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FOG veut-il la peau de Jean-François Copé ?

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1 mars 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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FOG veut-il la peau de Jean-François Copé ?

Temps de lecture : 3 minutes

Dans son édition de ce jeudi 27 février, Le Point accuse Jean-François Copé d’avoir « sponsorisé avec l’argent de l’UMP » la société Bygmalion fondée par deux de ses proches, Bastien Millot et Guy Alves.

L’hebdomadaire fait part d’une étrange générosité du prési­dent de l’UMP envers cette agence de com­mu­ni­ca­tion, qui aurait « prof­ité de la péri­ode faste de la prési­den­tielle pour charg­er la mule sur cer­taines presta­tions fac­turées à l’UMP hors appel d’of­fres ». Et Le Point de met­tre en avant l’état pré­caire des comptes de l’UMP, qui a dû faire appel à des dons de sym­pa­thisants pour éponger le trou de 11 mil­lions d’euros lais­sé suite à l’invalidation des comptes de cam­pagne de Nico­las Sarkozy, avant de rap­pel­er qu’en par­al­lèle, les comptes de Byg­malion affichent une « san­té florissante ».

Invité à s’exprimer sur le sujet le jour-même sur I‑Télé, Jean-François Copé a dénon­cé « un coup mon­té de manière absol­u­ment igno­ble » auquel il a décidé de répon­dre par « la voix des tri­bunaux ». « C’est extrême­ment grave, c’est un tis­su de men­songes et tout ça don­nera lieu à une réponse devant les tri­bunaux », a expliqué le prési­dent de l’UMP, grave­ment mis en cause pour favoritisme.

Mais out­re cette indig­na­tion prévis­i­ble, Copé estime que cette affaire ne sort pas de nulle part… « Il y a der­rière ça un homme, Franz-Olivi­er Gies­bert, qui depuis des mois et des mois, nous attaque Nico­las Sarkozy comme moi-même, pour nous détru­ire », avance-t-il. Et de prévenir : « On va y répondre. » 

De son côté, Bastien Mil­lot, l’un des deux fon­da­teurs de Byg­malion, a égale­ment répon­du à ces attaques dans « Le Grand Direct des médias » sur Europe 1. Pour la défense de Byg­malion, celui-ci souligne que la société ne col­la­bore « pas qu’avec des per­son­nes de droite, il y en a aus­si de gauche, ou du centre ». 

À pro­pos de l’auteur de l’article, Mil­lot explique : « J’ai ren­con­tré le jour­nal­iste qui a rédigé ce papi­er, et comme il l’a dit, “On nous a demandé un papi­er”. “On”, veut donc dire la direc­tion du Point. » Et la direc­tion du Point mène, bien qu’il ne soit plus offi­cielle­ment en fonc­tion, à Franz-Olivi­er Gies­bert. Dans la foulée, M. Mil­lot estime que « la volon­té de taper, et d’avoir un scoop, a pris le pas sur la volon­té de faire un papi­er trans­par­ent » et ajoute que Byg­malion est « une vraie entre­prise, avec des salariés » qui « n’est absol­u­ment pas une fil­iale de l’UMP. C’est hon­teux d’af­firmer cela, surtout pour ceux qui y tra­vail­lent! » Celui-ci se laisse le temps de réfléchir à d’éventuelles suites judi­caires après la con­sul­ta­tion de son avocat.

Nous rap­pelons enfin à nos lecteurs que Byg­malion, la société de Bastien Mil­lot, est égale­ment en cause pour des con­trats dou­teux passés, selon Le Canard Enchaîné, avec France Télévi­sions. Selon le Canard, Byg­malion aurait « décroché 22 mis­sions, moyen­nant 1,2 mil­lions d’euros » avec le groupe pub­lic entre 2008 et 2013. Bémol : Mar­tin Ajdari, l’actuel secré­taire général de France Télévi­sions qui a été enten­du le 13 novem­bre et le 6 décem­bre 2013 par le juge Van Ruym­beke, n’aurait pas « trou­vé trace de mise en con­cur­rence » pour ces contrats.

Lire notre portrait de Franz-Olivier Giesbert, prince mondain de la connivence tranquille

Crédit pho­to : The­su­per­mat via Wikimé­dia (cc)