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Télévision : Quand Uber Eats bouffe Top Chef

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11 juin 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Télévision : Quand Uber Eats bouffe Top Chef

Temps de lecture : 2 minutes

Nous l’avouons, l’auteur de ces lignes n’a pas recours aux malheureux esclaves de Uber Eats ou Deliveroo pour se faire livrer une pizza, et il n’est pas non plus un habitué des émissions télévisées pseudo gastronomiques. Mais il est intéressant de noter comment une chaîne télévisée fait la promotion commerciale d’Uber au travers d’une émission à succès.

Top Chef fait livrer

En pleine péri­ode de Covid, début 2021, l’émission Top Chef change de for­mat. Il n’est plus pos­si­ble de deman­der aux can­di­dats de créer un restau­rant de A jusqu’à Z. À la place, les sup­posés chefs réalisent des plats en direct. L’astuce ? Ces plats sont ensuite disponibles à la livrai­son pour les téléspec­ta­teurs devenus clients. Livrés par qui ? Vous avez gag­né, par Uber Eats bien sûr ! La « nour­ri­t­ure de rue » alias street food rem­place la gas­tronomie, des plats pas trop com­pliqués pour un large pub­lic assez ignorant.

Une émission devenue la vitrine d’Uber

Toute habi­tude, une fois qu’elle est prise, a ten­dance à per­dur­er, voire à s’accentuer. La plu­part des plats pré­parés par les soi-dis­ant « chefs », sont en réal­ité réal­isés dans des cuisines louées, avec l’aide des Tamouls ou Pak­istanais de ser­vice, avec ou sans papiers et tous joyeuse­ment exploités. Et en pro­posant par­fois de véri­ta­bles escro­queries comme par exem­ple un hot-dog à la mer­guez (beurk) présen­té par un cer­tain Mohamed Cheik (ça ne s’invente pas). Le tout pour la somme de 12€, le prix d’un plat com­plet dans un restau­rant bon marché.

Nous ne con­nais­sons pas les dessous des arrange­ments financiers entre M6, Uber et le char­mant Mohamed, mais ils doivent être juteux. Aux dépens du mal­heureux qui pense accéder au fin du fin de la gas­tronomie en dégus­tant un chien chaud revu cous­cous au prix d’un repas complet.