Chine n’est mis en place dans les aéro­ports français. Les con­trôles de tem­péra­ture à la fron­tière « ne ser­vent à rien » selon la min­istre de la san­té, nous informe le Huff­post le 26 jan­vi­er.

S’exprimant le 11 mars sur les mesures pris­es par l’Italie pour lim­iter la prop­a­ga­tion du coro­n­avirus, la porte-parole du gou­verne­ment affirme au sujet du con­trôle de tem­péra­ture aux frontières :

« man­i­feste­ment cela n’est pas ce qui a freiné l’épidémie  (…). Dès lors qu’il était pos­si­ble d’effacer la trace de la fièvre en prenant des médica­ments antipyré­tiques, c’est-à-dire , c’est-à-dire per­me­t­tant de lut­ter con­tre la fièvre, c’est une mesure qui n’a pas d’intérêt (…)  La fer­me­ture de ses fron­tières (ital­i­ennes NDLR) avec la Chine n’a pas per­mis de frein­er l’épidémie ».

La vidéo de la con­férence de presse a, selon un inter­naute sur Twit­ter, dis­paru du site de BFMTV.

Le Dai­ly Mail con­sacre un arti­cle le 16 mars aux deux pre­mières vic­times de la mal­adie en Ital­ie : ce sont des Chi­nois orig­i­naires de la région de Wuhan. Selon La Voix du Nord le 21 jan­vi­er, d’autres pays comme la Russie et la Thaï­lande ont rapi­de­ment mis en place des con­trôles sys­té­ma­tiques de tem­péra­ture des pas­sagers venant de Chine.

Le port de masques

Le 26 jan­vi­er, la min­istre de la san­té affirme que le port du masque pour les non con­t­a­m­inés est « totale­ment inutile ».

Le Prési­dent du syn­di­cat Union française pour une médecine libre milite selon Le Figaro le 13 mars pour « la général­i­sa­tion du port du masque, ou au moins dans les trans­ports en commun ».

Alexan­dre Mignon, pro­fesseur de médecine spé­cial­iste en réan­i­ma­tion à l’hôpital Cochin affirme le 15 mars à l’antenne de BFMTV que « le port du masque pour­rait être extrême­ment utile pour ren­forcer les mesures de confinement ».

Alors qu’un représen­tant de la fédéra­tion de l’hospitalisation privée affirme sur BFMTV que des lits de réan­i­ma­tion ne sont pas occupés car le per­son­nel ne dis­pose pas de masques, 20 Min­utes nous apprend le 17 mars que 100 000 masques vont être dis­tribués aux prisonniers.

Des mesures divergentes selon les pays

André Bercoff sur Sud Radio rap­pelle lors de son émis­sion du 17 mars les dizaines de mil­liers de lits d’hôpitaux qui ont été sup­primés dans les dernières années ain­si que les réduc­tions dras­tiques du bud­get de la san­té, revendiquées par le Prési­dent Macron jusqu’à récemment.

BFMTV fait le 17 mars un com­para­tif des mesures pris­es par dif­férents pays pour lut­ter con­tre le coro­n­avirus. Il en ressort que con­traire­ment aux affir­ma­tions du min­istre de l’intérieur, la France n’a pas pris les mesures les plus strictes d’Europe.

Libéra­tion résume une étude sur les moyens de lutte con­tre la pandémie. La détec­tion pré­coce et l’isolement des cas détec­tés seraient la méth­ode la plus effi­cace pour endiguer la prop­a­ga­tion du virus.

Un mod­èle qu’a pris avec suc­cès Taïwan qui n’a recen­sé au 12 mars qu’un seul mort, selon RFI.

France Inter détaille la pra­tique très restric­tive en France des tests de dépistage. Le Parisien nous apprend le 17 mars que le tri des malades à soign­er en pri­or­ité est désor­mais une réal­ité en Alsace.

Sur BFMTV, lors de l’émission Ligne rouge le 9 mars, le nou­veau min­istre de la san­té affirme que « c’est le con­fine­ment qui provoque la cir­cu­la­tion du virus ». La restric­tion de cir­cu­la­tion devient effec­tive le 17 mars à midi, nous apprend le min­istre de l’intérieur, notam­ment par un SMS envoyé à des mil­lions de français.

Surtout ne pas renoncer aux terrasses, aux salles de concert et aux fêtes de soir

Le 11 mars, le Prési­dent de la République s’exprime sur Twit­ter :

« Nous ne renon­cerons à rien. Surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer. Surtout pas aux ter­rass­es, aux salles de con­cert, aux fêtes de soir d’été. Surtout pas à la lib­erté. Surtout pas à notre esprit de résis­tance qui fait la République si grande, la France si forte ».

Le 14 mars, le Pre­mier min­istre annonce la fer­me­ture à compter du 15 mars de nom­breux lieux publics : restau­rants, bars, ciné­ma, dis­cothèques, etc.

Il estime qu’ « il n’y a à ce jour pas suff­isam­ment de prise de con­science par les Français­es et les Français de l’im­por­tance de leur rôle face au virus. C’est urgent, c’est main­tenant qu’il faut chang­er de comportement ».

Le 15 mars, l’épouse du Prési­dent, Brigitte Macron, fait part au Parisien de son ressen­ti depuis le début de l’épidémie du coro­n­avirus. À Paris l’après-midi du dimanche 15 mars, elle se promène sur les quais de Seine ensoleil­lés avec ses gardes du corps. Elle se dit « stupé­faite » d’y crois­er autant de monde.

Les écoles ouvertes ferment rapidement

Dans la journée du 12 mars, le Min­istre de l’Éducation nationale exclut sur BFMTV la fer­me­ture totale des écoles, qui ne serait pas une stratégie adap­tée et pré­conise la fer­me­ture dans des zones « ciblées ». Le 12 mars, à 20 heures, lors d’une allo­ca­tion télévisée, le Prési­dent de la République annonce la fer­me­ture pour une durée illim­itée de toutes les écoles, crèch­es et universités.

Les frontières ne servent à rien

France 24 rap­pelle le 14 mars que le Prési­dent de la République n’a au cours de son allo­cu­tion télévisée du 12 mars pas annon­cé la fer­me­ture des fron­tières nationales. La chaîne men­tionne la défense de cette déci­sion par le min­istre de la santé :

« Un virus n’a pas de fron­tières. Il cir­cule en Ital­ie, en Espagne, en Alle­magne mais aus­si dans des pays qui ont déjà des fron­tières, comme la Suisse. (…). Sci­en­tifique­ment cela n’a pas d’ intérêt ».

Le site du think tank améri­cain Gate­stone Insti­tute recense dans un arti­cle pub­lié le 17 mars les pays ayant imposé de stricts con­trôles et restric­tions aux fron­tières. La liste est longue : Autriche Ital­ie, Espagne, Slovénie, Pologne, Suisse, République tchèque, Estonie, Alban­ie, Bul­gar­ie, Macé­doine du nord, etc.. La dif­fi­culté par la chancelière alle­mande de pren­dre cette déci­sion est relatée par le quo­ti­di­en Bild.

Le 12 mars, la police fédérale alle­mande de Sarre, Bade Wurtem­berg et Rhé­nanie Palati­nat annonce des con­trôles ren­for­cées aux fron­tières et des pris­es de tem­péra­ture sur les voyageurs venant de France (par la route, le train ou l’avion). Une déci­sion cri­tiquée par le Prési­dent Macron qui souhaite un con­trôle des fron­tières extérieures coor­don­né, selon Ouest-France.

Les pres­sions poli­tiques et l’aspiration pop­u­laire auront eu rai­son de l’espace Schen­gen. Suite à l’annonce du Prési­dent Macron d’un con­trôle des fron­tières extérieures de l’Europe lors de son allo­cu­tion télévisée du 16 mars, comme en fait état France Info, la France est une nou­velle fois isolée et à con­tre­courant des autres pays européens dans la ges­tion de la crise sanitaire.

Pierre Gen­til­let résume la situation :

« Nous n’avons pas voulu fer­mer notre pays, nous serons con­traints de demeur­er enfer­més dans nos maisons. Bien joué ».

Alors que l’Europe entend pen­dant la péri­ode de quar­an­taine con­trôler stricte­ment les arrivées, pas un média ne soulève les dizaines de mil­liers d’arrivées de clan­des­tins en Grèce, en Espagne et en Ital­ie que con­tin­ue à recenser le Haut-com­mis­sari­at aux réfugiés des Nations unies. La ten­ta­tive de sub­mer­sion migra­toire du gou­verne­ment turc à la fron­tière grecque a pour sa part com­pléte­ment dis­paru des radars médiatiques.

Un confinement qui commence mal

24 heures avant l’annonce du con­fine­ment, Lyon­Mag fait état dimanche 15 mars d’émeutes au quarti­er la Duchère à Lyon, qui se man­i­fes­tent par des cail­las­sages con­tre les forces de l’ordre et des pompiers.

Simon Lou­vet sur son compte Twit­ter mon­tre au début de la péri­ode de con­fine­ment le 17 mars la dif­fi­culté à faire respecter les gestes bar­rières et le con­fine­ment dans le nord de Paris.

France 3 fait état le 17 mars d’une mutiner­ie à la prison de Grasse, après l’annonce de la sus­pen­sion des par­loirs pour cause de pandémie coronavirus.

Les réseaux soci­aux rela­tent de nom­breux com­porte­ments inciviques, comme une femme à Paris qui tou­sse devant des policiers et ne respecte pas le con­fine­ment. À Saint-Denis le 17 mars, la foule se masse à l’entrée d’un super­marché aux mépris des règles d’hygiène, selon l’AFP sur Twit­ter.

France Info fait état le 17 mars d’incivilités dans des files d’attente à l’entrée de mag­a­sins à Toulon, Mul­house et Nice et nous apprend qu’un supérette a été pil­lée à Trappes.

Alors que les vols de masques dans les hôpi­taux et phar­ma­cies se mul­ti­plient, la vente clan­des­tine de masques sem­ble aller bon train.

Tous les ser­vices publics n’ont pas arrêté la récep­tion du pub­lic : un tweet de la Pré­fec­ture du Rhône nous apprend que l’accueil des usagers est sus­pendu, sauf pour les deman­deurs d’asile.

À la gare Mont­par­nasse, c’est en ce début de pandémie, la cohue vers les trains selon Patrick Edery. Dans le quarti­er de la Guil­lotière à Lyon, une caméra cachée mon­tre le 16 mars que l’arrêté de fer­me­ture des nom­breux com­merces est large­ment ignoré.

Le débat public dans les médias

Ivan Rioufol, com­men­tant l’absence de masques, de tests et de con­trôles aux fron­tières, rap­pelle le 14 mars les pro­pos du Prési­dent de la république aux députés LREM : « soyez fiers d’être des amateurs ».

Patrick Edery pointe les con­tra­dic­tions du Prési­dent Macron, qui affirme « en même temps » que le virus se propage si on reste 15 mn à un mètre de quelqu’un et qu’il était légitime d’aller vot­er. « C’est un fou furieux », com­mente l’éditorialiste du syn­di­cat Solidarnosc.

Le 12 mars, Alain Duhamel estime sur BFMTV que « rien ne prou­ve que la méth­ode ital­i­enne est la bonne. Rien du tout. On n’a pas envie de les imiter ».

Jean Mes­si­ha recense dans une courte vidéo les ver­ba­tim des com­men­taires des jour­nal­istes et spé­cial­istes auto déclarés opposés à la fer­me­ture des fron­tières. Une posi­tion que Michel Onfray analyse de façon détail­lée sur son blog le 16 mars  dans bil­let inti­t­ulé «  Macron au pied du mur ».

Comme nous l’apprend Gala le 17 mars, le médecin et jour­nal­iste Michel Cymes fait son mea cul­pa sur le plateau de C à vous pour avoir min­imisé la grav­ité de la crise et reproché à Nadine Mora­no, Nico­las Dupont Aig­nan et Marine Le Pen leurs cri­tiques à l’encontre du gou­verne­ment. Il leur doit des excus­es, affirme Nadine Mora­no sur Twitter.

Le 14 mars, lors de l’émission C à vous, Michel Apathie, jamais avare de com­men­taires, estime que « les médecins nous ont mené dans le mur ». Après la cul­pa­bil­i­sa­tion des Français, celle des médecins en pre­mière ligne, par­fois sans masques de protection…

En ces pre­miers jours de con­fine­ment, quelques médias et surtout les réseaux soci­aux met­tent en lumière un cer­tain délabre­ment san­i­taire et social de la France. L’information médi­a­tique fait ressor­tir plusieurs élé­ments saillants :
— le dogme du Prési­dent Macron selon lequel les fron­tières extérieures de l’Europe garan­tis­sent la pro­tec­tion des Français ;
— l’exemplarité défail­lante du cou­ple présidentiel ;
— les capac­ités de l’hôpital pub­lic grave­ment réduites ;
— une arro­gance de cer­tains mem­bres du gou­verne­ment, qui se man­i­feste dans les cri­tiques con­tre les pays voisins qui ont mis en place plus rapi­de­ment le con­fine­ment et les con­trôles aux frontières ;
— des pro­tec­tions indi­vidu­elles grave­ment absentes (gels, masques) ;
— des tests pra­tiqués au compte-goutte ;
— un incivisme qui se man­i­feste ouvertement.

Pour con­clure sur une note d’optimisme, sig­nalons ces arti­cles con­sacrés aux entre­pris­es français­es qui s’organisent pour pro­duire des masques de pro­tec­tion et du gel dés­in­fec­tant ain­si que l’abnégation des soignants et de nom­breuses autres pro­fes­sions qui main­ti­en­nent une activ­ité min­i­male et vitale.