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Baylet battu aux sénatoriales : service minimum pour La Dépêche

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2 octobre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Baylet battu aux sénatoriales : service minimum pour La Dépêche

Temps de lecture : 2 minutes

Il était sénateur du Tarn-et-Garonne depuis presque vingt ans. Jean-Michel Baylet, grand patron de La Dépêche du midi, a été battu, dimanche dernier, aux élections sénatoriales.

S’il est évi­dent que le jour­nal ne pou­vait faire l’im­passe sur cet événe­ment, force est de con­stater, que les jour­nal­istes du quo­ti­di­en ont fait le ser­vice min­i­mum sur le sujet.

Bien que cette défaite élec­torale soit un événe­ment d’am­pleur nationale, Jean-Michel Baylet étant prési­dent du Par­ti rad­i­cal de Gauche, dans les arti­cles « France » de La Dépêche, son nom demeure introuvable.

Dans la rubrique région, pas­sant en revue les résul­tats élec­toraux de tout le Grand sud, La Dépêche se con­tente d’évo­quer une vague « coali­tion «anti-Baylet » qui, « réu­nis­sant la droite, les social­istes, les écol­o­gistes, le Front nation­al, le Front de gauche et l’U­DI », a per­mis « l’élec­tion des opposants de tou­jours, alliés pour la cause ». Encore une fois, la défaite de Jean-Michel Baylet n’est pas évo­quée explicitement…

Il faut donc lire les pages Tarn-et-Garonne, pour trou­ver un arti­cle trai­tant claire­ment l’échec de l’ex-homme fort du départe­ment. Et encore, l’ar­ti­cle n’est pas ten­dre avec les vain­queurs de l’élec­tion, en évo­quant tou­jours cette même « coali­tion anti-Baylet», qui « a eu rai­son […] des cohérences poli­tiques départe­men­tales ». Pas une fois, le mot « défaite », ou le mot « échec » n’est util­isé pour qual­i­fi­er le résul­tat élec­toral de Jean-Michel Baylet. Pas une fois, d’autres motifs, que pure­ment élec­toral­istes, ne sont avancés pour expli­quer cette défaite…

La con­clu­sion de l’ar­ti­cle est égale­ment savoureuse : « Jean-Michel Baylet, répub­li­cain dans l’âme, a pris acte de l’ex­pres­sion démoc­ra­tique”, remer­ciant au pas­sage les 295 élus qui lui ont fait con­fi­ance ».

À titre de com­para­i­son, Alain Dufaut, séna­teur du Vau­cluse depuis 1987 et bat­tu lui aus­si, dimanche dernier, n’a pas eu le droit au même traite­ment dans la presse régionale. Ain­si, Vau­cluse matin écrit claire­ment les choses. « l’UMP Alain Dufaut a été bat­tu » et plus loin, « il a subi ce dimanche une défaite sur­prenante ». Il est vrai que l’an­cien séna­teur, n’est pas patron de presse…

Moral­ité, si Jean-Michel Baylet a per­du la con­fi­ance des grands électeurs de son départe­ment, il peut tou­jours compter sur celle des jour­nal­istes de son quotidien…

Sources : La Dépêche du midi : 1, 2, 3 / Le Dauphiné — crédit pho­to : Par­ti social­iste via Flickr (cc)