La publicité à la télévision et dans la presse écrite

Ah la publicité ! Quelle plaie ! On voudrait pouvoir s’en passer, mais alors quid du financement de la télévision privée, de la radio privée et de la presse écrite ? Le très intéressant numéro de Marianne de fin 2023 dont nous avons déjà donné quelques chiffres publie la liste des dix principaux annonceurs par type de médias. Chiffres de 2022 en M€ arrondis.

(1) Groupe améri­cain, Toblerone, Mil­ka, LU etc.

Quelques enseignements

La pub­lic­ité télévisée boxe chez les poids lourds, les investisse­ments cumulés des dix pre­miers annon­ceurs dépassent les 2200M€. Pour la presse écrite moins du tiers soit 700M€, un poids léger.

La grande dis­tri­b­u­tion domine pour la presse écrite, trois enseignes dans les dix pre­miers ; l’alimentaire (trois) est plus présent à la télévi­sion ain­si que la télé­phonie mobile (deux) et la voiture (deux). Le tableau serait encore plus net pour la pub­lic­ité à la radio (hors tableau) où la grande dis­tri­b­u­tion rassem­ble sept enseignes sur dix annon­ceurs ; on devrait trou­ver la même pro­por­tion — peut-être aggravée pour la pub­lic­ité dans la presse quo­ti­di­enne régionale (non étudiée) — qui dépend large­ment de la grande dis­tri­b­u­tion locale, entre Leclerc, Inter­marché, Lidl, Auchan et autres Carrefour.

Quand un grand groupe con­sacre plusieurs cen­taines de mil­lions d’euros à la pub­lic­ité, il est bien dif­fi­cile pour un média de résis­ter au pub­li-reportage louangeur ou a min­i­ma à l’autocensure face à un arti­cle déplaisant pour l’annonceur, rien de nou­veau sous le soleil dira‑t’on, mais il n’est pas inutile de le rappeler.

Voir aus­si : Dis-moi quel quo­ti­di­en tu lis, je te dirai com­ment tu votes