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Quand Carine Bécard de France Inter assassine François Ruffin

18 avril 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Quand Carine Bécard de France Inter assassine François Ruffin

Temps de lecture : 2 minutes

Les relations de François Ruffin, député de la France Insoumise, éditeur de la revue Fakir (Journal fâché avec tout le monde, ou presque), avec la presse officielle ont été souvent tumultueuses. Auteur d’un excellent Les petits soldats du journalisme, paru Aux Arènes en 2005, réalisateur du formidable film Merci patron (consacré à Bernard Arnault), il avait lancé sur Europe 1 en février 2016 un os à Jean-Michel Aphatie pour le remercier de sa servilité.

Il avait été obligé de rec­ti­fi­er Libéra­tion qui l’avait enrôlé d’autorité dans les rangs de ceux qui avaient appelé à vot­er Macron au sec­ond tour de l’élection prési­den­tielle de 2017. Une infor­ma­tion que nous avions reprise par erreur du quo­ti­di­en de Mon­sieur Drahi et que Picardie debout nous avait aimable­ment demandé de rectifier.

Marianne nous alerte

C’est l’hebdomadaire Mar­i­anne, sous la sig­na­ture d’Hadrien Math­oux, qui nous relate l’incroyable agres­sion dont a été vic­time François Ruf­fin « reçu » à France Inter, le dimanche 15 avril 2018. Cet entre­tien se situe dans le cadre de l’émission Ques­tions Poli­tiques à la fois sur France Inter et France Info.

Un portrait ? Non, une exécution

Quand un jour­nal­iste reçoit une per­son­nal­ité, il a l’occasion de faire son por­trait, rien que de clas­sique. Nous avouons ne rien savoir de Dame Bécard de France Inter qui ani­me ou a ani­mé l’émission Tous Poli­tiques, sur la radio la plus con­formiste de France. Et les posi­tions per­son­nelles de François Ruf­fin ne sont pas en cause, qu’on les aime ou les déteste. Il s’agit d’éthique journalistique.

Carine Bécard se livre à un véri­ta­ble lyn­chage de François Ruf­fin, pen­dant deux min­utes chrono (c’est long) . Pêlemêle celui ci est tout débrail­lé, fait des coups d’éclat bruyants, est un petit bour­geois et en plus sor­ti d’un lycée privé (sic). Pire, il excite les colères, ampli­fie les décep­tions, fait du bruit, des coups, des mis­es en scène qui ne débouchent jamais sur rien.

Cha­cun peut penser ce qu’il veut de l’action de François Ruf­fin, de son posi­tion­nement poli­tique, de ses actions, de son film, de son jour­nal mais une « jour­nal­iste » (les guillemets s’imposent) qui se livre à la mise à mort médi­a­tique de son invité pour­rait (devrait ?) utile­ment chang­er de méti­er. Exé­cu­teur par exem­ple, on dit qu’il y a des offres d’emploi.