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La loi sur l’audiovisuel en panne

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6 juin 2019

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | La loi sur l’audiovisuel en panne

La loi sur l’audiovisuel en panne

Temps de lecture : 2 minutes

Les rapports entre le pouvoir et les médias publics sont toujours délicats. Nicolas Sarkozy avait été accusé d’autoritarisme en voulant nommer directement les présidents des différents médias publics. François Hollande avait été soupçonné de les choisir par la bande. Qu’en sera-t-il dans le cadre de la prochaine loi, si celle-ci voit bien le jour ?

Fusion pas fusion ?

Il fau­dra rap­procher les autorités de tutelle, le CSA (con­seil supérieur de l’audiovisuel) et l’Arcep (Autorité de régu­la­tion des com­mu­ni­ca­tions élec­tron­iques et des postes). Cette dernière deviendrait notam­ment l’autorité coif­fant la dis­tri­b­u­tion de la presse écrite dans le cadre de la mod­i­fi­ca­tion de la loi Bichet de 1947 qui régit ce secteur.

Mais on par­le aus­si de fusion­ner dans une hold­ing Radio France et France télévi­sions. De quoi ravir un poids lourd du secteur qui présiderait la hold­ing, mais aus­si de quoi défris­er les actuels et futurs prési­dents des deux entités fusion­nées. D’autant que le man­dat de Del­phine Ernotte (celle qui veut « élim­in­er les mâles blancs » de la télévi­sion) se ter­mine en août 2020/

Qui nomme qui ?

Actuelle­ment c’est le CSA qui nomme les respon­s­ables du secteur pub­lic des médias. Emmanuel Macron, lors de sa cam­pagne élec­torale, avait promis de lui enlever cette prérog­a­tive pour la con­fi­er au con­seil d’administration des entités. Nul doute que le nou­veau prési­dent du CSA Roch Olivi­er-Maistre, même s’il a la répu­ta­tion d’une « échine sou­ple » ne ver­ra pas d’un bon œil l’abandon de cette prérog­a­tive qui lui donne un pou­voir d’influence incontestable.

Pour rem­plac­er Ernotte il faudrait lancer un appel à can­di­da­tures au print­emps 2020 mais le vote de la loi avant cette date n’est pas cer­tain. En l’absence de nou­velle loi, le CSA nom­merait un respon­s­able qui prendrait ses fonc­tions en août… pour quelques semaines ou quelques mois si la nou­velle loi est votée entre août et décem­bre 2020. Peu engageant pour les can­di­dats. Tous cal­culs qui pour­raient inciter le min­istre de la cul­ture, le jup­péiste Franck Ris­ter, à atten­dre un peu pour que Roch Olivi­er-Maistre – autre jup­péiste – nomme un nou­veau respon­s­able Macron com­pat­i­ble à France Télévi­sions. Il n’y a que le pro­vi­soire qui dure, dit la sagesse populaire.