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Les Français face à l’information, baromètre numérique

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12 décembre 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Les Français face à l’information, baromètre numérique

Temps de lecture : 3 minutes

Nous vous avons déjà parlé de l’Arcep, l’autorité de régulation des télécommunications. Cette dernière a publié au printemps 2019 un rapport sur les moyens d’information utilisés en France, la 19e édition du baromètre numérique dont la visite guidée apporte des précisions intéressantes. Quelques extraits en six points.

1. Il ne faut pas enterrer la télévision

Les jeunes ne regar­dent plus la télévi­sion ? Que nen­ni ! Ils sont plus de 60% à la con­sul­ter, mais pas sur un téléviseur comme grand papa et grand maman, sur leur télé­phone et par­fois sur leur tablette. Et pour les per­son­nes âgées (et pour les non diplômés), la télévi­sion est de très loin le pre­mier four­nisseur d’informations. Les séries télévisées via la vidéo à la demande (voir le point 6) redonnent un coup de fou­et à la bonne vieille télévision.

2. L’usage du téléphone intelligent ne dépend pas du revenu

Le smart­phone s’est démoc­ra­tisé et les télé­phones y com­pris les plus chers sont devenus un cadeau clas­sique (d’anniversaire, de Noël, de départ en retraite etc…). Ce sont les plus jeunes et les plus diplômés qui priv­ilégient le télé­phone. Par con­tre l’usage d’un ordi­na­teur per­son­nel est réservé glob­ale­ment aux plus aisés. Pour les plus jeunes, le smart­phone (plus rapi­de, avec un écran plus grand) rem­place l’ordinateur.

3. La France déconnectée est la France péri-urbaine de Guilly

Env­i­ron 15% des français sont décon­nec­tés ou qua­si. Les ser­vices publics (impôts, URSSAF, ser­vices de san­té etc) sont de plus en plus acces­si­bles unique­ment en ligne et l’usage pro­fes­sion­nel du numérique (bien plus qu’une bonne orthographe) est une qua­si oblig­a­tion pour trou­ver un emploi. La France de Christophe Guil­ly est aus­si celle qui souf­fre de dif­fi­cultés d’accès au réseau.

4. Les enceintes connectées ne font pas de percée

Moins d’un Français sur 10 s’y intéresse con­tre 25% aux États-Unis, peut-être les Français n’ont-ils pas envie d’être écoutés par les grandes oreilles.

5. Tout le monde utilise la messagerie

Surtout les plus jeunes avec les con­séquences inévita­bles : dépen­dances, zap­ping, dif­fi­cultés à se con­cen­tr­er, com­péti­tion avec le temps sco­laire ou péri-sco­laire comme l’a mon­tré le pro­fesseur Michel Desmur­get dans son ouvrage La Fab­rique du crétin.

Mais l’usage de la mes­sagerie mobile devient trans-généra­tionnel, plus de 60% de la pop­u­la­tion avec une util­i­sa­tion plus impor­tante pour les plus hauts revenus.

6. Un tiers des Français utilisent la vidéo à la demande mais sont réticents à payer l’information

La dif­fu­sion des séries à suc­cès (surtout anglo-sax­onnes), Game of thrones, Crown, La Casa de papel, Down­town abbey, le Bureau des légen­des etc… se généralise avec des offres dev­enues pléthoriques : Net­flix, Ama­zon, Canal, bien­tôt Dis­ney et le français Salto. Ces offres sont payantes et les français font un choix budgé­taire en faveur du diver­tisse­ment alors qu’ils sont réti­cents à pay­er pour de l’information. Un signe inquié­tant pour une infor­ma­tion de qualité.