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La Dépêche du Midi et le traitement radical de la question sociale…

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5 octobre 2017

Temps de lecture : 2 minutes
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La Dépêche du Midi et le traitement radical de la question sociale…

Temps de lecture : 2 minutes

À la ville (à Paris), La Dépêche du Midi est l’organe d’expression du Parti Radical de Gauche, généreux, défenseur du Code du Travail et de la législation. À la campagne – enfin en province – c’est le journal de la famille Baylet qui multiplie les suppressions d’emploi, les petits arrangements avec l’info (surtout si elle est défavorable), les pilonnages d’ennemis politiques locaux… et ne se refuse pas de brutaliser le Code du Travail.

Comme le révèle Le Canard Enchaîné, La Dépêche du Midi est en déli­catesse avec trois jeunes jour­nal­istes qui ani­maient depuis 3, 5 et 7 ans le site thé­ma­tique de la Dépêche dédié au rug­by, rugbyrama.fr. Et ce n’é­tait pas une mince affaire : ils ont pro­duit plus de 16 000 arti­cles à eux trois, fait des choix édi­to­ri­aux, géré une ving­taine de pigistes et fait pass­er l’au­di­ence du site de 5,1 à 8,1 mil­lions de vis­i­teurs uniques… tout ça sous les aus­pices et les ordres de la direc­tion cen­trale du média.

Bref, des élé­ments con­sti­tu­tifs d’une rela­tion de tra­vail typ­ique de jour­nal­istes avec leur média. Sauf qu’ils n’avaient pas de carte de presse. Et ils étaient payés en con­séquence. Cepen­dant leur site devait être fusion­né dans une nou­velle struc­ture, où le flou de leur statut aurait pu les desservir mal­gré leurs excel­lents états de ser­vice. Bien con­seil­lés – prob­a­ble­ment par un syn­di­cat – et intro­duits, ils ont fait en mai dernier tous trois une demande de carte de presse, qui a été accep­tée immé­di­ate­ment. Et ont demandé à leur direc­tion une aug­men­ta­tion ain­si qu’une régu­lar­i­sa­tion de leur statut.

La réponse de la direc­tion ne les a pas déçus : « vous avez engagé de votre pro­pre chef une procé­dure de demande de carte de presse. Le fait même que vous avez pris cette ini­tia­tive sans en par­ler à votre employeur démon­tre la diver­gence de points de vue qui nous oppose ». Con­séquence logique : ils ont été virés le 1er sep­tem­bre pour cause réelle et sérieuse. La solu­tion est pro­pre à la famille poli­tique de M. Baylet : rad­i­cale, puisque la total­ité de l’équipe de rug­byra­ma a été saquée. Mais de gauche : oui aux tra­vailleurs soumis, non aux jour­nal­istes recon­nus et libres.