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Crise du journalisme : aux États-Unis aussi les journalistes ont la gueule de bois

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13 mars 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Crise du journalisme : aux États-Unis aussi les journalistes ont la gueule de bois

Temps de lecture : 2 minutes

Alors que les Assises du journalisme (franco-français) vont se tenir à Tours du 14 au 17 mars 2018, la crise du journalisme ne frappe pas seulement l’Europe. Aux États-Unis aussi les turbulences ébranlent les rédactions. Les pressions économiques, les effets de mode (de la vidéo aux newsletters), la désaffection croissante du public, les très nombreux licenciements minent le moral des journalistes comme le remarque un article signé Heidi N. Moore du 28 février 2018 dans la Columbia Journalism Review, de l’école de journalisme éponyme. Décryptage.

Licenciements et protestations

Au New York Times des employés ont man­i­festé pour pro­test­er con­tre les licen­ciements et affich­er leur sol­i­dar­ité avec des jour­nal­istes com­parés par la direc­tion à des « chiens uri­nant sur des bouch­es d’incendie » (dogs uri­nat­ing on fire hydrants). Au Wall Street Jour­nal des protes­ta­tions ont éclaté con­tre le traite­ment « trop gen­til » de la direc­tion envers Trump. Au LA Times ce sont des mou­ve­ments dénonçant la répres­sion des syn­diqués qui sont enregistrés.

La presse écrite sem­ble entrainée dans la spi­rale descen­dante, moins de jour­nal­istes égale moins de nou­velles égale moins de revenus. Moins de revenus, moins de per­son­nels, moins d’articles etc…Ceci au moment ou les « tout en ligne » comme Slate, Buz­zfeed et Vox ont le vent en poupe… et résis­tent à toute ten­ta­tive d’organisation syn­di­cale des jour­nal­istes. Comme le dit le fon­da­teur de Buz­zFeed Jon­ah Peretti « un syn­di­cat n’est pas néces­saire ». Et le Prési­dent de Slate con­firme « un syn­di­cat ce n’est pas notre style ».

Harassement sexuel et crise de confiance générale

Ajoutez à cela les accu­sa­tions en cas­cade de jour­nal­istes et de pro­prié­taires de médias pour « harasse­ment sex­uel » suite à l’affaire Har­vey. Sans oubli­er les com­plaintes des jour­nal­istes femmes qui se con­sid­èrent moins payées que leurs col­lègues mas­culins. Tout ceci ne doit pas faire oubli­er la grave crise de con­fi­ance du pub­lic dans les médias en par­ti­c­uli­er pen­dant et après la dernière cam­pagne élec­torale prési­den­tielle. Et là de nom­breux jour­nal­istes doivent encore faire leur mea-cul­pa.