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Bouygues Telecom va-t-il avaler SFR ?

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21 juin 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Bouygues Telecom va-t-il avaler SFR ?

Temps de lecture : 2 minutes

Plus dure sera la chute ? La montée stratosphérique au firmament de Patrick Drahi a un peu étonné. Des banques plus que compréhensives, un financement complexe, des méthodes agressives (le groupe Drahi est réputé pour passer à la paille de fer ses relations avec ses fournisseurs, les plus petits étant les plus vulnérables), une expansion internationale, tout semblait sourire à l’empire Drahi.

Bouygues Telecom revient de loin

Il y a peu, le réseau télé­phonique du groupe Bouygues était con­sid­éré comme le mail­lon faible de la bande des qua­tre, Orange (le pre­mier en part de marché), Free (le petit dernier et le plus inno­vant par les tar­ifs), SFR (l’ambition de mari­er tuyaux et con­tenus) et enfin Bouygues Tele­com, isolé au sein du riche groupe éponyme dont le pôle con­struc­tion réalise la plus grande par­tie de son chiffre d’affaires alors que TF1, deux fois plus petit que la branche télé­phonique, fai­sait plus de béné­fices. En 2014 Mar­tin Bouygues refu­sait une offre de rachat de Patrick Drahi.

Malheur des uns, bonheur des autres…

Mais la chute dra­ma­tique de l’action d’Altice a freiné les ambi­tions de Patrick Drahi. Au même moment Bouygues Tele­com, mieux géré, renouait avec de solides béné­fices. Il n’en fal­lait pas plus pour que Mar­tin Bouygues ren­con­tre Patrick Drahi pour « par­ler de SFR ». Un jeu com­pliqué où la banque Lazard de Math­ieu Pigasse tra­vaille pour SFR et Roth­schild pour Bouygues.

Un calendrier à prendre en compte

Au même moment se négo­cie avec l’Arcep (autorité de régu­la­tion des com­mu­ni­ca­tions élec­tron­iques et des postes) le pro­longe­ment des licences 2G et 3G pour dix ans avec à la clé de nou­veaux investisse­ments pour cou­vrir les zones blanch­es. Puis fin 2018 s’ouvrira une péri­ode pour attribuer les licences 5G qui deman­deront elles aus­si de nou­veaux investisse­ments. Altice sem­ble pour le moment plutôt à l’aise dans le cal­en­dri­er de rem­bourse­ment de son énorme dette (plus de 50 mil­liards d’euros) mais le groupe pour­ra-t-il deman­der aux ban­ques de remet­tre au pot pour les licences 5G ? Si Bouygues a mon­tré un intérêt, Orange ou Free pour­raient se man­i­fester à leur tour pour dépecer SFR…