Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Travail illégal à La Dépêche du Midi

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

23 février 2023

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Travail illégal à La Dépêche du Midi

Travail illégal à La Dépêche du Midi

Temps de lecture : 2 minutes

Comment gagner un peu de sous sur le dos de ses employés ? Demandez à Jean-Michel Baylet le patron de La Dépêche, il a bien trouvé la recette, mais le Parquet de Toulouse tousse un peu.

Délit de marchandage

Sous cette appel­la­tion obscure (source Let­tre A), se cache une forme de tra­vail illé­gal par la four­ni­ture de main‑d’œuvre dans des con­di­tions por­tant préju­dice aux salariés. La Dépêche du Midi fait par­tie de l’empire Baylet, ex-séna­teur du PRG le Par­ti rad­i­cal de gauche (ça fait rêver) du Tarn-et-Garonne, ancien min­istre de l’aménagement du ter­ri­toire (Valls pre­mier min­istre) et pro­prié­taire de La Dépêche (Toulouse) mais aus­si du Midi Libre (Mont­pel­li­er), de l’Indépendant (Per­pig­nan) et de Cen­tre Presse Avey­ron (Rodez) plus une dizaine d’hebdomadaires locaux. Un empereur du cas­soulet mât­iné médias, ceux-ci ne se dif­féren­ciant pas sur le plan idéologique du reste de la presse libérale lib­er­taire, nationale ou locale.

Voir aus­si : Ter­ror­isme et immi­gra­tion : La Dépêche du Midi dit toute la vérité ou presque

Grand remplacement salarial

Le mécan­isme est tout sim­ple. D’un côté, j’ai des jour­nal­istes qui dépen­dent de leur pro­pre con­ven­tion col­lec­tive, plutôt bien lotie. De l’autre, j’ai fondé en 2002 une agence de presse – Dépêche News — qui four­nit des arti­cles à des tiers (TF1 par exem­ple) mais aus­si à mes sites web et dont les employés sont rat­tachés à la con­ven­tion col­lec­tive des agences de presse, cette dernière bien moins favor­able en ter­mes de salaires, d’ancienneté et d’avantages sociaux.

Eure­ka ! J’embauche mas­sive­ment sur l’agence de presse, je bloque les recrute­ments directs de jour­nal­istes ailleurs. En pra­tique, les jeunes salariés de l’agence tra­vail­lent aus­si pour l’édition papi­er de Toulouse comme pour les décli­naisons locales, le tout à moin­dre frais. Le syn­di­cat des jour­nal­istes va jusqu’à employ­er le terme élo­quent de « grand rem­place­ment salar­i­al ».

L’inspection du tra­vail enquête depuis l’été 2022 et a saisi le Par­quet de Toulouse début 2023. Ce bon Jean-Michel, il suit l’adage bien con­nu, le rad­i­cal c’est comme les radis, rouge à l’extérieur, couleur blanc argent à l’intérieur.

Voir aus­si : Aides à la presse, Baylet empoche encore 3,4M€