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Sophia Chirikou, de LFI à BFM

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12 juillet 2019

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Sophia Chirikou, de LFI à BFM

Sophia Chirikou, de LFI à BFM

Temps de lecture : 3 minutes

Sophia Chikirou est une forte tête, « sourire de minette et caractère d’officier » selon le journaliste Vincent Léonard qui avait travaillé avec elle au Média. Prise dans la tourmente de la télévision officieuse de LFI, soupçonnée de facturation excessive, réputée très proche de Jean-Luc Mélenchon et bonne organisatrice, elle va devenir chroniqueuse télévision à BFM qu’elle vilipendait sévèrement.

Journaliste bashing

L’Ojim s’attache à la cri­tique des médias et à ceux qui les pro­duisent, les jour­nal­istes, à la fois acteurs et vic­times du manque de plu­ral­isme que cha­cun peut con­stater. Mais nous faisons tou­jours des nuances, s’il y a une « caste jour­nal­is­tique », les jour­nal­istes hon­nêtes (et le plus sou­vent con­traints par leur hiérar­chie et sur­veil­lés par cer­tains de leurs con­frères) sont nom­breux dans les rédactions.

Des jour­nal­istes de BFMTV avaient été vio­lem­ment pris à par­tie à Toulouse lors d’une man­i­fes­ta­tion des gilets jaunes, Sophia Chikirou ne leur avait mar­qué que peu de com­pas­sion « Ne leur par­lez pas, ne les lisez pas, ne les regardez pas. », avait-elle com­men­té avant d’ajouter ne « pas ressen­tir de com­pas­sion sincère pour ces jour­nal­istes. Leur niveau de cor­rup­tion men­tale, leurs men­songes et la dés­in­for­ma­tion qu’ils nous imposent sont autant d’éléments qui jus­ti­fient la colère ». Des pro­pos peu amènes et injustes pour les jour­nal­istes agressés qui sont des reporters de ter­rain sans pou­voir de déci­sion sur les images qui sont passées (ou non dif­fusées) et les com­men­taires les adjoignant.

Coucou, je suis à BFM

Après ces fortes paroles, Sophia se retrou­ve chroniqueuse BFM à la ren­trée 2019 dans le 19h de Ruth Elkrief. Dans le cadre d’un débat avec l’inénarrable Alain Duhamel dont un de nos lecteurs vous entrete­nait ici, elle inter­vien­dra régulière­ment pour inter­view­er des per­son­nal­ités poli­tiques, comme le fer­ont égale­ment Nat­acha Polony et Aurélie Filipetti.

L’accueil de la rédac­tion est mit­igé, comme le rap­porte un jour­nal­iste de la chaine inter­rogé par La Dépêche du Midi : “Nous avons été estom­aqués lorsque l’on a appris qu’elle arrivait sur la chaîne. Elle devrait présen­ter des excus­es à la rédac­tion”. Avant de nuancer son pro­pos : ” Elle ne sera pas salariée, donc on ne peut la con­sid­ér­er comme une col­lègue. Juste une chroniqueuse, pas une édi­to­ri­al­iste qui engage la chaîne. Après BFM TV est ouverte à toutes les opin­ions, tous les points de vue… ». Remar­quons au pas­sage que le point de vue dis­ons pop­uliste de droite pour sim­pli­fi­er, brille par son absence.

Inter­rogé par L’Express, Marc-Olivi­er Fogiel, nou­veau directeur de BFM depuis le 1er juil­let 2019, nuance « je ne l’ai pas recrutée, atten­tion. Elle ne sera pas édi­to­ri­al­iste ou chroniqueuse de BFMTV. Nous avons l’émis­sion 19 heures Ruth Elkrief, dans laque­lle va s’in­sér­er un débat avec Alain Duhamel. Et il y aura donc des débat­teurs, comme il y en a par ailleurs toute la journée sur BFMTV ! Chaque soir, il y aura une sen­si­bil­ité dif­férente. On a iden­ti­fié Sophia Chikirou qui vien­dra par­ler au nom de La France insoumise ». On ne sait pas encore si son rôle de débat­teuse de 12 min­utes par semaine sera rémunéré ou non. Sophia va manger son cha­peau, souhaitons-lui qu’il ait bon goût.