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Le Parisien : les syndicats condamnent le ni-ni pour défendre LFI

8 juillet 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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Le Parisien : les syndicats condamnent le ni-ni pour défendre LFI

Temps de lecture : 3 minutes

La vie de patron de presse, milliardaire ou pas, n’est pas de tout repos. La rédaction de La Tribune est mélenchoniste, ce qui doit chagriner son propriétaire Rodolphe Saadé. De même, Bernard Arnault découvre que la rédaction du Parisien a un cœur qui bat en sourdine un peu pour LFI et beaucoup contre le RN.

Pas de forcené ou d’ivrogne pour le rédacteur en chef

Le ni-ni, pour les ama­teurs d’exorcisme, c’est le refus de choisir entre le dia­ble RN et le dia­ble LFI. C’est aus­si indi­quer de manière indi­recte que c’est l’extrême-centre pro­to macronien qui a ses préférences. Comme l’indique La Let­tre, les édi­to­ri­aux du directeur de la rédac­tion du Parisien Nico­las Char­bon­neau vont claire­ment dans ce sens.

Le 13 juin il refu­sait « l’heure de tous les extrémismes » allant du « forcené Ciot­ti » jusqu’à une Nupes 2 (le Front Popu) « qui s’enivre » et « veut ras­er gratis ». Le choix entre un homme poli­tique à enfer­mer d’urgence et un bar­bi­er ivrogne sem­ble en effet inquié­tant et mieux vaut se laiss­er bercer entre les bras char­mants des divers cen­tres. Au moins on con­naît l’opinion de Bernard Arnault, qui fai­sait peu de doutes par ailleurs.

Pas de ni-ni au SNJ

La sec­tion locale du SNJ s’insurge. Un peu sur les choix implicites de la rédac­tion en chef mais surtout sur le fait de met­tre sur le même plan les deux extrêmes, le mau­vais le RN et — sous-enten­du —  le bon LFI. Dans un com­mu­niqué le SNJ déplore les ter­mes employés par une adjointe du rédac­teur en chef selon lesquels Marine Le Pen est « désor­mais vue comme un rem­part con­tre l’antisémitisme par beau­coup de juifs » et « a réus­si son pari de la dédi­a­boli­sa­tion ».

La rédac­tion se drape dans sa dig­nité et con­damne ces édi­tos qui « ne reflè­tent absol­u­ment pas le tra­vail des jour­nal­istes du Parisien Aujour­d’hui-en-France, attachés à ne pas pren­dre par­ti et à pren­dre le pouls de la poli­tique à hau­teur d’homme”. En réal­ité la rédac­tion du quo­ti­di­en n’échappe pas à la loi générale, elle est en très grande majorité dom­inée par l’humeur libérale lib­er­taire de la gauche pro­gres­siste ; avec ses nuances, de la gauche la plus extrême aux soci­aux-démoc­rates en pas­sant par les éco­los pastèques (verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur). C’est le fruit des for­ma­tions dans les écoles de jour­nal­isme, la plu­part for­ma­tent des étu­di­ants allant du rose pis­seux au vert pâli­chon jusqu’au rouge écar­late, patri­otes s’abstenir !

Voir aus­si : Écoles de jour­nal­isme : l’ESJ Lille, école supérieure de formatage

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